Ca s'est passé cette nuit. Une nuit que moi, Thomas, je n'oublierai jamais.
Je ne savais pas ce qui c'était passé. J'avais entendu maman et papa crier. Mes parents ne criaient jamais, c'est vrai, ils ne s'étaient jamais disputés. Effrayé, je me cachai sous la couette. Maman et papa avaient supplié quelqu'un d'arrêter, qu'il ne pouvait pas faire ça, qu'ils allaient tout arranger. J'aurais voulu aller voir ce qui se passait, mais terrorisé, je me recroquevillai pour me faire encore plus petit. J'étais dans mon lit, alors que quelqu'un menaçait mes parents. Je devais faire plus qu'être sous une couette pour me protéger. J'étais en danger. Je sortis juste mes yeux de la couette, cherchant un endroit où me cacher. Je vis mon placard. Il faut que j'y aille, à 3 j'y vais, 3..2...1.....0. Je pris mon oreiller et fonçai vers le placard en larmes, essayant de faire le moins de bruit possible. A l'intérieur du placard, c'était petit mais j'avais la place de m'asseoir. Soudain, j'entendis un coup de feu, puis un autre. J'ai senti mon coeur battre très fort à m'en faire mal à la poitrine. La peur me glaçait le sang. Je serrai fort mon coussin. Je sentis que j'avais de plus en plus de mal à respirer. J'avais une boule dans la gorge qui m'empêchait de crier, de respirer, de penser. J'aurais voulu serrer une dernière fois mes parents dans mes bras. Je pleurais tellement que mon oreiller était trempé. Je ne savais que faire. Soudain, j'entendis des sirènes. A travers les portes du placard, j'aperçus les lumières clignotantes des gyrophares. Le temps me parraissait si long dans mon placard, le cri des sirènes cognait et iradiait dans ma tête. La porte du placard s'ouvrit. J'enfouis mon visage dans mon oreiller pour étouffer un cri. J'essayai de me faire encore plus petit que je ne l'étais déjà. Des frissons me parcoururent tout le corps...
Puis une voix me rassura :
-Thomas...
C'était mon voisin.