Chapitre 22 - Owen

Notes de l’auteur : Bonjour ! Voici le vingt-deuxième chapitre ! J'espère qu'il vous plaira :) Je compte sur vous pour me lire et me donner votre avis ! :)

Ce n’était pas prévu. Je n’avais pas imaginé qu’à l’issue de cette soirée, j’allais embrasser Manon. Je me retenais déjà de la rejoindre lorsque j’ai vu qu’elle était en charmante compagnie. La jalousie me tenaillait et je faisais mon possible pour ne pas la laisser me dépasser. Le doute est parti très vite lorsque j’ai vu son regard affolé se poser sur toute la salle et qu’elle cherchait par tous les moyens de s’échapper. Le gars à ses côtés ne comprenait clairement pas les SOS que le regard de Manon lançait et que l’attirance n’était pas réciproque.

Or, lorsqu’elle entend ma voix son regard pétille de joie et ses lèvres sont juste sous mes yeux. Elles sont humides et roses tellement tentantes qu’il m’est impossible de résister.

J’effleure sa bouche et dépose sur ses lèvres un baiser léger comme une plume. Ses lèvres sont fraîches, je bouge ma main qui emprisonnait son menton et la déplace sur sa nuque. Je me retiens d’en vouloir plus, c’est à peine un baiser mais je n’ai jamais été autant excité. Je suis entièrement habillé, je touche à peine Manon qui est tout autant habillée, mais pourtant ce baiser est l’expérience la plus érotique que j’ai vécu. J’en veux plus.

Mais ça n’arrivera pas. Même si je le veux, j’utilise toute ma volonté pour reculer en me répétant que je suis venu pour la sauver, pas pour l’embrasser. C'est pourtant ce que je viens de faire, alors un peu plus ne devrait pas faire de mal. Merde. Je veux sa langue, je veux la goûter, juste une fois.

Mes lèvres la quittent alors que tout mon être grogne de frustration en passant de ma bouche à mon entrejambe qui veut recommencer cette expérience et la pousser plus loin. Je me recule et me positionne derrière elle, tout en posant mes bras sur ses épaules en la poussant délicatement contre mon torse pour lui servir de dossier.

- Salut, trésor, lui dis-je en faisant des dizaines de baisers dans son cou.

 

Un léger soupir lui échappe tandis qu’elle décale sans réfléchir son visage facilitant l’accès à cette zone sensible. Merde. Elle sent bon, la pomme, le sucre, un mélange que je ne pourrais oublier. Je le savais, je connais son odeur. Mais je n’avais jamais eu un condensé directement de son cou. Les baisers que je viens de déposer étaient vraiment une mauvaise idée puisque la peau de son cou est brûlante. Ses cheveux chatouillent mon visage, je sens le changement opéré lorsqu’elle se rend compte de notre proximité et se crispe quelques secondes, je la relâche et me recule. La tension dans son corps redescend instantanément.

Elle se râcle la gorge tout en se redressant.

- Salut ch….chéri, tu es en retard, elle me répond en me faisant les gros yeux.

 

Je tente de rester naturel malgré son air perdu et lui indique de s’installer confortablement à mes côtés. Manon pose sa tête sur mon torse, me regarde dans les yeux en souriant, puis se met à jouer avec une de mes mains posées sur ses épaules me signifiant qu’elle a compris mon intention. J’apprécie son geste doux et possessif alors que l’inconnu à ses côtés fulmine et nous dévisage pendant de longues secondes.

- Excuse-moi mais who are you ? son ton est sans appel, comme si je venais de lui piquer son dessert.

 

Même si ma présence semble l’avoir calmé, Manon est toujours autant dépassée par la situation et aucun mot ne sort de sa bouche, elle se contente de me regarder en me souriant.

- Owen, son mec et tu es ? je réponds en lui caressant à mon tour le bras.

 

Ok j’en profite aussi.

- Martin, son match Begin. Tu devrais être carefull avec ta nana, bro et surveiller ses activités sur son téléphone et ce qu’elle fait sur des sites de rencontre.

 

A ce que je vois, Martin n’apprécie pas la nouvelle et souhaite foutre la merde dans notre couple. Faux couple. Je souhaite répondre mais j’entends d’ici les engrenages du cerveau de Manon qui cherche une excuse. Elle ouvre de manière successive la bouche mais aucun son n’en sort. Sa surprise s’efface rapidement lorsque son match fait tomber sur elle un regard interrogateur.

- Oh pardon, je n’ai pas eu le temps de désactiver mon compte sur l’application après tout c’est arrivé si vite dit-elle à l’invité surprise.

- Ah, répond-il d’un ton pas le moindre désolé. Tu aurais tout de même pu me le dire sur l’application.

- Navrée, c’est juste que ça a été le coup de foudre dès que j’ai matché avec lui, je ne pensais même plus à l’application dit-elle en faisant un petit rire gêné.

 

Elle continue de me caresser le bras et j’ai du mal à calmer ma respiration. Tout mon être déteste le regard qu’il lui lance, il la déshabille clairement du regard. Analyse ses vêtements, les mouvements de sa poitrine lorsqu’elle respire. Putain, je vais lui arracher les yeux. La colère fait vibrer mon corps. Je serre mon poing involontairement, je dois me maîtriser et ne pas la laisser exploser.

- Désolé bro, je draguais ta meuf, i didn’t know… dit-il en me regardant avec tout le mépris qu’il dispose.

- T’en fais pas, à mon tour j’effleure Manon, lui donnant des frissons. C’est pas comme si tu avais l’intention de continuer lui dis-je avec un sourire amical.

 

Les gars de l’équipe m’interpellent à l’autre bout du bars, je réponds par un grand signe. La fête bat son plein et je n’ai qu’un geste à faire pour que tout le monde accourt. Martin suit mon geste et découvre une équipe de géant tout en muscle et repose les yeux sur moi. La fureur sourde gronde en moi et je sais que mes équipiers peuvent le sentir à travers la pièce. Manon le sent aussi et se met à frissonner contre moi.

- Vous fêtez something ?

- Notre victoire dans un match universitaire, dis-je fièrement tout en conservant mon allure menaçante.

- C’est cool ça, vous jouez à quoi ?

- Volley-ball.

- Oh le volley-ball dit-il en faisant un accent anglais.

 

Est-ce qu’il est vraiment en train de me reprendre la prononciation du sport que je joue depuis des années ? Manon doit sentir que je me crispe puisque qu’elle sert plus fort mon bras. Elle se redresse faisant glisser ma main sur sa poitrine par la même occasion.

- C’est ce qu’il vient de dire, répond-elle sèchement. Il sait tout de même prononcer le nom du sport qu’il joue depuis des années et pour lequel son équipe est toujours en lice pour le championnat universitaire. Tous les géants de ton équipe sont arrivés mon chéri ? dit-elle en relevant la tête.

 

Elle est un poil protectrice non ? Elle se reprend rapidement et se retourne vers Martin. Sa poitrine bouge à chaque fois qu’elle parle, faisant glisser ma main gauche vers l’un de ses seins et mes doigts sournois se mettent à picoter d’envie de les découvrir. Mais ça n’arrivera pas, si je me le répète suffisamment fort je vais réussir à me convaincre.

- J’ai oublié de préciser, c’est le capitaine, dit-elle en utilisant toujours son faux rire gêné.

- Oui, ils sont tous là. Je parie que si on ne va pas les rejoindre dans deux minutes, ils vont tous se ramener à notre table.

 

Une subtile menace qui ne devrait pas tarder à faire ces preuves. Et bingo… C’est le moment où Martin décide qu’il est l’heure de partir. Il pose sa main sur la table tout en se levant.

- Bon, maintenant qu’elle a de la compagnie, je ne vais pas vous déranger plus longtemps. Passez une bonne soirée, les lovers.

 

Dès qu’il est parti, Manon enlève mon bras et se met à rougir, tout en se touchant les joues. Elle se laisse par la suite tombée de tout son long sur la table et souffle. Elle ne se relève pas tout de suite si bien que j’ai l'impression qu’elle s’est évanouie.

- Ça va ?

 

Elle grogne et commence à battre des pieds, faisant trembler sa chaise par la même occasion.

- Merci pour ton aide dit-elle en se redressant et en passant sa main dans ses longs cheveux brillants. Enfin, je crois, je pense que ta simple présence aurait suffi à calmer ces ardeurs.

- Je me suis dit que c’était plus crédible, je réponds en haussant les épaules.

 

Son regard noir en dit long sur ce qu’elle pense de mon intervention.

- Mais bien sûr ! Tu pouvais tout aussi bien te faire passer pour mon frère, dit-elle en passant sa langue sur sa lèvre inférieure. Me donnant de nouveau l’envie de l’embrasser.

- C’était si traumatisant que ça ?

 

Mon ventre se noue en attendant sa réponse. Cela risque d’être rude pour mon égo.

- Non, c’est bien ça le problème.*

- Les gars, vous avez enfin passé le cap ? J’ai senti la tension sexuelle de l’autre côté du bar dit Isaac en arrivant en courant tout en tenant sa bière.

 

Manon se lève de son tabouret comme sur un ressort et part en abandonnant son verre, en risquant de renverser la moitié de son contenu.

- Je dois y aller les gars, on m’attend.

 

En partant, elle se prend les pieds dans son tabouret.

- Mais c’est pas possible, bordel dit-elle en se rattrapant de justesse à la table voisine.

 

Sans aucune gêne, Isaac s'assoit à la place qu’occupait Manon et avale une gorgée de la boisson qu’elle vient d’abandonner. Un sourire enfantin est toujours présent sur son visage.

- Beurk, il n’y a pas d’alcool dedans, dit-il en faisant une grimace et en repoussant le verre plus loin sur la table. Alors, vous avez enfin conclu ? dit-il en haussant les sourcils.

 

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