Chapitre 2 _ Samira : Apparition

Par Adelys
Notes de l’auteur : TW : petite scène de violence qui reste légère.

Son pied frappa violemment la canette vide qui se retrouva projetée sur le trottoir d’en face. Samira, les mains dans les poches, sortait d’une épicerie indienne, l’air passablement grognon. La nouvelle n’avait pas refait surface après la pause déjeuner et l'après-midi avait été longue. Cette fille… Samira l’avait détesté au moment même où leurs yeux s’étaient croisés. Elle savait qui elle était et s’était préparée à la revoir au lycée mais, de là, à se retrouver dans la même classe… Quelle mauvaise blague ! 

Elle leva la tête et scruta le ciel qui s’était passablement assombri. La scène lui revint en mémoire ; la salle de classe hostile et silencieuse en la voyant débarquer ; le prof embarrassé s’efforçant à être aimable avec elle mais qui sonnait faux… Le dessin d’Eileen avait-il fait mouche ? 

— Hey, Sam ! Viens m’aider. 

Un jeune homme aux cheveux sombres, rasés aux tempes l’observait en sourcillant. Il peinait à soulever plusieurs sacs de courses. Samira se retint de rire. 

— Le grand Yash aurait perdu en muscles ? railla-t-elle en sa direction. 

— Contente-toi de porter. Soupira-t-il, l’air faussement agacé. 

L’adolescente s’exécuta, sourire en coin. Fidèle à lui-même, Yash ne réagissait pas à son sarcasme, se contentant de lui lancer un regard réprobateur. Étrangement, son stoïcisme imperturbable, aux antipodes de son caractère volcanique, avait don de la rassurer. Il était de deux ans, son aîné et une des rares personnes de sa génération qui tolérait sa présence. 

— Alors, …cette journée ? 

À présent soulagé de quelques poids, Yash traversait la rue à ses côtés d'une démarche décontractée. Il ne l’avait laissé porter qu'un sac sur les trois qu'il y avait. Samira hésita un moment avant de répondre. Yash n’était pas censé être au courant de sa mauvaise réputation au lycée. Mais, peut-être qu’il se doutait de quelque chose si on prenait garde à sa mine inquisitrice. Elle ouvrit la bouche en choisissant prudemment les mots qui allaient suivre. 

— Il y a… une nouvelle. 

À ses paroles, le regard de Yash changea. Une expression amusée imprégnait maintenant ses traits. 

— Et tu la détestes déjà ? 

Samira sentit ses joues s’empourprer. 

— Pourquoi tu dis ça ? S'enflamma-t-elle sur un ton défensif. 

Yash pouffa provoquant l'apparition de fossettes sur un coin de sa joue. 

— Parce que je te connais. Tu te méfie d'abord, ensuite tu réfléchis. C'est ta manière de procéder. 

Samira tchipa à l’insinuation. 

— Alors ? Insista Yash, l'air de rien. “Cette nouvelle, qu'a-t-elle fait de marquant ? 

— Elle s'est absentée de tous les cours de l'après-midi.” lâcha-t-elle d'un ton bourru. 

Yash arqua un sourcil. Bien que son regard se fit plus doux, son sourire en coin trahissait le sarcasme de ses pensées. “Vous êtes faites pour vous entendre”, semblait-il dire. Pour guise de réponse, Samira lui lança un regard noir ce qui aggrava son hilarité. Il n'avait pas tort, cependant. Elle s’était si peu présentée en classe l’année dernière que l’annonce de son redoublement n’avait choqué personne. Au moins, elle avait eu droit à une seconde chance. Enfin… C’étaient les mots de Yash, à l’époque. Seconde chance ou karma ? pensa-t-elle en se rappelant l’animosité de sa classe, ce matin. 

Quand Yash poussa le portail en fer forgé qui grinça sous l’effort, le soleil avait commencé sa descente. Ils étaient arrivés chez Pépé Wiu, le grand père de Yash. Samira marqua une pause ; comme elle avait pris l’habitude de le faire ces derniers mois ; pour contempler l’ensemble de bâtiments que composait son nouveau foyer. La véritable seconde chance pour elle résidait ici. 

Samira était ce qu'on appelle une pupille d’état. Ses parents biologiques n'avaient laissé aucune information quant à ses antécédents familiaux ; elle avait passé toute son enfance de famille d’accueil en famille d’accueil. Un passé peu joyeux qui n’aidait pas sa réputation déjà bien miséreuse. Lorsque Pépé Wiu l’avait proposé, le jour de ses dix-huit ans, de l’héberger le temps de ses études, elle avait sauté de joie. Le fait qu’elle était une habituée de son club de taekwondo avait certainement influencé la décision du vieil enseignant. L’adolescente se revoyait encore, gamine, à roder autour du gymnase et espionner les cours sans surveillance. Un sourire décrocha sa mâchoire au souvenir du jour où Pépé Wiu l’avait finalement chopé. 

— Au fait, fit la voix de Yash, interrompant le fil de ces souvenirs ; C’est à ton tour de cuisiner, ce soir. 

Comme Pépé Wiu refusait catégoriquement de recevoir de l'argent de sa part, l'adolescente montrait sa reconnaissance en exécutant de simples corvées. Mais, la cuisine n'étant pas son point fort, Samira grimaça à la piqûre de rappel. Yash était bien meilleur qu’elle dans ce domaine. En vivant sous le même toit, elle s'était vite rendu compte qu'elle n'avait jamais goûté à de la bonne cuisine. “Qu’est-ce qu’il ne savait pas faire, de toute façon ?”. Songeuse, son regard se posa sur le dos du jeune homme. Aussi loin qu’elle s’en souvienne, Yash s’était toujours montré naturellement talentueux. Sur le tatami, à l’école, dans les tâches ménagères… Leur première rencontre, qui remonte à quelques années de cela, lui revint en mémoire. Yash s'était toujours montré très sélectif quant à ses amis. Toute la vie du jeune homme tournait autour de ses études et du club sportif de Pépé Wiu laissant très peu de personnes atteindre son cercle. Son tempérament taciturne et introverti s'était confronté à la personnalité explosive et directe de la jeune fille. Une rivalité un peu puérile s'était instaurée entre eux les premières fois qu'ils ont eu à faire à l'un et à l'autre. Heureusement que le temps - et la nature modeste de Yash - avait adouci leurs échanges. Depuis, Samira éprouvait une certaine fierté de pouvoir se compter parmi les proches du jeune homme. Certes, Yash était un poil rabat-joie et vieux jeu mais, elle avait appris à apprécier sa générosité qui se manifestait dans de surprenantes occasions. 

Elle avança d’un pas lorsque son téléphone, dans la poche de son short, se mit soudain à vibrer. Laissant retomber le sachet de courses à ses pieds, elle dégaina l’appareil. Ses yeux s’arrondirent à la vue du message s'affichant sur l'écran. Avant même de réfléchir, elle opéra un demi-tour. 

Samira courut pendant plusieurs minutes à perdre haleine, s'éloignant de plus en plus du complexe sportif. Yash allait la tuer de l'avoir laissé en plan aussi brusquement, surtout après avoir mentionné qu'elle était de corvée ce soir. Cependant, un événement plus urgent venait de bouleverser ses plans. Elle devait retrouver Eileen le plus vite possible. Peu habituée à recevoir des messages de son amie, à la première notification, elle réagissait de manière démesurée. 

— Quoi de neuf, Sam la Furie ? 

Samira fit aussitôt volte-face. La haine que lui inspirait ce surnom lui faisait toujours perdre ses moyens. Elle reconnut Enzo, une vieille connaissance qu’elle ne souhaitait vraiment pas revoir. 

— Comment tu m’as appelé ? cracha-t-elle le foudroyant de ses yeux verts électriques. 

Le rictus du jeune homme s’élargit lui donnant une expression sinistre. Samira ne se démonta pas pour autant et continua de le toiser. 

— Tu es seule ? Tu te promènes ? susurra-t-il alors que son regard glissait sur ses longues jambes. “Tu ne traînes plus trop avec la bande à Rachelle à ce qu’il paraît. Alors quoi, c’est vrai ce qu’on dit ?” Il marqua une pause, une lueur sournoise dans les yeux. “Tu t’es rangée ?” 

— Qu’est-ce que ça peut te foutre ? 

L’individu éclata d’un rire mauvais savourant étrangement l’expression hostile de Samira. Loin d’être intimidé, il aspira une bouffée de sa cigarette ne la lâchant pas des yeux. 

— Tu sais qu’elle te cherche ? Plusieurs fois, je l’ai croisé faisant le tour du quartier avec ses sbires, ton nom sur les lèvres. 

Samira sentit ses muscles se tendre. Elle n’avait pas envie de répondre à la provocation, toutefois, elle observa le voyou expirer longuement sa fumée. 

— Je n’ai plus aucun compte à lui rendre. 

— Vraiment ? railla-t-il ; “T’as l’air d’avoir oublié à qui tu avais à faire.” Il écrasa son mégot à ses pieds et lui jeta un regard équivoque. “Pour se débarrasser de Rachelle, il faudrait que l’une d’entre vous crève.” 

Cette phrase agit comme un déclencheur dans le cerveau de Samira. En une seconde, elle s’approcha d’Enzo et le plaqua brutalement contre un mur. Sa gorge entièrement paralysée par l’avant-bras de la jeune fille, Enzo ne put qu’émettre un gémissement minable. Samira approcha si dangereusement son visage du sien comme si elle s’apprêtait à le mordre. 

— Hey ! Il se passe quoi, ici ? 

En l’espace d’un instant, un attroupement se fit autour d’eux. Des passants mais aussi des visages que Samira reconnut. Elle relâcha le pauvre gaillard qui se mit à tousser pitoyablement. 

— C’est une fille ?! Enzo, qu’est-ce tu fous ? Défends-toi, mec ! fit un de ses camarades. 

— Attendez ! C’est Sam La Furie ! 

Tout le monde se figea à cette déclaration. Bien qu’elle se réjouît très rarement de sa mauvaise réputation, Samira ne pouvait s’empêcher, en cet instant, d’y trouver un malin plaisir. Voir ces robustes gaillards s’immobilisaient à sa simple vue étaient amusants. Ils la craignaient. Et, dans cette situation, où elle se retrouvait seule contre tous, c’était arrangeant. Elle s’écarta sans ménagement du groupe d’hommes et se remit en marche, vite malgré elle, profitant de l’effet de surprise. Si jamais, ils émergeaient de leur état de choc et décidaient de se venger, elle était cuite. En tournant hâtivement dans une ruelle étroite entre un vieux bâtiment et un grillage délimitant un champ de cannes, elle se dissimula derrière une benne à ordures, les sens aux aguets. Il n’y a pas eu à attendre longtemps, des éclats de voix se fit entendre. 

— La prochaine fois, je la démonte cette tarée ! 

Retenant son souffle, Samira reconnut la voix maintenant éraillée du guignol qui gémissait quelques secondes plus tôt. La jeune fille ne put s’empêcher de sourire, bien cachée derrière sa benne. “Bande de nazes.” Elle patienta encore quelques minutes, assise sur ses talons, s’assurant que les voix s’éloignaient puis s’autorisa à pousser un soupir de soulagement. Il lui faudrait éviter cette partie du quartier pendant quelques temps à partir d’aujourd’hui. L’idée que Rachelle la cherchait ne lui plaisait guère. Toutefois, elle espérait que son message fut bien passé. Sa dette était payée. Son ancienne amie et rivale n’avait plus aucune raison de la recontacter. 

Pour la première fois depuis qu’elle avait pris pour abri cet endroit qu’elle croyait désert, Samira nota la présence d’un sac à dos négligemment posé dans les mauvaises herbes. Intriguée, elle se détacha du muret et s’approcha précautionneusement du sac. Le soulevant d’une main méfiante, elle remarqua la fermeture éclair à demi ouverte lui dévoilant son intérieur. Trousse, chemise, et une myriade de bouquins que Samira jugeait ridicule… C’était un sac d’étudiant. "Drôle d’endroit pour égarer un sac", se dit-elle en regardant les alentours. Un vent frais de fin d’après-midi agita ses boucles frisées. Le soleil déclinait toujours dans le ciel prenant une teinte orangée. Il ne valait mieux pas s’attarder dans les parages. 

Elle sourcilla soudain. Un mouvement flou, en périphérie sur sa droite attira son attention. Elle inclina sa tête et, telle une action au ralenti, ses yeux s’agrandirent de stupeur. Alors que la minute d’avant, convaincue de n’avoir constaté que de l’herbe et des cailloux, des mains, des chaussures, des jambes se dessinèrent graduellement sous ses yeux ahuris. Puis, comme dans un rêve, des cheveux, châtains assez long glissant sur des épaules frêles. Enfin, un visage, grimaçant de douleur. Le phénomène usait de ses coudes pour se relever tant bien que mal. Samira se sentit prête à décamper à tout moment, lorsque les prunelles noisettes rencontrèrent son regard vert. 

Alors, le temps s’arrêta. 

Le corps tendu comme un arc. Samira n’entendait plus que son pouls cogner dans ses tympans. Quelque part dans son cerveau, il y avait un fil. Un fil reliant raison et insanité. Si jamais, il se rompait -et, à ce moment précis, Samira ne doutait pas de cette éventualité- l’équilibre de sa conscience en serait à jamais bouleversé. Alors, mâchoires serrées, elle prit appui sur ses jambes et se releva très, très lentement sans s’autoriser une seule fois à cligner des yeux. L’apparition s’était figée. L’ombre de Samira recouvrait maintenant son visage où l’on pouvait voir son expression, empli d’effroi. Passées les premières minutes d’ahurissement, Samira reprenait peu à peu ses esprits et avec lui son instinct. Elle reconnaissait ce visage mince aux traits crispés. La haine secoua son souffle. 

— Tu es Lauryne. 

Sa voix rauque avait pris le ton du constat plutôt que celui du questionnement. Un constat avec un arrière-goût menaçant. Que faisait cette fille, ici ? N’importe qui aurait pu la voir. Des images du passé lui parvinrent dans un flash se superposant avec le spectacle qu’elle venait d’assister. Samira sentit sa colère enfler en elle. Si elle s’écoutait, elle lui aurait réglé son compte ici et maintenant. Lauryne se releva péniblement révélant l’autre partie désormais encrassée de ses habits. Une drôle d’expression proche de la crainte et de la honte s’affichait sur son visage creusé. Les secondes s’écoulèrent dans un silence pesant. Samira claqua la langue, agacée. 

— T’as passé l’après-midi ici ou quoi ? 

Lauryne la dévisagea comme si elle l’avait giflé. 

— Ce n’est pas ce que tu crois, bégaya la fille d’une voix faible. Je-… 

Désormais, Lauryne avait l’air de quelqu’un ayant reçu un coup violent à l’estomac. Samira crut même un instant qu’elle allait à nouveau s’effondrer, tant elle lui paraissait blême. 

— Tu as vu, n’est-ce pas ? finit-elle par dire d’une voix défaitiste. 

— Difficile de passer à côté. 

Et ce n'est pas comme si c'était la première fois.” Mais ça, elle le garda pour elle. Samira la toisa, dubitative. Quelque chose clochait. La fille lui apparaissait … vulnérable. D’un geste nerveux, elle vérifia l’heure sur son portable. Eileen attendait. Ignorant son teint cadavérique et son expression ahurie, Samira perdit le peu de patience qui lui restait. Elle cala le sac à dos sur ses épaules et agrippa Lauryne sans ménagement par le coude. Puis se remit à courir. 

La maison d’Eileen était connue pour être la plus jolie du quartier. Même sous la lumière du crépuscule, on pouvait admirer les détails des lambrequins et les tâches irisés des pétales d’hibiscus qui s’amoncelaient sur la façade d’une blancheur immaculée. La maison se trouvait au fond d’une longue impasse en graviers que Samira parcourait d’un pied ferme. Elle n’avait pas lâché sa proie qui semblait toujours sur le point de défaillir. Devant un haut portail en aluminium, les deux jeunes filles s’arrêtèrent enfin. Au moment où Samira pointa le doigt sur l’interphone, les deux portes s’écartèrent dans un déclic sonore, les faisant toutes deux sursauter. De l’autre côté, une silhouette frêle aux longs cheveux bruns s’avançait tranquillement vers elles. 

Eileen. 

— Tu as pu la ramener, Sam. 

Le sourire paisible de l'hôtesse des lieux contrastait si fortement avec l’expression effrayée de Lauryne que s’en était presque drôle. De deux ans sa cadette, son amie au visage de poupée, lui avait prouvé plus d'une fois sa maturité. Comme pour Yash, Eileen était l'une des rares personnes que Samira considérait de confiance. 

— Je suis tombée sur elle par hasard. dit Samira en jetant un coup d’œil suspicieux à cette dernière. Elle n’est pas en forme, en revanche. 

— Il n’y a jamais de hasard. répondit Eileen. 

Elle tendit une main pâle à Lauryne qui recula instinctivement. Livide, la jeune fille dévisagea les deux amies intensément. 

— P-pourquoi… ai-je l’impression que vous m’attendiez ? 

Sa question provoqua des réactions diamétralement opposées. Alors que Samira se mit à lever les yeux au ciel en râlant, le regard d’Eileen se mit à pétiller mystérieusement. 

— Parce que c’est le cas. dit-elle en s’approchant de nouveau vers Lauryne. Sa voix était douce et son sourire indéchiffrable. “J’ai rêvé de toi récemment. As-tu apprécié le portrait que j’ai dessiné pour toi ?” 

Samira observa Lauryne avec une précaution nouvelle. C’était elle qui avait déposé le papier ce midi alors que cette insouciante dormait à ciel ouvert. Elle était repartie bien avant d’avoir pu assister à sa réaction. Lauryne ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit.  

“Elle va nous faire un malaise.”  

Samira regarda Eileen prendre avec délicatesse la main de Lauryne et l'emmener à l'intérieur. 

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Bleiz
Posté le 05/06/2025
Salut Adelys,

Je poursuis ma lecture, et dans ce chapitre il y a un entre-deux entre réalité et fantastique qui titille ma curiosité ! On en apprend plus sur Samira - qui a un caractère flamboyant et visiblement en sait plus que nous sur qui est véritablement Lauryne - et on découvre Yash qui a l'air très sympa, j'espère qu'il apparaîtra dans les prochains chapitres.

J'ai été un peu troublée par la scène où Samira découvre Lauryne à moitié dans le champ de cannes : quelqu'un est à moitié par terre et sa première réaction c'est de s'énerver, ça m'a fait un peu rire x) Disons que ça montre bien sa personnalité tempêtueuse ! À part ça, c'était agréable d'avoir un PDV différent, surtout qu'il amène des informations supplémentaires sur la trame de l'histoire et sur son cadre - je pense notamment au passé de Samira et la "dette" qu'elle a payé à Rachelle, et je me demande quel était exactement le message d'Eileen...

Petites remarques :

"Il était de deux ans, son aîné "--> la virgule est au mauvais endroit
"Voir ces robustes gaillards s’immobilisaient" --> s'immobiliser
"C’était arrangeant." --> ça l'arrangeait (permet d'entrer directement dans la scène d'action)
"Trousse, chemise, et une myriade de bouquins que Samira jugeait ridicule… " --> que Samira jugea immédiatement ridicule (comme ça on voit mieux la personnalité de samira et la concordance des temps est meilleure ainsi, je crois, mais je fais ça au feeling le plus souvent donc à vérifier x)
"— P-pourquoi… ai-je l’impression que vous m’attendiez ?" --> Vous m'attendiez ? Ça parait plus naturel comme c'est du langage parlé.

À bientôt !
Adelys
Posté le 07/06/2025
Coucou Bleiz,
Merci de ton passage !
Le terme "entre-deux" que tu utilises, me fait sourire pour des raisons que tu découvriras peut-être plus tard dans ta lecture ;)
Oui, le point de vue de Samira est surtout marqué de son impulsivité. Le fait qu'elle n'aime pas Lauryne joue beaucoup dans sa réaction.
C'est un challenge d'écrire en plusieurs PDV, car je dois réfléchir qui apporte quoi dans l'histoire pour faire avancer l'intrigue. Donc, ton commentaire me touche et me permets de voir si la cohérence reste bonne.
Et, merci pour tes petites remarques, j'ai vraiment besoin de me relire x)
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