Quelques minutes effrénées plus tard, les quatorze membres de la Table des Sept se trouvaient répartis dans des carrosses, sur la route sinueuse qui descendait de la falaise vers le port d'Irradya.
L'Ange des Sourires peinait encore à comprendre pourquoi la reine d'Indeya avait exigé sa présence pour aller à la rencontre des souverains du Continent Inconnu. Elle ne lui serait d'aucune utilité face à des hommes et des femmes qui ne parlaient pas un mot de la langue.
Elle tourna la tête sur sa gauche, où se tenait Madame Ren, assise droite les mains croisées sur ses genoux, son crâne touchant le plafond de la voiture. La faire appeler elle, Gina pouvait le comprendre. Il n'était pas un secret au Palais des Lumières que Ren n'était pas originaire d'Indeya, donc le fait qu'elle serve d'interprète face aux étrangers n'était aucunement surprenant. Mais elle, la décoratrice du Palais des Lumières, à quoi pourrait-elle bien servir ? Il semblerait que Jade d'Indeya avait été très vite contaminée par les drôles de manières de Christian ; notamment celle consistant à lui imputer des tâches pour lesquelles elle n'avait aucune compétence.
Elle grommela entre ses dents, ce qui lui attira le regard de la reine.
— Y a-t-il un problème, Mademoiselle Gina ? lui demanda-t-elle, l'air innocent.
— Non, grogna-t-elle, tournant la tête vers la fenêtre. Je comprends juste pas pourquoi je suis là.
Du coin de l'œil, elle crut apercevoir le sourire de Jade, léger et taquin.
— Ne vous inquiétez pas, Mademoiselle Gina. J'ai mes raisons.
L'Ange des Sourires se retint de grogner à nouveau. Elle regrettait presque l'absence du roi Christian, qui était dans une autre voiture avec son Premier Ministre. À cet instant, le regard doux du souverain l'aurait peut-être quelque peu apaisée.
Le silence de Ren, et la tension qui émanait de son immense corps étaient étouffants, saturant tout l'espace du petit habitacle. Alors, Gina se concentra sur le paysage qui défilait sous ses yeux et dont elle ne se lasserait jamais.
Les routes pavées de petites pierres lisses et rosées rendaient la progression dans la ville plutôt agréable, malgré le dénivelé qui s'inversait très souvent, comme dans toute cité construite sur une falaise. Fort heureusement, la rue décrivait désormais une pente douce en serpentant doucement jusqu'au bord de la mer. Les maisons aux toits pentus avaient la tête recouverte de chaume claire et le corps enduit de chaux blanche. Chaque maisonnette avait devant elle quelques tables, bancs et chaises en fer sur lesquels étaient assis des hommes en train de couper des légumes, des femmes en train d'aiguiser des outils dans un choeur de crissements, abrités sous de larges toiles bleues qui s'étendaient presque sur toute la largeur de la rue.
La propreté et la luminosité de la ville s'opposaient radicalement aux souvenirs que Gina avait de la capitale des Ospales, sale et noire.
Blanc était la couleur d'Irradya, et le bleu turquoise agrémentait de temps à autres ce tableau clair, presque éblouissant. Chaque famille avait gardé un ornement extérieur de cette teinte, en hommage à l'ancienne reine.
Gina risqua un regard par-dessus son épaule, mais elle détourna les yeux sitôt qu'elle rencontra ces prunelles vertes, trop brillantes à son goût. Peut-être un jour les maisons et les habitants se pareraient d'émeraude.
Elle esquissa une grimace dédaigneuse. Certainement pas elle.
Soudain, le bruit léger des conversations de rue et des activités matinales devint un brouhaha assourdissant, tandis que la voiture roulait enfin sur une surface plane. Gina pencha la tête par la fenêtre pour regarder vers l'avant. La Mer Tumultueuse s'étendait là, droit devant, derrière les quais de pierre blanche et les barques de pêcheurs. À l'extrémité du port se tenaient quelques trois-mâts, dont l'un portait le drapeau de Galvin. De nombreux marins s'affairaient autour des bateaux, tirant sur des cordes, poussant des coques, hurlant des ordres.
Jusqu'aux quais s'étendait une large place de pierres blanches et roses, recouverte d'étalages plus colorés les uns que les autres. Une odeur forte de poisson frais vint chatouiller les narines de la jeune femme. Les pêcheurs côtoyaient de près les vendeurs de légumes, qui hélaient le client. Non loin, des marchands de tissus secouaient leurs étoffes au soleil. La soie, le coton et le lin chantaient au vent.
Mais une ombre ternissait ce tableau de vie paisible.
Au loin sur la mer glissaient d'immenses bateaux aux bannières inconnues. Les uns étaient de la couleur de l'acajou, d'un marron profond qui épousait à la perfection les voiles jaune et rouge, les autres d'un noir inquiétant. Au milieu, une flotte imposante aussi grise que la poussière semblait avancer bien plus vite que les autres.
Les voitures des souverains de la Table des Sept contournèrent le marché et s'engagèrent sur un chemin étroit qui menait jusqu'à la jetée. Les passants et les marchands ambulants suivaient l'étrange procession de leurs yeux ahuris.
Les diligences s'arrêtèrent, les unes derrière les autres, lorsque la première atteignit le bout de la jetée. Lentement, les passagers commencèrent à poser pied dehors. Gina ne se fit pas prier. Elle ouvrit la porte dans un geste précipité et sauta sur la pierre blanche, prenant garde à ne pas atterrir dans l'eau bleu azur.
Suivant le mouvement des souverains, elle marcha jusqu'à la fin de l'avancée de pierre qui surplombait la mer, où elle trouva Christian de Rochevelle, son frère et son Premier ministre. Damian couvait d'ailleurs ce dernier d'un regard aussi insistant qu'amusé. Devant eux se tenaient Marina, Kiryana, ainsi que les roi et reine des Andes.
— Je dois avouer que j'ai bien du mal à comprendre le bien fondé de votre décision, déclara une voix froide derrière eux. Venir à la rencontre des chefs du Continent Inconnu relève plus de l'inconscience que de la bravoure.
Gina n'eut pas besoin de se retourner pour deviner l'identité de sa propriétaire.
— Nous n'allons pas entrer en guerre avec les pays du Continent Inconnu, répondit Guillaume avec une politesse calme que Gina regretta presque. Ce serait pure folie. Nous ne connaissons rien de ces contrées, leurs moyens militaires sont peut-être bien supérieurs aux nôtres. Nous n'avons également aucune raison de le faire.
— Le fait qu'ils se rendent un beau matin sans prévenir aux pieds de votre palais ne vous inquiète pas plus que ça ? l'interrogea Amalric.
Le roi de Galvin avait l'air aussi étonné qu'agacé, mais la manière dont il repoussait sans arrêt machinalement sa mèche blonde sur son crâne témoignait d'une certaine nervosité.
— Je n'ai pas dit que nous n'étions pas inquiets, rétorqua Guillaume, qui fixait le large avec une grande concentration. Seulement, ce n'est pas une raison suffisante pour déclarer la guerre. De plus, dois-je vous rappeler que depuis hier, nous n'en avons plus le droit après la modification de l'article 5 de la Loi Sacrée ?
— Je vous avais bien dit que ma modification serait utile, intervint un voix joviale.
Cette fois-ci, Gina se tourna à temps pour voir arriver une jeune fille aux cheveux courts de la couleur du miel, et elle croisa un instant les yeux noisette pétillant de joie qui la réchauffèrent de l'intérieur. À ses côtés, la Magicienne Sans Cœur se cachait toujours derrière sa sempiternelle cape de velours noir, invisible et inaudible. L'Ange des Sourires détourna immédiatement les yeux.
— Je ne sais pas si cela va vraiment nous être utile, ou bien causer notre perte, soupira Amalric.
— La Mer est très agitée, déclara Garance, élevant la voix pour couvrir le soufflement du vent et les gémissements des vagues déchaînées. Je ne sais pas comment ils vont faire pour accoster sans danger.
— Attendez. Ne me dites pas qu'en plus, vous allez les aider à accoster ? s'écria presque le roi de Galvin, excédé.
— Bien sûr que si.
La voix douce qui retentit tout près de Gina ne manqua pas de créer un frisson effrayant, délicieux, le long de son dos.
L'Ange des Sourires savait pertinemment qui venait de se poster à ses côtés. Et pourtant, elle ne put s'empêcher de trouver le regard profond de la reine d'Indeya. Ses prunelles vertes scintillaient d'une curiosité et d'une détermination sans borne.
— Kiryana, appela-t-elle, haussant la voix aussi fort qu'elle le put. Pensez-vous pouvoir faire quelque chose ?
La Sorcière Bleue fit volte-face, son chignon blanc tressé se déconstruisant à vue d'œil sous la force des rafales. Ses yeux bleus se posèrent sur Jade, dénués de toute émotion.
— Évidemment.
— Très bien. Alors faites ce qui est en votre pouvoir pour que nos visiteurs accostent sans encombre.
— C'est de la folie ! s'exclama Amalric, dévisageant alternativement son Attendante et la reine d'Indeya. Kiryana, enfin, ne l'écoutez pas ! Vous voulez vraiment les aider, seulement pour qu'ils puissent mieux nous assiéger après ? Ma sœur, ajouta-t-il avec un regard désespéré vers Diane, nous ne pouvons pas laisser faire ça.
Mais Diane demeura coite, ses lèvres closes dans une fine ligne tordue.
Alors, Kiryana se posta sur la pointe de la jetée. Elle leva les deux mains vers le ciel, comme invitant les cieux à se blottir dans ses bras, et ce fut comme si tous les éléments de la Nature lui répondaient à l'unisson. Le vent lentement se calma pour ne laisser place qu'à une légère brise rafraichissante, mais assez puissante pour pousser les bateaux jusqu'à eux. Les nuages effilés dans le ciel s'évanouirent progressivement. La Mer Tumultueuse déroula ses vagues une dernière fois avant de s'étaler docilement devant eux, aussi lisse et brillante qu'un miroir.
Bouchée bée, Gina suivit des yeux la Sorcière Bleue qui reprenait sa place aux côtés de la reine d'Elesther sans un mot, comme si ce qu'elle venait de faire relevait de l'évidence.
— Merci, Kiryana, dit Jade dans un sourire soulagé.
D'un même regard, les souverains fixèrent les trois bateaux de tête – gris, noir, marron – qui s'arrêtèrent à quelques dizaines de mètres avant le quai. Des canots furent jetés à l'eau avec précipitation, et un flot de soldats – blancs, noirs, rouges – atterrit recouvrit les embarcations.
Mais Gina était hypnotisée par une toute autre vision. Celle de la poitrine de Jade qui se soulevait, haletante et désespérée, pour laisser entrer l'air dans ses poumons au rythme des vagues. L'Ange des Sourires réfréna cette envie irrépressible, démentielle, de poser sa main sur la peau blanche pour lui offrir l'apaisement qu'elle désirait.
Lorsque Gina arracha ses yeux à cette vue qu'elle savait interdite, les canots s'étaient tant rapprochés qu'ils avaient disparu en contrebas derrière le quai de pierre blanche. Puis peu à peu, des têtes, puis des corps apparurent quand les délégations étrangères montèrent une à une les marches de bois qui serpentaient le long de la jetée. Les souverains du Continent échangèrent des regards anxieux tandis qu'ils reculaient lentement pour laisser place aux rois et reines étrangers qui s'alignaient face à eux. La foule formée d'un mélange harmonieux de blanc, de noir et de couleurs vives qui s'entrechoquaient s'approchait sans crainte.
Du groupe d'hommes et de femmes vêtus d'armures blanches et grises, décorées de fourrures claires, se détacha un homme aux cheveux aussi blancs que la neige et au sourire cassé. Son armure et ses habits étincelaient au soleil si bien qu'il semblait entièrement couvert d'argent. Ses yeux croisèrent ceux de Marina et Kiryana. Ils étaient d'un jaune pur.
Gina vit la reine d'Indeya déglutir avec difficulté.
Parmi la troupe d'hommes et de femmes recouverts d'épais habits noirs se tenait une femme immense. Sa robe ébène faite d'un étrange matériau métallique, luisant comme des écailles, descendait jusqu'au sol et s'étalait tout autour d'elle comme un lac infini. Ses cheveux de jais rejoignait sa traîne à ses pieds. Ses mains étaient dissimulées à l'intérieur de ses manches emboitées l'une dans l'autre au niveau de sa taille. La peau de son visage qui apparaissait laiteuse disparaissait sous un voile de tulle noire tombant jusqu'à sa gorge.
Gina suivit le regard écarquillé de Jade qui était fixé sur une autre femme qui s'était avancée vers eux. La femme fit un geste brusque de la main vers l'arrière, et derrière elle, les guerriers couverts de pagnes et de toges aux couleurs chatoyantes désarmèrent leurs lances et leurs arcs. La femme avait une coiffure impressionnante. Ses cheveux semblaient tous collés les uns aux autres et entortillés sur sa tête, fixés et attachés à l'aide de plumes multicolores. Sa peau sombre était constellée d'arabesques rouges et jaunes, de la même couleur que sa toge décorée de perles et de bois.
L'Ange des Sourires comprit vite que les souverains étrangers attendaient une réaction, peu importe laquelle, de la part des membres de la Table des Sept. Mais ceux-ci étaient tous figés – de crainte ou d'émerveillement, elle ne saurait le dire. Dans une grimace agacée, Gina tendit une main en direction de la reine d'Indeya, mais elle interrompit son geste, lorsque devant elle, Madame Ren se plia en deux, genoux au sol et tête inclinée.
— Daake Emfeisa. Kovanjaha.
Un silence suivit les mots profonds, teintés d'amertume, de Ren. La femme en noir détacha enfin ses bras pour lever une main en l'air en réponse.
— Que vient-elle de dire ? asséna Diane d'un ton sec.
— Je suppose qu'elle vient de saluer sa représentante… sa cheffe, sa… reine ? tenta Jade, hésitante, les yeux rivés sur la silhouette recroquevillée de la ministre.
— En effet, intervint Guillaume d'Arsénis, les lèvres pincées. Madame Ren a salué l'Impératrice Noire. Et nous devrions tous en faire autant.
Joignant le geste à la parole, le Premier ministre s'agenouilla face à la grande femme en noir. Christian ne tarda pas à suivre son exemple, imité par Jade. Marina, Damian et Kiryana ne se firent pas prier, et quant à Garance et Boris, ils s'exécutèrent le sourire aux lèvres. Gina grommela doucement. Quand elle sentit un petit tiraillement au niveau de sa cheville, elle baissa les yeux pour apercevoir la main de Jade accrochée à son pantalon, un rictus taquin collé à ses lèvres. Dans un grognement inaudible, Gina obtempéra et rejoignit la reine à terre.
— L'Impératrice Noire ? répéta Diane, sa voix aussi incrédule que moqueuse alors qu'elle détaillait l'Impératrice du Nihil des pieds à la tête. Vraiment ?
— Mère, l'appela Jade, patiente malgré sa position inconfortable, tête inclinée face au sol. Je ne crois pas qu'il s'agisse d'un moment propice à la discussion et au questionnement. Si s'agenouiller est une preuve de respect, alors nous ne sommes personne pour refuser. Nous n'avons pas pris toutes ces précautions pour déclencher une guerre par orgueil.
La voix de Jade était ferme, mais tendue par une appréhension évidente. Et lorsqu'un lent froissement retentit dans son dos indiquant que Diane des Ospales s'était résolue à courber l'échine, Gina fut certaine d'entendre un soupir saccadé tout près d'elle.
— Kovanjaha, Ren-a. Kovanjaha, Vurasen.
Gina risqua un coup d'œil entre ses mèches hirsutes. Cette voix aigüe, condescendante, et à la froideur du métal appartenait bel et bien à l'Impératrice. Et elle venait de s'adresser à Madame Ren comme si elle n'était qu'un vulgaire insecte qu'elle pouvait écraser rien qu'à la force de sa pensée. Mais cette dernière demeurait parfaitement stoïque, son éternel sourire sinistre déchirant ses lèvres sombres.
— Vous pouvez vous redresser, Vos Altesses, dit-elle d'un air détaché, sans quitter des yeux la dirigeante du Nihil. L'Impératrice Noire vous salue en retour.
Dans un bruissement de tissu assourdissant, tous les souverains se relevèrent sur leurs pieds. À temps pour voir l'homme vêtu d'argent s'avancer vers eux d'un pas ferme, sa garde sur ses pas. Ses cheveux courts ramassés sur le dessus de son crâne luisaient au soleil comme des fils de diamant. Alors qu'il arrivait au niveau de Christian et Jade, Gina put remarquer que dans le coin de ses yeux et de ses lèvres serpentaient des rides profondes que sa peau d'un blanc resplendissant ne parvenait à dissimuler.
Dans un large sourire, l'homme tendit une main en l'air en direction du roi Christian. Ce dernier fixa un instant la paume ouverte avant d'y glisser la sienne. Leurs regards se croisèrent pendant la courte seconde où leurs mains se serrèrent, avant que le contact soit rompu. Sans hésiter, Jade tendit une main à son tour, et le roi étranger parut ravi de répéter le rituel.
Chaque roi et reine du Continent Connu s'avança tour à tour pour serrer la main du roi d'Argent. Mais lorsque la reine Eléanor, tête baissée sous le poids de la nervosité, s'apprêta à s'incliner dans une révérence, la voix joviale de Boris rompit le silence.
— Ah, non. Vous ne… Ne vous prosternez pas. En Sskiar, baisser les yeux, c'est comme… un manque de respect.
Son ton hésitant, cherchant chaque mot avec minutie, était bercé par cet accent chantant qui lui donnait un air euphorique. Mais sa jovialité ne semblait pas atteindre la reine Eléanor qui releva la tête avec une lenteur effrayée. Ses yeux écarquillés trouvèrent le regard jaune du roi de Sskiar qui lui tendait la main. Tremblante, la reine de Percée plaça sa main rachitique entre les doigts immenses du roi étranger, et ce fut comme si ses doigts minuscules avaient totalement disparu.
Aussitôt libérée de cette étreinte et le roi tourné vers Diane des Ospales, Eléanor baissa la tête de nouveau. Gina ne put s'empêcher de remarquer que ni Diane ni sa fille ne soutenait le regard jaune pendant plus que quelques secondes.
Après avoir salué tous les souverains, son sourire toujours resplendissant, le roi d'Argent recula de quelques pas et pivota en direction de la femme aux cheveux de plumes.
— Ijh valsk to, Taravahë.
Tandis que la guerrière posait son regard de charbon sur le roi de Sskiar, un de ses acolytes posa précipitamment son arc au sol avant de se placer derrière la cheffe pour glisser quelques mots à son oreille. La femme hocha la tête d'un air satisfait, faisant virevolter les plumes qui habillaient ses mèches noires. Le sourire du roi d'Argent s'élargit encore, inquiétant.
— Que vient-il de dire ? demanda Marina.
La reine d'Elesther paraissait parfaitement à son aise dans sa fine robe de satin écarlate, malgré la température fraîche. Son visage était aussi immobile que le marbre, mais ses yeux mordorés légèrement plissés trahissaient une certaine retenue.
— « C'est votre tour », expliqua Boris, d'un ton trahissant son ravissement.
— Et qu'en est-il de Taravahë, qu'est-ce que cela signifie ? l'interrogea Guillaume, ses sourcils noirs et fins froncés.
Boris ne répondit pas, au lieu de cela, il jeta un coup d'œil amusé vers sa femme Garance. Cette dernière prit la parole de sa voix chaude et apaisante.
— Ce n'est pas du sskiar, c'est le nom de la cheffe des Îles Taravané.
Son regard sombre se posa sur la femme qui lui ressemblait tant, mais qui venait pourtant d'un autre monde. Sans un mot, elle se détacha du groupe des souverains du Continent Connu et marcha jusqu'à la cheffe de Taravané.
— Taravahë, dit-elle, ses yeux noirs brillant d'un étrange éclat.
Elle décrivit encore un pas, puis deux, puis trois, jusqu'à ce qu'elle se tienne à moins d'un mètre de la dirigeante étrangère, qui l'observait avec une indifférence teintée de tension, les bras croisés sur sa poitrine.
Garance leva la tête vers le ciel et écarta les bras de part et d'autre de son corps dans un mouvement fluide et lent. Le geste semblait revêtir un sens caché, et sans doute primordial, car Taravahë écarquilla soudain les yeux, ses bras se décroisant pour tomber ballants le long de son corps.
La guerrière aux cheveux de plume avança à son tour, et tout aussi délicatement, elle tendit une main recouverte de motifs chatoyants qu'elle posa sur la poitrine de Garance. Elle inclina la tête pour venir loger le sommet de son crâne sous le menton de la reine des Andes.
Gina était persuadée qu'elle avait vu sur le visage radieux de Garance un doux sourire éclore. Elle recula d'un pas, comme agressée par cette simple vue. Un petit cri strident retentit derrière son dos, et la voix grinçante qui l'accompagna manqua de lui arracher un grognement.
— Mais qu'est-ce donc que cette… infamie ? Sa main sur… c'est totalement inapproprié !
— Allons, Valmec, intervint une voix rieuse. Je suis sûre que ce n'est pas un rituel de séduction, rassurez-vous.
Gina se retourna pour voir les yeux noisette pétillant de malice de la reine Juliette. Mais lorsqu'elle aperçut les lèvres pourpres de la compagne de Juliette, fendues d'un rictus macabre, elle détourna immédiatement le regard.
Garance se dégagea doucement, poliment de l'étreinte de la cheffe de Taravané. Celle-ci prit néanmoins l'une de ses mains entre les siennes, avant de les porter contre son front, comme si la main de Garance était une relique dotée de pouvoirs extraordinaires. La reine des Andes sourit de plus belle, illuminant ses yeux d'ébène, avant de se tourner vers ses congénères.
— Il s'agit d'un salut sacré qui symbolise la sincérité. En l'acceptant, vous prouvez que vous avez confiance et prouvez que votre cœur est ouvert. Je vous en prie, suivez mon exemple.
Elle tendit une main encourageante vers les souverains du Continent Connu, qui demeuraient tous figés face à elle, masse immobile de stupeur, engluée dans une peur incontrôlable de la dissemblance. Jusqu'à ce qu'une silhouette s'en détache.
Gina savait que la seule prête à avancer vers la différence les yeux fermés n'était autre que la reine Jade. Dans un mouvement brusque, fou, elle tendit une main affolée pour capturer le poignet de la jeune femme. Les yeux verts se tournèrent vers elle, brûlant de questions et d'un plaisir fugace qu'elle ignora à dessein.
— Voyons, Mademoiselle Gina, s'exclama la reine d'un ton amusé, baissant ses yeux espiègles vers sa poignet prisonnier. Que vous arrive-t-il ?
La voix de Jade avait pris une descente tortueuse vers les graves. Le son électrifia les bras de l'Ange des Sourires, de sa main jusqu'à ses épaules. Elle fut soudain consciente de tous les regards, y compris les yeux indéchiffrables de Taravahë, posés sur elle. Elle baissa la tête dans un grognement bestial, à peine audible.
— Rien, cracha-t-elle, avant d'ajouter dans un chuchotement enragé. Juste… faites gaffe. On sait jamais.
Yeux orage rivés sur le sol, dissimulés derrière sa tignasse hirsute, elle ne put que deviner le sourire étincelant de la reine qui dégageait lentement sa main de la sienne. Ce qui n'était pas le fruit de son imagination, en revanche, était la caresse fantôme des doigts de la reine sur le dos de sa main alors qu'elle s'extirpait de son étreinte avec une lenteur agonisante.
— Je vous remercie, Mademoiselle Gina, murmura Jade, le bout de ses lèvres chatouillant le creux de son oreille.
Gina n'osait encore lever la tête. Seulement lorsque Jade se tint devant la cheffe étrangère, attirant toute l'attention, elle osa observer la scène à son tour. Tout comme Garance, la reine d'Indeya inclina le visage vers le ciel, et les yeux clos, elle étendit les bras. Taravahë hocha la tête, comme pour confirmer une interrogation muette, avant de s'approcher de la reine. La main noire recouverte de dessins se posa sur le cœur de Jade, et cette dernière sourit au ciel. Dans le creux de son cou, les lèvres sombres de Taravahë s'étirèrent avec douceur.
Lorsque les deux se séparèrent, leurs sourires se répondaient à la perfection. Les yeux de Jade trouvèrent instantanément les prunelles noisette de son époux, avant de parcourir l'assemblée.
— Je vous en prie, rois et reines du Continent, déclara-t-elle d'une voix claire, faites de même.
— Ce rite est beaucoup trop… très intime.
Gina tourna la tête vers la voix horrifiée, mais presque silencieuse, qui avait murmuré non loin d'elle. Lorsqu'elle reconnut la reine Eléanor de Percée, sa mâchoire se serra et ses yeux se durcirent comme deux pierres ardentes. En désespoir de cause, elle préféra reposer son regard sur Jade.
— Je crois que c'est justement le but, répondit Juliette d'un ton guilleret.
Cette fois-ci, le mouvement parmi les souverains ne tarda pas à perturber l'assemblée. Juliette de Crystallide rejoignit Jade d'un pas assuré et volontaire. Elle n'avait quant à elle nullement besoin d'un quelconque rituel de foi pour sourire aux anges.
Taravahë offrit la même douceur et la même patience à chaque souverain qui se présenta à elle. Le salut de respect se fit sereinement, dans une étrange atmopshère d'incrédulité mêlée d'hésitation. Lorsque les présentations furent faites, grâce à l'aide de Boris, Ren et du bras droit de Taravahë, le roi Christian s'avança au devant des souverains étrangers et ouvrit les bras en direction des calèches qui attendaient sur le port. Il lança un regard entendu à la Ministre des Affaires Clandestines ainsi qu'au roi des Andes, qui se tenaient prêts à traduire fidèlement le moindre de ses mots.
— Nous vous invitons donc à nous suivre jusqu'au Palais des Lumières, où vous serez logés dans l'aile des invités.
— Veta es daraibai ilu es tou Fakusa Opisi, do raitei veta dess traviri qefosen, Daake Emfeisa, dit Ren d'une même voix.
La phrase de Boris retentit en fond sonore au même instant, tandis que le traducteur de Taravahë murmurait à son oreille au fur et à mesure que le roi des Andes traduisait.
— Dasska velsk der Partevis Seluven, don velsk evretnag on krevalia riuk.
Les souverains du Continent Inconnu parurent satisfaits de la proposition car ils suivirent Christian qui les mena vers les carrosses vides. Lentement, dans une léthargie contagieuse, les souverains du Continent Connu rejoignirent peu à peu leur voiture respective d'un pas hésitant.
— Que va-t-on faire maintenant que les souverains sont invités à séjourner en Indeya ? demanda Amalric, ses yeux bleus allant de droite à gauche nerveusement.
— C'est pourtant évident.
La voix éraillée, caverneuse surprit tous les souverains qui se tournèrent vers la haute silhouette recouverte de velours. Seules ses lèvres violettes aux dents étincelantes étaient visibles sous sa capuche. Le coin des lèvres de Jade se souleva à son tour, et un drôle de courant glacial descendit le long du dos de Gina.
Le même sourire radieux, mais écarlate, déformait le visage gracieux de Marina.
— Évidemment.
— Attendez, intervint Valmec de sa voix nasillarde, se rapprochant d'un air méfiant. Qu'est-ce qui est évident ?
— C'est pourtant simple, répondit Jade, un sourcil de feu haussé haut sur son front. Nous n'avons pas le choix.
Elle glissa un regard pétillant vers Marina, dont le sourire s'élargit encore.
— Naturellement. Nous allons inviter le roi d'Argent, l'Impératrice Noire et la guerrière aux cheveux de plumes à la Table des Sept.
Amalric poussa un gémissement sonore qui fit voler sa mèche rebelle.
— C'est de la folie.
Il s'apprêtait à quérir l'avis de sa sœur, mais cette dernière venait de faire volte-face dans un tourbillon de soie bleu ciel, et se dirigeait vers sa diligence d'un pas tranché.
— Cela va être si amusant ! s'exclama Juliette, regardant tour à tour Marina et Jade, les joues rosies.
Le bruit des vagues ne parvint pas à étouffer le rire rocailleux, presque cruel de la Magicienne Sans Cœur. Dans un frisson irrépressible, Gina secoua la tête et sauta dans la voiture de la reine, claquant la porte derrière elle.
Le rire de la Magicienne Sans Cœur avait lacéré les lambeaux restants de son esprit, le sourire de Jade l'avait transpercée comme une lame embrasée.
Et la Table des Sept devenait la Table des Dix.
Ils sont attaqués donc les dirigeants se rendent sur le port. Ben non. Ils se retranchent dans un donjon protégé pour discuter de la meilleure défense à suivre, non ? Et si des émissaires sont envoyés pour négocier (je doute que le dirigeant adverse se déplace en personne), ils leur seront amenés. Là encore, j’ai du mal avec les décisions prises (mais c’est sûrement moi).
« Au loin sur la mer glissaient d'immenses bateaux aux bannières inconnues. »
Comment en ce cas savent-ils qu’ils viennent de la part des trois puissances du Continent Inconnu ?
Des rois qui s’agenouillent devant un dirigeant adverse ? Mais pourquoi ? Un simple salut de la tête suffit entre personnes du même rang.
« Nous n'avons pas pris toutes ces précautions pour déclencher une guerre par orgueil. »
Ce n’est pas de l’orgueil que de ne pas s’abaisser devant une personne de même rang. Je trouve au contraire qu’ils se diminuent en agissant de la sorte. Pourquoi devraient-ils se courber aux coutumes de leurs ennemis là où un respect digne est suffisant ?
Quelles précautions ont-ils prises ? Celle de venir leur parler ? Ils déclencheraient une guerre juste parce qu’ils saluent « mal » une personne venant d’un territoire inconnu (visiblement pas tant que ça, puisque l’un d’eux connaît les coutumes, mais pas assez pour dire comment s’appelle cet endroit).
« Madame Ren a salué l'Impératrice Noire. »
Ils ne savent rien du Continent Inconnu mais savent qui est l’Impératrice Noire. Ah bon…
« Chaque roi et reine du Continent Connu »
→ Le continent connu, étrange dénomination. Ils s’appellent eux-mêmes les habitants du Continent Connu ? C’est comme si nous appelions la Terre « la planète connue » et mars « la planète inconnue ». La Terre, c’est juste « chez nous », non ?
« serrer la main du roi d'Argent »
Là aussi, il faut s’adapter aux coutumes des agresseurs pour ne pas les « froisser ».
Garance semble connaître le geste de salutation vers la dernière dirigeante du continent inconnu et personne ne semblait au courant. Décidément, ces gens savent tout, ou rien. Ils n’échangent jamais entre eux. Ils ne savent rien de leurs voisins. Ils sont sourds et aveugles.
Ce rite est beaucoup trop… très intime.
→ C’est plus intime d’ouvrir les bras et de laisser toucher son torse que s’agenouiller ? Pas à mes yeux, non…
Tu as crée une langue ou bien c’est une langue existante réelle ?
Les souverains étrangers sont « invités » au palais des lumières. Ils sont censés venir accompagnés d’une centaine de serviteurs et de gardes. Ils sont peut-être venus pour raser le pays ou pas. Ils ne savent rien mais ils leur ouvrent les portes. Moi, je trouve ça bizarre (mais encore une fois, c’est sûrement moi).
Propositions de correction :
Des canots furent jetés à l'eau avec précipitation, et un flot de soldats – blancs, noirs, rouges – atterrit recouvrit les embarcations.
→ Il y a deux verbes « atterrit » et « recouvrit ».
Mais ceux-ci étaient tous figés – de crainte ou d'émerveillement, elle ne saurait le dire.
→ Le temps utilisé ne me semble pas correct (mais je peux me tromper). « Elle n’aurait su le dire » me semble plus adéquat.
baissant ses yeux espiègles vers sa poignet prisonnier. → son poignet
Alors non, ils ne sont pas attaqués du tout, d'où la méprise j'imagine x) Des flottes arrivent, mais elles n'attaquent pas.
Tu utilises plusieurs fois les termes d’agresseurs et d’ennemis, ça me gêne assez. Ce ne sont pas des ennemis, ni des agresseurs. Pour l’instant ce sont simplement des étrangers.
Tout le chapitre sert à démontrer justement un acte de bienvenue et de respect mutuel, je ne comprends pas d’où sort le concept d’ennemis et d’agresseurs. Bien sûr que non ils ne s’abaissent pas en les saluant selon leur coutume, c’est une marque de respect et une preuve de tolérance qu’a voulu instaurer Jade.
C'est vraiment dommage mais je crois que tu n'as pas compris le contexte et l'univers dans lequel j'inscris cette histoire. La méfiance n'est pas le sentiment premier et la guerre n'est pas pendante. Il n'y a aucune menace qui plane, donc aucune raison de penser le pire des souverains étrangers.
En fait, j'ai voulu vraiment m'éloigner de ces univers de fantasy où tous les royaumes se font la guerre, se méfient les uns des autres et se tirent dans les pattes. Je pars d'un postulat d'un univers où il y a une sorte de puissance unie, comparable à une union d'Etats qui est forte ensemble. Il demeure des tensions mais elles sont minimes.
Tu trouves que les souverains ne sont pas assez méfiants et précautionneux, parce que tu as, je crois, une vision des réunions diplomatiques de type moyenâgeuses/anciennes où tout se réglait par la force, la menace et/ou la pression. Avec des complots, des espions, etc. d'après ce que je comprends. C'est ta vision, mais moi j'ai voulu m'éloigner de ça justement.
Aussi, je ne vais pas répondre à chaque fois la même chose : tu as le droit de penser que les souverains ne sont pas assez prudents à ton goût. Moi je dis simplement qu'ils n'ont pas besoin de l'être. Ils ne sont pas menacés, ils sont tous ensemble face à des gens qui arrivent en petit nombre et qui sont dans un terrain inconnu. Ils sont en position de force. Si tu veux, tu peux imaginer une sorte d'Union Européenne alternative. Une union n'aurait aucune raison d'attaquer des souverains étrangers qui viennent en paix et ne présentent aucun signe offensif.
P.S. oui c'était assez logique de penser que ce sont des souverains qui arrivent. Il y a un sommet diplomatique historique justement en cours et l'importance des bateaux et l'attirail des nouveaux venus laissent peu de doute.
Et non ils ne sont pas venus avec des centaines de domestiques, en fait ils n’en ont pas. Et je n’ai jamais précisé qu’ils arrivaient tous par groupes de plusieurs centaines.
De plus, quand tu dis qu'ils ne sont pas méfiants, c'est faux. Certains expriment de la méfiance d'ailleurs (Amalric, Diane), ils ne sont juste pas en majorité. La plupart veulent laisser une chance à la discussion et moi je trouve ça sage.
Navrée que tu ne sois pas du même avis.
En tout cas, tu proposes à chaque fois des actions qui auraient été à ton avis plus opportunes, navrée de te dire que dans ce contexte, je ne suis pas du même avis.
Néanmoins, je l'ai répété plusieurs fois et je ne vais pas répéter cette divergence de vision à chacune de mes réponses.
Il me semble que tu restes bloquée sur des détails qui certes ont l'air de t'importer, mais du coup, il me semble que tu passes à coté du propos réel de l'histoire.
C'est bien dommage.
En tout cas, il me semble qu'on a déjà assez échangé sur la question d'une supposée inconscience des souverains, et n'étant pas parvenues à un accord, je te propose de passer à autre chose et peut-être échanger sur d'autres sujets :)
Merci pour les corrections, je note.
Chapitre très intéressant, même si plus pacifique que ce que j'imaginais. J'avais imaginé que les nouveaux venus se montreraient plus agressifs, peut-être avec des velléités d'expansion. Pour l'instant, ils semblent plutôt sympas (même si l'impératrice noire ne m'inspire pas trop confiance). On ne connaît encore rien de leurs véritables intentions ceci dit, je vais rester sur mes gardes.
L'ambiance du chapitre est bien réussie, c'est une bonne idée de caser ces descriptions à un moment où on est tenu en haleine^^
Le fait que les étrangers doivent être traduits à chaque fois rend la lecture des dialogues parfois un peu fastidieuse, je me demande comment tu vas faire pour leurs échanges à la Table des Sept / Dix.
Je me questionne aussi sur la pertinence de la présence des trois nouveaux venus à la table. Qu'ont-ils à voir avec les lois établies par les sept souverains ? Enfin, j'imagine que le temps des explications viendra en temps voulu...
Très belle chute.
Mes remarques :
"pas un mot de la langue." -> leur langue ?
"dans un choeur de crissements," manque le e dans l'o
"que ni Diane ni sa fille ne soutenait" -> n'avaient soutenu ?
"vers sa poignet prisonnier." -> son poignet
"— Cela va être si amusant ! s'exclama Juliette, regardant tour à tour Marina et Jade, les joues rosies." ahah ça m'a fait bien rire
Je poursuis...
C'est marrant que tu aies pensé que les nouveaux venus seraient agressifs, en réalité je comptais un petit peu sur cet a priori du lecteur pour justement surprendre avec des personnages qui sont somme toute assez pacifiques en apparence :) Donc ça a fonctionné ahah (Je comprends la méfiance envers l'Impératrice Noire cela dit ahah)
Ne t'en fais pas pour les dialogues traduits, j'en ai glissé seulement au début pour qu'on comprenne un peu la difficulté à laquelle sont confrontés les personnages, mais sinon par la suite ce sera du dialogue retranscrit direct dans la langue qu'on connait. Parfois il y aura quelques phrases en langue étrangère mais ce sera très rare, en tout cas jusqu'à présent les lecteurs n'ont pas été trop gênés par la suite, mais tu me diras ;)
Et effectivement pour la venue de ces nouveaux personnages, et leur intérêt envers la Table des Sept, tu verras ça par la suite ;) Mais l'idée est surtout d'apporter une nouvelle dynamique à la Table et également de remettre un peu en cause les "acquis" des personnages principaux, les confronter à un point de vue extérieur, etc. ;)
Merci pour tes remarques, je me note tout ça pour corriger !
(Oui Juliette est une grande comique, trop sous-côtée mdr)
Merci pour ton commentaire super détaillé, à tout de suite !
Déjà je constate dans ce chapitre que tu fais de très bonne descriptions. C'est à la limite des descriptions de roman ultra alambiquées tout en restant compréhensible dans les termes choisis. Si tu savais comme ça fait du bien de pouvoir lire de belles descriptions sans galérer parce que tu n'as pas compris le nom de telle ou telle fleur x)
Aussi, j'aime bien les dialogues de Valmec qui sont bien écrits et qui le représente plutôt bien haha !
Hâte de voir ce bazar que sera une table des 10 avec une langue étrangère que peu comprennent mais ça promet d'être amusant !
Merci beaucoup pour ton retour sur les descriptions, je suis ravie que tu les trouves jolies tout en n'étant pas trop lourdes et compréhensibles ! C'est vrai que c'est un défi de trouver ce juste milieu xD
Je suis aussi contente que les dialogues permettent de bien se représenter Valmec, parce qu'aussi secondaire soit-il c'est important pour le lecteur qu'il soit bien représenté héhé ^^
Merci pour ton retour comme toujours, à tout de suite ;)
Je te laisserai des commentaires plus détaillés à mesure que les choses me reviendront en tête ^^ Quel plaisir en tout cas de retrouver ta plume et la richesse de tes personnages !
Ne t'en fais pas, pas de pression, et surtout tu n'es pas obligée de continuer à lire ahah ^^
Ne te sens pas obligée de poster des commentaires à chaque fois non plus, et oui si besoin tu peux tout à fait prendre bien le temps de te replonger dans l'histoire. C'est vrai qu'avec le temps, se souvenir de tous les personnages et intrigues risque d'être une tâche ardue ahah xD
A bientôt j'espère ;)
Et quel plaisir de reprendre ma lecture avec le point de vue de Gina ! C'était très intelligent d'écrire ce chapitre avec son point de vue d'ailleurs, car perso j'ai pu découvrir les scènes à travers ses yeux et elle ne comprend pas plus que le lecteur ce qu'il se passe, c'était réussi ^^
La différence de culture entre les deux continents est bien décrite, notamment via leurs styles vestimentaires, le rite de confiance (les réactions de Valmec et Eléanor m'ont fait rire xD) et puis la langue ajoute un vrai plus ! T'es tu inspirée d'une langue existante ? Je suis curieuse ^^
Jolie clôture de chapitre, qui annonce encore plus de changements ! Je me dis qu'avec les dirigeants habituels, c'était déjà (presque) le chaos, alors qu'est-ce que ça va donner maintenant xD En tout cas, j'ai hâte d'en apprendre plus sur ce nouveau peuple ainsi que lire des interactions avec nos protagonistes ^^
Je suis contente que tu aies apprécié le choix du point de vue de Gina, c'est vrai que j'y avais pas trop réfléchi sur le coup ça m'avait simplement paru naturel d'écrire de son pdv ici mais c'est vrai qu'à la réflexion ça permet effectivement le lecteur de s'identifier à elle et à son ignorance ici :)
Je suis ravie si la différence de culture est bien retranscrite, et j'avoue m'être bien amusée avec cette histoire de rituel (j'aime beaucoup me défouler sur Valmec aussi lol) xD Pour la langue, en effet je me suis inspirée de plusieurs langues, mais plus dans les sonorités que dans les constructions des phrases ! Il y en a plusieurs des nouvelles langues, mais celle-ci en particulier est inspirée de sonorités japonaises :) Les cultures en revanche ne le sont pas, j'ai vraiment essayé d'en créer des uniques, en tout cas j'espère que ça le sera ^^
Tu as une bonne intuition sur ce qui est à venir ahah, niveau chaos on va être bien x) Je te laisse découvrir ça ;)
Merci de ton commentaire comme toujours, et à bientôt <3
"Fort heureusement, la rue décrivait désormais une pente douce en serpentant doucement jusqu'au bord de la mer. " La répétition de "douce" / "doucement" est voulu ? Je ne sais pas, j'ai tiquer quand j'ai lu ahah.
"Elle esquissa une grimace dédaigneuse. Certainement pas elle." Ahah, mais oui Gina, mais oui. J'ai déjà dit que j'aimais ce perso ? Oui ? Eh bah tant pis, je le redis !
"— Le fait qu'ils se rendent un beau matin sans prévenir aux pieds de votre palais ne vous inquiète pas plus que ça ? l'interrogea Amalric." Mais non voyons, les coups de tête tu connais ? Ça se trouve c'est gentils tout plein pas sanguinaire pour un sou :3 Ou alors ils se sont perdu en route ! On sait pas ! Nom d'une pépite ! Il voit le mal partout celui là ( ou alors c'est moi qui suis trop optimiste ? Aled ! )
"— Je vous avais bien dit que ma modification serait utile, intervint un voix joviale." Mais je n'en doutais pas ma p'tite dame !
"— Je ne sais pas si cela va vraiment nous être utile, ou bien causer notre perte, soupira Amalric." Mais il est mode dépressif lui ou quoi ? Rholala, un peu d'optimisme que diable !
"— Attendez. Ne me dites pas qu'en plus, vous allez les aider à accoster ? s'écria presque le roi de Galvin, excédé." Mais nom d'une banane écrasée ! Ils sont tous de mauvais poil ou quoi :')
"— Bien sûr que si.
La voix douce qui retentit tout près de Gina ne manqua pas de créer un frisson effrayant, délicieux, le long de son dos." Ahah, j'aime cette assurance ET le ressenti de Gina :3 C'est beau mimi tout plein <3
"— C'est de la folie ! s'exclama Amalric, dévisageant alternativement son Attendante et la reine d'Indeya. Kiryana, enfin, ne l'écoutez pas ! Vous voulez vraiment les aider, seulement pour qu'ils puissent mieux nous assiéger après ? Ma sœur, ajouta-t-il avec un regard désespéré vers Diane, nous ne pouvons pas laisser faire ça." Mais Oh ! Ne ramène pas Diane dans c't'histoire xD Le fou !
"Mais Diane demeura coite, ses lèvres closes dans une fine ligne tordue." Mouai, c'est bizarre ce silence è-è
" Des canots furent jetés à l'eau avec précipitation, et un flot de soldats – blancs, noirs, rouges – atterrit recouvrit les embarcations." atterrit et recouvrit les embarcations ? Je sais pas" atterrit recouvrit" suivi comme ça, ça me perturbe ^^'
"L'Ange des Sourires réfréna cette envie irrépressible, démentielle, de poser sa main sur la peau blanche pour lui offrir l'apaisement qu'elle désirait." Mais non ! Ne résiste pas !!!!
"La voix de Jade était ferme, mais tendue par une appréhension évidente. Et lorsqu'un lent froissement retentit dans son dos indiquant que Diane des Ospales s'était résolue à courber l'échine, Gina fut certaine d'entendre un soupir saccadé tout près d'elle." Diane à plier sous les ordres de sa fille, je répète Diane à plier xD Pas sûre que ça dure longtemps, mais je savoure <3
"— Allons, Valmec, intervint une voix rieuse. Je suis sûre que ce n'est pas un rituel de séduction, rassurez-vous." Ahah, j'en peux plus, elle m'a tuer :')
"— Voyons, Mademoiselle Gina, s'exclama la reine d'un ton amusé, baissant ses yeux espiègles vers sa poignet prisonnier. Que vous arrive-t-il ?" son poignet, non ?
"— Cela va être si amusant ! s'exclama Juliette, regardant tour à tour Marina et Jade, les joues rosies." Je suis tellement d'accord!!!!!!!!!
"Le rire de la Magicienne Sans Cœur avait lacéré les lambeaux restants de son esprit, le sourire de Jade l'avait transpercée comme une lame embrasée.
Et la Table des Sept devenait la Table des Dix." Mama cette fin de chapitreuuuuuuuuuu !!! J'ai surkiffer le lire celui-là. Plus que les autres ( pourquoi j'ai l'impression de dire ça à chaque nouveau chapitre ? ) tu as vraiment une plume très imagée. Je me suis super bien représentée le tout du début à la fin <3
Merci de me signaler l
Merci de me signaler la répétition douce/doucement, effectivement ce n'était pas volontaire du tout x) Je vais corriger ça ;)
Merci également pour la coquille "atterrit recouvrit", ce n'était pas volontaire du tout, il manque effectivement un mot !
Idem pour "son poignet", encore une coquille, merci de l'avoir relevée xD (mais j'ai écrit ce chapitre avec mes pieds ou quoi ? x))
Contente que tu aimes toujours autant Gina, c'est vrai qu'elle a un caractère de cochon mais on va dire que c'est ce qui fait son charme ? x) Et ouais, clairement faudrait qu'elle arrête de résister à Jade, hein ? xP
Et pour le roi Amalric, t'as raison il est TRES pessimiste mais que veux-tu, il est flippé de tout xD (Au fait, le roi de Galvin, c'est Amalric aussi, donc quand tu dis qu'ils sont tous pessimistes, en vrai c'est toujours le même person ah ah xD)
En effet, tu as raison : le silence et l'absence de réaction de Diane est étrange, n'est-ce pas ? :j Et en même temps, est-ce qu'elle fait pas genre tout le temps des trucs chelous ? ^^ Et ouais, elle écoute sa fille, c'est un jour incroyable à marquer d'une pierre blanche :j
Ah ah, Juliette et ses blagounettes, ça détend un peu l'atmosphère, c'est une des seules à avoir un peu la joie de vivre ça fait du bien x)
Je suis super contente que tu aies apprécié ce chapitre :3 Effectivement, la fin est une petite claque ahah x) A voir comment ça se passe par la suite ;) Merci beaucoup pour ton retour si adorable !
À bientôt sur Tempest <3
Enfin me voilouille pour commentouille ton chapitrouille que j’ai pire aimouille ^^ (#passiondescriptions)
« — Y a-t-il un problème, Mademoiselle Gina ? lui demanda-t-elle, l'air innocent.
— Non, grogna-t-elle, tournant la tête vers la fenêtre. Je comprends juste pas pourquoi je suis là. » >> #Ginarageuse. La tension est palpable dans la diligence lol, et moi comme toujours ça me fait bling bling dans les yeux quand Jade et Gina interragissent <3
Ceci étant dit : je voulais vraiment te saluer pour tes descriptions dans ce chapitre. Pour moi, il y a une nette évolution au niveau de ta plume ! Elle s’est enrichie, surtout par ton traitement de la syntaxe qui est beaucoup plus varié, aboutissant à des paragraphes vraiment beaux, qui suivent une ligne rouge directrice. En tout cas, je me suis laissée immergée dans ton univers, et certes le rythme pourrait être perçu comme lent dans ce chapitre-ci, mais c’est aussi ce qui permet de voyager, ce qui fait son charme, et moi je trouve ça super chouette lorsque les auteurs arrivent à instaurer des ambiances, quitte à prendre du temps pour cela <3
« Mer Tumultueuse » : joli nom.
Sinon, concernant l’arrivée nouvelle des personnes du Continent Inconnu : c’est si mystérieuuuux. Avec un côté mystique, c’est très dépaysant en tout cas et moi je me suis sentie aussi troublée que tes personnages. Et ça c’est cool pour redynamiser ton récit ! Cette arrivée amène à coup sûr des enjeux nouveaux, et surtout des problèmes nouveaux (comme si y’en avait pas déjà assez, lol)
« De plus, dois-je vous rappeler que depuis hier, nous n'en avons plus le droit après la modification de l'article 5 de la Loi Sacrée ? » >> Ca m’a super fait trop rire x)
Et wow j’ai l’impression que mon com va être le plus décousu du monde, désoleeeeey. Je crois que tu me disais que c’était la galère de faire parler tous tes persos dans cette scène : Eh bien je te rassure : c’est réussi. Comme d’habitude on reconnaît bien la voix de chacun, entre GinaRageuse, GalvinRageur, JulietteJoviale, JadeAutoritaire (qui entre autre clash sa mère, yeeeey), AlmaricWhaaaatVousEtesDesFous, enfin bref, tu as fait du beau job de ce côté-là :)
Ensuite, les nouveaux venuuuuus (oui je reprends mon point précédent) : joli pour ces nouveaux personnages. Leur description est vraiment belle, visuelle, et tu as bien fait travailler ta ‘tite tête pour donner à voir des persos énigmatiques qui sortent de l’ordinaire. Et là je parle des vêtements, de l’apparence physique, de la langue, des coutumes, etc. C’est un méli-mélo très réussi ^^
Pour la partie où Rien traduit et tout ça : sûrement ma pref du chapitre ! Moi qui ai une passion pour la linguistique, j’étais comblée, forcément <3 <3 Chapeau à toi d’en avoir inventée une de langue, comme je te le disais hier, ça épaissit de ouf et c’est ce qui permet aux lecteurs de voyager. Alors merci pour ça <3
Petite question/suggestion, mais peut-être ai-je raté quelque chose : tu vois il y a le fait de baisser les yeux, qui est une signification autre que nous, il y a le salut sacré (mega mega cool les idées, j’aime j’aime j’aime j’aime) >> mais alors pourquoi est-ce qu’au départ on a des façons de saluer qui correspondent à nos mœurs à nous ? A savoir s’agenouiller et plus tard tendre une main ? Si on veut aller au bout de l’idée, avec des gestes qui diffèrent d’une culture à l’autre, est-ce que ce ne serait pas incohérent d’avoir des façons de saluer similaires à celles qu’on connaît ? Ou j’ai mal lu ?
Pour la langue, y'a un truc sur lequel je viens de tiquer : je vais te faire un mémo, ce sera plus simple.
Sinon : trop aimé que Jade s’avance sans hésitation pour faire le salut sacré, c’était tellement elle et j’adore, vraiment <3 Et Gina qui lui dit « Faites gaffe. On sait jamais. » >> Haha mais j’aaaaime <3
En tout cas ce salut : c’est vrai que c’est sensuel, mais on sent qu’il n’y a pas de mauvaises pensées derrière (enfin du moins c’est comme ça que je l’ai perçu ?), et pour cette raison, je le trouve vraiment beau. Voilà.
Sinon : ma réaction sur la dernière phrase, tu l’as eu en live hier, mais je te la remets au cas où tu l’aurais oubliée : askjféalskfjéalksjféklasjfélkajséfdlkajsélfkjasélkfjéas.
Sinon, simple remarque : alors on va pas se mentir, le rythme de ce chapitre peut être perçu comme lent, et sûrement est-ce pour cette raison que tu avais peur. Et peut-être que plusieurs plumes vont te le relever, maaaaais ? Sache que de mon côté, j’aime bien. A mon avis, c’est nécessaire de passer par ce genre de bouts qui s’étendent un peu, pour justement faire voyager le lecteur. Après, peut-être que tout ceci est dû à mon goût pour les livres longs et très denses, mais voilà. Moi j’aime les descriptions, j’aime qu’on prenne le temps de raconter certaines choses. Et là, peut-être qu’il ne se passe qu’ « une » rencontre entre deux peuples différents, mais elle est très riche dans son contenu, si bien qu’à la fin, c’est pas « juste » une recontre entre deux peuples. Et puis, découvrir l’altérité, c’est aussi un grand moment, et on peut pas juste balancer ça : salut, salut, ok t’es zarbe, ouais toi aussi, tu viens on va dîner ? J’ai une super Table dans mon Palais.
Ca aurait fait trop superficiel sinon. Enfin voilà. Sache que pour ma part, le côté lent ne m’a pas gênée. C’est une chose que j’ai appris à savourer dans les romans, et puis, on est aussi là pour lire, n’est-ce pas ?
Voilouille Momouille. Merçouille pour ce super chapitrouille que j’ai super appréçouille <3
(Et je te fais mon mémo sur la langue plus tard, ma maman vient de rentrer et elle crie partout, jpp)
Sur Jade et Gina : je suis contente que t'aimes bien leurs interactions, j'adore les écrire et si ça fait "bling bling" dans tes yeux alors ça veut dire que je m'y prends pas trop mal :3
Sur les descriptions : wow. Merci Loulouille, ça me touche trop :O Je suis vraiment super heureuse que tu apprécies les descriptions de ce chapitre #passiondescriptionsforever. Je n'ai pas franchement l'impression d'avoir progressé mais si toi tu le ressens alors ça veut dire qu'au moins une personne voit une amélioration et c'est déjà fou <3 Mais ouais, l'ambiance de la ville, du port, c'était important pour moi, ça permettait aussi au lecteur de sortir un peu du palais alors je suis contente si mon ambiance est à peu près réussie, héhé :D
Pour la Mer Tumultueuse, contente que tu aimes le nom :D En revanche, c'était pas la première fois qu'elle était mentionnée mais oui, ça fait bien longtemps maintenant, donc normal x)
Sur l'arrivée des souverains étrangers : écoute, je suis ravie que tu aies aimé l'introduction de ces nouveaux persos (toujours plus comme tu dis, mdr). Et si tu me dis que t'as été déstabilisée comme les personnages, alors tant mieux, c'était mon but :j Opposer vraiment deux cultures, mais montrer à la fois que la communication n’est pas impossible :)
Sur le fait de faire parler tous les persos : je suis trop heureuse si tu trouves que chaque voix est bien définie et définissable :) Tu sais à quel point c’est important pour moi de bien caractériser mes persos, donc tu me rassures Loulouille <3 Et tes dénominations de persos en mode hashtag m’ont tuée, t’as si bien résumé les persos en 1 mot je suis morte. Petite mention spéciale pour « AmalricWhaaatVousÊtesDesFous » que j’ai vraiment kiffé, c’est si vrai x)
Et pour les nouveaux persos : trop contente que tu aies apprécié les descriptions :) Si tu trouves en plus qu’elles sortent de l’ordinaire, alors c’est tout bénef’ xD Non, c’est vrai que j’avais pas envie qu’ils se ressemblent, pour bien faire que comprendre que déjà, pour venir tous ensemble, eux ils ont déjà fait un effort de communication (notamment avec Taravahë qui est accompagnée d’un interprète), et ce malgré leurs différences culturelles, etc. ;)
Sur les langues différentes et le rôle de Ren : on a déjà parlé de tout ça, je sais que tu es fan de langue et donc je suis très heureuse de t’avoir comblée avec ces petits passages ;) Et pour le reste, on en a déjà discuté de vive voix, donc je ne reviens pas dessus ^^
Pour les manières de saluer : peut-être que j’ai mal décrit les saluts ^^ En fait, pour le Nihil, c’est plus que s’agenouiller, c’est vraiment se mettre à genoux, puis plier le torse jusqu’à ce que la tête touche le sol en gros, comme une prière dans la religion musulmane, tu vois ? Et pour tendre une main, oui celui-là, c’est vraiment le classique, après le geste est un peu différent parce que la main est tendue en hauteur, au niveau des yeux, et c’est vraiment pour montrer que ça renvoie un sentiment d’égalité :) Après, le but c’était pas de montrer forcément que les saluts étaient complètement fous et super différents et wtf pour tous les pays hein ^^ L’idée c’est : Nihil = soumission totale / Sskiar = égalité / Taravané = confiance, don de soi, etc. Donc sur le Nihil et le Sskiar effectivement la différence est pas ouf, excepté que c’est le même pour les hommes et les femmes, et ça, par rapport à l’univers, ça change déjà pas mal ^^ Mais maybe ma description était pas assez précise ? Faudra que je revois ça, merci de me souligner le détail ;)
Pour Jade qui fait le salut sans hésiter : évidemment que c’était elle qui allait le faire x) Genre, qui d’autre si ce n’est pas elle ? xD Après, Juliette a suivi de près ! Et oui, le geste irréfléchi de Gina, c’est si Gina, et elle assume tellement pas, et du coup c’est encore plus Gina x) Quand va-t-elle assumer, hein, telle est la question ? xP
Sur le salut de Taravahë : oui, je me suis vraiment éclatée à imaginer ce salut. C’est vraiment celui qui est le plus important, et celui sur lequel je voulais insister ici parce que c’est lui qui change le plus de ce à quoi on s’attend :) (d’où le fait que les autres sont moins « extraordinaires » ^^). Et mon but c’était pas trop de montrer une sensualité ? Enfin, pas dans le sens « dragouille, keur keur, viens visiter mon château » en tout cas x) Mais oui, l’idée c’était vraiment d’avoir un geste complètement désintéressé et en même temps ultra intime et déstabilisant ^^ (et aussi, faire passer Valmec pour un débile est toujours un bonheur lol). Enfin voilà, contente que tu aies aimé ce passage <3
« découvrir l’altérité, c’est aussi un grand moment, et on peut pas juste balancer ça : salut, salut, ok t’es zarbe, ouais toi aussi, tu viens on va dîner ? J’ai une super Table dans mon Palais. » Ok, j’ADORE le concept x) J’aurais tellement dû écrire le chapitre comme ça en vrai, ça aurait été teeeeeeellement plus simple à écrire xD En vrai, oui c’est vrai que ce chapitre est lent, beaucoup dans la description et le détail :) Je trouvais aussi que c’était important, surtout pour l’avenir proche des persos, les décisions qui vont suivre etc. Après, si tu es VRAIMENT la seule à penser que c’était utile et bienvenu, bon maybe que je chercherais à réduire la longueur ou accélérer le rythme, mais j’avoue que pour l’instant je préfère laisser tel quel :D
En tout cas, merci toujours de me rassurer sur mes longueurs (on est vraiment la #teamlongueur non ? xD) <3
Merci encore pour ce superbe commentaire Loulouille, si riche, constructif et détaillé ! Ça m’aide toujours énormément, et tes remarques si sont utiles et adorables et… Koeur sur toi <3
A bientouille Loulouille <3