À l’intérieur de l’hôte, le passage du temps était immuable, seulement rythmé par les phases d’éveil et de sommeil de leur maître à tous. Pour délimiter les longues périodes, une tradition existait depuis l’aube du monde : la Fête du Centième. Tous les cent jours, les communautés se réunissaient autour d’un copieux repas. On chantait, on dansait, on échangeait de menus cadeaux. Les enfants célébrant leur cinquantième Centième devenaient des adolescents et étaient formellement introduits aux adultes qui se chargeraient de leur apprentissage.
— Quatre-vingt-dix-neuf, dit Sidon, souriant à Laomeht avec une immense fierté. Ta quatre-vingt-dix-neuvième fête. Bientôt le centième Centième !
— Ne me vieillis pas, rit Laomeht.
Imes était assis avec sa famille, un verre à la main. Par accord tacite, tout conflit avait été enterré pour aujourd’hui. Cléodine n’adressait pas la parole directement à Sidon, mais elle souriait aussi, heureuse d’être là. Natesa était présente, mais Orelle ne les avait pas rejoints. Imes le nota distraitement. Sans doute se serait-il inquiété qu’elle ne se sente pas à sa place parmi eux si son esprit ne s’était pas trouvé à des lieux de là.
— Je sais que vous hésitez encore à vous établir près de la famille de Natesa, dit Sidon, mais dis-moi que tu passeras ton centième ici. Je tuerai un de mes meilleurs lorons, je te préparerai un festin ! C’est traditionnel !
— Tu sors les grands moyens… Comment résister à tes boudins ? J’en salive d’avance !
— Tu manges comme un ogre, le taquina Cléodine. J’espère que tu aides ton père à la ferme, ou tu vas vite t’empâter.
— Dès qu’on se sera décidés sur un village, il pourra construire la maison, dit Natesa. Ça l’occupera !
Imes ne prêtait qu’une oreille distraite à la conversation. Tout autour d’eux, les villageois allaient, venaient et s’interpellaient dans un brouhaha jovial. L’ambiance était plus sombre que d’habitude, chacun gardant en tête que les funérailles d’Abidelle auraient lieu le soir même, mais quelques personnes jouaient de la musique au pied de la falaise et des couples dansaient dans l’herbe rase.
Imes n’avait vu ni le mari ni la fille d’Abidelle. La journée devait leur être insupportable. Imes lui-même se sentait comme une jarre sur le point de déborder. Il portait un deuil si immense qu’il ne parvenait pas à en cerner les contours, et les sourires qui l’entouraient paraissaient rien de moins qu’obscènes.
— Imes, tu es sûr que ça va ? Tu n’as presque rien mangé.
Sidon le dévisageait avec inquiétude.
— Ça va, murmura Imes. Je n’ai juste pas très faim.
Sidon posa une main compatissante sur son épaule.
— C’est terrible, ce qui est arrivé à Abidelle. Ne te force pas à rester si c’est trop dur pour toi.
Cléodine acquiesça, rembrunie. Imes faillit bondir sur cette excuse toute trouvée, mais à peine nourrit-il cette idée qu’il se sentit comme un menteur et un escroc. Comment pourrait-il prétendre que son chagrin venait d’Abidelle quand Cléodine avait perdu une amie ? Il s’en voulut terriblement que sa morosité ait étouffé le bonheur que sa mère avait trouvé dans cette journée en famille.
— Excusez-moi ! claironna une voix tombée du ciel. Ça vous dérange si je vous emprunte Imes ?
Sidon parut tout aussi soulagé qu’Imes de l’arrivée de Kriis. Il savait qu’aucune compagnie ne faisait plus de bien à son fils que celle de sa meilleure amie.
— Il est tout à toi.
Kriis attrapa le bras d’Imes et le tira hors de sa chaise.
— Parfait, parce qu’il me faut un cavalier !
Il la suivit vers les danseurs sans se faire prier. Elle lui fit face et lui tendit ses mains. Il les saisit dans la position appropriée pour la danse traditionnelle que jouaient les musiciens.
— Merci, souffla-t-il comme ils commençaient à tournoyer.
— Tu appelais si fort au secours que je t’aurais entendu depuis la ferme, sourit-elle.
Nul besoin de chucret quand on avait une amie qui lisait dans nos pensées.
— C’est… un peu compliqué, aujourd’hui, dit-il avec tact.
— Ça m’a l’air. Tu veux en parler ?
Il secoua la tête.
— Pas encore.
Peut-être jamais. Il gardait en tête les mots de Viviabel sur Jebellan, son quasi-regret des conséquences que porter un si lourd secret avait eues sur lui. Il ne voulait pas voir la joie de vivre de Kriis entachée par le désastre qui pesait sur son âme. Peut-être pourrait-il partager ce fardeau avec elle lorsqu’il en aurait compris et accepté l’ampleur, lorsqu’il pourrait en parler avec calme.
Pour l’heure, il ne parvenait pas à imaginer retrouver sa sérénité. À intervalles irréguliers, la terreur montait en lui et son cœur se mettait à battre comme un oiseau affolé dans sa poitrine. Il levait les yeux pour s’assurer que la lumière diurne ne s’estompait pas, comme si à présent qu’il connaissait le danger, l’hôte allait expirer d’une minute à l’autre.
Un jour, il trouverait la force de vivre ainsi. Mais il était encore trop tôt.
Kriis le laissa garder ses secrets, bien que l’œillade qu’elle lui jeta dît qu’elle ne patienterait pas éternellement.
— Bon, parlons de quelque chose de plus gai. Enfin… c’est là que je te demande normalement s’il y a du neuf avec Jebellan, mais vu que je ne le vois nulle part, j’imagine que ça ne va pas fort, lui.
— Je crois qu’il a rompu avec Viviabel.
Imes aurait été bien incapable d’expliquer pourquoi il avait dit cela. C’était vrai, cette pensée le poursuivait depuis la conversation qu’il avait surprise la veille. Mais elle était éclipsée par de bien plus grandes préoccupations, et il n’y avait pas accordé beaucoup d’attention jusqu’ici.
Kriis écarquilla les yeux.
— Quoi ? hurla-t-elle dans un murmure. Et tu m’annonces ça comme ça, entre le fromage et le dessert ?
— Oui, enfin… je ne suis pas sûr.
— Raconte-moi tout, exigea-t-elle.
Il s’acquitta docilement. Il ne pouvait pas lui dire à quel sujet il avait entendu Jebellan et Viviabel se disputer, et cela ne la regardait pas de toute façon, mais il se surprit à lui raconter toute la dernière quinzaine. Son moment de complicité avec Jebellan au bar, la chambre qu’ils avaient partagée, la manière dont Jebellan s’était renfermé après l’accident, l’affection sincère qu’il semblait avoir liée avec Pan.
Kriis finit par le tirer à l’écart des danseurs pour mieux écouter. Elle pétillait d’enthousiasme.
— Dis donc, Imes ! dit-elle, ravie.
Il ne put que répondre à son sourire, penaud. Il se sentait presque coupable de discuter de choses aussi futiles quand il y avait tant de sujets autrement plus graves sur la table, mais il écarta ses remords pour l’heure. Il était réconfortant de pouvoir encore trouver un moment de légèreté comme celui-ci, une fenêtre vers la vie quotidienne et monotone qui lui paraissait soudain bien loin derrière lui.
— Oh, dit Kriis.
Son ton alerta Imes. Il suivit son regard et aperçut Viviabel à quelques mètres de là. Elle ne pouvait pas les avoir entendus dans la cohue ambiante, mais elle les fixait sans bouger. Ou plus exactement, elle fixait Imes. On aurait dit qu’elle souhaitait lui parler.
— Tu veux qu’on s’enfuie par-derrière ? murmura Kriis.
Elle ne plaisantait qu’à moitié. Imes secoua la tête avec amusement.
— Bon, dit-elle. Je reste ici. Hurle si elle essaie de te faire une scène.
Elle s’imaginait sans doute que Viviabel avait découvert les intentions d’Imes envers Jebellan. Après tout, Kriis ignorait qu’ils avaient des sujets de conversation autrement plus pressants que des histoires de cœur. Il lui serra la main, rassurant, et rejoignit la prêtresse.
— Je suis rassurée, l’accueillit Viviabel. Tu n’as pas l’air d’aller trop mal.
Imes cilla.
— Tu t’inquiétais pour moi ?
— Un peu. Jebellan m’en voudrait si je cassais son nouveau partenaire. Il t’aime bien.
Imes lutta pour rester impassible. Il se doutait bien que Jebellan avait au moins un peu d’affection pour lui ; les actes du chasseur parlaient d’eux-mêmes. Pour autant, il y avait quelque chose de différent à l’entendre de la bouche de quelqu’un en qui Jebellan avait confiance.
— Tu n’en as parlé à personne ? demanda Viviabel.
Il secoua la tête.
— Bon.
C’était apparemment tout ce qu’elle avait à lui dire. Elle se détourna de lui. Ses yeux cherchèrent le dortoir des chasseurs au-dessus de la foule. Les fenêtres du premier étage surplombaient la fête, aveugles et sombres.
Les pensées d’Imes suivirent les siennes. Jebellan était là-haut, muré dans ce cri silencieux qu’il portait depuis l’accident.
Lors de la nuit d’insomnie qu’il venait de passer, attendant une aube qu’il avait craint de ne pas voir se lever, Imes avait eu tout le loisir de réfléchir aux révélations de Viviabel. Et lorsque son esprit fuyait loin de l’idée de la fin de leur monde, c’était à Jebellan qu’il revenait sans cesse.
Ce cauchemar qui le hantait, Jebellan vivait avec depuis bien longtemps. Probablement savait-il la vérité avant même de rencontrer Laomeht, car sa haine des charognards avait toujours été légendaire. Elle prenait toute sa portée maintenant qu’Imes comprenait ce que les créatures étaient vraiment : une horde de nécrophages harcelant un cadavre en devenir, picorant et sentant l’heure du festin approcher un peu plus chaque jour.
Si Imes, emporté par la tempête, cherchait encore une ancre qui redonne du sens à sa vie, Jebellan l’avait trouvée dans l’extermination des charognards. Mais l’accident avait fait voler ce fragile port en éclats.
— Tu devrais retourner lui parler, dit Imes à Viviabel.
Elle eut un rictus cynique.
— Je suis la dernière personne qui devrait lui parler.
Imes se mordit la langue. Il ne voulait pas être la personne qui les pousserait à nouveau dans les bras l’un de l’autre. Mais il pouvait encore moins supporter la pensée de laisser Jebellan seul. Il avait besoin de soutien, et Imes avait déjà épuisé ce qu’il savait lui offrir.
— Je suis sûr qu’il ne pensait pas ce qu’il a dit hier.
— Je suis sûre du contraire.
Elle le transperça d’un regard acéré.
— Ne te méprends pas. Jebellan et moi n’avons jamais été comme Laomeht et Natesa. Nous sommes proches et nous partageons un fardeau commun. C’était logique de trouver du réconfort ensemble, c’est tout.
Imes ouvrit la bouche sans trouver quoi dire, stupéfait. Il avait entendu parler de relations informelles comme celle-ci, mais elles étaient plutôt mal vues. Alors Jebellan n’était pas… ? Il osa à peine y croire.
Mais pourquoi lui avouait-elle une chose pareille ? Il se demanda une nouvelle fois si elle se doutait des sentiments d’Imes. Parfois, il en était presque persuadé, mais elle n’avait jamais donné de signe clair que c’était le cas.
— Nous savions tous les deux que nous romprions un jour, poursuivit-elle. Nous ne faisons pas face à nos problèmes de la même manière. Il vaut mieux s’arrêter là que de s’entre-déchirer par pur entêtement.
Malgré la logique de ses mots, de l’amertume filtrait dans sa voix. Elle avait suivi Jebellan jusqu’à Port Ouest, et si elle restait par simple professionnalisme, il était clair que Jebellan lui était cher, amant ou non. S’il l’abandonnait et que Natesa partait s’installer dans son village de naissance, Viviabel resterait seule parmi une communauté d’étrangers.
Imes ne sut pas comment la réconforter. Il la connaissait mal, et ce fatalisme qui la caractérisait lui hérissait le poil.
Toute sa vie, Imes avait été comme elle. Il avait accepté l’inacceptable, pour apprendre au bout du compte qu’il n’aurait jamais dû se résigner.
À cette pensée, le sang ne fit qu’un tour dans ses veines. Il réalisa enfin qu’il n’avait aucune intention de se résigner cette fois.
Peut-être n’y avait-il rien à faire. Après tout, ce n’était pas à un simple charognard qu’ils avaient affaire. Comment arrêter la mort elle-même ?
Il l’ignorait, mais il ne baisserait pas les bras avant d’avoir essayé. Il refusait d’abandonner avant d’avoir exploré toutes les pistes possibles.
— Alors moi, j’irai parler à Jebellan, dit-il.
Il devait y avoir quelque chose de nouveau dans sa voix, car Viviabel le dévisagea un instant, intriguée. Elle l’y invita d’un geste nonchalant.
Imes la quitta et fendit la foule vers le dortoir, oubliant Kriis qui le regarda s’éloigner avec surprise. Il ne pensait plus qu’à Jebellan, tout à coup. Jebellan qui se cognait aux murs d’une cage construite par son propre esprit, ses propres peurs, à la recherche d’une porte de sortie qu’il ne trouvait pas. Imes n’avait pas de solution toute faite, mais il voulait chercher avec lui. À deux, il était sûr qu’ils pourraient au moins voir de l’autre côté des barreaux. Il était sûr qu’ils pourraient retrouver la lumière.
Il s’engouffra dans le hall. Il était si focalisé sur sa mission qu’il avait déjà posé un pied sur l’escalier lorsqu’il réalisa que des bruits de voix provenaient du couloir.
Il s’immobilisa. Il avait cru que seul Jebellan était resté enfermé pendant que tout le village faisait la fête sous ses fenêtres. Avait-il quitté sa chambre ?
Il suivit la conversation vers l’arrière de la maison. Elle provenait de la bibliothèque. Il reconnut la voix de Cléodine.
— Viens prendre l’air, au moins. Tu n’as rien mangé aujourd’hui.
Imes s’approcha de la porte ouverte.
La bibliothèque était peu utilisée. Imes lui-même y mettait rarement les pieds. Apparemment, Orelle avait interprété cet abandon comme une autorisation, car elle s’était emparée des lieux. Les papiers et les parchemins contenant ses recherches avaient explosé sur toutes les surfaces planes. L’une des étagères avait même été poussée au milieu de la pièce pour libérer un mur sur lequel toute une frise avait été épinglée.
Orelle leva le nez de sa table de travail à son entrée.
— Oh, Imes. Bonjour.
Cléodine se trouvait juste à côté d’elle. Elle eut un sourire pour son fils.
— J’essaie de convaincre l’amour de ma vie de nous accorder un peu de son précieux temps, plaisanta-t-elle.
Il lui adressa une ombre de sourire en retour.
— Pardon de vous avoir interrompus.
Il allait les laisser lorsque ses yeux tombèrent sur la frise. C’était moins une frise qu’une mosaïque, réalisa-t-il. Les feuilles se propageaient dans toutes les directions, créant un tableau de formes abstraites dans lequel des trous attendaient encore d’être remplis. L’encre était noire sur les feuilles beiges. Ce fut cette monochromie qui l’empêcha de replacer tout de suite l’impression de familiarité que lui inspiraient les figures.
— C’est… une carte ? finit-il par comprendre. Une carte du grand vide.
Il s’approcha, mais le doute n’était plus permis. Chaque coup de plume traçait l’un des nuages de gaz qu’il aurait lui-même pu dessiner les yeux fermés.
— Seulement le flanc ouest ! dit Orelle. J’ai presque fini de la mettre à jour. Encore une heure ou deux…
— Et tu recommenceras à la mettre à jour dès demain, dit Cléodine du ton de celle qui avait maintes fois entendu cette excuse. C’est sans fin. Les vents du grand vide peuvent attendre que tu aies mangé quelque chose avant de te forcer à tout reprendre.
— Si seulement, bougonna Orelle.
Imes se souvint de Felac à Port Chasse.
— Tu cherches des bancs de plancton, Orelle ?
Même distrait par son inquiétude pour Jebellan, il ne manqua pas le regard qu’Orelle et Cléodine échangèrent. Leurs expressions le troublèrent.
Ne s’était-il pas fait la réflexion, après sa rencontre avec Felac, qu’il était étrange qu’Orelle n’habite pas à Port Chasse si elle participait à la préparation des expéditions ?
— Oui, dit Orelle à demi-mot. Enfin, si je les trouve, c’est toujours ça.
Elle replongea le nez dans ses dessins. Parce qu’il la fixait avec insistance, Imes déchiffra sur ses lèvres ce qu’elle murmura ensuite pour elle-même :
— Mais quelle importance s’il commence à boulotter les chasseurs à la place.
Cléodine dut l’entendre, car elle agrippa l’épaule de sa compagne. Elle adressa un sourire crispé à Imes.
— Tu pourrais nous laisser une minute ?
Imes n’en fit rien. Son instinct lui soufflait de ne rien manquer de ce qui se passait ici. Peut-être parce qu’il portait lui-même un secret immense depuis la veille, il sentait le parfum du non-dit dans cette pièce.
Et Orelle parlait de l’accident comme si elle savait qu’il était condamné à se répéter.
Imes ferma la porte derrière lui.
— Qu’est-ce que tu cherches vraiment ?
Alors Viviabel et Jebellan étaient bien "ensemble" finalement ? Je m'étais convaincue qu'Imes se trompait, mais c'est plus compliqué que ça.
Je trouve très chouette le contraste entre la fête et les pensées agitées d'Imes. On remarque au passage qu'il a malgré tout pris sur lui pour être là. J'aime beaucoup sa forme de courage, et aussi le fait qu'il n'en soit probablement pas conscient lui-même.
J'ai beaucoup aimé la manière dont tu instilles un décalage entre le bouillonnement intérieur d'Imes et le calme dont il fait preuve en surface, et le contraste qui existe entre ce qu'il ressent et tous les autres, qui pensent que son mal-être est simplement dû à l'accident.
Comme je m'y attendais, le personnage de Viviabel prend davantage d'importance et j'ai hâte que tu la développes car depuis le départ elle était assez mystérieuse.
L'arc narratif se recentre bien sur la mort de l'hôte, on sent que c'est la grande problématique qui va occuper toute la deuxième moitié du roman jusqu'à son dénouement. En comparaison, les problèmes relationnels d'Imes avec son père et son frère paraissent soudain bien insignifiants.
L'accident de chasse a définitivement marqué un tournant dans ton histoire, le scénario change de ton et d'intensité, et pourtant ta plume reste la même ce qui donne une impression de continuité et de fluidité très agréable (ce que j'entends par là, c'est que tu ne cherches pas à en faire des caisses et à exagérer le côté dramatique, on ne part pas (encore ?) dans un décompte effréné qui conduit à la fin imminente de leur civilisation). En clair, on sent l'orage qui approche, mais tu ne nous précipites pas vent-debout au cœur de la tempête, tu prends le temps de l'installer progressivement.
Pan reviendra très bientôt, il a encore quelques moments de gloire devant lui. ^^
Quelques hypothèses possibles en tout cas, je suppose que c'est possiblement lié à l'hôte mais par quel fil...
C'est un chouette chapitre en tout cas, aussi intéressant que le précédent.