Chapitre 20

Par Taranee

    La lumière l'aveuglait, lui faisait mal aux yeux. Elle ne voulait pas ouvrir les yeux, faire face à la réalité. Même si ses yeux ne voyaient rien, elle sentait plusieurs regards posés sur elle. Il y avait trop de monde. Elle était presque sûre qu'elle ne connaissait pas la plupart des personnes présentes dans cette pièce. Elle aurait voulu rester dans les ténèbres, tranquille. Bien au chaud. Mais il fallait assumer. Alors, avec difficulté, elle ouvrit les yeux. Elle entendît des "Oh" et des "Ah", sa vision à peine retrouvée était déjà assombrie par des dizaines de silouhettes. Une voix caricieuse se fît entendre :

- Poussez-vous ! Laissez-lui de l'air ! Elle va mourir sivous l'encombrez ! Mais poussez-vous un peu bon sang !

Les silouhettes s'écartèrent et se précisèrent. Il y avait Edwyn, Val et plein d'inconnus. Il y avait Luvinn et sa femme et un docteur qui devait être celui qui avait sermoné tout le monde. Tyler perdît soudain le contrôle. Elle ne voulait voir personne. Sauf Valentyne. Alors d'une voix faible elle dît :

- Allez-vous en. Sauf Val.

Personne ne bougea. Alors la jeune fille répèta d'une voix forte :

- Mais allez-vous en ! Partez ! Je ne connais même pas le quart d'entre vous ! Alors dégagez ! Vite ! Partez !

Les inconnus partirent de la pièce, désorientés. Mais Edwyn resta. Il allait commencer une phrase mais l'adolescente l'en empêcha :

- Toi aussi Edwyn. Je veux parler avec Val et Val seulement.

Il ne protesta pas. Il s'en alla, laissant seuls les deux jeunes gens :

- Val... Qu'est ce qu'il s'est passé après ?

- Ben... Tu t'es évanouie. Tu respirait à peine. C'est moi qui t'ai portée jusqu'ici. Ensuite, j'ai porté Edwyn. Il est lourd dis-donc !

- Val... J'avais promis de ne plus le faire... Je... Je ne voulais pas, je ne comptais pas le tuer ! Mais j'ai pas pû m'en empêcher !

Elle se mît à pleurer. Valentyne s'approcha et passa un bras autour de ses épaules :

- Tu as fait ça pour me sauver. Sans toi, je serais mort !

- Mais ça n'efface rien ! Tuer c'est tuer ! C'est mal ! Ce n'est pas à prendre à la légère !

- T'aurais préféré me laisser mourir ? demanda Val avec un demi-sourire.

- Non ! Je ne t'aurais pas laissé mourir voyons !

- Alors voilà ! Bon. Je vais t'expliquer ce qu'il va se passer ces prochains jours. Tu es restée inconcsiente pendant deux jours. L'attaque a eu lieu mais sans leur chef, tout a dégringolé. La plupart des jeunes recrues sont en prison. Ils ont exliqué au roi pourquoi ils voulaient faire un coup d'état et résultat, le roi va essayer de faire la paix avec les ogres. La cérémonie a lieu demain et tu y es conviée. Le roi va te remettre un prix ou un truc comme ça...

- Demain ?! s'étrangla la jeune fille : Mais... Mais je ne suis pas prête ! Enfin regarde-moi ! Je ne suis pas en état d'assister àune cérémonie ! Et je ne veux pas être récompensée pour avoir tué quelqu'un ! C'est n'importe quoi !

- Ne t'inquiète pas ! Tu seras sur pied ! Mais tu dois assister à la cérémonie !

- Ok. Mais tu dois récupérer la portediensionelle d'Edwyn !

- Hein ? Pourquoi ?

- Parce que...

Tyler s'approcha de son ami et lui chuchota quelque chose à l'oreille. Les deux adolescents échangèrent un regard complice et eurent un petit rire. Edwyn entra en trombe dans la pièce :

- Bon Valentyne il est temps de laisser Tylerse repo... Qu'est-ce que vous complotez tous les deux ?! demanda-t-il.

- Rien du tout ! s'exclamèrent les intéressés à l'unisson.

Val s'en alla. Quand il passa devant Edwyn, il lui donna une tape sur l'épaule mais la jeune fille sentit que c'était plus qu'un simple geste. Edwyn jetta un dernier regard à la jeune patiente de la chambre avant de s'en aller à son tour. Une fois que ses visiteurs furent partis, Tyler retomba lourdement dans son lit : Elle était épuisée. Et pourtant... Pourtant, elle se sentait en pleine forme. Sans se rendre compte de ce qu'elle faisait, elle se leva et marcha jusqu'à sa fenêtre elle l'ouvrit et sortît la tête. Ellerespira l'air frais et doux caractéristique de Leïriïkh. Elle sourît et doucement, elle s'endormît, là, le menton appuyé contre le rebord de la fenêtre.

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