Chapitre 25 : Le festival

- Vous voulez que je vous aide ? proposa un adepte.

Syola portait une lourde caisse à travers le temple.

- Non, je vous remercie. Ça va aller.

Syola voyait la porte au bout du long hall d’entrée lorsque Thomas apparut devant elle.

- Tu vas où ? demanda-t-il.

Syola reposa la caisse et s’agaça :

- Ils te préviennent vraiment de tous mes faits et gestes ?

- Uniquement ceux qui sortent de l’ordinaire, ma douce. Que tu reviennes de la ville avec des caisses, c’est habituel. Que tu sortes avec une boîte, qu’en plus tu refuses qu’un adepte porte, ça, c’est bizarre. Alors dis-moi, Syola, tu vas où ?

- En ville, répondit Syola, volontairement évasive.

- Il y a quoi dans la caisse ? interrogea Thomas.

- De quoi combler Chaak, indiqua Syola.

- Oh la vilaine ! s’exclama Thomas. Tu crois vraiment que je vais me contenter de cette réponse ?

Syola banda ses muscles et avança vers la sortie.

- Syola ! insista le prêtre de la mort.

Thomas ne l’empêcha pas d’avancer mais lui colla aux basques. Une fois dehors, en bas des marches, loin de toutes oreilles indiscrètes, Syola annonça :

- Ce sont les produits pour les conseillers de l’empereur.

Thomas observa la grosse caisse lourde et hocha la tête. Syola se serait attendue à davantage de hurlements en retour.

- Je leur demande de faire des dons aux temples de Chaak dans l’empire Beera en retour, précisa Syola en sortant une lettre.

Thomas s’en saisit et fronça les sourcils.

- Tu écris vraiment mal. Je vais te la recopier proprement, proposa-t-il. La prochaine fois, demande-moi directement. Pourquoi est-elle adressée au conseiller Vincent Cypher ? interrogea-t-il en commençant à tracer les premières lettres.

- Parce que c’est leur chef, expliqua Syola.

- Ah bon ? Je les croyais tous les huit sur un rang d’égalité.

- En théorie, oui, mais quand le conseiller Cypher parle, les autres se taisent. C’est lui qui réparti la parole et remet ceux qui s’écartent du droit chemin dans le rang.

Thomas hocha la tête.

- Comment feras-tu parvenir tout ça au palais impérial ?

- Via les forains. Contre quelques médications, ils acceptent de transporter ce qu’on veut et ça évite les surveillances.

- Je vois, répondit Thomas d’un sourire amusé. Tu as de la ressource, à n’en pas douter. Ils vont savoir où on se trouve.

- Le conseiller Cypher ne dira rien à Teflan.

- Tu as l’air sûre de toi. J’espère sincèrement que tu as raison.

Deux lunes plus tard, un adepte vint prévenir Syola qu’une livraison l’attendait à l’entrée du temple. Des caisses contenant des tonnes de fruits bruns patientaient, ne laissant qu’un minuscule chemin de disponible.

- C’est quoi ? demanda Thomas, interloqué.

- De l’argan, en très grande quantité. Ceci coûte une fortune, précisa Syola.

- De la part des conseillers, je suppose, dit Thomas tandis que Syola déroulait le parchemin joint.

- Le conseiller Cypher me remercie. Il annonce avoir fait réparer les toits d’une trentaine de temples de Chaak et envoyé ses ouvriers sur deux autres qui tombaient en ruines.

- De quoi ravir Chaak, en conclut Thomas. Ceci prouve définitivement qu’ils savent où nous sommes et pourtant, pas de Teflan en vue. Il semblerait que tu avais raison, ma douce.

 

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Syola observa le copieur refermer le grimoire ouvragé. Un nouveau sacrifice venait d’y être répertorié, sans nudité ni fraîcheur non désirée. L’huile de millepertuis, en revanche, pullulait.

- Tu es belle, dit Chaak.

Syola se tourna vers lui.

- Je suis censée leur dicter d’écrire ça ? lança-t-elle, amusée.

- Tu fais un travail formidable. J’ai tellement envie de te baiser !

Syola frissonna de partout et baissa les yeux. S’il voulait, elle le laisserait faire. Elle lui appartenait, corps et âme.

- Si tu ne veux pas, je ne ferai rien, précisa Chaak. J’ai eu tort de te faire payer tes écarts de cette façon. J’étais en colère et ma réaction était disproportionnée. Je regrette. Là, tout de suite, j’ai juste envie de te combler. Tu te souviens : je suis doué dans les jeux sous les draps, même si je fais rarement ça sous des draps.

Syola resta figée, incrédule. Il le surprenait tellement. Elle réfléchit à sa proposition. Était-elle prête ? Elle devait bien admettre que ça lui manquait et le faire avec Thomas avant Chaak lui semblait blasphématoire. Syola sauta en dehors de la table où elle était assise pour se diriger vers la sortie.

- Où vas-tu ? demanda Chaak.

- Où allez-vous ? demanda un copiste.

- Ils ne verront que la moitié de la scène, d’accord, mais la moitié en question, c’est moi alors non merci. Je préfère autant qu’on aille dans un endroit plus intime, si vous le permettez, répondit Syola.

Le copiste plissa les yeux. Les lèvres de Chaak s’étirèrent et il la suivit sans rien dire. Syola choisit sa chambre. Elle fit face à Chaak et sa robe tomba au sol. Il s’approcha d’elle et elle ne put réfréner un tremblement.

- Je ne te veux aucun mal, le rassura-t-il. Tu me combles. À mon tour de le faire.

Lorsqu’il s’approcha pour l’embrasser, Syola trembla de partout. Cette fumée sombre et impénétrable lui donnait davantage envie de fuir que de sourire.

- Hum… dit Chaak en s’éloignant. Essayons avec ça.

Un ruban de velours noir apparut dans la main spectrale du dieu de la mort. Syola comprit qu’il comptait l’aveugler.

- Vous ne pouvez pas prendre une forme plus réaliste ? demanda Syola.

- Si, mais je ne le souhaite pas. Laissons faire ton imagination, si tu le veux bien.

Syola ne peut s’empêcher de rire. Il était clair que son imagination tournait plus vite qu’un moulin par grand vent.

- Si tu voulais bien te tourner que je puisse te l’accrocher, proposa Chaak qui prenait toujours autant soin à ne jamais donner d’ordre à sa créature.

Syola sursauta et gémit en secouant négativement la tête. Côté face, d’accord. Côté fesse, hors de question.

- Tourne-toi, susurra-t-il et Syola n’eut d’autre choix que d’obéir. Sais-tu ce que je vois ?

- Ses marques à la place des vôtres ? sanglota Syola.

- Ta loyauté, murmura-t-il à son oreille.

Il lui caressait le dos, l’effleurant du bout des doigts. Syola frissonna de partout.

- Chaque soir, je t’ai ordonné de lui répondre sans jamais préciser les mots attendus. Chaque soir, malgré la certitude de la souffrance à venir, tu m’est restée fidèle.

Il l’embrassa dans le cou, essuya ses larmes puis mit en place le bandeau.

- Tu préfères diriger ou que je le fasse ? demanda Chaak. Je te sais apprécier les deux alors…

- Dirigez, s’il vous plaît.

- Tu es sûre ? Pour un premier retour vers la sexualité, je ne suis pas certain que…

- Dirigez, répéta Syola plus fermement.

- Soit, accepta Chaak.

Un long moment plus tard, Syola ne put qu’admettre une chose : il ne se vantait pas. Il manquait seulement de modestie.

- Je suis doué, hein ! dit-il.

Pas autant que Teflan, ne put-elle s’empêcher de penser.

- Je te conseille de ne pas chercher à égaler ce que tu vivais avec lui, susurra Chaak à son oreille.

Syola gémit et s’apprêta à lui demander pardon mais le dieu de la mort la prit de vitesse.

- Il est inutile de t’excuser. Je n’avais qu’à pas écouter tes pensées.

Syola gloussa en retour. Chaak poursuivit :

- Tu ne retrouveras jamais ce que tu as connu avec lui, avec personne. C’est impossible. Tu raterais le moment présent en cherchant à égaler la puissance de ce qui t’unissait à Teflan.

- Vous avez été parfait, assura Syola.

- Tu m’en vois ravi, ma créature. Tu me combles, dans tous les sens du terme.

Syola afficha un sourire béat en retour. Elle se sentait bien.

Au souper, elle sentit peser sur elle les regards des convives. Lorsqu’elle s’installa, le silence se fit.

- Qu’est-ce qui se passe ? demanda Syola.

- J’ai une question à te poser, indiqua Thomas. Une question indiscrète.

- C’est pour ça que tu choisis le moment où tout le monde est là pour la poser ?

- Leur soutien m’est précieux, précisa Thomas.

Syola serra la mâchoire.

- Est-ce que tu couches avec Chaak ? demanda Thomas.

- Oui, répondit-elle sans détour. Je lui appartiens. Pourquoi ? Tu es jaloux ?

- Sans être jaloux… commença Thomas.

- Il m’a apporté beaucoup de plaisir mais je ne suis pas rassasiée, indiqua Syola, consciente de l’effet qu’elle faisait à ces hommes pour la plupart chastes. Je ne serais pas contre de remettre le couvert. Peut-on attendre que le dîner soit fini ? J’ai besoin d’énergie.

Les convives rougirent de la tête aux pieds, Thomas y compris. Il acquiesça tout en ricanant nerveusement.

 

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- Je vous écoute, dit Syola.

Chaak venait de l’interpeler sans apparaître physiquement en plein milieu de la matinée, heure consacrée aux soins à laquelle il ne venait jamais. Les consultations étaient rares en ce moment si bien que Syola réalisait des baumes simples en attendant un éventuel patient.

- C’est une décision qui te revient, entièrement. Je n’ai pas mon mot à dire là-dedans. Il est important pour moi que tu le comprennes.

Syola le trouvait bien loin d’elle. Elle acquiesça, ne saisissant pas la raison de cet éloignement soudain.

- Tu es enceinte. Souhaites-tu garder cet enfant ?

Syola sursauta. Voilà une chose à laquelle elle ne s’attendait absolument pas. Enceinte ? De qui ?

- De Thomas, s’agaça Chaak. De qui d’autre veux-tu l’être ? De moi ? Ne sois pas ridicule. C’est impossible. Le fait est que si je reste près de toi, cet enfant mourra. Quand Teflan t’a interdit de prendre du vipère argent, je me suis rapproché de toi afin d’assurer que ses viols resteraient sans conséquence. C’est bien ce que tu voulais, n’est-ce pas ?

- Vous avez… Oh merci !

- Je t’en prie, répondit-il. Tu es de nouveau enceinte et je…

Syola le sentit s’éloigner encore. Un frisson la parcourut.

- Si je reste trop près, il mourra, précisa Chaak. Tu connais les conséquences de mon éloignement : tu vas avoir froid, très froid et cette fois, Teflan ne sera pas là pour te réchauffer.

- C’est pour ça que vous êtes parti ?

Syola n’en revenait pas. Elle pensait que Chaak lui en voulait et la punissait. Elle n’avait pas imaginé une seule seconde que cette torture gelée soit la conséquence de la grossesse.

- Je t’en voulais mais je me suis éloigné parce qu’Artouf a mandaté Sera pour m’empêcher de t’approcher.

- Sera ? répéta Syola.

- Le dieu de la guerre.

- La guerre, susurra Syola. Vous devez être potes, tous les deux.

- Je le prenais pour mon meilleur ami. Quand sa lance m’a menacé de mort…

- Un dieu peut mourir ?

- Syola, s’il te plaît, c’est déjà assez difficile comme ça et nous disposons de peu de temps.

- Oui, pardon. Continuez, je vous en prie, dit Syola alors que la voix du dieu de la mort s’éloignait d’elle, lentement mais sûrement.

- Quand sa lance m’a menacé de mort, j’avoue n’avoir pas compris. Il m’a craché dessus, me disant combien il m’en voulait de permettre à mes cultistes adorés de survivre.

- Ça lui fait quoi ?

- Depuis que les conseillers de l’empereur tiennent Beera, aucune guerre n’a été à déplorer. Ils s’assurent que la paix perdure. Sera ne m’avait jamais fait part de son agacement. Plus tard, la crise du vipère argent m’a donné le droit de rester à tes côtés malgré quelques grossesses. Sans cela, j’aurais été forcé de laisser faire.

Syola lui en fut infiniment reconnaissant.

- Vous l’acceptez, vous, cet enfant ? s’étonna Syola alors que le froid augmentait.

- Jamais je ne priverai une mère de son enfant, dit Chaak dont la voix était lointaine, ténue, fine.

Syola dut se concentrer pour l’entendre.

- Ai-je jamais réclamé la même chose que ce connard en échange de ton droit de visite vers ton fils ?

Syola dut reconnaître que non. Syola toucha son ventre. La possibilité d’élever un enfant la plongea dans un bonheur infini, de quoi aider à faire passer le manque de son petit garçon.

- Je reviendrai après l’enfantement, murmura Chaak et Syola se retrouva comme plongée dans un bain d’eau glacée.

Elle avait oublié à quel point c’était désagréable. Au moins cette fois en connaissait-elle la raison. Elle se leva en grelottant, ses dents claquant vigoureusement. Elle sortit de son officine pour se rendre à l’atelier où un feu chauffait quasiment en permanence.

- Syola ? Que vous arrive-t-il ? s’exclama un adepte apprenti herboriste.

- J’ai froid, indiqua Syola. Je vais avoir besoin de vêtements chauds, de couvertures et de rester près d’un feu.

Un autre adepte courut lui chercher un siège qu’il plaça devant l’âtre tandis qu’un autre partait en courant en disant :

- Je vais prévenir Thomas.

Syola sourit. Elle ne pouvait pas faire un pas sans qu’il ne soit mis au courant. Il la surprotégeait. Cela ne lui déplaisait pas. D’un autre adepte, elle reçut une couverture et un bonnet.

- Que se passe-t-il ? demanda Thomas en approchant. Mais tes lèvres sont violacées ! Tu es malade ?

- Non, lui assura Syola. Juste enceinte.

- Enceinte ? répéta Thomas. Quel rapport avec le fait que… Je vais être papa ? termina-t-il en saisissant soudain la portée des mots prononcés.

- Chaak s’est éloigné le temps pour cet enfant de grandir. La présence du dieu de la mort empêcherait l’apparition et la croissance de cette vie fragile. C’est pour ça que j’ai froid. Il reviendra après.

- Repose-toi, dit Thomas.

 

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- Hors de question, trancha Thomas.

- Mais papa ! chouina Christelle.

La belle jeune femme à la longue chevelure noire pencha la tête et usa de son regard brun de cocker pour tenter d’amadouer son père.

- C’est le plus grand événement de Beera. Mes chances de me faire remarquer là-bas sont gigantesques ! S’il te plaît ! Tout mon groupe s’y rend !

- C’est trop dangereux, cisela Thomas. Tu es trop jeune pour réaliser ce voyage. Ce festival a lieu tous les ans, non ? Tu peux attendre.

- Je suis déjà presque trop vieille ! répliqua Christelle.

Syola trouvait que l’argument de sa fille se tenait. Les danseuses ne pouvaient pas se permettre d’être âgées. Christelle se mouvait avec grâce et charme. Elle faisait tourner la tête des adeptes lorsqu’elle s’entraînait dans les cours du temple.

- Je suis devenue une femme, rappela Christelle. C’est le meilleur moment. Après, ça sera trop tard. Plus personne ne voudra de moi.

- Ce n’est pas… commença Thomas.

- Nous pourrions l’accompagner, proposa Syola.

- L’accompagner ? À Stonyard ? Pourquoi faire ?

- Nous aurions dû y aller depuis longtemps. J’ai trop repoussé l’échéance.

- L’échéance ? répéta Thomas tandis que Christelle rayonnait de constater que sa mère allait dans son sens.

Thomas fronça les sourcils.

- J’ai justement une caisse de prête, annonça Syola. Le moment est idéal. Pense à la carrière de notre fille !

Thomas grommela.

- Merci ! cria Christelle d’une voix aiguë en enlaçant son père.

Syola apprécia beaucoup le voyage lent au rythme de la troupe des danseurs. Les roulottes avançaient au pas et si les forains conservaient une distance certaine entre eux et Thomas, prêtre de la mort, ils n’en restaient pas moins courtois.

Finalement, les murs de Stonyard furent visibles à l’horizon. Syola sentit son ventre se nouer. Chaak posa une main réconfortante sur son épaule.

- Pas d’attaque gratuite, rappela Syola à Thomas.

- Je sais mais s’ils commencent, je réponds ! prévint Thomas.

Chaak secoua la tête. Syola sourit.

- Vous ne restez pas avec moi ? demanda Christelle.

- Non, ma chérie. Tu restes avec ton groupe de danse. Nous n’avons rien à faire là. Entraîne-toi. Dors, mange et bois, répondit Syola.

- Tu vas leur en mettre plein la vue, l’encouragea Thomas.

- Où allez-vous dormir ? s’inquiéta Christelle. Toutes les auberges sont pleines à craquer à cause du festival !

- Une amie ne nous refusera pas l’accueil, indiqua Syola. Prends soin de toi, ma chérie. Ne quitte pas ton groupe et ne les suis pas dans des bêtises si elles venaient à pointer le bout de leurs nez.

- Pas de sexe, je sais, grommela Christelle. Je ne risque pas d’oublier ! L’entraîneur le répète assez. « Une grossesse, ça détruit une carrière. Vous aurez bien le temps après ».

- Il a raison, confirma Thomas. Je l’aime bien, cet homme-là.

Syola explosa de rire puis embrassa son mari.

- On se revoit au festival, promit Syola.

- Vous ne pourrez pas me voir, dit Christelle. Nous danserons sur la terrasse impériale.

- Nous serons présents, assura Syola.

- C’est impossible, maman, insista Christelle. C’est réservé aux…

- Nous y serons, répéta Syola. Maintenant, va. Ton entraîneur s’impatiente.

Christelle se tourna, vit le regard noir de son supérieur, embrassa rapidement ses parents avant de disparaître dans l’auberge accueillant la grande troupe.

- Nous y serons ? Sur la terrasse impériale ? dit Thomas. Syola, tu es certaine que…

- Oui, dit Syola. Allons voir Eoma. Ensuite, direction le palais.

- Syola…

- Je sais ce que je fais, assura Syola.

Thomas fronça les sourcils. Eoma les accueillit avec joie. Syola récupéra sa part des bénéfices et en profita pour donner officiellement l’herboristerie à son ancienne apprentie qui en pleura de joie.

Syola et Thomas se dirigèrent ensuite vers le palais.

- Je n’ai aucun sacrifice de prêt ! prévint Thomas.

- Tant mieux. De toute façon, ils seront sans effet contre eux. Le but n’est pas de se battre. Sage, Thomas !

Le prêtre grommela.

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