Chapitre 20 : J’en peux plus de cette gamine !

Le valet sort de la chambre de Cordélia prêt à laisser exploser sa colère lorsqu'il croise Oreste.

 

Oreste. — Vous avez une tête à faire peur ! Cette chambre a l’air d’absorber votre bonne humeur. 

 

Le valet. — Ce n’est pas la chambre qui me fait cet effet mais plutôt son occupante. 

 

Oreste. — Vous êtes loin d’être un novice dans votre domaine, c’est un mauvais jour, ça passera tout seul. 

 

Le valet. — Si seulement vous disiez vrai. J’en arrive parfois à regretter l’ancien empereur. Vous savez qui occupe cette chambre !

 

Oreste. — Je dirais un puissant démon exigeant.

 

Le valet. — Monter d’un cran, c’est la chambre démoniaque de la fille du maître. 

 

Oreste. — La chambre d’une petite fille n’est pas démoniaque. 

 

Le valet. — Elle n’a rien d’une petite fille bien sage, Cordélia a la folie meurtrière de sa mère et la cruauté de son père.

 

Oreste. — Un savoureux mélange ! 

 

Le valet. — Par pour moi, depuis qu’elle n’a plus sa mère, sa colère se canalise sur son père qui me la laisse et sa rage retombe principalement sur moi qui ne peut pas lui échapper.

 

Oreste. — Pour apaiser une bête, il faut lui donner ce qu’elle réclame. 

 

Le valet. — Je suis son serviteur, je lui apporte déjà tout ce qu’elle veut. 

 

Oreste. — Mon ami, ce qu’elle veut c’est être avec sa mère, vous devez réunir la mère et la fille.

 

Le valet. — Je voudrais bien offrir un aller sans retour pour une autre dimension à Cordélia mais je ne crois pas que le maître soit d’accord avec nous.

 

Oreste. — On ne peut agir contre le maître frontalement.

 

Le valet. — Si vous avez une idée, je suis preneur.

 

Oreste. — Vous êtes déjà allé à la bibliothèque du palais ?

 

Le valet. — Je ne suis pas très amateur de vieux livres néanmoins je connais le lieu.

 

Oreste. — Je sais que Cordélia avait l’habitude de s’y rendre avec Moïra. Vous devriez y aller ensemble.  

 

Le valet. — Revoir la bibliothèque n’est pas revoir sa mère.

 

Oreste. — Je ne pensais pas lui faire vivre un moment de nostalgie. 

 

Le valet. — Quelle est votre idée ? 

 

Oreste. — La faire lire un livre de romance.

 

Le valet. — Vous pensez qu’une histoire de romance transformera cette harpie !

 

Oreste. — Ça pourrait être un plan de secours mais je pense plutôt à une histoire précise.

 

Le valet. — Quelle histoire ? 

 

Oreste. — Celle de Waldo le sorcier vert de jalousie. 

 

Le valet. — Je ne me rappelle pas bien de cette histoire.

 

Oreste. — Une raison de plus de la lire.

 

Le valet. — Comment vais-je lui faire lire ce livre ?

 

Oreste. — J’ai toute confiance en vous, je suis certain que vous y arriverez.   

 

 

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