Un courant d'air frais s'engouffre dans l'appartement lorsqu'Illiam parvient enfin à ouvrir les volets. Les rideaux se gonflent et se mettent à onduler tels deux serpents pourpres. Je frissonne. Au dehors, la nuit est claire. Eclairé par la pleine lune, l'endroit a des allures fantômatiques. Je sors sur le balcon suivie de mes camarades. D'ici, nous avons une vue dégagée sur une ville illuminée. Une oasis au milieu d'un désert noir. Mais ça ne nous endit pas plus sur l'endroit où nous sommes. Notre fuite n'en sera pas facilitée. Du coin de l'oeil, je vois Illiam enjamber les barrières du balcons et sauter sur celui d'en-dessous. Erica le suit avec l'agilité d'un singe et Yann, maladroitement. L'escalade n'est pas son fort. Au qatrième étage, il y a le bureau de Kruck. Mais nous allons devoir passer par d'autres balcons avant d'y arriver. A mon tour, je saute par dessus la rambarde et je m'y suspends. Je me balance une ou deux fois dans le vide avant de lâcher ma prise. Je lâche un juron quand j'atteris. Je me suis cognée le genou. En silence, Illiam nous intime de le suivre. Il s'accroche au mur de l'immeuble et commence à le traverser à la verticale jusqu'au prochain balcon. quatre ou cinq briques s'émiettent sur son passage, ce qui ne me rassure pas du tout. Bientôt, nous arrivons tous sain et saufs -plus ou moins, Yann s'est tordu la cheville, Erica a failli tomber quand une brique est sortie de son emplacement - devant la fenêtre du bureau de Pawel Kruck. Illiam sort les petites cuillers qui lui servent d'outils et commence à trifouiller la serrure... Je m'assois pour souffler.
- Eh... Ça va ? me demande Yann en posant une main sur mon épaule.
- Ça va... Je suis juste un peu fatiguée. J'aimerais comprendre ce qui est arrivé à ma mère. Pourquoi elle ne m'a pas contactée une seule fois depuis qu'elle a disparu ?
- Je pense qu'elle ne pouvait pas si elle voulait rester cachée de ce gang...
- C'est justement ça le problème ! Qu'est-ce qu'elle vient faire dans cette organisation ?!
Yann ouvre la bouche pour me répondre mais à ce moment, on entend un clic. Illiam sourit, satisfait. La fenêtre s'ouvre dans un silencieux grincement.
- Honneur aux dames. dit-il en s'écartant.
Je me lève et j'entre dans la pièce, Erica à ma suite. Je commence par me cogner contre une étagère car la pleine lune, bien que lumineuse, ne me permet pas de voir comme un chat. J'allume la lampe du bureau qui éclaire la pièce d'une lumière orangée. Je retrouve la pièce que j'ai vue hier, à notre arrivée. Je consulte mes camarades du regard.
- On fait quoi maintenant ?
- On cherche où est-ce qu'il pourrait entreposer ses documents importants. A ce moment, on entend un raclement. Je me retourne en sursaut, persuadée qu'on a été découverts et que quelqu'un est entré. Mais c'est Yann qui a déplacé une étagère pour révéler... Un tunnel ?! J'ouvre des yeux ébahis.
- Mais comment t'as trouvé ça ?! En à peine dix secondes !
- C'était évident. Cette étagère avait une teinte différente des autres. Les livres posés dessus n'avaient absolument aucune inscription sur leur tranche.
- Yann ! Tu es un génie mon pote ! s'exclame Illiam en lui tapant dans le dos.
Mon ami rougit puis entre dans le tunnel pour échapper à la gêne. Le passage est long. Très long. Il se rapetisse au fil des mètres. Et quand nous arrivons à sons bout, nous sommes à quatre pattes, couverts de poussière. Je sors, pas mécontente de pouvoir me relever. Je suis éblouie par la lumière qui règne dans la pièce où nous nous trouvons. C'est un endroit spacieux, éclairé par des tubes de néons. Des étagères métalliques tapissent les murs. Au fond de la pièce, un bureau. Assis dans une chaise, face au bureau... Kruck ?! Oh merde ! Il ne dormait pas ! Il était ici ! Comment on aurrait pû prévoir ça ?! Je me tourne vers mes camarades et leur fait signe d'être discrets. Ils sortent en silence du tunnel.
- Qu'est-ce qu'il y a ? chuchote Erica.
- Regarde au fond de la pièce, je réponds, nous ne sommes pas seuls.
Mon amie lâche aussi un juron lorsqu'elle remarque Kruck.
- Qu'est-ce qu'on fait ?! nous demande-t-elle, tentant de calmer la panique qui la gagne.
- On va voir ce qu'il fait ! s'exclame Illiam au moment même ou je dis qu'on retourne dans le tunnel.
Mon ami me lance un regard accusateur :
- Qu'est-ce que tu veux qu'on fasse ?! S'il nous découvre...
- Il ne nous découvrira pas. me répond-t-il en s'avançant silencieusement.
- Illiam ! Illiam !! Reviens ici espèce de dégénéré !
Yann, Erica et moi examinons la situation avant de nous décider à le suivre. Aussi silencieusement que possible, nous rattrapons Illiam qui a réussi à se mettre à un endroit depuis lequel on peut voir sans être vus.
Pawel Kruck semble rédiger quelque chose. Je suis trop loin pour voir mais je reconnais un ordre de mission grace à la présentation du document. Soudain, sur le coin du bureau, je remarque un dossier dont le titre marqué en rouge est : "PROJET D'ASSASSINAT : MR. LEROY". Mon coeur rate un battement. C'est ça ! C'est ce qu'on cherchait ! Je me retourne vers mes camarades.
- Il faut lui prendre ce dossier. déclare Illiam.
- T'es fou ! Comment on va faire alors qu'il est collé à sa chaise de bureau ?! s'énèrve Yann.
- Il suffit de l'en décoller... Je m'occupe de faire diversion, Erica, tu prends le dossier et tu le remplaces par n'importe lequel du moment qu'il est de la même couleur. Et ensuite, on se barre, ni vu ni connu.
- OK. souffle Erica.
J'aurais aimé protester mais, déjà, Illiam sort de la cachette. Il court silencieusement jusqu'à l'autre bout de la pièce et renverse une étagère dans un grand fracas. Kruck se retourne brusquement. A ce moment, Erica bondit, se saisit du dossier et le remplace par un autre avant de revenir dans la cachette avec nous. Le tout en quelques secondes. Je pousse un soupir de soulagement. Illiam revient vers nous. Mais alors qu'il est presque arrivé, Kruck se retourne et le voit.
- Toi ! s'exclame-t-il : Comment as-tu fait pour sortir ?! Mais attends... Si toi tu es ici... Alors les autres sont...
- COUREZ !! hurle Illiam en tournant les talons.
J'attrape la main de mes amis et je bondis de derrière le coffre où nous étions cachés. Nous courons jusqu'au tunnel. Je tourne la tête. Pawel appuie sur un bouton et une alarme stridente se déclenche. Il se met à nous poursuivre. Nous nous engouffrons dans le tunnel et le traversons le plus vite possible. Je suis la dernière. Kruck tente de m'attraper la cheville mais je donne un coup sec qui le fait lâcher prise.
- Vermines ! crie-t-il : Revenez ici ! Si je vous attrape...
Ça y est ! Le bout du tunnel ! Je sors. A l'aide de Yann, Erica tente de remettre l'étagère en place pour bloquer la sortie. Pas le temps de faire des accrobaties sur les murs de l'immeuble ! J'ouvre un tiroir du bureau et j'en sors un trousseau 6 clefs. Je me précipite vers la porte du bureau. Derrière, j'entends les "Boum-boum" de Kruck qui essaie de déplacer l'étagère. J'essaie de faire rentrer une clef dans la serrure. J'y parviens au moment où Pawel défonce l'étagère qui tombe par terre. J'ouvre la porte brusquement et me baisse instinctivement. C'est un bon réflexe car deux gardes surgissent et tentent de nous attraper. Nous sortons de la pièce.
Je n'ai pas le temps de décider d'une direction à prendre. Je laisse Illiam passer devant. Il est capable de faire un choix rapidement. Nous partons sur la gauche, les gardes et Kruck à nos trousses. Dans le couloirs, certaines personnes sortent de leurs appartements, encore mals réveillés. Quand ils nous voient, nous et une vingtaine de personnes à nos trousses, ils nous regardent avec stupéfaction avant d'essayer de nous suivre. J'en assome cinq ou six en rabattant la porte sur eux. Là, au fond du couloir, je vois l'ascenseur. Tel une échappatoire, il nous attend. Quand nous arrivons, j'appuie sur le bouton. Les portes s'ouvrent et nous entrons. Quelques personnes essaient à leur tour d'entrer dans la cabine mais les portes se referment.
Je presse le bouton du rez-de-chaussée. Une musique de salon s'allume, contrastant violemment avec la situation actuelle. Quand nous arrivons au 1er étage, Illiam se tourne vers nous :
- Préparez vous, dit-il, car nous sommes attendus en bas.
Un "Ting" retentit et les portes s'ouvrent. Presque aussitôt, une ribambelle de personnes s'engouffrent dans la cabine. Je bondis en dehors et je presse le bouton de fermeture, nius débarassant là d'une dizaine d'ennemis. Nous courons jusqu'à la porte d'entrée, Erica en tête. Nous l'ouvrons et arrivons sur le parking. Erica ne s'arrête pas. Sortant des clefs de voiture de sa poche -où a-t-elle trouvé ça ?!-, elle apuie sur le bouton d'ouverture. Au fond du parking, les phares d'une voiture clignotent. Nous nous précipitons vers le véhicule et entrons. Mon amie prend le volant :
- Tu sais conduire ça ? s'étonne Illiam qui prend la place du passager.
- Non. Mais je vais apprendre.
Sur ces mots plus qu'inquiétants, elle met la clef dans le contact et appuie sur l'accélérateur. La voiture démare au quart de tour et manque de percuter le mur. Erica tourne brutalement le volant. Dehors, nos poursuivants sont entrain de rentrer dans leurs voitures. Erica se place devant le portail en fer rouillé et appuie une nouvelle fois sur l'accélérateur. La voiture fonce tout droit. Je ferme les yeux. Quand je les rouvre, nous sommes sortis, l'immeuble rpetisse derrière nous. Aucune voiture ne nous suit. Nous sommes libres. Je pousse un soupir et je me laisse tomber contre le dossier de la banquette. Je suis épuisée. Illiam se retourne, m'adresse un regard. Je le lui rends et nous éclatons de rire. Bientôt, tout le monde rit dans la voiture. Nous nous en sommes sortis.
Oui, il y a beaucoup d'erreurs de logique dans cette histoire ! Mais c'est le premier jet, je ne sais pas encore si je vais faire une réécriture mais si j'en fais une, je corrigerai ces erreurs !
A bientôt !
J'ai entrevu quelques petites coquilles comme "nius" ou "jn" qui ne sont présentes qu'une ou deux fois dans le texte. Cependant, il y a quelques expressions qui ont un peu dérangé ma lecture comme "pas mécontente de pouvoir me relever", mais ça reste léger. Je te conseille de plus faire appui sur des détails que tu as un peu laissés sur le côté comme le fait que Yann se soit tordu la cheville. Ça m'a fait un peu bizarre par la suite quand il n'arrête pas de courir ^^'
Les scènes se succèdent très vite et tu t'es bien débrouillée pour enchaîner les décors.
Je vais voir la suite.
Merci pour ton commentaire Voltage ! Contente de te revoir ! ^^