Le vent me fouette le visage et je peux voir mes phalanges blanchir tant je m’agrippe pour ne pas tomber de la nacelle. Les coups continuent sous les regards atterrés de mon ravisseur. Le char noir du roi des morts s’élance devant nous telle une créature de la nuit et freine d’un coup sec. Afin d’éviter l’accident, le dieu du soleil finit par stopper enfin cette course infernale. Hélios est plein de haine. Les chevaux se cabrent et soufflent fort. À peine arrêté, Hadès descend de son quadrige et marche à grandes enjambées. Il vient me tuer, c’est certain ! Je cherche à m’enfuir. Cependant, Hélios me retient par le bras, alors que je me débats.
— Que fais-tu ici Roi des Enfers ? demande d’une voix haletante mon ravisseur.
Hadès ne répond pas. Il s’approche de notre nacelle, l’air déterminé. La mâchoire serrée, il est évident que le dieu des morts fulmine au fond de lui. Il me fixe de son regard noir. En moi crépite mon pouvoir. La rage de vivre et la peur semblent alimenter mon feu intérieur. Pourtant, je sais que je ne dois pas l’utiliser. La situation deviendrait encore plus incontrôlable si ma mère apparaissait ici. Le roi des Enfers s’avance et sous le coup de la panique, mes mains tremblent. Je ferme les yeux. Toutefois, ce n’est pas moi qui me fais attraper brutalement par le col, mais le dieu du Soleil !
Hadès le tire et le renverse au sol. Hélios se retrouve à quatre pattes, confus, tandis qu’il reçoit de violents coups de pied dans l’estomac. Le dieu des morts tourne autour de lui et le frappe encore. Accroupie dans la nacelle, je sursaute à chaque attaque, abasourdie par cette violence. Je ne comprends pas ce qu’il se passe sous mes yeux. Deux dieux me pourchassent, néanmoins avec un peu de chance, l’un d’entre eux finira par faire fuir l’autre !
Les hennissements des chevaux retentissent et tout à coup je prends conscience que c’est là l’occasion pour moi de gagner du temps pour atteindre le temple d’Hermès ! Même si je n’ai jamais conduit de quadrige, je dois essayer ! Cependant, à peine descendu du char, un puissant projectile m’empêche de mouvoir l’un de mes bras. Une dague noire et argent retient la manche de mon vêtement tandis qu’une autre a tranché les rênes.
— Je ne ferais pas ça si j’étais toi, menace Hadès sans même me jeter un regard.
Il me terrifie. Alors, Hélios profite de la situation pour se relever. Il semble croire qu’il s’agit là d’une farce. Il commence à rire nerveusement tout en mettant de la distance entre eux.
— Allons, qu’est-ce que cela signifie ? demande-t-il.
Hadès ne répond pas. Animé par la colère, il dégaine son glaive. Une lame noire et luisante comme les eaux du Styx. Le sourire d’Hélios disparait alors et le voilà avec son arme au pommeau doré à faire de grands mouvements. Ce ne sont pas des dieux qui combattent, mais des guerriers usant de leur puissance et leur adresse pour blesser son ennemi. Les parades d’Hélios sont rapides. Néanmoins, le dieu des morts évite les attaques et utilise sa force brute pour le malmener. Sa vivacité est telle qu’il parvient à désarmer son assaillant. Hadès lui assène un redoutable coup, le projetant à nouveau au sol. Hélios crache de l’ichor et hoquète. Épuisé, il se fait empoigner d’une main la chevelure, obligé de se redresser sur ces genoux.
— Je t’en prie, Hadès, que veux-tu de moi ? hurle-t-il pendant que le roi des Enfers place son arme sous son cou menaçant de lui trancher.
Alors que la lame s’enfonce dans la chair du dieu, le liquide épais et or coule le long de sa peau. Les mains devant ma bouche, je me retiens de crier d’effroi face à tant de violence. Je ne pensais pas que les dieux pouvaient ainsi se blesser physiquement. Mais, après tout, il est l’un des rois de ce monde. J’imagine que comme ses frères il peut agir à sa guise. Soudain, les yeux d’Hélios rencontrent les miens. Il paraît surpris et commence à glousser nerveusement.
— C’est pour elle que tu fais cela ? ricane Hélios.
Le roi des Enfers m’observe à son tour et ne répond rien. Je ne sais si la peur et le mépris qu’il doit lire dans mon regard l’amusent, mais il semble se détendre et un rire rauque s’échappe de sa gorge. Hélios attrape entre ses mains la lame. De la fumée en réchappe et elle se met à rougir comme un tisonnier ardant, abandonné dans la cheminée. Hadès grogne et renonce à son arme tout en secouant sa main visiblement brûlée. Le dieu du Soleil ricane et se relève en me pointant du doigt.
— Tu n’as pas le droit de me la prendre, j’étais là le premier Zeus m’en soit témoin !
Prononcer le nom du roi de l’Olympe semble irriter encore plus Hadès. Il se jette sur l’autre dieu tel un animal enragé. Ses attaques sont d’une violence. Je n’avais jamais vu cela de toute ma vie ! Cetus obéissait à un ordre, alors qu’ici, seules les pulsions primaires d’Hadès le guident. Hélios a beau essayer de parer les coups de son adversaire, rien ne l’arrête. Il finit par tomber à nouveau au sol sous une pluie de coups de poing et se retrouve le visage écrasé dans la terre. Positionné au-dessus de lui, Hadès tire en arrière le bras déjà blessé du dieu du Soleil qui peste sous cette contorsion imposée et sort une dague de son dos. Va-t-il le trancher ?
Je vois bien que le roi des Enfers est sans pitié et que je ne peux m’attarder plus longtemps ici. Ne parvenant pas à retirer l’arme me maintenant au quadrige, je m’élance en avant. La manche de mon chiton se déchire. Le bruit attire l’attention d’Hadès. Tout en gardant son opposant, il se retourne et m’observe l’air amusé. Ses yeux verts rencontrent les miens. Sa respiration est forte, mais calme. Il paraît si sûr de lui. Je ne sais ce que je suis censée y déceler si ce n’est la menace de ma propre fin. Je frissonne d’effroi. Il secoue la tête et revient sur son ennemi.
— Hélios, dieu perfide et dévoyé, si tu oses la toucher encore une foi, ce n’est pas un doigt qu’il te manquera, mais la main entière ! gronde le roi des Enfers en lui tranchant celui que j’avais déjà mordu.
Le dieu du soleil hurle pendant que le liquide doré s’écoule de la plaie. L’appendice rebondit pitoyablement sur le sol. Hadès le récupère pour le lancer au loin dans la rivière sous les yeux horrifiés d’Hélios. Je ne peux croire que le dieu des morts soit venu me délivrer de ce pourceau. Il était à ma recherche pour me faire payer de lui avoir volé la kunée une deuxième fois, alors pourquoi prendre ma défense maintenant ?
Hélios se redresse. La mâchoire crispée, il halète et son visage en est devenu rouge. Tenant sa main blessée, la haine que je peux lire dans ses yeux est effrayante.
— Tu as beau être roi des Enfers, je n’ai pas peur de toi ! Elle sera ma femme dès que j’aurai prévenu Zeus, proclame-t-il avant de cracher au sol.
Le dieu des morts essuie avec nonchalance sa lame. Il penche la tête sur le côté et pose à nouveau son regard sur moi. Je ne parviens pas à déchiffrer ses pensées, aucune émotion n’est lisible sur ce visage. Est-il en pleine réflexion pour savoir qu’elle sera sa vengeance contre moi ? Terrorisée, je n’ose bouger, tout en serrant mes bras sur ma poitrine pour retenir ma robe déchirée.
— Tu ne peux la prendre pour femme, car elle est déjà ma promise, déclare d’une voix grave et calme Hadès.
Je relève aussitôt la tête et vois le roi des Enfers s’avancer vers moi. Ignorant totalement Hélios dans son dos, il détache sa chlamyde et me la tend. Abasourdie par son annonce, je n’arrive pas à réagir. Je ne comprends absolument rien à la situation. Hadès me fixe de toute sa hauteur, mais ne dit rien. L’instant d’une seconde, j’en oublie le dieu du soleil. Je ne perçois que le terrible roi des Enfers, rabattant maladroitement son manteau noir sur mes épaules.
Nous n’échangeons aucune parole. Pourquoi ne pas me tuer sur le champ ? Pourquoi venir à mon secours ? Mon cœur tambourine dans ma poitrine. La peur se distille dans tout mon être alors je baisse les yeux, car je refuse qu’il s’en aperçoive. Hadès m’attrape le menton. Je tressaille sous ses doigts glacés et rugueux.
— Regarde-moi, ordonne-t-il.
Je m’exécute à contrecœur. J’essaye de deviner ce qu’il cherche à faire. Il me jauge lui aussi. Malgré les fortes températures, mon corps tremble. Je suis reconnaissante de pouvoir me cacher sous sa chlamyde, pourtant je ne devrais pas. Tout ceci ne peut être qu’un piège. Il se penche à mon oreille et ses cheveux caressent ma joue.
— Si tu veux revoir Hermès, pas un mot, c’est un ordre, chuchote-t-il.
Il se redresse et retire la dague plantée dans le char. Sa lame me frôle les côtes et je frissonne. Il pourrait me tuer si facilement. Je déglutis et détourne le regard, aussi gênée et effrayée par cette proximité. Un sourire se dessine sur le coin de ses lèvres, mais je sais qu’il n’a rien de chaleureux.
Des centaines de questions s’entrechoquent dans ma tête. Qu’est-ce que cela signifie ? Sous-entend-il qu’Hermès est en danger ? En me décrivant comme sa promise, cherche-t-il à me garder pour l’éternité aux Enfers ? Que veut-il de moi ? Pourquoi cette mascarade ? Mascarade. Cette pensée me frappe de plein fouet ! Je me souviens des paroles d’Hermès. Hadès ne peut se permettre de perdre la face devant d’autres divinités ! Il vient d’inventer ce stratagème, car il ne peut avouer me pourchasser pour lui avoir dérobé son casque légendaire ! Si Hélios est aussi peu scrupuleux à garder les secrets que le racontent les histoires, il ne manquera pas de mettre à mal la réputation du dieu le plus mystérieux du panthéon.
Hélios a récupéré son glaive et le range dans son fourreau. Humilié et blessé, il bouillonne de colère. Il a perdu toute sa prestance, mais il n’est pas assez fou pour attaquer le roi des Enfers. Celui-ci retrouve aussi son arme.
— Vient avec moi Perséphone, commande Hadès en me tendant la main sans même me regarder.
Je redresse la tête et serre les dents. Je sais ce qu’il attend de moi. Ma raison me crie de refuser et de fuir à toutes jambes. Mais si Hermès est en danger par ma faute, je ne peux que jouer le rôle qu’Hadès exige de moi. Étrangement, je retiens mon souffle lorsque je pose ma main ridiculement petite dans la sienne. Je peux bien prétendre être fiancée au roi des Enfers, peu m’importe, tant qu’il ne me tue pas et qu’il ne blesse pas mon ami.
Le dieu du soleil se recoiffe rapidement et m’observe. Je n’ai que mépris et dégout pour cette vile créature. Soudain, il se met à rire.
— Je ne peux considérer ce que tu racontes ! s’écrie Hélios en ricanant.
Les doigts d’Hadès font pression sur les miens.
— Je n’ai que faire de ce que tu crois ou non, elle reste avec moi. Je t’ordonne de déguerpir de là avant que je ne te tranche la langue, menace le dieu des morts.
— Sais-tu seulement qui elle est vraiment ? demande l’odieuse divinité.
Je déglutis péniblement. Hélios doit connaitre tellement de secrets sur moi. Cela me révulse.
— Je sais bien assez de choses sur elle pour vouloir l’épouser, rétorque Hadès.
Je me mords la lèvre. Comment Hélios peut-il oser contredire l’un des trois grands rois ? Son sourire narquois et le regard insistant qu’il pose sur moi me dégoûtent. Il semblerait qu’il ait oublié sa défaite il y a seulement quelques instants !
Hadès m’entraine vers son char noir. Le dieu du Soleil reste planté devant nous.
— Hélios, écarte-toi. Tu me fais perdre mon temps et je n’hésiterai pas à te trancher un autre membre, gronde mon faux prétendant.
— J’aimerais vous laisser partir, mais avant cela j’adorerais que tu me racontes comment tu as obtenu la bénédiction de sa mère. Nous pourrions l’inviter et voir ce qu’il en est, qu’en penses-tu Koré ? dit mon ravisseur en croisant les bras, l’air faussement innocent.
Le vent souffle plus fort dans la plaine. Cette fois, la pression de la main d’Hadès se fait plus forte. Il pourrait me la broyer si facilement. Appeler ma mère Déméter serait la pire des choses à faire ! La colère et la peur résonnent en moi. Je déteste l’idée que seul l’option de vivre avec ma mère ou de me marier puissent ainsi m’apporter une protection aux yeux de ces arrogantes divinités ! C’est même ridicule de placer tant de pouvoir dans cette union.
La tension est palpable. Cela me remémore l’interrogatoire dans la salle des cartes. Je ne supporte pas l’idée de deux animaux se disputant une femelle ! Hadès ne dit rien et je remarque sa mâchoire qui se contracte. Je lève les yeux au ciel et lance mon regard le plus méprisant que je pense faire.
— Vivement qu’Apollon surpasse ton culte ! Koré n’existe plus. Je suis Perséphone. Laisse ma mère en dehors de tout cela ! Je n’ai peur de rien ni de personne, pas même d’Hadès qui sera mon époux ! je déclare, la tête droite.
Les sourcils haussés, le dieu des morts m’observe d’un air que je ne saurais déchiffrer : entre surprise et amusement. Le menton légèrement relevé, j’adopte une posture digne d’une déesse puissante qui n’a rien à perdre.
— Hermès a été ton mentor ces dernières années, tu pourrais très bien me tromper ! s’exclame Hélios d’un ton mal assuré.
— Pourquoi te mentirais-je ? Je suis promise au dieu des Enfers et notre union est prévue pour la nouvelle lune, je le jure sur le Styx !
L’air arrogant d’Hélios disparait instantanément. Hadès a lâché ma main et cette fois son visage a retrouvé toute sa froideur. Ai-je pris mon rôle de fausse fiancée trop à cœur ? C’est ridicule, mais cela semble avoir un effet sur eux. À défaut de respecter mon consentement au moins, ils honorent la tradition. Le roi des Enfers dégaine à nouveau son glaive et le tient en joue.
Hadès m’empoigne le bras avec force pour monter dans son quadrige. À contrecœur je m’exécute. Le dieu du soleil se tait. Il lance un regard noir plein de haine et crache au pied du dieu des morts avant de boiter jusqu’à son char. De solaire, il n’en avait que le titre. Ce n’était qu’une divinité abjecte comme la plupart des autres. J’ai pu éviter le pire aujourd’hui, cependant, si j’avais été une simple mortelle, j’aurais souffert du même sort que Médusa.
— Tu me paieras cet affront ! s’écrie Hélios
Son char s’envole dans le ciel et emporte avec lui tout le malheur qu’il peut causer.
Droite sur le quadrige noire, Hadès se place derrière moi et émet un claquement de langue avant de lancer les chevaux. Il ne me touche pas, mais ses bras autour m’emprisonnent. Le silence s’abat sur la plaine. Je me retrouve seule avec le dieu des morts. Même si son intervention a permis d’éloigner Hélios, je ne me sens pas plus en sécurité.
— Où est la kunée ? demande-t-il d’une voix grave.
Je regarde autour de nous et du doigt, lui indique l’endroit où je suis tombée. Les chevaux s’élancent, mais Hadès reste silencieux. Mes épaules s’affaissent sous le lourd manteau. J’observe les mains couturées de cicatrices. Ses phalanges sont éclaboussées d’or. Ma mère et Hermès m’ont pourtant assuré que les divinités ne pouvaient s’entretuer.. Toutefois, le dieu des morts était pris d’une rage folle. A-t-il déjà tué un dieu à main nue ?
— Où est Hermès ? je demande, inquiète.
Je suis mortifiée pour le dieu du voyage. S’il lui a fait du mal, je ne pourrais jamais me le pardonner.Je répète plusieurs fois ma question, guettant une réaction de sa part, mais il m’ignore royalement ! Je serre les dents. Il fixe la berge en quête de l’objet volé. Quelque chose de brillant attire notre attention. La kunée est là, abandonnée comme un quelconque casque perdu par un soldat. Je me mords la lèvre inférieure, confuse de pas avoir pris soin de ce trésor légendaire.
Le char s’arrête. Hadès descend et alors que j’allais le suivre, son regard courroucé m’ordonne de remonter. Il me fait froid dans le dos. C’est insupportable d’être à sa merci et devoir obéir comme une vulgaire enfant !
Hadès atteint avec rapidité et agilité son casque. Il observe longuement l’objet. L’aurai-je abîmé par mégarde ? Puis, l’attention qu’il pose sur moi me fait tressaillir. Il est en colère et cela me terrifie. Mon instinct de survie me pousse à agir. Ne serait-ce pas le moment idéal pour m’enfuir ? J’attrape les rênes, imite le claquement de langue entendu et demande aux chevaux d’avancer ! Le quadrige prend de la vitesse sur la plaine. J’exulte d’allégresse en apercevant la silhouette sombre du dieu des Enfers s’éloigner.
Soudain, un sifflement fort retentit. Ma joie est de courte durée. Avec horreur, je regarde impuissante, les chevaux faire demi-tour. J’ai beau tirer sur les commandes, ils ne m’écoutent plus. Je me sens ridicule une nouvelle fois ! Je crois avoir tout tenté pour échapper à ma sentence.
Hadès tend le bras vers la plaine. Un bruit sourd résonne. Je sursaute et me cramponne au char. Le sol tremble, se fissure et s’ouvre telle une immense porte. Le quadrige continue sa course à vive allure. Malgré la vitesse, Hadès bondit en cours de route et un cri s’échappe d’entre mes lèvres sous la secousse. Le roi des Enfers empoigne violemment ma taille et m’oblige à me retourner pour lui faire face.
— Tu n’as pas compris que tu ne pouvais pas gagner face à moi ! hurle-t-il.
Ses yeux sont noirs de colère. Nous nous engouffrons alors dans les tréfonds de la terre. Mon cœur se serre pendant que la lumière disparait au-dessus, la reverrais-je un jour ? Une larme coule sur ma joue.
Je dévore les chapitres sans m'arreter, cette histoire est un véritable plaisir
Merci de me regaler de la sorte
NB: si tu oses la toucher encore une foi,
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Nous aussi nous serrons les dents devant cette prise de becs. Koré n'est ici qu'un objet-trophée. Mais... Heureusement Perséphone reprend la main et ses mots font mouche. Courage et dignité.
Espérons que cette témérité séduira Hadès, une fois sa divine colère passée.
Il y a tant à craindre...