Chapitre 20 : Par élimination
Themerid
– Il va falloir organiser tout un système d’acheminement depuis Nerfer vers tous les points du royaume, expliqua le prince. Ça ne sera pas simple, mais nous avons jusqu’à l’automne, jusqu’aux semailles. En attendant, nous essaierons de distribuer le plus d’albrui possible pour compenser la prochaine moisson qui risque d’être plus désastreuse encore que les précédentes. Et puis, la nomination du Seigneur Godmert à l’approvisionnement va changer la donne et adoucir le quotidien dans les provinces. Seigneur Conrad, est-ce que vous m’écoutez ?
En face de lui, l’Hiverinien peinait à garder sa concentration. Il venait d’apprendre en moins d’une heure que les héritiers du trône étaient des bouchevreux, que l’un d’eux se trouvait actuellement sur un continent que probablement moins de dix hommes dans le royaume entier avaient déjà foulé, et qu’il savait comment éradiquer l’épidémie. Si Themerid en croyait les réactions qui s’étaient affichées sur sa moitié de visage à mesure de son récit, c’était beaucoup pour lui. Il était certain, notamment, que Conrad avait vécu un véritable combat de loyauté intérieur entre Einold et ses fils, au moment où le garçon lui avait annoncé que son frère et lui possédaient le don de mange-pensée. D’ailleurs, il n’avait pas pu retenir un mouvement de recul. Themerid espéra qu’il s’habituerait à l’idée.
– Oui, Prince, pardonnez-moi, se ressaisit le géant. Je… Le réseau est déjà en train de se mettre en place pour l’albrui. Il faudra utiliser les mêmes filières.
– Bien. J’ai préparé des lettres pour les gouverneurs de provinces qui sont acquis à notre cause, il faudra les faire porter. Quant aux autres, nous devons trouver comment les convaincre de nous aider. Malheureusement, certains Érudits imposés par l’Ordre comme prévôts se sont emparés de la gestion de leur province ; les gouverneurs ont les mains liées. C’est le cas en Kéarn et en Avrin, mais également en Galéjou. Et il reste Hoel d’Estrante à Grandes Landes. Celui-ci ne marche que pour son profit personnel.
– Prince, intervint Warin en inclinant ses boucles blondes, je connais bien le Seigneur Hoel, car j’ai grandi à Restecoeur. Je crois savoir comment lui parler. Si vous le permettez, je me chargerai de son cas.
Themerid acquiesça, puis Tête-d’Or l’entraîna à l’écart.
– Après notre conversation, dit le ministre, j’ai transmis un message à notre ami le Maître-Juriste, à votre demande. Nous sommes convenus d’une cachette où nous laissons nos lettres, aux Cimiantes.
Il sortit un pli de sa veste.
– J’y ai trouvé sa réponse tout à l’heure, mais j’ai préféré la lire avec vous.
Il brisa le sceau représentant les rouleaux de parchemin et la couronne, symbole du Conseil légaliste.
– Ça alors ! Il dit que notre demande tombe à pic, car une requête signée de la main du régent a été déposée aujourd’hui même pour l’officialisation de la mort de Baudry de Kelm. Pour cela, les Maîtres-Juristes sont obligés de lancer leur propre enquête sur sa disparition. Compte tenu des trajets vers les terres des de Kelm dans l’Altamonte, elle durera probablement plusieurs lunes. Il s’est proposé pour étudier les prochains successeurs à la couronne. Il précise que ça prendra du temps, car la Loi Régalienne est constituée de nombreux articles que personne ne maîtrise, pas même les légalistes. En effet, ils n’ont jamais eu à s’y référer, étant donné que tous les souverains qui se sont succédé depuis plusieurs siècles étaient les descendants directs de leur prédécesseur. Il nous fera part de ses découvertes en ce qui concerne Lancel de Kelm. Et il n’aura pas besoin de prendre de risque, puisqu’il effectuera ses recherches dans le cadre de la demande du régent.
– Parfait, approuva Themerid. Nous saurons enfin à quoi nous en tenir avec cet homme.
– Une dernière chose, Prince. Un de mes informateurs parmi le personnel des Cimiantes m’a communiqué que plusieurs Maîtres-Érudits de Hauts-Collèges de province allaient arriver demain ou après-demain à Terce. Toujours est-il qu’ils seront logés au château. Je suis désolé de l’avoir appris si tard, d’autant que je ne suis pas certain de la raison de ce rassemblement. Il est possible que ce soient les prévôts venus à la demande de Bréol. Je vais continuer à me renseigner, car ça ne me dit rien qui vaille.
Dans un coin de la salle, Flore et Elvire se tenaient serrées l’une contre l’autre et se parlaient à voix basse en souriant. Elles avaient toutes deux repris des couleurs depuis qu’il leur avait rapporté en détail tout ce que son frère lui avait raconté. Savoir qu’Alix était vivante — pleine d’énergie, même, d’après Venzald — leur avait tiré des larmes de soulagement. Elles avaient échangé une longue étreinte, pendant laquelle Themerid s’était aperçu, honteux, qu’il n’avait pas beaucoup songé à ce que l’absence de leur benjamine avait dû représenter pour elles. Cela s’ajoutait à la liste des comportements égoïstes dont il avait fait preuve depuis son réveil. Il faisait de son mieux pour se racheter. En particulier auprès d’Elvire.
Ces derniers jours, elle était devenue l’ombre d’elle-même. Pâle, silencieuse, elle ne prenait la parole que lorsqu’on lui posait une question et semblait alors émerger avec peine d’un abîme de tristesse. Elle sursautait souvent, aussi. Est-ce que la chute dans les escaliers, à l’origine des vilaines meurtrissures sur sa joue, pouvait expliquer son état ? Quoi qu’il en soit, Themerid en souffrait pour elle et s’était rendu compte à quel point il l’aimait. Il la voulait heureuse et sauve.
En revanche, Flore constituait pour lui une énigme, plus que jamais. Il avait toujours eu du mal à comprendre ses réactions, mais sa douceur et son enthousiasme lui suffisaient. Pourtant, ils avaient disparu au profit d’une amertume qui transparaissait dans la moindre de ses paroles. La découverte de la mort de Johan, sur laquelle elle ne s’était pas étendue — Themerid avait préféré éviter les questions, bien que les circonstances dans lesquelles elle avait vu le corps du jeune homme demeurent nébuleuses —, justifiait qu’elle ne soit plus elle-même. Cependant, son changement datait de plus longtemps, et ce qui émanait d’elle n’était pas du chagrin, c’était de la colère. Une rage noire et vengeresse qui rendait son humeur incontrôlable. Les actions du réseau n’étaient jamais suffisantes, jamais assez nombreuses. Personne ne montrait assez de courage. Il aurait fallu prendre les armes sans attendre… Même Dame Renaude n’arrivait plus à la raisonner.
Aujourd’hui, les sourires qui flottaient sur leurs visages et leurs yeux brillants l’incitaient à croire qu’il avait contribué à les rasséréner, au moins pour quelques heures. Elvire lui adressa un signe qui suffit à accélérer son pouls, puis elle marcha vers lui.
– Flore et moi, nous avons pensé à quelque chose. Puisqu’il existe des potions qui ralentissent le cœur et maintiennent en sommeil, comme ce qu’Iselmar te donnait, peut-être qu’il en existe qui pourraient t’aider à le fortifier, pour que tu supportes de parler toi aussi à Venzald ? Et d’utiliser tous tes pouvoirs ?
Elle désigna une silhouette qui discutait plus loin avec l’ancienne gouverneure d’Avrin.
– Iselmar se rachèterait un peu, s’il réussissait ça, non ?
Themerid se sentit rougir de honte. Il évitait autant que possible de s’approcher du médecin.
– J’ai bien peur d’avoir déjà considérablement allégé sa dette en manquant de le tuer. Si Dame Renaude n’était pas parvenue à le ranimer, c’est moi qui lui serais redevable et je n’aurais aucun moyen de rembourser.
– Dame Renaude a su comment faire parce que nous avons eu plusieurs occasions de nous entraîner sur toi, je te rappelle. Probablement à cause des potions d’Iselmar qui affaiblissaient ton cœur. Ne culpabilise pas trop, Themerid.
– Quoi qu’il en soit, votre idée est excellente, dit le garçon en se dirigeant vers le guérisseur.
Il expliqua sa requête sans parvenir à regarder Iselmar dans les yeux. Connaissant celui-ci, il y avait des chances pour qu’il profite de sa gêne pour le rabaisser ou tenter d’obtenir quelque avantage.
– Je vous l’ai dit, Prince, répondit-il pourtant, je ne demande qu’à vous aider. L’occasion que vous m’offrez là exigera de la recherche et un peu de temps, mais je ferai tout mon possible pour trouver. Merci pour votre confiance.
Il s’éloigna en laissant Themerid à sa surprise.
– Il a accepté ? interrogea Elvire qui s’était rapprochée.
Le prince acquiesça et lui posa la main sur l’épaule en un simple geste de remerciement, mais qui fit bondir la jeune femme en arrière. Le garçon la dévisagea, le bras figé en l’air, aussi effaré que si elle l’avait giflé. Pourtant, elle ressemblait tellement à un animal aux abois qu’il s’adoucit.
– Qu’est-ce qui se passe ? chuchota-t-il. Tu ne vas pas bien, Elvire. J’ai du mal à croire qu’une chute dans l’escalier, aussi douloureuse soit-elle, puisse te faire cet effet.
Elvire haussa les épaules, mais ne répondit pas. Themerid se rapprocha d’elle en se gardant de la toucher.
– Ce n’est pas seulement que tu sursautes à mon contact. Je peux comprendre que tu n’y tiennes pas. Mais je sens bien que ça n’a rien à voir avec moi. Tu bondis à chaque bruit, tu es distraite, tendue. Je crois que tu es terrifiée.
Sur son visage, l’effroi le disputait à la honte, à tel point qu’il se demanda si elle n’allait pas partir en courant.
– De quoi as-tu peur ? reprit-il encore plus bas. Est-ce que… quelqu’un t’a fait du mal ?
– S’il te plaît… murmura-t-elle, la voix tremblante, en jetant des coups d’œil affolés autour d’eux. S’il te plaît, tais-toi. Ramène-moi au château.
Bouleversé, il la guida dans les rues silencieuses aussi vite que la prudence le permettait. Dès qu’ils passèrent la porte du vieux puits qui conduisait aux sous-sols des Cimiantes, les larmes d’Elvire commencèrent à couler, accompagnées de mots qu’il n’était pas prêt à entendre. Elle lui raconta tout, les yeux fixés sur ses ongles, secouée de frissons en revivant ce que Bréol lui avait infligé. Trop horrifié pour trouver des paroles de réconfort, il avait juste envie de la prendre dans ses bras, mais puisqu’il ne pouvait pas, il serra les poings en s’enfonçant les ongles dans la paume. Tout à coup, la perpétuelle colère de Flore lui semblait justifiée.
***
Abzal
Abzal parcourait distraitement le rapport d’avancement des Maîtres-Juristes. Il ne contenait rien d’important, heureusement. Dix jours seulement étaient passés depuis que la requête sur la mort de Baudri de Kelm avait été déposée. Il en faudrait bien plus pour que le Conseil légaliste se prononce. Il aurait voulu que ça prenne des années.
La voix du garde, de l’autre côté de la porte du cabinet royal, tira le régent de ses réflexions et le fit sursauter. L’homme semblait ordonner à un intrus de ne pas s’approcher, pourtant le battant s’ouvrit à la volée tandis que le cœur d’Abzal bondissait. Le Seigneur Godmert s’introduisit dans la pièce tel une tempête avant de claquer le panneau au nez du pélégri.
– Enfin, je peux vous voir ! Je sais que vous êtes à présent l’homme le plus important du royaume, mais vous ne parviendrez pas à m’éviter plus longtemps.
Il avait mis toute l’ironie dont il était capable dans les mots « l’homme le plus important du royaume », afin de rappeler à Abzal ce qu’il pensait de lui. C’était inutile : le régent n’était pas loin de partager son opinion. Il repoussa cependant à plus tard une potentielle séance d’introspection — ce qu’il fit sans difficulté, car il était devenu maître dans l’art d’ignorer sa conscience — pour ne pas infliger davantage de tortures à ses nerfs, déjà soumis à rude épreuve. Il ne dormait plus depuis plusieurs nuits, passait ses journées terré dans son cabinet et bondissait au moindre bruit. L’épuisement le guettait.
– Je vous écoute, Seigneur Godmert, soupira-t-il. Que voulez-vous ?
Un coup sourd sous ses fenêtres lui arracha un tressaillement, avant qu’il comprenne qu’un valet avait simplement dû échapper un seau. Sa fébrilité déclencha le rire de tonnerre de son interlocuteur.
– Ma parole, vous tremblez comme une feuille ! Auriez-vous peur de vous faire égorger, Seigneur Abzal ?
Le régent lui lança un regard noir sans pouvoir s’empêcher de se couvrir le cou de la main à l’endroit d’un éventuel passage de lame.
– Bien sûr que j’ai peur ! Trois morts ! À l’intérieur des Cimiantes ! Et je ne parle que des Érudits, pas des gardes supposés les protéger !
– Oh ! Et vous craignez que le coupable ne limite pas ses choix aux seuls membres de l’Ordre ? demanda Godmert d’un ton faussement naïf, avant de rire à nouveau.
Abzal s’enfonça dans son fauteuil sans répondre. L’autre en profita pour le toiser encore une fois par-dessus la table.
– Il me semble que cela fait partie des petits inconvénients possibles, asséna-t-il en plantant ses yeux dans les siens, quand on trahit son royaume. Peut-être n’auriez-vous pas dû jouer avec le feu ?
Il se redressa, caressa sa moustache et s’assit sans y avoir été invité.
– En ce qui me concerne, cela me laisse froid. Ce n’est pas moi qui pleurerai les Érudits et en tant que simple ministre, je ne figure sans doute même pas sur la liste des prochaines victimes des résistants.
– Vous pensez que ce sont eux, les coupables ?
– Certainement. Qui d’autre ? J’aimerais beaucoup les rencontrer, d’ailleurs. Leur audace m’impressionne. Enfin… je fais déjà ce que je peux avec mes faibles pouvoirs. Sur l’approvisionnement, par exemple.
Le régent préféra ne pas creuser ce dernier point. L’ignorance s’avérait souvent plus sûre.
– Je ne suis pas venu pour discuter des dangers de votre vie, cependant. Figurez-vous que ce foutriquet de Bréol s’est mis en tête d’épouser Elvire !
– Quoi ? s’écria Abzal en perdant le peu de couleurs qui lui restait.
– Elle a décliné, mais le galant n’a pas dû bien comprendre, car il est venu me proposer une date pour les noces comme si de rien n’était. Quand je lui ai rétorqué qu’il n’était pas question de mariage, il a ri. J’ai dû faire appel à toute ma volonté pour ne pas l’étriper sur place.
Le sang qui montait aux joues de Godmert à mesure qu’il parlait et les frémissements de sa moustache annonçaient un prochain ouragan. L’image de la pauvre enfant entre les sales pattes du grand prévôt tira un frisson à Abzal.
– Que voulez-vous que je…
– Débrouillez-vous ! hurla Godmert en bondissant sur ses pieds. Menacez-le, destituez-le, je m’en contrefous ! Au besoin, demandez vous-même la main de ma fille ! Il sera bien temps, dans quelques lunes, de rompre les fiançailles !
Il contourna la table et colla son visage violacé à un pouce de celui d’Abzal.
– Bréol n’en sait pas autant que vous à mon propos. Après toutes ces années, vous n’ignorez pas ce dont je suis capable, surtout quand la colère me prend. Trouvez une solution ou je me lance dans une imitation de la résistance en égorgeant cette fouine. Et pour faire bonne mesure, je l’ouvrirai en deux du menton au bas-ventre. Qu’adviendrait-il de moi, ensuite ? Et de ma famille ? Vous y pensez ? Faut-il que je vous supplie ? Ne me tenez pas rigueur des quelques fois où j’ai malmené votre orgueil, vous savez bien que c’est ma nature. Ne songez qu’à Elvire, ma pauvrette. Ne mérite-t-elle pas mieux que ce… merdeux de Bréol ?
Abzal avait bien des idées sur ce qu’Elvire méritait ou ne méritait pas, mais ils s’accordaient sur celle-ci. Il hocha gravement la tête pour signifier qu’il tenterait tout pour la jeune femme. Godmert l’arrosa de postillons en soupirant de soulagement.
– Merci, souffla-t-il avec une grimace, comme si ce mot lui arrachait la langue.
Il gagna la sortie à grands pas, tira le battant d’un geste large, beugla au garde de s’écarter et laissa Abzal en pleine réflexion. Celui-ci savait très bien qu’il ne pouvait tenir tête à Bréol, il devrait chercher un plan plus discret. Demander sa main en faisant valoir la préséance de son rang sur celui du grand prévôt, comme le suggérait Godmert ? Bréol trouverait un moyen de pression pour qu’il batte en retraite. Il faudrait l’épouser clandestinement, mais cette pensée lui donnait des frissons : trente-cinq ans les séparaient, il l’avait portée sur ses épaules quand elle n’était pas plus haute qu’un tabouret ! Même s’il était hors de question de la toucher, cela la priverait de partager sa vie avec un amoureux de son âge que sa beauté et son intelligence ne manqueraient pas de lui amener. Sans compter qu’elle devait le détester autant que Bréol et qu’elle n’envisagerait sans doute pas ce mariage avec moins de dégoût. D’un autre côté, c’était l’unique façon de la protéger, car il aurait parié que Bréol s’en désintéresserait s’il ne pouvait plus l’épouser.
Si seulement il pouvait savoir ce qui serait le mieux pour elle, songea-t-il en frottant sa paume gauche comme souvent lorsqu’il réfléchissait. Soudain, son souhait fut exaucé : une vision le transporta dans le corps de la jeune femme, et lui donna la solution.
***
Elvire
– Un quatrième ? En dix jours ?
– Les Cimiantes doivent être sens dessus dessous !
– Qui est l’auteur de ses exécutions ? Non pas que nous puissions lui en vouloir, mais ce serait intéressant de connaître nos alliés, non ?
– Où a-t-il été trouvé celui-là ? Le tueur a décidé de laisser un cadavre dans chaque pièce du château ?
Dans la cave de l’échoppe du chouvre, l’annonce du dernier meurtre d’Érudits soulevait encore plus de questions que les précédents. Si les résistants applaudissaient l’audace et le résultat de l’assassin inconnu, les conséquences s’avéraient moins réjouissantes. Lorsque la nouvelle avait commencé à se propager dans la capitale, les habitants épuisés par les privations et la violence avaient un peu trop bruyamment manifesté leur joie. Celle-ci avait vite été réprimée par les pélégris qui avaient laissé des morts derrière eux. Très peu, heureusement, mais la tension croissante incitait à penser qu’il y aurait bientôt d’autres épisodes semblables. En outre, le meurtrier s’était opportunément attaqué à l’Ordre, pour le moment, mais personne ne connaissait son but. Son ombre planait au-dessus des Cimiantes comme celle d’un rapace décrivant des cercles autour de sa proie sans que quiconque puisse prédire sur qui elle allait fondre. Warin, qui habitait sur place et qui était plus libre de ses mouvements que Themerid ou les deux sœurs, tentait d’en apprendre plus, mais n’en avait jusque là tiré aucune déduction. Il était d’ailleurs sûrement en train de chercher des informations à l’heure actuelle, car il n’était pas encore arrivé.
– Ce n’est pas quelqu’un du réseau, n’est-ce pas ? demanda Marden à la ronde.
Conrad de Bran grimaça une moue dubitative.
– Vous croyez que si, Seigneur Conrad ? interrogea Julius de Bazas.
– L’identité des trois premiers morts me donne à réfléchir, répondit-il. Il s’agit des prévôts de Kéarn, d’Avrin et de Galéjou. Ils font justement partie de ceux qui pouvaient nous poser des problèmes dans la distribution de la yérélithe. Je trouve la coïncidence troublante.
– Même si c’est un résistant trop modeste pour se vanter de son initiative, c’est très bon pour nous, non ?
– Ce n’est pas si simple : rien ne dit que leurs remplaçants ne seront pas pires. Il faut juste espérer qu’ils ne seront pas nommés avant longtemps, mais sur ce point, je n’y crois guère ; le Haut-Savoir ne traîne jamais pour remettre de l’ordre quelque part.
Adossée au mur, Elvire écoutait la conversation en grattant distraitement le torchis du bout de l’ongle. Themerid se rapprocha d’elle. Depuis dix jours, il se montrait particulièrement attentif à son humeur. La jeune femme devait bien admettre que cela la touchait.
– Tu as l’air nerveuse, lui murmura-t-il en désignant les marques qu’elle avait creusées à hauteur de son nez.
Elle laissa retomber son bras.
– Je suis inquiète, Flore n’est toujours pas arrivée. Je ne sais pas ce qu’elle fabrique. J’ai peur qu’elle prenne de plus en plus de risques en ce moment.
– J’ai vu, dit le prince en baissant les yeux. Mais peut-être qu’elle a décidé de rester se reposer au château, ou bien elle va tomber sur Warin et ils effectueront le chemin tous les deux ?
– J’espère, soupira-t-elle.
Elle lui serra l’épaule pour le remercier de sa sollicitude. Elle s’efforçait de multiplier ce genre de geste pour pallier la honte que lui avait laissée son mouvement de recul. Et aussi pour combattre la peur engendrée par la violence de Bréol. Elle avait encore du mal à se tenir à proximité d’autres hommes, mais avec Themerid, ce n’était pas pareil. Elle avait beau savoir que c’était différent pour lui, elle n’avait jamais pensé à lui comme à un être sexué, mais comme un compagnon de toujours, un presque frère. C’était d’ailleurs ainsi qu’il se comportait depuis qu’elle lui avait raconté les sévices de Bréol.
Elvire fut la première à remarquer que la porte d’accès à la cave s’ouvrait. Flore entra, se retourna pour faire signe à quelqu’un, puis se campa face à l’assemblée, un air de défi dans les yeux, tandis que Lancel de Kelm franchissait l’ouverture avec son uniforme vert.
Qu’a-t-elle fait ? pensa Elvire, sidérée. Elle est complètement inconsciente !
Themerid fonça droit sur elle et Elvire vit plusieurs hommes dégainer leurs épées.
– Tu es folle ! cria le prince. Je t’avais dit non ! Tu nous mets tous en danger !
– Qui êtes-vous ? gronda Conrad dont le visage ravagé tira une mimique de surprise au nouveau venu.
– C’est Lancel de Kelm, intervint Themerid, le commandant des pélégris de Terce !
Flore se plaça devant lui comme une mère louble protégeant son petit. Les regards perplexes que lui jetait Lancel laissaient penser à Elvire qu’il ne s’attendait pas à cet accueil. Est-ce que sa sœur lui avait affirmé qu’elle avait obtenu l’accord du réseau ? Elle n’avait quand même pas pu aller jusque là !
– Justement, il a beaucoup à nous apporter, protesta Flore. Croyez-vous que je l’aurais emmené ici si je n’avais pas confiance en lui ? Demandez à Marden ! Il a organisé l’évacuation des devineurs, il m’a ramené saine et sauve quand j’ai découvert la mort de Johan, il a entraîné Elvire à l’épée. Il a même défendu Dame Renaude contre le régent, une fois ! Faut-il encore qu’il prouve sa bonne foi ?
– Mais justement, il n’aurait pas agi différemment s’il cherchait à trouver cet endroit et en apprendre plus sur nous !
– Tu n’as même pas voulu en discuter, le tança Flore. Il fallait bien que je te fasse entendre raison !
Lancel s’avança aux côtés de Flore, puis s’inclina.
– Je sais que j’aurais du mal à obtenir votre confiance, pourtant je m’y efforcerai. Je peux vous révéler tout ce que je connais sur l’organisation du Haut-Savoir, sur ses membres, sur son armée… En tant que Maître-Erudit, j’ai accès à beaucoup d’informations. Il vous sera facile de vérifier mes dires. Laissez-moi réparer l’erreur que j’ai commise en rentrant dans leurs rangs. Un allié à l’intérieur de l’Ordre vous serait précieux.
– Mais vous êtes le successeur au trône après mon frère et moi, argua Themerid. Du moins le serez-vous quand la mort de Baudri sera officialisée par le Conseil légaliste. Et vous espérez qu’avec ça, en plus de votre statut d’Érudit, nous puissions vous faire confiance ?
Le prince s’arrêta tout à coup et parut réfléchir.
– Je ne peux pas vous y contraindre, reprit-il, mais accepteriez-vous qu’un devineur lise vos pensées ?
– Non, répondit posément Lancel, je ne peux pas me soumettre à cela. Je m’efforcerai de vous convaincre autrement si vous m’y autorisez. Et puis, vous vous trompez.
– Sur quoi ? demanda Conrad. La requête ne sera pas officialisée ? Votre frère n’est pas mort ?
– Baudri est mort, si. Quant à la requête, elle va nécessiter un certain temps puisque le corps n’a jamais été retrouvé, et elle pourrait en prendre encore davantage si j’affirme que je l’ai vu après sa disparition.
– C’est le cas ?
– Peu importe, ils seront obligés d’explorer la piste. Mais ce n’est pas à ce propos que vous vous trompez. Même si son décès est reconnu, je ne serai pas successeur au trône.
– Il dit vrai ! intervint Warin qui entra en brandissant une lettre.
Il rejoignit Themerid et lui tendit le pli.
– D’après la Loi Régalienne, annonça le prince d’une voix surprise, les yeux sur le papier, seuls les aînés peuvent régner. Vous n’avez donc jamais figuré sur la liste des héritiers.
Ahhhhhhhh mais cette chute !!! Je vais faire un craquage mental c'est pas possible....
Hum, hum... bon reprenons dans l'ordre.
Le titre du chapitre laisse à penser, j'imagine qu'il ne fait pas seulement référence à l'assassin (=
Elvire est profondément marquée par sa mésaventure avec la fouine, je crois que tous tes lecteurs ont envie comme Themerid de la réconforter... (d'ailleurs la prince reprend du poil de la bête et commence à racheter son apathie).
Ce nouveau mystère autour d'un meurtrier va encore me donner du grain à moudre, ça tombe bien ce récit manquait d'énigme ! ^^ J'aurais misé une petite pièce sur Lancel (oui à chaque fois qu'il y a du mystère je pense à lui, je suis complètement matrixé )= ) mais sans énormément de convictions.
Godmert a bien raison de s'énerver sur Abzal, ça fait plaisir de voir que le régent se bouge un peu dans l'affaire, même si ça reste mineur en comparaison du mal qu'il a fait. Le cliffhanger sur la solution trouvée marche extrêmement bien, ça aurait fait une très jolie chute de chapitre.
Flore en a rien à faire ahah, elle amène Lancel au milieu de la résistance sans contact préalable. La confiance qu'elle lui porte donne envie de faire confiance à Lancel (surtout avec le cliffhanger final), peut-être est-il finalement bien gentil... Mais il refuse qu'on lise dans ses pensées et affirme que Baudri est bien mort (ce qui me paraît un peu douteux^^). Bref, ce personne n'est pas une énigme. C'est L'ENIGME.
La petite mention au fait que Baudri et Lancel se soient revus avant la "mort" de Baudri m'a rappelé le début de la P1 du T1 avec le chapitre sur Baudri. Il m'a vraiment marqué et je m'en souviens très bien. Ca m'a donné très envie de le relire.
En lisant les comm en-dessous, je vois des théories sur Flore = l'assassin, ça ne me convainc pas trop j'avoue. Comment aurait-elle pu s'approcher de grands prévots sans se faire remarquer ? Enfin, pourquoi pas mais bon courage pour le justifier. A moins qu'il y ait PLUSIEURS assassins, ici tout est possible...
Mes petites remarques :
"de Baudry de Kelm." -> Baudri
"plusieurs Maîtres-Érudits de Hauts-Collèges de province allaient arriver demain ou après-demain à Terce." mmmhhh ça sent pas bon ^^ (ça fait un peu écho à ma théorie précédente eheh, moi aussi je pratique l'autosatisfaction tu vois^^)
"en manquant de le tuer." ahhh ça fait plais, Isel is on life ! (même si tu me l'avais déjà dit, ça a fonctionné un 2e fois xD)
Quel énorme plaisir cette lecture ! Je suis fan (=
A demain soir donc !
Le titre du chapitre est censé faire référence à la fois à l'élimination des érudits, et aussi aux éventuelles déductions des lecteurices en ce qui concerne l'identité du manteau bleu après avoir lu le "scoop" de la fin qui oblige à rayer Lancel de la liste des suspects XD (je m'amuse toute seule avec mes titres...)
L'assassin des érudits, tu n'auras pas trop longtemps à attendre avant de savoir qui c'est, je te rassure. Je ne peux décemment pas tirer TOUS les enjeux jusqu'au dernier chapitre, sinon ce serait ingérable de tout résoudre ! Déjà que l'avant-dernier chapitre fait 10k...
Attention, Lancel annonce qu'il peut dire qu'il a revu Baudri, mais il ne dit pas vraiment si c'est vrai ou pas ( il dit "peu importe" quand la question lui est posée). Quant à savoir si Baudri est vraiment mort... il l'affirme en tout cas. Est-ce que c'est pour ça qu'il préfère que personne ne lise ses pensées ? Va savoir... ;)
A demain, et encore merci pour ton enthousiasme !
Concernant Lancel, je garde mes réserves précédentes : s’il n’est pas l’héritier, tant mieux, mais cela ne change rien à son statut de commandant des pélégris.
Je me suis demandé si c’était Flore, l’autrice de ces exécutions. Ca parait un peu extrême, mais elle est TRES en colère, non ?
Détails
Si Dame Renaude n’était pas parvenue à le ranimer, c’est moi qui lui serais redevable et je n’aurais aucun moyen de rembourser : oui mais s’il n’avait pas été ranimé, il serait mort. Peut-on être redevable à un mort ?
Je ne réponds pas pour ton hypothèse sur Flore qui dézingue les Erudits, tu auras la réponse bientôt !
Détail : c'était supposé être ironique ! XD
Désolée pour avoir manqué l'ironie, en relisant ça me saute aux yeux...
Après une absence beaucoup trop longue, je retrouve les PL avec beaucoup de plaisir. J’avais déjà lu le chapitre 20, mais par manque de temps je n’avais pas pu le commenter. Je l’ai donc relu pour me remettre dans le fil de l’histoire et je suis ravie de la retrouver !
On en apprend plus sur la succession, et alors là je ne m’attendais pas à cette révélation finale ! Elle est bien amenée. Du coup, forcément, je m’interroge de nouveau sur Lancel, ses motivations et ce qu’il recherche vraiment. Je suis toujours partagée, surtout vu qu’il refuse de se soumettre à la lecture de ses pensées… décidément, je ne sai pas pourquoi mais il ne me revient pas celui-là xD le pauvre, aussi bien je fais totalement fausse route.
Elvire est très touchante dans ce chapitre et la réaction de Themerid rattrape bien des bêtises qu’il a pu faire je trouve. Il me semble me rappeler qu’elle n’était pas complètement indifférente au prince et de son côté il m’a l’air quand même bien entichée d’elle… serait-ce là la solution d’Abzal ? Oui j’aime bien me faire des films xD
J’ai été un chouïa déstabilisée par Godmert qui dit tout haut ce qu’il pense (bon c’est dans son caractère), mais de là à carrément affirmer sa sympathie pour la résistance, je me suis demandée s’il n’était pas un peu inconscient… en fait, je me demande surtout pourquoi il fait « confiance » à Abzal pour ne pas aller répéter tout ce qu’il lui a dit. Mais bon c’est un détail.
Une petite remarque de forme :
« Mais justement, il n’aurait pas agi différemment s’il cherchait à trouver cet endroit et en apprendre plus sur nous ! » >> je me suis demandée qui parlait. Après réflexion, sûrement Themerid, mais peut-être cette phrase mériterait une tout petite indication pour lever la confusion.
En conclusion, même si c’est un chapitre dense, il se lit très bien. Comme d’habitude, ta plume est un régal :)
Ah ah, je suis très contente que la loyauté de Lancel te pose question, c'est justement fait pour ! Evidemment, je resterai muette comme une tombe...
Elvire, je t'avoue qu'elle m'a un peu... échappé au fil du récit. Au départ, c'était une guerrière, fière et droite, mais après ce que Bréol lui a fait, il m'a paru évident que ça devait avoir un impact sur elle. Et du coup, elle a changé. Je n'ai pas pris vraiment sciemment la décision, mais c'est ce qui me paraissait le plus cohérent. A voir comment elle évolue dans la suite :) En tout cas, je suis ravie que tu la trouves émouvante.
Quant à la solution d'Abzal en la personne de Themerid, tu n'auras pas longtemps à attendre pour vérifier ton hypothèse.
Alors en effet, Godmert a son franc parler, et peut-être qu'il abuse un peu de sa connaissance d'Abzal (qu'il fréquente depuis la naissance des princes puisqu'il venait les voir à Arc-Ansange). Ceci dit, il connait aussi son "courage" et sait qu'il ne prend sans doute pas trop de risques. Rien que dans la scène d'ailleurs, Abzal ne paraît pas lui tenir rigueur de son comportement. En tout cas je me suis amusée à écrire cette scène.
La révélation de la fin est effectivement très importante. Je m'en veut un peu de faire sortir cette information de mon chapeau (j'ai l'impression de ne pas être "fair-play" avec les lecteurices), mais comme ça relance bien tout cet arc et toutes les questions qu'on peut se poser sur la succession (et qui sont quand même les plus importantes de la saga), j'ai pris le parti d'assumer :)
Merci pour ta lecture et ton commentaire. J'espère que la suite continuera à te plaire.
Elvire qui se confie, bien !
Le papa qui vient remonter les bretelles à Abzal, encore mieux ! D'ailleurs, je me demande quelle sera sa solution... je pensais qu'il la marierait à Themerid, mais, j'ai un doute, vu qu'apparemment elle le considère comme un frère (ouch pauvre Themerid...).
"Il s’agit des prévôts de Kéarn, d’Avrin et de Galéjou. Ils font justement partie de ceux qui pouvaient nous poser des problèmes dans la distribution de la yérélithe. Je trouve la coïncidence troublante."
-> moi aussi je trouve ça troublant. QUi est donc ce mystérieux allié, ou ce faux-traitre ?^^
"– Baudri est mort, si. Quant à la requête, elle va nécessiter un certain temps puisque le corps n’a jamais été retrouvé, et elle pourrait en prendre encore davantage si j’affirme que je l’ai vu après sa disparition."
-> Attends attends, bonhomme. Tu dis qu'il est mort, puis que tu peux affirmer l'avoir vu ? Y'a du mensonge là-dedans... enfin, techniquement, si Baudri est devenu Albérac, il est mort, quelque part (j'ai un peuple qui ne peut pas mentir donc j'aime bien ce genre de tournures ^^).
Dans tous les cas, la dernière phrase clôt le débat. Rah, ça avait été précisé dans le tome 1 j'en suis presque sûre ^^ Bon, d'un autre côté.... ne pourrait-on pas modifier la Loi Régalienne ? :p
Et du coup.... qui est ce fameux héritier ????
Honnêtement, je ne suis pas sûre du tout de l'avoir dit dans le tome 1, que les aînés ne montaient pas sur le trône, mais tu me mets le doute XD Comme il y a eu plein de versions... Je vérifierai, du coup.
Eh bien, le fameux héritier... bonne question ;)
Globalement je n’ai rien à redire sur les derniers chapitres’ je les trouves très bien. À part que j’ai toujours cette impression de facilité qui émane du parcours de Venzald, surtout quand on compare à ce qu’il se passe du côté de son frère.
La scène de l’agression d’Elvire est très bien rendue, je trouve, et le dénouement est inattendu. Pour une fois que les règles sauvent la mise XD
Concernant Johan, je te tire mon chapeau, cette scène et excellente, et je ne m’y attendais pas. Ça a fait bobo à mon petite cœur.
Pour moi, le meilleur plan pour le mariage sauvetage d’Elvire, c’est Lancel. Ou Themerid, à la limite. Mais comme il se fait gentiment brotherzoné je trouverais ça triste pour lui.
Je pense que c’est Flore l’assassin. On verra si j’ai raison ou pas.
J’ai relevé des petites choses :
Chap 18 :
>Le sac de jute s’écrasa par terre avec un bruit étouffé en soulevant un nuage de poussière qui retomba mollement.-> Le avec... + en soulevant... me parait en trop. Il faudrait enlever l’un des deux.
>Après tout, c’était peut-être son destin qui la poussait à honorer seule cette promesse lancée à la légère.-> son destin ? Qu’est-ce que le destin vient faire ici ? Ça ne lui ressemble pas trop, je trouve.
>Bréol, sans un mot, lui désigna avec une fierté pathétique une causeuse ouvragée tapissée de violine qui jurait aussi atrocement dans la pièce que le sourire adorateur dans le visage de son occupant.-> j’aurais mis « sur le visage » je trouve que « dans » n’est pas très beau.
Chap 20 :
>Compte tenu des trajets vers les terres des de Kelm dans l’Altamonte
avant qu’il comprenne qu’un valet avait simplement dû échapper un seau.-> il y a un « des » en trop
C’est tout pour moi, bisouilles !
Je note tes hypothèses (très intéressantes) à la fois pour les meurtres et pour la bonne solution pour Elvire. Des réponses très bientôt ;)
Merci pour tes remarques sur la forme ! Je regarderai ça en correction.
Merci pour ta lecture toujours assidue et tes retours !
Lancer n'est plus trooooop suspect. Au passage je kiffe qu'il refuse de se laisser lire les pensée comme ça, posément.
Themerid est friendzoné le pauvre ! mais ça me plait, depuis quelques chapitres je n'était pas trop pour une romance entre lui et Elvire (je te parle en tant que lectrice fangirl hein ! tu fais bien sur ce que tu veux !)
Elvire épouser Abzal... ma foi... Il y a quelques chapitres, quand Abzal la matait par la fenêtre j'avais hurlé d'horreur, mais depuis que Elvire risque d'épouser BREOL, j'ai tout remis en perspective, un mariage platonique de sécurité entre Elvire et Abzal je dis pas nom. Surtout que Abzal il a l'air ce complètement craquer là, et ça me fait un peu de peine. Il est pas si méchant, il a juste pris toutes les mauvaises décisions.
Je préfèrerais quand meme que Elvire se marie pas et qu'elle reste en sécurité chez Warin !
Gormert est super !!!!
Voila j'ai rattrapé ! pfiou ! c'était vraiment génial, encore bravo, je suis complètement fan de tes persos et de comme l'histoire évolue !
Lancel n'est plus suspect en ce qui concerne la succession au trône, pour le reste, on sait pas encore bien s'il est sincère ou pas.
Yep, Themerid est friendzoné, mais en fait c'est pas nouveau : Elvire l'a toujours vu comme ça. Ceci dit, après ce qu'elle a vécu, ce serait plutôt un avantage, en ce moment...
A priori, même Abzal n'est pas mega emballé par l'idée d'épouser Elvire, donc on a l'air d'être à l'abri de ça. Mais il a eu une idée lumineuse grâce à une petite vision... des news bientôt. Et je confirme, Abzal se transforme peu à peu en loque, si c'était pas déjà fait.
Comment ça "chez Warin" : mais Elvire n'est pas chez Warin, puisque Warin vit au château (et passe ses nuits, comme Themerid et les soeurs, au quartier général de la résistance).
Il est rigolo Godmert, n'est-ce pas ? Ca m'a bien éclatée d'écrire cete scène où il en fout plein la gueule à Abzal avant de lui demander un service XD
Merciiiiiiiiiii pour ton marathon de lecture et tous tes commentaires. Est-ce que, si tu as encore 5 min à m'accorder, tu pourrais me dire si tu trouves l'arc de Venzald sympa ou un peu trop creux, pas trop crédible, trop léger... Les avis sont partagés et du coup, je sais pas trop quoi en penser.
A très vite (euh oui, je publie pas mal en ce moment, puisque je sors un chapitre tous les deux ou trois jours...)
"Ne déclare pas victoire trop vite : Iselmar n'a peut-être pas dit son dernier mot en matière de fourberie... ;)" -> ça tombe bien, j'adore la fourberie ❤️! ll a quand meme ma confiance a piori.
chez Warin -> oula ! comment ça se fait, j'avais l'impression que toutes les scènes avec Warin se passaient dans la planque de Conrad a l'exception de quand Warin et le prince se promènent sur les remparts ! Et j'avais pas compris que Warin vivait au chateau, depuis quand O.O ? Je suis désolée, je suis sure que tu l'as dit et c'est moi qui suis passée à côté !
L'arc de Venzald... j'avoue que je l'aime un peu moins que l'arc de Themerid (pourtant, Venzald est mon préféré des deux princes) Je sais pas à quoi c'est dû, peut-être parce qu'il y a tellement de tension au château que c'est difficile de le quitter, l'arc de Venzald est plein de choses super, mais il est plus tranquille, il y a moins d'enjeux (meme si ce qu'il fait est crucial !) cela dit, je pense pas que ce soit forcément une mauvaise chose. Je sais pas trop quoi te conseiller :x
Aussi, je me suis rendue compte comme mes coms étaient bourrés de faute, encore plus que d'habitude ! désolée !!
Alors oui, le chapitre est dense mais ça passe bien, et comme c'est tendu émotionnellement ça donne du grain à moudre. perso je trouve ça très chouette. J'ai pas grand chose à dire, c'est surtout du fanwoman mode :
Alors heureusmeent que tu m’avais dit qu’Iselmar était vivant parce que le naturel avec lequel iselmar est sur pied dans ce chapitre, ça me fait bizarre. Sachant que la dernière fois qu’on l’a vu il était soit disant mort, là ça fait un choc. Je ne sais pas si c’est parce que tu as prévu de le modifier dans le chapitre précédent, mais là ça me donne l’impression d’avoir raté une marche – et du coup de me prendre la suivante dans les dents.
Ouiiiii Themerid recommence à utiliser son cerveau ! Je ne vais pas te dire que j’espère qu’il va trouver une solution pour Elvire, j’ai trop peur d’entendre ton machiavélique rire !
Godmert a du cran d’affirmer haut et fort qu’il admire la résistance… Je sais que c’est Godmert, mais bon quand même ! Abzal est tellement une loque en face, si je ne tremblais autant pour les personnages, je me marrerais bien !
« Au besoin, demandez vous-même la main de ma fille ! » LANCEEEEL OSCOUUUUUUUR (si ça continue comme ça je vais finir par croire que tu te fais une mission personnelle de me torturer xD )
« Ne me tenez pas rigueur des quelques fois où j’ai malmené votre orgueil » ça fait dix minutes qu’il l’insulte et ensuite il sort ça.. une pépite, ce Godmert (mais je lui pressens un destin tragique)
Ahah enfin les povuoirs d’Abzal montrent une utilité ! Est-ce qu’il va faire croire qu’Elvire est morte ? ça serait une très bonne alternative
« le Haut-Savoir ne traîne jamais pour remettre de l’ordre quelque part. » : il ne s’appelle pas l’Ordre pour rien, HAHAHAHAHA (pardon)
AH je comprends mieux pourquoi tu as pensé que Marion avait un frère ou une sœur caché.e vu ce twist ! ISA CACHOTTIERE !
Tu m'as fait une belle frayeur, n'empêche, avec Flore qui ne venait pas. je me suis dit "ça y est son destin la rattrape", du coup j'étais trop soulagée de la voir débarquer avec Lancel pour être inquiète qu'elle ait outrepassé l'avis de ses compagnons sur ledit Lancel.
La suiiiiite (enfin je n'ai pas à trop m'inquiéter d'attendre vu ton rythme actuel !)
Plein de bisous !
Oui je vais modifier la scène où Themerid "assassine" Iselmar en laissant plus planer le doute. C'est pour ça que là, je l'ai mentionné en mode "mais non, bien sûr qu'il n'est pas mort, où avez-vous pris une idée pareille ?" XD
Tu as vu, je me suis mise en mode "Je rachète une conscience à Themerid". J'ai une petite alerte cardiaque qui m'a fait prendre conscience qu'à force de jouer avec ce pauvre garçon, je n'arriverai plus à le faire aimer. Et le but c'est quand même pas qu'on le déteste, hein. Alors non, comme tu as pu le voir après, ce n'est pas lui qui va trouver une solution pour Elvire (héhé).
Je me suis bien éclatée à écrire la scène entre Abzal et Godmert, en effet, et je suis ravie qu'elle fonctionne. Abzal EST une loque, je le dis carrément, en fait. Du coup, en face de Godmert, c'est pire. Godmert est courageux d'évoquer son admiration pour la résistance, mais bon, il l'évoque devant Abzal, hein, il sait que ce n'est pas très risqué.
Tiens, tiens, tu penses que Godmert a un destin tragique ? Qu'est-ce qui te fait croire ça ?
Tu ne veux pas voir Abzal marié avec Elvire ? Ah bon ? Et tu préfères la coller dans les bras de Lancel ? Je ne suis pas sûre que ce soit ce qui lui faille en ce moment, la pauvre : elle est toute effrayée par les hommes, et toi, tu veux la livrer à Lancel et à sa virilité ? Mouais... ;)
"« Ne me tenez pas rigueur des quelques fois où j’ai malmené votre orgueil » ça fait dix minutes qu’il l’insulte et ensuite il sort ça.. une pépite, ce Godmert " : c'est ça, il lui en fout plein la gueule et il lui dit, non mais je suis comme ça, je fais pas exprès... je me suis faite rire toute seule, avec ça.
"« le Haut-Savoir ne traîne jamais pour remettre de l’ordre quelque part. » : il ne s’appelle pas l’Ordre pour rien, HAHAHAHAHA (pardon)" : j'ai pensé exactement la même chose en l'écrivant XD
Comment ça cachottière ? A propos de quoi ? Je ne cache jamais rien, moi, ce n'est pas ma faute si mes personnages s'imaginent des trucs qui sont faux !
Oh tu as eu peur pour Flore ? Je sais, c'était fait exprès (gniark, gniark)...
La suite est en court d'écriture ;) Mais grosse journée, je ne sais pas bien si je vais avoir le courage de m'y remettre ce soir. Je devrais boucler le prochain demain : je ne crois pas qu'il sera très long.
Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii pour ta lecture plus vite que l'éclair et ton comm fanwoman ♥
C’est sûr que si tu le dis comme ça, Lancel n’est pas forcément la meilleure soluce pour Elvire.. Après j’ai pas dit qu’il devait profiter du mariage pour aller à tous ses élans lubriques ! il a l’air assez intelligent pour se comporter de façon intelligente, non mais. L’avantage qu’a Lancel par rapport à Abzal, c’est qu’Elvire pourrait se marier avec quelqu’un qui a de l’affection, une forme de tendresse (pas sexuelle ni rien) pour elle, et elle pourrait en avoir en retour pour lui. Avec Abzal… ben s’il y a éventuellement de l’affection dans un sens, dans l’autre y a clairement que du mépris et de la haine, donc c’est quand même moins fun.
Je suis ravie que tu te fasses rire toute seule, après t’être faite pleurer ! Je suis d’autant plus ravie que tu penses aux mêmes blagues que moi xD
« Je ne cache jamais rien, moi, ce n'est pas ma faute si mes personnages s'imaginent des trucs qui sont faux ! » Tu es officiellement l’impératrice de la mauvaise foi des auteurices xD
Non mais j’arrive à te mettre la pression sans même le vouloir.. Calmos ! tu n’as écris le dernier chapitre en deux jours, tu as tout à fait le droit de prendre ta soirée !
J'aime assez ce titre d'impératrice de la mauvaise foi...