Un orage avait éclaté dans les dernières heures de la nuit, et la fine bruine s’était transformée en trombes torrentielles qui ne semblaient jamais vouloir cesser. Depuis la fenêtre de sa chambre, Caraghon regardait distraitement la pluie battre les carreaux. Rares étaient ceux qui voulaient bien se risquer dehors par ce temps, et il ne prétendait pas faire partie de ces courageux.
— Des pluies comme ça, c’est normal en cette saison, expliquait Axat tout en disposant une nouvelle réserve de buches dans la cheminée. La lune de Drogö, c’est la pire, toujours celle qui amène les pires catastrophes. Il y a deux ans, la tempête n’a pas arrêté pendant vingt jours ; la ville a été complètement inondée, et les champs alentours étaient tellement noyés que toutes les cultures ont pourri. Cet hiver-là a été éprouvant pour tout le monde.
Il se redressa en frottant ses mains contre ses genoux, avant de se saisir du briquet d’amadou laissé sur le manteau de la cheminée.
— La seule chose bien, reprit-il avec une moue, c’est la Fête de Cyrmë.
— Qu’est-ce exactement ? s’intéressa Caraghon. Il me semble en avoir déjà entendu parler à plusieurs reprises.
— La célébration du dieu de la nuit et de l’hiver, expliqua aussitôt le jeune garçon d’un air enthousiaste. Durant tout le jour, on décore la ville avec des fleurs de cyrmä, on danse et on festoie ; à la tombée de la nuit, il y a un grand bal au palais. En général, c’est cette nuit-là que les premières neiges tombent.
La perspective de cette fête semblait le réjouir au plus haut point, et Caraghon sentit sa bonne humeur le contaminer. Sa curiosité s’était éveillée à la mention de la neige, qu’il n’avait jamais vue que de loin, couronnant les sommets des montagnes d’Eälagon.
— Dans ce cas, répondit-il avec un sourire, j’ai hâte d’y être.
— Vous allez voir, messire, c’est toujours incroyable.
Un fracas de sabots se fit entendre depuis la cour. Se tournant vers la fenêtre, Caraghon essuya la brume obscurcissant la vitre d’un revers de manche. Une troupe de cavaliers venait de déboucher par les portes de la barbacane, tous étroitement enveloppés dans des capes à capuchons pour se protéger de la pluie. Il en dénombra, au jugé, une bonne trentaine.
Axat s’était précipité à ses côtés pour observer la scène, le nez écrasé contre les carreaux.
— C’est le duc de Galdasten, affirma-t-il d’un air concentré. Et le duc d’Astaldon aussi. Ils doivent venir pour le conseil.
— Quel conseil ? s’étonna Caraghon.
— Une réunion de tous les ducs du royaume pour des histoires de frontières, répondit le garçon en haussant les épaules. Il paraît que ça barde à l’est.
Les nouveaux arrivants mirent pied à terre pour s’abriter hâtivement sous les arcades de la grande cour, tandis que des palefreniers emmenaient les montures à l’abri des écuries. Plusieurs hommes venaient à leur rencontre depuis les portes de l’aile principale. Cette distraction passée, Axat se détourna.
— Vous avez besoin d’autre chose, messire ? demanda-t-il, employant l’eälagan comme il le faisait parfois lors de leurs échanges.
— Pas que je sache, répondit le jeune soldat en s’efforçant de soigner sa prononciation. Je vous remercie.
Axat sourit et s’inclina légèrement avant de le laisser. Après son départ, Caraghon jeta un dernier regard à la fenêtre battue de pluie, et songea qu’il pourrait profiter de cette matinée paisible pour se reposer un peu.
Les yeux grands ouverts dans la pénombre de sa chambre aux rideaux tirés, il ne faisait que se tourner et se retourner dans son lit en écoutant le temps passer. Il s’était attendu à être dans un piètre état alors qu’il n’avait pas dû cumuler plus de dix heures de sommeil ces cinq dernières nuits ; mais le sommeil se faisait languir. Alors il en profita pour apprécier le confort de sa couche, et penser. Penser à Lün.
Chaque fois que son esprit effleurait son souvenir, il sentait son cœur palpiter, et cette sensation lui était désagréable. Il tentait de cerner le prince de la tour à partir de toutes leurs confrontations, sans qu’aucune pensée n’aboutisse nulle part. Comme si Lün n’était rien d’autre qu’une vapeur éphémère impossible à saisir.
Il enfouit son visage dans l’oreiller en songeant que décidément, aucun des fils du roi Alàtar n’était facile à comprendre.
Mais il n’eut pas le loisir de s’étendre longtemps dans ces réflexions, car un poing tambourina au battant de sa porte, et celle-ci s’ouvrit avant qu’il ait même eu l’idée d’inviter son visiteur à entrer.
— Qu’est-ce que tu fais au lit à cette heure, Caraghon ? rugit la voix réjouie d’Askaos. Tu es seul, au moins ? Je m’en voudrais de te déranger…
L’intéressé souleva la tête de l’oreiller pour adresser un regard morne à son ami.
— Qu’est-ce que tu viens faire là ? interrogea-t-il sans dissimuler son agacement.
Askaos ne sembla pas se formaliser de son manque d’enthousiasme, ni du fait qu’il n’ait même pas fourni l’effort de se redresser dans une position plus digne pour l’accueillir.
— Voir ce que tu devenais, s’exclama-t-il avec un large sourire. On ne te vois plus guère depuis quelques temps…
Caraghon ressentit la séduisante envie de le chasser de sa chambre à coups d’oreillers.
— Donc c’est par simple plaisir de m’asticoter que tu es monté ici ? grogna-t-il.
— Je ne savais pas que tu dormais, se justifia Askaos sans paraître plus désolé que ça. D’ailleurs, depuis quand est-ce que tu es familier des siestes ? Je ne t’ai jamais connu paresseux.
Le jeune soldat enfouit son visage sous ses bras avec lassitude.
— Est-ce que ça te concerne ?
— Tiens, c’est la même réponse que m’as donné Laedion quand je lui ai demandé qui lui avait refait le portrait, ricana son ami. Est-ce que tu me caches des choses ?
Le jeune soldat ne put s’empêcher de se tendre en entendant cette question. Oui, avait-il envie de répondre. Cela lui couperait peut-être le sifflet quelques secondes, mais un flot de curiosité ne tarderait pas à suivre.
— Quelque chose en rapport avec ton petit prince préféré, peut-être ? suggéra Askaos d’un ton joueur.
— Et si tu partais plutôt en chasse d’une certaine veneresse ? éluda Caraghon avec agacement. Elle est probablement bien plus appétissante que moi.
— Tiens, quand ça t’arrange, tu n’as rien à redire au fait que je m’intéresse à elle, ricana son ami en s’asseyant au bord du lit avec une parfaite décontraction. Mais détrompe-toi, je crois savoir mieux que personne combien tu es appétissant.
Il se pencha d’un geste vif, l’agrippant par les hanches pour le rapprocher de lui. Caraghon se débattit sans conviction.
— Écoute, je suis fatigué, protesta-t-il mollement alors que les lèvres d’Askaos s’égaraient dans son cou.
— Rabat-joie.
Mais son ami n’insista pas davantage et le libéra. Caraghon le sentit presque à regret relâcher son emprise sur sa taille, et sourit intérieurement de sa propre indécision. Il s’était toujours senti en sécurité dans les bras d’Askaos. Même quand celui-ci dépassait certaines limites pour le bousculer, il savait quand s’arrêter. Il n’y avait apparemment que pour le questionner au sujet de Tyeltaran qu’il ne connaissait aucune mesure.
— En fait, enchaîna son ami en se levant, ce n’est pas uniquement pour le plaisir de ta compagnie que je suis venu ; le lieutenant te demande.
— Maintenant ? Pourquoi ?
— Aucune idée, mais ça avait l’air important. Si tu as du mal à te lever, je peux toujours te traîner…
Joignant le geste à la parole, Askaos empoigna ses chevilles. Caraghon rua, repoussant ses assauts à coups de pieds jusqu’à laisser éclater le rire qui couvait dans sa poitrine.
— C’est bon, je peux faire ça seul, trancha-t-il en se redressant.
— Tu veux de l’aide pour t’habiller, alors ? s’empressa Askaos en battant des paupières avec insistance.
— Tu es plus efficace pour enlever mes vêtements que pour me les mettre, le taquina le jeune homme. Mais j’apprécie l’attention. Allez, laisse-moi maintenant, je préfère ne pas faire attendre Laeïos.
Une fois prêt, il rejoignit les appartements du lieutenant. Ce fut le propriétaire des lieux qui ouvrit la porte.
— Hîl Caraghon, le salua-t-il sommairement. Venez, nous sommes attendus.
Et sans plus attendre, il s’engagea dans la galerie qui menait aux quartiers royaux. Le jeune soldat lui emboîta rapidement le pas, de plus en plus perplexe.
— De quoi s’agit-il ? s’informa-t-il avec étonnement.
— Le roi a jugé bon de nous présenter ses ducs de manière plus officielle, répondit Laeïos sans tourner la tête. Je tenais à ce que vous soyez à mes côtés.
Caraghon sentit une fugitive angoisse parcourir ses veines à ces mots.
— Qu’attendez-vous de moi ?
Le lieutenant lui décocha un regard suivi d’un bref sourire.
— Rien qui ne dénote de l’ordinaire, rassurez-vous. Il est même probable que vous n’ayez pas à prendre la parole. Voilà qui vous laissera le loisir d’observer.
Rasséréné, Caraghon hocha la tête et se tut.
La sentinelle qui gardait l’entrée des appartements royaux leur livra passage sans difficulté. Introduits dans l’antichambre, les deux Dejclans durent patienter quelques instants avant que l’échanson ne les conduise jusqu’au cabinet privé du roi. Celui-ci s’y trouvait déjà, en compagnie de l’arhîl de Lancasia, ainsi qu’un homme à la carrure de guerrier que Caraghon reconnut comme le duc d’Ustan. Derrière lui se tenait une femme à l’abondante chevelure rousse, vêtue de la même manière que les soldats de fonction.
Le roi se tourna vers les nouveaux venus pour les inviter à s’approcher.
— Je suis aise de vous voir si prompts.
Malgré le sourire qui ne le quittait pas, Caraghon eut l’impression qu’il était tendu. Peut-être était-ce lié au regard ombrageux qu’Ustan posait sur eux.
— Nous sommes venus aussitôt que vous nous l’avez demandé, répondit sobrement Laeïos.
Il se plaça aux côtés de Lancasia, les mains jointes devant lui, les épaules droites, dans un mélange de calme et d’assurance qui faisait peser sa présence auprès de l’arhîl.
— Cette entrevue est prématurée, reprit le roi avec affabilité. La Fête de Cyrmë, à la fin du cycle, me semblait une bonne occasion pour que vous rencontriez formellement mes ducs, mais l’opportunité s’est présentée plus tôt.
De l’autre côté de la porte close du cabinet, des bruits de pas et des voix étouffées annoncèrent l’approche de plusieurs personnes. Le roi se redressa légèrement et Lancasia tourna la tête en direction de la porte qui s’ouvrait.
L’échanson reparut pour laisser le passage à deux hommes que Caraghon identifia comme les fameux ducs arrivés un peu plus tôt dans la journée. Ils avaient visiblement eu le temps de changer leurs tenues trempées par des cottes neuves qui arboraient les emblèmes de leurs maisons respectives.
— Messeigneurs, prononça le roi en s’avançant pour les accueillir. Avant tout, je souhaite m’excuser de vous avoir accordé si peu de répit avant de vous convoquer.
— Vous n’êtes pas en tort, Votre Majesté, répondit le premier en s’inclinant profondément. Le temps dont nous avons disposé était bien suffisant, et mon impatience était grande d’enfin faire la connaissance des ambassadeurs de Dejclencie.
Il se tourna vers Lancasia et Laeïos pour se fendre d’un nouveau salut. Ses cheveux auburn étaient parsemés de fils d’argent, bien qu’il parût encore dans la fleur de l’âge, et si sa carrure ne soit pas particulièrement imposante, il émanait de lui une énergie qui le démarquait irrésistiblement.
— Je suis Parandar d’Astaldon, déclara-t-il avec un large sourire qui ne semblait pas feint. Je me réjouis du fond du cœur de l’occasion qui nous permet de nous rencontrer si tôt.
— C’est un plaisir partagé, répondit l’arhîl en lui rendant courtoisement son salut.
Le second duc, un peu en retrait, portait des cheveux noirs coupés courts et semblait le plus jeune de tous les hommes présents ; il marqua un temps d’arrêt en dévisageant l’arhîl, comme s’il le jaugeait.
— Ilmarel, duc de Galdasten, s’annonça-t-il sommairement.
Les deux hommes s’approchèrent pour se joindre à eux ; le duc Astaldon se posta près d’Ustan, mais le regard qu’ils échangèrent ne recelait aucune aménité.
— J’ose espérer que le voyage a été bon, s’enquit le roi.
— Hormis la pluie, rien de notable, confirma Galdasten avec un léger soupir. C’est une chance – toute relative – qu’elle nous ai surprise seulement dans la dernière étape du trajet.
— Drogö vient toujours avec ses désagréments, comme dit l’adage, commenta Astaldon, et de telles tempêtes sont l’un d’eux. J’ai souvent entendu dire, reprit-il en se tournant vers Lancasia, qu’il ne pleuvait jamais en Dejclencie, est-ce vrai ?
— Quelle jolie légende, sourit l’arhîl avec amusement. Cependant, il est vrai que la pluie est rare par chez nous ; et je ne l’ai jamais vue s’abattre avec une telle violence qu’ici ces derniers jours.
— Voilà un pays bienheureux, conclut doctement le duc.
Il s’exprimait dans un dejclan d’une étonnante fluidité. A ses côtés, Galdasten affichait une certaine réserve. Ses yeux ne cessaient d’aller de visage en visage avec une expression attentive ; il paraissait de ceux qui préféraient écouter avant de prendre la parole.
— Dois-je conclure que nous avons devancé la duchesse de Teharion ? fit Astaldon, les bras croisés sur la poitrine. Je pensais pourtant que nous arriverions bons derniers.
— Teharion est la province la plus éloignée d’Eäran, souligna Galdasten en passant une main nerveuse dans ses cheveux noirs. Si la tempête dure, le voyage de la duchesse jusqu’ici pourra s’en trouver compliqué.
Sa voix recelait une hésitation, comme s’il craignait de proférer une bêtise. Pourtant, le roi acquiesça :
— Ma pensée a suivi le même cours. Nous laisserons passer quelques jours en espérant qu’elle ne tarde pas. L’absence d’un de nos ducs frontaliers au conseil vassalique serait regrettable.
— Et Calcède ? lança Ustan, qui jusque-là s’était muré dans un silence buté. Avant que vous ne me le demandiez, je sais que la duchesse ne n’est pas déplacée jusqu’à Eäran ; mais il me semblait que son héritier était présent à la cour…
Le fait qu’il s’était exprimé en eälagan, à l’encontre du consensus général, n’échappa à personne. Le visage du roi se ferma, affichant une froideur qui rappelait de qui Alàtar était le fils.
— Il semblerait que monseigneur de Daneimion se fasse lui aussi attendre, intervint nonchalamment Astaldon.
Le jeune soldat dressa l’oreille. Il en était venu à oublier que Tyeltaran faisait partie des six ducs d’Eälagon.
— Voilà qui n’est pas surprenant de sa part, marmonna Galdasten d’un air mécontent. De tous, c’est de son absence dont je m’étonnais le moins.
Sur ces entrefaites, la porte du cabinet s’ouvrit de nouveau. Le sujet de leur conversation apparut comme si la simple mention de son nom l’avait attiré jusqu’à eux.
Le théâtral tournoiement de son manteau de velours pourpre ponctua son entrée comme celle d’un héros de légende.
— Vous avez l’art des entrées remarquées, cher prince, s’exclama le duc d’Astaldon avec un sourire en coin. Nous parlions justement de vous.
— En bien, je l’espère, répliqua Tyeltaran en s’avançant d’un pas conquérant à travers la pièce.
— Sachant qu’il s’agissait de votre ponctualité, je n’aurais pas cette présomption, mon prince, glissa Ustan d’un air railleur.
Le prince tourna la tête vers lui comme un reptile attentif, le jaugeant de la tête aux pieds. Il arborait ce masque de dédain qui épousait ses traits aussitôt qu’il se trouvait en public.
— Je mets toujours un point d’honneur à ne décevoir personne en ne me présentant pas autrement que dernier, monseigneur duc, laissa-t-il tomber en esquissant un sourire dépouillé de la moindre chaleur. Si vous attendiez autre chose de ma part, c’est que vous me connaissez bien plus mal que je le pensais.
Ses prunelles tranchantes étaient rivées sur le duc, animées d’un éclat où se mêlait l’orgueil et le mépris.
— Pourtant, vous ne serez pas le dernier aujourd’hui, répliqua ce-dernier sans se démonter. Sire Amaran devrait compléter notre assemblée.
Les lèvres de Tyeltaran frémirent sous un rictus satisfait.
— Il se trouve, monseigneur, que sire Amaran est indisposé, et qu’il ne figurera pas parmi nous aujourd’hui.
— Voilà quelque chose que vous auriez dû annoncer de prime abord, intervint le roi d’un ton qui signifiait que ce duel verbal était clos.
— Veillez me pardonner, père, répondit Tyeltaran en se détournant. On ne m’en a pas laissé l’occasion.
Et, avec une parfaite nonchalance, il se percha au bord du bureau, repoussant d’un geste de main les rouleaux de parchemin scellés qui l’encombraient. Caraghon l’observait du coin de l’œil, en imaginant avec amusement quel scandale il provoquerait à Makeos avec de telles manières. Les usages soigneusement policés des courtisans Dejclans se verraient bafoués par la moindre de ses inspirations.
— Suivons l’exemple du prince et asseyons-nous, proposa Astaldon avec chaleur. Messire de Lancasia, de grâce, prenez place près de moi ; je brûle de curiosité à bien trop d’égards pour vous laisser vous échapper. J’ai eu le bonheur de connaître la cour d’Eäran sous le règne d’Ancathia. Je peux même me souvenir du jour de son arrivée au palais ; rayonnante, voilà le mot qui l’aurait le mieux décrite. N’êtes-vous pas d’accord, Hadran ?
Il décocha un coup d’œil à Ustan, dont le visage se ferma. Au bout d’un long moment, il articula d’une voix teintée d’un fort accent :
— Je ne fréquentais pas beaucoup la cour à cette époque.
Ce fut tout.
Les ducs et les ambassadeurs avaient formé un petit cercle qui ne ressemblait en rien à une officielle rencontre entre des hauts placés de deux royaumes en plein travail d’alliance. Le cadre du cabinet offrait une atmosphère intime, accueillante, qui surprenait toujours Caraghon.
Tandis que la conversation s’amorçait, il demeura debout, en retrait derrière Laeïos, soulagé de retrouver une posture familière : immobile et effacé aux yeux de tous, mais non moins présent. L’attitude de la soldate rousse était semblable, discrètement postée dans l’ombre d’Ustan. Il observa quelques instants ses traits noyés dans ses épaisses boucles rousses. Il lui semblait l’avoir déjà vue quelque part.
Caraghon aurait, de mauvaise grâce, admit ne pas garder un clair souvenir de tout ce dont on parla. Pour sa défense, et bien que cet argument ne serait certainement pas suffisant aux yeux de Laeïos, la présence de Tyeltaran exerçait sur lui une étrange attraction. Ses yeux se tournaient instinctivement vers lui comme s’il s’était l’unique lumière d’une pièce sombre, sans même qu’il en ait conscience. Le prince, quant à lui, ne lui retournait aucun de ses regards, prenant part à ces débats d’un autre monde sans sembler remarquer son existence.
Malgré tout, le jeune soldat saisit à la volée certains détails dans l’attitude de ces hommes assemblés. La façon dont Tyeltaran jetait parfois des regards en coin au jeune Galdasten, tandis que celui-ci l’ignorait fermement. Les interventions toujours brèves et cassantes du duc d’Ustan, qui ne faisait rien pour cacher son hostilité, comme s’il abhorrait toutes les personnes présentes dans cette pièce. De leur côté, Astaldon, et Lancasia semblèrent rapidement nouer une solide entente. L’Eälagonien faisait montre d’une connaissance de la culture dejclane qui surprit Caraghon ; il apparut que son duché, qui possédait quelques ports ouverts sur la côte ouest, commerçait jadis étroitement avec la Dejclencie. Et s’il ne sut que tirer dans l’immédiat de ces informations, il les garda précieusement dans un coin de son esprit. Après tout, c’était une nouvelle dimension de leur mission diplomatique qui se jouait dès à présent, encore plus délicate.
Quand, bien plus tard, Astaldon manifesta le premier l’intention de s’assurer que ses hommes étaient bien installés, cette première entrevue fut levée. Alors qu’ils se levaient en échangeant quelques banalités courtoises, Tyeltaran tourna la tête en direction de Caraghon. Il ne le quitta pas du regard en décroisant les jambes pour se lever, un léger sourire flottant au coin de ses lèvres. D’une infime inclinaison de tête, il sembla l’inviter à le rejoindre. Craignant de se méprendre, le jeune soldat préféra demeurer aux côtés de Laeïos sans broncher. Au même moment, Ustan se leva à son tour pour aborder le prince :
— Avant que vous ne vous esquiviez comme vous savez si bien le faire, Tyeltaran, je tiens à vous parler.
Il ne s’était même pas embarrassé de s’exprimer en dejclan. En réponse, l’interpellé ne réprima pas un long soupir :
— Vous m’en direz tant. Parlez donc.
Les sourcils froncés, le duc marqua un temps d’hésitation avant de gronder :
— J’entendais bien entendu un entretien privé, si ce n’est pas trop vous demander.
Caraghon suivit l’échange, sa surprise à chaque seconde plus grande de l’insolence flagrante dont faisait preuve cet homme à l’égard d’un prince. Jamais personne n’aurait adressé ainsi la parole à un fils du roi Révéré sans y perdre aussitôt la vie.
— Bien entendu, lâcha Tyeltaran avec une décontraction parfaite. Je vous suis, messire duc.
Il salua les ambassadeurs d’une brève révérence. Ce faisant, son regard croisa celui de Caraghon, l’air navré ; puis il pivota sur ses talons pour suivre le duc.
Caraghon émergea de la cacophonie de la galerie centrale sur le perron dominant la haute cour. La tempête n’avait pas faibli, et le vent chargé d’humidité le fouetta à travers sa livrée comme s’il n’était vêtu de rien d’autre que sa peau. Frissonnant, il allait rebrousser chemin quand il sentit quelqu’un le bousculer.
— Ne restez pas en travers du chemin, bougre d’âne ! pesta une voix féminine.
Ils tournèrent la tête l’un vers l’autre au même moment, et l’expression furieuse de Kanska disparut au profit d’un large sourire.
— Oh, mais c’est vous !
Ses cheveux trempés pendaient autour de son visage en boucles désordonnées, et ses bras étaient chargés de deux volumineux sacs de toile qu’elle tentait tant bien que mal de garder en équilibre.
— Cela ne change rien que vous devriez regarder devant vous, reprit-elle vivement, les sourcils froncés malgré son sourire persistant. Tenez, tant que vous êtes là, aidez-moi un peu.
Et elle lui lança d’autorité l’un de ses sacs, qu’il réceptionna de justesse.
— Comment va votre bras ? s’inquiéta-t-il en la voyant raffermir sa prise sur sa propre charge.
Elle le regarda comme s’il venait de proférer une improbable idiotie.
— Très mal, je vous remercie. Voilà pourquoi vous allez m’aider à porter tout ceci jusqu’au chenil, vaillant soldat, répondit-elle en désignant d’un mouvement de tête l’autre côté de la grande cour. Je préconise de courir si vous ne voulez pas être complètement trempé.
Il avisa les bâtiments de l’aile ouest, à peine visible à travers l’opaque rideau de pluie qui déferlait sur la cour. Devant son hésitation, Kanska ricana et lui envoya un coup de coude dans les côtes.
— Vous n’allez pas laisser une demoiselle en détresse, blessée de surcroît, affronter seule la tempête en ployant sous son fardeau comme un baudet ?
Cela le fit sourire malgré lui. Il s’élança sur les traces de la jeune femme, les bras contractés par le poids du sac contre sa poitrine, la nuque courbée alors que la pluie ruisselait sur son visage. Ses bottes manquèrent de déraper sur les pavés glissants, le faisant perdre du terrain sur Kanska qui courait avec l’agilité d’un lévrier. Elle arriva largement première de l’autre côté de la cour, et se réfugia sous le préau qui conduisait aux écuries en secouant la tête comme un chien qui s’ébroue.
— Eh bien, on ne peut pas dire que la course est votre point fort, le tança-t-elle tandis qu’il la rejoignait.
— Donnez-moi un cheval et nous reverrons cela, répliqua-t-il en essuyant son visage dégoulinant, hors d’haleine.
Elle éclata de rire, avant de grimacer et de déposer son sac au sol pour se masser l’épaule. Le voyant prêt à émettre un commentaire, elle l’interrompit d’un regard noir :
— Taisez-vous. Je sais que le guérisseur m’a conseillé de garder l’attelle encore plusieurs jours, mais vous croyez que c’est facile de s’occuper de telles choses avec un seul bras ?
— Peut-être l’idée est-elle justement de les déléguer à d’autres le temps que vous guérissiez ? suggéra Caraghon avec amusement.
— Foutaises.
Elle souleva de nouveau son sac avec détermination et se dirigea à grands pas vers le bâtiment faisant angle avec la volière.
Quand Caraghon descendit le petit escalier à sa suite, un concert d’aboiements l’assourdit. Les chiens étaient parqués derrière des grilles qui semblaient solides, mais il ne put étouffer une pointe d’anxiété en les voyant se presser contre les barreaux en tentant d’y glisser leurs têtes. Il s’appliqua à suivre Kanska de près, par prudence. Il avait toujours de loin préféré les volières aux chenils, pour des raisons impliquantes entre autres des gueules béantes aux crocs luisants. Conscient des regards narquois que la jeune femme lui lançait, il s’efforça de ne rien montrer de ses réticences.
Ils parvinrent de l’autre côté de la galerie, qui débouchait sur une porte de bois close. Les deux mains prises, Kanska prit son élan et, d’un puissant coup de pied, l’ouvrit avec fracas.
— Votre délicatesse me surprendra toujours, commenta platement Caraghon.
Elle ne répondit que par un reniflement dédaigneux avant de s’engouffrer dans l’embrasure.
Il s’agissait d’une sorte de petit entrepôt mal éclairé où s’amoncelaient des muselières, des leurres et des piles de caisses aux contenus non identifiés. Kanska se déchargea de son fardeau sur un banc à peu près dégagé, et le jeune soldat l’imita.
— Par Cyride, regardez-moi ça, s’exclama brusquement la jeune femme en bondissant sur le râtelier chargé de des cordées de laisses. Dans quel état ils me l’ont laissée ! Encore un idiot qui a cru que tirer sur la longe comme un bourrin suffisait.
Empoignant l’une des lanières endommagées, elle l’enroula autour de ses phalanges et tira d’un coup sec ; la corde se rompit net.
— Je réglerai ça plus tard, conclut-elle en la jetant négligemment par terre. Bon, vous venez ?
Et, saisissant au passage une épaisse cape suspendue à un crochet, elle quitta l’entrepôt en coup de vent. Caraghon la suivit docilement, un sourire aux lèvres. Cette femme avait l’art de lui distraire l’esprit et de lui donner envie de sourire par sa simple présence.
Il révisa très vite son jugement en passant le seuil de la porte. Kanska venait d’ouvrir l’une des cages, plus petite que les autres, que n’occupait qu’un seul chien, dont le pelage gris aux reflets roux et les oreilles pointues rappelaient un loup. Aussitôt libéré, il se rua dehors pour se blottir contre les jambes de la jeune femme.
— Je t’ai manqué, Loris ? chantonnait-t-elle tandis qu’il lui léchait les mains et le visage avec empressement. Moi aussi je suis contente de te voir. On va se promener tous les deux ? Ça te dit ?
Caraghon reconnut l’animal rétif qui avait provoqué un incident lors de la chasse d’Uthilia, et cela ne contribua pas à le rassurer.
— Vous allez vraiment sortir par ce temps ? s’ébahit-t-il.
Par malheur, le son de sa voix attira l’attention du chien sur lui. Aussitôt qu’il le vit, il se raidit en grondant et ses babines retroussées découvrirent ses crocs. Le jeune homme dut se faire violence pour ne pas reculer, tâchant de garder son calme. Accroupie près de l’animal, une main légèrement pressée contre son échine, Kanska le toisa d’un air satisfait.
— Votre maîtrise de vous-même mérite d’être soulignée, Caraghon.
— Je me raccroche à l’espoir que vous le retiendrez s’il lui venait l’envie de me croquer une jambe, répliqua-t-il avec plus de détachement qu’il n’en éprouvait réellement.
Elle haussa les épaules tout en grattant le crâne de l’animal juste entre les deux oreilles ; il sembla apprécier ce traitement et se désintéressa du soldat pour lécher la main qui le cajolait.
— Vous n’avez encore rien fait qui mérite un tel châtiment. Ce qui n’est pas le cas de tout le monde.
— Puis-je vous demander qui vous visez ainsi ? s’informa-t-il, mine de rien.
Elle se contenta de sourire en se redressant.
— Je vous donne un indice : vous le connaissez.
Et d’un mouvement ample, elle se drapa dans sa cape, sans quitter son sourire mystérieux. Le chien qui se frottait contre ses jambes ressemblait à un loup sauvage charmé par l’enchantement d’une sorcière.
— Pour répondre à votre question, oui, nous allons nous promener, conclut-elle en rabattant l’ample capuche bordée de fourrure sur son visage. Loris adore la pluie. Vous voulez venir ?
Il ne put retenir une moue sceptique qui traduisait assez bien son sentiment. Elle lui décocha un clin d’œil avant de s’éloigner, Loris gambadant joyeusement autour d’elle.
Et me voici de retour ! Enfin, il était temps ;).
"Alors il en profita pour apprécier le confort de sa couche, et penser. De penser à Lün." Je trouve le De penser un peu bizare.
" Tu es plus efficace pour enlever pour mes vêtements" > Tu es plus efficace pour enlever* mes vêtements, tu as mis un pour en trop. ^^
Sinon j'iame bien ce début de chapitre, tu nus enmène un pue plus loin dans ton univers. On va envie d'aller à cette fête, décrouvir ces coryances etc.
Mais il ets vrai que ça commence à devenir un peu long quand on présente tous les ducs. Il y a beaucoup de noms, donc on est vite un peu perdu.
Du coup des fois quand tu utilises le 'il' on se demande de qui tu parles :
Exemple : "Tandis que la conversation s’amorçait, il demeura debout, en retrait derrière Laeïos, soulagé de retrouver une posture familière : immobile et effacé aux yeux de tous, mais non moins présent. "
J'ai du relire la phrase d'avant pour retrouver ahaha
"Par malheur, le son de sa voix attira l’attention du chien sur lui. Aussitôt qu’il le vit, il se raidit en grondant et ses babines retroussées découvrirent ses crocs" je reconnais bien mon Loris là dedans...le miens aurait fait la même à coup sûre ^^
Ouais c'est un peu le problème de ce chapitre, on introduit une fournée de personnages comme ça et paf démerdez-vous ^^ j'essayerai de me débrouiller pour qu'ils apparaissent plus espacés...
En effet faudra que je précise mieux qui fait quoi xD En fait j'aime pas trop répéter les noms trop souvent parce que j'ai l'impression que ça fait débutant, mais quand il y a cinq personnages ça devient nécessaire xD
Et merci pour les coquilles !
*image mentale de Loris-humain en train de grogner sur les gens* Ouais c'est clair, je le vois bien faire ça aussi xD
Je vais finir par rattraper mon retard plus vite que je ne pensais, hi hi !
Bah, Caraghon ? Alors ? C'est quoi ce cœur qui bat la chamade au souvenir de Lune-chou ? Tu fais des infidélités à Tyel, maintenant ? Je suis choquée ! J'attends des explications très cher ! Et je me demande bien ce que Tyel (qui lit toujours les commentaires des gens sans leur demander leur avis) pense de ce qu'il vient d'apprendre, uh uh uh !
(En vrai, je me doute bien que son cœur ne bat pas de cette façon, là, ah ah ah ! Mais c'est fou comme Lune-chou lui fait de l'effet. Il est vraiment spécial, comme personnage ^^)
Oh, Askaos ! Quelle joie de te revoir *ton monocorde et ironique* Tu nous avais manqué >,> Par contre, bas les pattes, non mais ! C'est pas possible, ça, de ne pas savoir laisser tes mains là où elles sont. Caraghon est chasse gardée, maintenant U,U Par contre, il me fait rire parce qu'il était prêt à partir dans une bonne partie de jambes en l'air avec Caraghon alors qu'à la base, il est là pour lui dire que leur chef l'attend dans la minute pour assister à une réunion importante xD Mais pour Askaos, ce n'est pas grave, ça peut bien attendre qu'il prenne son pied. C'est si rapide que ça, avec toi, Askaos ? >,> Je ne sais pas si Kanska va se satisfaire d'un homme qui ne tient pas plus d'une minute xD (Je suis vile avec lui, je sais, ah ah ah!)
Que de nouveaux personnages ! Les ducs entrent en scène ! J'ai l'impression qu'il faut garder un œil sur chacun d'eux, en vrai. Même Parandar qui a l'air d'un gars cool, je m'en méfie. C'est toujours ceux-là qui cachent le mieux leur double jeu. Quant à Ustan, il est ouvertement hostile envers tout le monde, donc... ça n'aide pas. Quant aux autres, ils sont encore un peu trop effacés pour que j'ai un avis mais clairement, ces deux-là suffisent à me faire craindre tout un tas de complots x)
Tyel, toujours le dernier mais toujours le plus classe et le plus génial U.U Ustan est jaloux, c'est tout ! Parce que lui, il ne pourrait pas se permettre ce que fait Tyel sans se faire démonter par le roi. Alors que Tyel, lui, il s'en fout que son père le gronde, il n'est pas à ça près.
Pauvre Caraghon... Pas une seule fois Tyel ne le regarde au cours de la réunion, c'est un peu triste pour lui. Mais d'un autre côté, je comprends Tyel. C 'est une réunion importante et il ne peut pas se permettre de jouer du regard avec Caraghon au milieu de la plus haute aristocratie de son royaume. Ce serait aussi mettre en danger Caraghon que de montrer leur proximité à tout le monde. Ils ne savent pas qui pourraient utiliser ça contre eux plus tard. Et puis, à la fin, je ne pense pas que Caraghon se soit mépris sur le sens du signe de tête de Tyel. Clairement, notre cher prince aurait largement préféré un entretien privé avec Caraghon qu'avec le duc d'Ustan xD
Kanskaaaa ! Elle m'avait manqué, tien ! C'est vrai qu'elle n'était pas revenue depuis un moment. Je note qu'elle prévoie d'envoyer son chien-loup attaquer Askaos xD Il ne pourra pas dire que je ne l'ai pas prévenu. Mais je me demande quand même ce qu'il a fait pour la provoquer, ah ah ah ! Je suis certaine qu'il a fait son gros lourd en la draguant. La pauvre...
En tout cas, elle aura eu le mérite d'amuser Caraghon et ça, c'est beau U,U Maintenant, je me demande si ce chien aura un rôle à jouer autre que de mordre les fesses d'Askaos xD
Sur ce, je ne sais pas ce que tu reproches à ce chapitre mais moi je le trouve très bien. Tu as bien su intégrer tes nouveaux personnages et leur donner à chacun leur propre place et leur propre intérêt. Tyel est toujours aussi insupportable mais on l'adore comme ça, Caraghon subit un peu ce chapitre mais il a le mérite de mettre une veste à Askaos et Kanska est revenue mettre un peu de légèreté et d'énergie à tout ça. Pour moi, il est parfait, ce chapitre ^^
Cette fois-ci, je vais te laisser, mais je reviendrai très vite pour terminer les chapitres que j'ai en retard !
A tout bientôt !
Natsunokaze
Headlines dans les journaux : "Il trompe son futur mec avec le frère de celui-ci dans des circonstances obscures : une fan révèle l'affaire au grand jour"
Tyel : Je suis choqué-déçu-trahi-blessé.
(Je m'en doute bien xD Mais c'est vrai que Lün est un peu perturbant !)
Askaos *avec une petite envie de pleurer* Moi aussi je suis content de te revoir Natsu, toi, ton affection et tes menaces de mort m'avaient manqué à un point inimaginable...
C'est fou comme ce pauvre type est mal-aimé xD Vous allez me le mettre en dépression le pauvre !
"C'est si rapide que ça, avec toi, Askaos ? >,>"
Il a très envie de t'en mettre une... après tout on lui a seulement appris que c'était pas bien de taper les femmes, mais on a rien spécifié à propos des démones.
Mais sinon oui son sens des priorités est un peu spécial xD
Parandar est absolument scandalisé que tu oses le soupçonner d'un truc louche. Ustan, lui, te réponds "mhhh."
Tyel, ou l'art d'être une drama queen, en 4 volumes xD clairement il passe son temps à se faire engueuler alors autant se faire plaisir malgré tout !
Et oui des petits jeux de regards serait malvenu là, Tyel est assez intelligent pour l'avoir compris >.> n'empêche c'est un grand moment de solitude pour Cara hein...
Elle en revanche elle a manqué à tout le monde xD *Kanska envoie des baisers à ses fans*
Tkt le chien aura un rôle (plus taaaaard) je lui ai même construit un background complet xD
Mh pour ce chapitre je crois que c'est un ressenti général, j'ai du mal à bien gérer le rythme donc dans ma tête ce chapitre était juste une grosse transition... je pense décomposer les différentes scènes pour les mettre à des endroits différents, mais on verrra ça plus tard !
Eh bien encore une fois ravie de t'avoir revu par ici ! Faudra que je me dégote du temps pour lire et commenter la suite d'Etoile Noire (je t'avoue que j'ai plusieurs fois été tentée de continuer sur Wattpad parce que ça me manquait trop xD)
Bisouuus et à bientôt j'espère ! <3
Chapitre intéressant ! Tous ces nouveaux personnages, la politique qui s'installe... et Caraghon qui écoute rien, non mais franchement tu fais AUCUN effort, pfff - je voulais savoir ce qu'ils disaient moi !!
Vraiment très contente de revoir Kanska, elle me manquait un peu. Maintenant j'ai hâte de voir ce que tout ça va donner - Ulstan en particulier m'intrigue vraiment beaucoup, mais les nouveaux ducs ont l'air fascinants aussi !
Contente que tu puisses retrouver un rythme de publication plus fréquent ^^ tout bénéf pour nous !
Ahah Caraghon t'assure que de toute façon il ne s'est rien dit de vraiment intéressant, c'était surtout du blabla des plus communs pour tâter le terrain ! Mais ravie que ces nouveaux personnages te plaisent ! Ouais Ustan c'est la teigne du groupe, on le reverra ;)
Kanska manquait à tout le monde en fait, moi comprise XD mais t'en fais pas, elle va revenir en puissance par la suite !
Et ouiii je vais pouvoir vous saouler avec mes chapitres interminables toutes les semaines, tout le monde est content <3
"Tu es plus efficace pour enlever pour mes vêtements que pour me les mettre" 🤣🤣🤣🤣🤣🤣 Je meeeeeuuuuuurs xDD
Cette entrée de Tyeltaran, PAR-FAITE ! J'imagine trop le mouvement du manteau et tout xD
Ustan, j'l'aime pas. Voilà. 😠🤣 (même si j'aimerais bien savoir pourquoi il est si fermé)
"Ses yeux se tournaient instinctivement vers lui comme s’il s’était l’unique lumière d’une pièce sombre" Je ne ferais aucun commentaire... 👀👀😍
Kanskaaaa, enfiiin ! J'allais finir par croire que tu l'avais ôtée de ton histoire 👀😠 (même si j'ai l'impression que tu l'aimes trop pour ça XD)
"Je vous donne un indice : vous le connaissez" Tyeltaran ? Ou non, Askaos ?! Je pencherais plutôt pour le dernier, à vrai dire 😋
Mais kesssske tu racontes, il est très bien ce chapitre ! Au pire, comme tu l'as dit, tu le reverras plus tard ^^
J'ai troooop aimé revoir Kanska ! 🤩 Et bor*eeeeeeel, kansékisemètensemble ???? 🙄🙄🙄😭😭😠😠
• "Caraghon regardait distraitement tomber la pluie battre les carreaux" → ça fait peut-être un peu beaucoup de verbes juste pour la pluie, non ? 😅
• "Tu veux de l’aide pour t’habiller, alors ? s’empressa Askaos en battant des paupières avec insistance." → j'aurais dit "s'empressa de demander" ^^"
• "Il est même probable que vous n’avez pas à prendre la parole." → je crois que c'est "vous n'ayez", mais je ne suis pas certaine ^^"
• "Réasséné, Caraghon hocha la tête et se tut." → "rasséréné", peut-être ? ^^
• "Il s’agissait d’une sorte de petit entrepôt mal éclairé où s’amoncelaient des muselières, de leurres" → "des leurres", non ? ^^
• "s’exclama brusquement la jeune femme en bondissant sur râtelier chargé de des cordées de laisses" → "un râtelier" ? "le râtelier" ?
• "Il ne put retenir une moue septique qui traduisait assez bien son sentiment." → sceptique
T'as vu la drama queen en action là ✨
Ouais si tu avais eu une bonne impression de lui je me serais inquiétée xD T'en fais pas on aura l'occasion de reparler de lui.
"Je ne ferais aucun commentaire... 👀👀😍" Tu n'as rien dit mais tu as pensé si fort que je t'ai entendue xD
Waaaah non mais oh cette accusation xD C'est clair je l'aime trop pour la virer ! Elle va revenir en puissance bientôt tkt ^^
""Je vous donne un indice : vous le connaissez" Tyeltaran ? Ou non, Askaos ?! Je pencherais plutôt pour le dernier, à vrai dire 😋" Héhé... c'est bien possible xD
Et merci pour les annotations ! le chapitre aurait bien mérité une dernière relecture avant d'être psoté j'ai l'impression xD