Chapitre 21 : Amitié

Par Zoju
Notes de l’auteur : Désolé pour l'attente. J'aimerais beaucoup avoir votre avis sur ce chapitre. Vous parait-il logique ? En tout cas, j'espère qu'il vous plaira ! Bonne lecture ! :-)

Qui es-tu ?

La phrase claqua dans son esprit avec une violence brutale. Les paupières de Lydia s’ouvrirent et celle-ci se redressa dans un même élan sur son matelas. Ce ne fut que quand elle posa ses mains sur son visage qu’elle se rendit compte qu’elle tremblait. Une vérité se faufila à travers ses pensées. Elle avait peur ou plutôt elle avait été troublée par cette voix à la fois grave et chaude qui l’avait arraché à son sommeil. Frénétiquement, elle jeta des coups d’œil inquiet autour d’elle. Toutefois, elle comprit rapidement qu’elle était seule. Cela devait être un rêve et pourtant cela semblait si réel. Elle ferma les yuex pour tenter de se remémorer l’instant avant son réveil. Seul le noir lui répondit. Elle ignora pourquoi, mais une profonde tristesse s’empara d’elle à l’idée de ne jamais connaitre la provenance de cette voix malgré la crainte qu’elle avait éprouvée en l’entendant. C’était étrange. Personne de son entourage n’en possédait une de ce timbre et pourtant elle lui semblait si familière, comme un souvenir lointain enfui au plus profond d’elle-même. Mais plus que tout, ce qui l’intriguait, c’était cette question qu’elle lui avait posée. Qui es-tu ? Lydia, je m’appelle Lydia, pensa-t-elle avec force et espoir, comme si elle n’escomptait qu’une chose, que ces quelques mots touchent l’inconnu. Malheureusement, rien ne se passa et sa réponse mourut sans avoir atteint son but. La morsure de la déception en fut d’autant plus douloureuse et la future grande sage dut retenir in extremis les larmes qui perlèrent aux coins de ses yeux. Des rêves, elle en ferait d’autres. Tous étaient éphémères. Elle ne l’ignorait pas. Alors, pourquoi ressentait-elle à ce point ce sentiment de perte ?

 

À l’affut du moindre changement, Lydia patienta. Les minutes s’écoulèrent sans que rien arrive et ce fut lassé d’attendre que Lydia s’autorisât finalement à rouvrir les yeux à regret. Elle savait au fond elle qu’elle n’obtiendrait plus rien. Son cœur se serra légèrement. Son regard se porta instantanément vers sa fenêtre. Délicatement, elle sortit de son lit et ouvrit les volets en grand. Le soleil commençait à poindre au loin, mais Lydia avait encore un peu de temps avant que l’on vienne la réveiller, sans doute une bonne heure. Ses coudes se posèrent sur le rebord et elle profita de la fraicheur de l’aube qui lui piqua le bout du nez. Cette caresse glacée du matin était pour elle le meilleur des remèdes pour chasser sa tristesse. Il lui rappelait le jour où lors d’un matin de fin d’automne plutôt frisquet, elle avait appris par la directrice de l’orphelinat qu’on lui avait trouvé une famille. Ce fut sur le perron, chaudement emmitouflé, qu’elle avait attendu ceux qui allaient devenir son grand-père et son frère. Depuis lors, le froid était pour elle synonyme de joie et aujourd’hui confirmait la donne. Tandis qu’elle frissonnait, les dernières bribes de son rêve disparurent au fond de sa mémoire. Toutefois, à peine eut-elle le loisir de profiter de ce moment de quiétude que quelqu’un gratta à la porte de ses appartements. Croyant d’abord à une hallucination, Lydia n’y prêta aucun intérêt. Le temps qu’elle reportât son attention sur le paysage extérieur, le bruit se réitéra. Plus de doute possible, quelqu’un voulait entrer. Qui cela pouvait-il bien être à une heure pareille ? Intriguée, la jeune fille se redressa et ouvrit de quelques centimètres la porte. Ugo patientait devant elle et un sourire timide apparu sur ses lèvres quand il la vit. Une légère contrariété émergea lorsque Lydia reconnut le jeune homme. D’abord, car il n’avait rien à faire ici et ensuite parce qu’elle ne lui avait toujours pas pardonné pour la dernière fois.

- Je souhaiterais vous parler, lâcha-t-il l’instant d’après.

- Et cela ne t’est pas venu à l’esprit que je dormais ? lui rétorqua-t-elle un peu brusquement.

L’évidence parue frapper le domestique de plein fouet qui rougit violemment.

- Pard… Pardon, bafouilla-t-il. C’est juste que mon service a commencé depuis un moment que j’en perds parfois la notion du temps. Je vous prie de m’excuser.

Il s’apprêta à repartir, mais elle le retint par la manche.

- C’est bon, Ugo, le rassura-t-elle plus doucement. Je suis debout. Je doute que tu aies osé te pointer à une heure pareille si tu n’avais pas une excellente raison.

Elle s’écarta et le laissa entrer. D’un geste sec, elle referma derrière elle.

- C’est Mati qui t’envoie ? s’enquit-elle.

Qu’est-ce que le déserteur comptait lui annoncer ? Elle craignait déjà les mauvaises nouvelles.

- Pas cette fois-ci, contra son interlocuteur en se grattant l’arrière du crâne. Je viens ici de ma propre initiative.

Piquée par la curiosité, Lydia l’invita à poursuivre, ce qu’Ugo s’empressa de faire :

- Voyez-vous, je regrette sincèrement ce qui s’est passé.

- Quoi donc ? M’assommer à mon insu ou m’avoir menti toi et ta sœur ? railla l’héritière ironique.

Les yeux du fils de Mati qui jusqu’alors fixaient ses pieds croisèrent ceux de Lydia et une grimace étira ses lèvres.

- Les deux, avoua-t-il. Vous savez, miss, mon père et ma sœur sont tous ce que j’ai. Mati a beaucoup sacrifié pour nous et je ferais n’importe quoi pour lui, mais cette fois-ci je dois admettre que j’ai des regrets.

Il lui jeta un regard incertain comme pour s’assurer que la jeune fille suivait bien puis en ne voyant aucune réaction de sa part continua :

- Je souhaiterais vous présenter mes excuses, miss, en tout cas les miennes.

- Comment ça, juste les tiennes ?

- Ce n’est pas à moi de m’exprimer au nom des autres, se contenta-t-il de rétorquer, puis rajouta. Je suis persuadée qu’Angie le fera tout à l’heure, elle ne cesse de me parler de vous depuis votre précédente discussion et je ne sais combien de fois, elle s’est dite indigne de votre amitié. C’est vous qui voyez, mais croyez-moi, ma sœur a toujours eu un profond attachement pour vous. En revanche, je pense que vous ne devez rien attendre de la part de mon père. Il est trop préoccupé par Oya et n’a pas encore digéré votre dernière escapade.

Lydia fut plutôt surprise par le discours du jeune homme et ne put s’empêcher d’apprécier ses paroles. Lui au moins semblait résolu à être honnête avec elle. Elle regretta toutefois le comportement du déserteur. Alors comme ça, il n’éprouvait aucun remords ? D’un côté, cela lui ressemblait bien, mais surtout cette information la conforta dans son idée qu’elle avait fait le bon choix en ne lui avouant pas tout ce qu’elle avait appris. Si jamais, il décidait de lui faire faux bond, elle pouvait encore espérer le prendre de vitesse. Restait à savoir si elle ne se leurrait pas quant à son ignorance sur l’état préoccupant d’Oya. Elle reporta son attention sur Ugo qui la fixait dans l’attente d’une réponse. Elle lui sourit en retour et remarqua par la même occasion que la rancune qu’elle avait éprouvée envers lui s’était quelque peu atténuée.

- Pourquoi me dis-tu tout cela ? s’enquit-elle.

Son interlocuteur s’humecta les lèvres avant de lâcher :

- Je n’ai aucune envie que vous me considériez comme un sale type. Je vous aime bien, miss. Vous savez, je n’ai jamais côtoyé des gens de mon âge à part ma sœur et je…

Il se tut comme s’il craignait de continuer, puis finit par admettre après de longues secondes :

- Je désirerais sincèrement être votre ami.

Décidément, au plus Lydia discutait avec Ugo, au plus celui-ci la surprenait. Pourtant, malgré le fait qu’elle ne l’avait rencontré qu’il y a peu, son histoire fit écho à la sienne et elle se sentit proche du jeune homme. Seule, elle l’avait été bien trop souvent à son goût et elle ne remercierait jamais assez Angie et Léo pour toutes ces années passées ensemble. Elle doutait qu’elle aurait aussi bien supporté son héritage de Grande Sage sans eux. Un certain plaisir remonta en elle lorsqu’elle entendit sa demande. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher d’être méfiante.

- Tu ne sais rien de moi et c’est réciproque, lâcha-t-elle finalement. Qu’est-ce qui me prouve que tu es sincère ? Que ce n’est pas une idée de Mati ?

- Rien à part ma parole, la surprit-il à répondre. Toutefois, je comprends que vous ne me faites pas confiance. Je ne compte pas vous mentir, je vous apprécie, miss, mais entre vous et ma famille, ce sera cette dernière qui passera avant tout. Pourtant, comme je vous l’ai dit, je souhaiterais être votre ami et pas seulement comme un outil pour arriver à vos fins. Apprendre à mieux vous connaitre, à vous aider à fuir cet endroit me rendrait très heureux.

Il aurait pu lui cacher cette vérité, mais il avait décidé de ne pas le faire. Cette honnêteté qui manquait cruellement à Lydia eut quelque chose de revigorent pour elle. Son regard se porta sur Ugo. La jeune fille n’ignorait pas que la suspicion resterait toujours présente entre eux, toutefois, rien ne l’empêchait d’accepter la demande du jeune homme et puis elle devait avouer qu’elle en avait très envie. Elle se tourna complètement vers lui le sourire en coin.

- Tu sais, Ugo. Je n’ai jamais beaucoup apprécié ce statut de supériorité que m’octroie ma future fonction. Alors si tu pouvais éviter ce ton si formel avec moi en dehors des cérémonies officielles, cela me ferait très plaisir.

Un éclat de joie traversa ses yeux avant qu’il ne lâche :

- Pour tout te dire, Lydia, cela me démangeait quelque peu aussi.

Il comprenait vite, remarqua la jeune fille qui émit un rire bref.

- Merci, Ugo, déclara-t-elle presque soulagée.

Alors qu’elle s’y attendait le moins, Lydia fut surprise par la porte de ses appartements qui s’ouvrit légèrement. Elle craignit un instant la personne qui l’apercevrait avec Ugo, elle poussa un soupire de soulagement en découvrant Angeline sur le pas de l’entrée. Celle-ci se paralysa aussitôt en tombant nez à nez avec l’héritière et son frère. Ugo fut le plus rapide du groupe quand il s’exclama :

- Je vais vous laisser ! Je ne voudrais pas que l’intendant remarque mon absence.

Il dépassa sa sœur et la fit avancer d’une légère claque dans le dos. Toutefois avant de les quitter, il se retourna une dernière fois et c’est d’un grand sourire qu’il salua Lydia. La seconde d’après, il avait disparu. Angie reporta son attention vers son amie et éclata en sanglots.

- Made… Mademoiselle, hoqueta-t-elle. Je suis tellement désolée pour tout. Je sais que je ne mérite plus d’être à votre service. Je…

- C’est assez, Angie, la coupa gentiment Lydia. Tes excuses me suffisent amplement.

Sa servante émit un pauvre reniflement.

- C’est vrai ? lui demanda-t-elle d’une petite voix.

- Puisque je te le dis ! Allez, sèche tes larmes et viens m’aider à me préparer. Hogg m’a prévu une séance intense.

Angeline contempla sans bouger son interlocutrice. L’hésitation émanait de ses traits. À l’évidence, elle ne s’attendait pas à ce que Lydia lui pardonne aussi rapidement. Celle-ci glissa un bras sous le sien et la tira vers sa chambre.

- Mais avant, je pense que nous avons beaucoup de choses à nous dire.

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Natsunokaze
Posté le 14/03/2021
Coucou ^^

Bon, le chapitre commence sur un nouveau mystère (tu ne nous laisses jamais nous ennuyer =) avec cette voix que Lydia entend dans son sommeil. Je suis aussi curieuse qu'elle de savoir de qui il s"agit, surtout que la question qu'elle lui pose est plutôt singulière >.< J'ai eu l'impression qu'il s'agissait d'une voix plutôt masculine alors... peut-être le démon qu'elle censée sceller en tant que Grande Sage ? Si c'est ça, ça n'annonce rien de bon pour ceux qui ont envie de le garder prisonnier, ah ah ah ! Parce que j'aimerais trop qu'ils deviennent amis, tiens xD

Sinon, Ugo est trop chou ^^ Je suis contente qu'il soit venu s'excuser auprès d'elle et faire amende honorable. Je pense qu'il est sincère dans son affection envers Lydia et qu'il n'est pas du genre à aimer tromper les gens. S'il l'a fait, c'est parce qu'il y était obligé, pour sa famille et pour sauver Oya. Je suis donc contente que Lydia finisse par lui pardonner, ainsi qu'à Angie, vu que la pauvre était en PLS depuis leur dispute de la veille xD Par contre, je suis de l'avis d'Ugo, pas la peine d'imaginer que Mati va s'excuser, c'est juste mooooort ! Mais c'est pas grave, laisse-le dans son coin, lui, il ne mérite pas ton amitié U.U Sers-toi de lui comme il se sert de toi et c'est tout ! x)

Bref, je courre sur la suite pour savoir ce que tu nous réserves !

Natsunokaze
Zoju
Posté le 14/03/2021
Contente de voir que ce chapitre semble t'avoir plu et que ce rêve t'intrigue. Concernant le passage avec Ugo, j'aime beaucoup ce dialogue entre les deux. Ugo est un personnage que j'apprécie beaucoup et il aurait été dommage que Lydia lui montre les dents à chaque fois qu'elle le voit. Angeline pour sa part est rassurée. XD
Hylla
Posté le 07/02/2021
Salut Zoju :) je reviens, après une très grande pause, sur ton roman :) je n'ai rien lu ces derniers mois, ce qui explique en grande partie mon absence sur ton texte que je suis bien contente de retrouver !

J'ai d'ailleurs trouvé ce chapitre particulièrement bon. Tu avais aussi, si je ne me trompe pas, fait une assez longue pause dans l'écriture avant celui-ci ? Et je trouve que tu en es revenue avec une plume changée. Tu prends davantage le temps de nous faire vivre chaque instant à travers ton personnage, et la lecture en est d'autant meilleure !

J'ai trouvé particulièrement savoureux toute l'introspection de Lydia au début. Puis j'ai beaucoup aimé la scène avec Ugo, le fait qu'ils soient gêné par les normes qu'imposent leur statut et décident de s'en défaire, le fait que l'on voit aussi enfin Ugo venir en son propre nom, et non comme le messager d'un autre !

Voilà ;) à très vite pour la suite !
Hylla
Posté le 07/02/2021
PS : quelques coquilles repérées en cours de route :

« À l’affut du moindre changement, Lydia patienta » > je suis d'accord avec Xanne, l'imparfait fait plus sens pour une action longue comme attendre

« Les minutes s’écoulèrent sans que rien arrive » > n’arrive

« l’on vienne la réveiller » > « vînt »

« mon père et ma sœur sont tous ce que j’ai » > « tout »
Zoju
Posté le 08/02/2021
Salut Hylla ! Merci pour ton commentaire qui me fait très plaisir. Ne t'excuse pas pour ton absence, moi-même je suis pour l'instant en pause dans mes lectures PA et je dois absolument retourner sur la tienne et les chapitres non-lus s'accumulent. Désolée aussi.

En effet, je suis beaucoup plus lente dans le rythme de publication de cette histoire. J'ai pris conscience que pour cette histoire, il fallait un rythme plus calme. Il s'est d'ailleurs pas impossible que je rajoute des chapitres au début lorsque je ferai ma réécriture. Je dois davantage pendre mon temps pour expliquer les évènements donc je suis contente que ce changement fonctionne. Je l'avais compris dans mon autre histoire, mais j'ai l'impression d'être un peu retournée dans mes anciens travers ici.

Pour le reste, j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce dialogue entre Ugo et Lydia. Ugo est un personnage que j'aime beaucoup, je suis contente qu'il s'affirme de plus en plus.

J'espère que la suite te plaira. :-)
Hylla
Posté le 08/02/2021
Pour le coup je suis la première à aller vite en besogne sur les actions alors je ne vais pas te jeter la pierre ! C est déjà bien assez dur de mettre en place nos intrigues au début, le rytvme viendra quand tu retravailleras le tout ;)

Bon courage pour la suite !
Xanne
Posté le 09/11/2020
Salut Zoju!

Je brise la tradition des commentaires publiés dans l'ordre chronologique. C'est un très beau chapitre, très touchant. Ugo qui gratte à la porte comme un chat, c'est trop mignon ^^ Par contre il est un peu bête de ne pas avoir vérifier l'heure avant. Je suis ravie de voir que Ugo a eu le courage d'aller parler à Lydia de sa propre initiative et je suis très heureuse de constater que Lydia accepte ses excuses et celles de Angie. Reste à voir comment ces amitiés vont se développer. Mati les empêchera-t-il de consolider ces nouveaux liens?

Quant au rêve de Lydia, je suppose que ce n'est pas le dernier de ce genre qu'elle fera. Je me demandais combien de temps ce chapitre se passe après le précédent? Ils n'ont pas peur que Lydia fasse léviter des objets dans son sommeil comme avant? Je m'attendais presque à voir Angie dormir près de Lydia au cas où elle traverserait une nouvelle crise. Mais pourquoi pas, après tout? Rien n'empêche Angie d'être dans la même chambre et de se réveiller plus tard, ça permettrait de garder le moment de surprise lorsqu'elle voit Ugo. Enfin, c'est à toi de voir, comme toujours :)

Quelques remarques supplémentaires:

Listes des phrases que j'ai trouvées un peu étrange:
"Une vérité se faufila à travers ses pensées."
"Elle ignora pourquoi" -> ignorait?
"À l’affut du moindre changement, Lydia patienta." -> patientait? Action prolongée dans le passé?
" Son regard se porta instantanément vers sa fenêtre. " Je pense que le "instantanément" est de trop, ou alors ça passe si tu mets cette phrase directement après celle où Lydia rouvre les yeux?
"les dernières brides de son rêve" -> bribes?
"Le temps qu’elle reportât son attention sur le paysage extérieur, le bruit se réitéra." -> Le temps de reporter son attention sur le paysage extérieur, le bruit se réitéra ?
"- Je souhaiterais vous parler, lâcha-t-il l’instant d’après." Je trouve que "lâcher" est un verbe de parole un peu grossier. Pourquoi pas "murmurer" ou "chuchoter"?
"L’évidence parue frapper le domestique" -> parut?
"C’est Mati qui t’envoie, s’enquit-elle." -> point d'interrogation
"Les yeux du fils de Mati croisèrent ceux de Lydia et une grimace étira ses lèvres." Je croyais qu'ils se regardaient déjà dans les yeux, puisqu'ils se parlent. Mais peut être que Ugo est un peu gêné et qu'il fixait le sol ou le bout de ses chaussures? Dans ce cas, précise le. :)
"Il lui jeta un regard incertain comme pour s’assurer que la jeune fille suivait bien puis en ne voyant aucune réaction de sa part continua" Je mettrai plus de ponctuation, par exemple: Il lui jeta un regard incertain, comme pour s’assurer que la jeune fille suivait bien. Puis? en ne voyant aucune réaction de sa part, continua ...
"Ce n’est pas à moi de m’exprimer au nom des autres, se contenta-t-il de rétorquer, puis rajouta. Je suis persuadée qu’Angie le fera tout à l’heure" Là en revanche il y a un point en trop après "rajouta". Pourquoi pas un double point?
"Si jamais, il décidait de lui faire faux bond" Virgule en trop après le "si jamais"
"Son regard se porta sur Ugo." Mais elle le regarde déjà, non?
"Elle craignit un instant la personne qui l’apercevrait avec Ugo, elle poussa un soupire de soulagement en découvrant Angeline" je mettrais un "et" au lieu d'une virgule.

Il y a quelques temps au présent qui se baladent dans ton texte:
"Ce n’est que quand elle posa ses mains sur son visage " -> n'était
"c’est lassé d’attendre que Lydia s’autorisât finalement à rouvrir les yeux"
" Elle doute qu’elle aurait aussi bien supporté son héritage"

Répétitions:
Tu utilises souvent le mot "paupières". Et si tu variais un peu avec "yeux" ou "prunelles"?
Tu utilises souvent "lâcher" comme verbe de parole et "ignorer" pour indiquer que Lydia ne sait pas quelque chose.
Il y a deux fois le mot "morsure": une fois dans "La morsure de la déception en fut d’autant plus douloureuse" et juste après dans "Cette morsure glacée du matin". La première fois, Lydia est triste, la deuxième fois, elle est rassurée, du coup ça me gène un peu de voir deux fois "morsure" dans des contexte si différents. Pourquoi pas "morsure" la première fois et "caresse" pour après, par exemple?

Au plaisir de découvrir la suite!

Xanne
Zoju
Posté le 10/11/2020
Merci pour ce retour si vite sur ce chapitre, cela me fait toujours très plaisir d'avoir tes commentaires ! Je vais rapidement corriger les fautes et les répétitions relevées.

En ce qui concerne Ugo, j'avais envie de faire un personnage un peu empoté par moment. Le service de domestique, ce n'est pas pour lui. Il reste avant tout quelqu'un qui a été formé pour être un future soldat ou tout du moins un combattant. Il est devenu serviteur parce que Mati le lui a demandé, mais pour le reste il n'aime pas tellement ce travail. Pour la durée comparée au précédent chapitre, j'avais dans l'idée qu'il se passe après, mais maintenant que tu le relèves, c'est un peu étrange que personne ne surveille Lydia alors qu'il y a même pas la veille on la maintenait dans son lit. Je vais y réfléchir. L'idée d'Angie est à creuser. Merci ! :-)
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