On avait posé le grand chariot sur des planches à roulettes. Malgré cela, il fallut à Imes l’aide d’une demi-douzaine de chasseurs pour le pousser le long du sas. Viviabel suivit derrière eux, leurs chucrets de rechange trottinant sur ses talons.
Lorsqu’ils parvinrent au bout du passage, les chasseurs de Port Chasse s’accrochèrent à des aspérités des parois. La membrane s’ouvrit. Le sas était si grand que le volume d’air expulsé emporta le chariot dans le vide, ainsi qu’Imes, Viviabel et les chucrets. Les chasseurs retinrent les planches à roulettes avant qu’elles ne s’échappent aussi.
Viviabel moulina maladroitement des bras. Imes pivota vers le sas. Meten lui adressa un salut.
— Bonne chance.
Imes inspira profondément. Il hocha la tête.
Jebellan les avait accompagnés dans le grand vide. Il rattrapa le chariot, saisit son nez et le pointa dans la bonne direction. Puis il aida Viviabel à rejoindre le véhicule. Avant de la laisser entrer, il la serra longuement dans ses bras.
Imes ne put que deviner tout ce qui s’échangeait entre leurs chucrets. Ne souhaitant pas les interrompre, il prit son temps pour dériver vers eux.
Viviabel s’écarta. Elle se faufila par l’ouverture du chariot et fit signe à Bes, à Dol et aux deux autres chucrets. Ils la rejoignirent en se propulsant avec leurs queues.
Jebellan tendit les bras à Imes. Il se laissa atterrir dans son étreinte. Jebellan retira aussitôt un gant. Il toucha la queue de Pan, qui l’écarta obligeamment du visage d’Imes. Mav fit de même. Jebellan saisit la tête d’Imes et l’embrassa à pleine bouche, ici, à même le néant. Les sens exacerbés d’Imes lui électrifièrent la peau.
Ils s’embrassèrent jusqu’à ce que le souffle leur manque, jusqu’à ce que les poumons d’Imes le brûlent et que le vertige le menace. Encore fut-ce à regret qu’il quitta les lèvres de Jebellan et pressa à nouveau son visage dans la fourrure de Pan.
— Je t’aime, dit-il, parce que c’était peut-être sa dernière chance de prononcer ces mots.
À l’éclat buté dans les yeux de Jebellan, il comprit que lui ne le dirait pas. Pas aujourd’hui.
— Alors reviens, répondit-il simplement.
Leurs corps se séparèrent. Jebellan regagna le sas. Imes fit face au chariot. Viviabel tenait poliment le rabat pour lui. Il ignorait si elle les avait observés, mais il le suspectait. Viviabel observait tout. Un peu gêné, il se glissa à l’intérieur.
À peine les pieds de Jebellan eurent-ils retrouvé la gravité du sas que la membrane commença à se déployer. Il se retourna vivement. Imes ne pouvait déjà plus voir ses yeux à cette distance, mais il les sentit sur eux jusqu’à ce que le sas se referme tout à fait sur le groupe de chasseurs.
Viviabel baissa le rabat de cuir et le fixa à son crochet. Désormais, ils ne verraient plus l’hôte que derrière eux.
Une vague de nervosité déferla sur Imes. Il ferma les yeux, l’imagina couler sur son corps et tomber à ses pieds comme un manteau trop lourd. Puis il se tourna vers les commandes du chariot. Sa main tremblait un peu, mais il ouvrit les propulseurs sans hésitation. Le chariot se mit en branle.
Ils n’étaient pas partis depuis très longtemps lorsque Pan relaya une communication.
— Salut ! claironna Kriis. C’est moi, votre assistante de bord !
— Assistante ? dit Imes, amusé, mais surtout soulagé d’entendre une voix familière.
— On a décidé que ce serait moi qui vérifierais vos communications toutes les heures. Bon, sauf quand je dors. Là, les gars du hangar tireront à la courte paille.
Son ton suggérait que la « décision » avait été unilatérale de sa part. Encore Imes doutait-il que grand monde ait cherché à s’y opposer. Sans Bes, Cléodine ne pouvait pas contacter Imes elle-même. La seule personne plus en droit de s’arroger ce rôle aurait été Jebellan.
— J’ai bien proposé à Jebellan de s’en occuper, ajouta Kriis, comme si elle avait lu dans ses pensées. Mais il a refusé… Désolée.
Elle semblait sincèrement contrite. Mais si cette décision inspira à Imes de la déception, elle ne le surprit pas.
— Ne t’excuse pas à sa place, dit Viviabel. C’est bien son genre, de toute façon.
Oui, Imes était d’accord. Il croisa son regard. Il se détourna assez vite.
Kriis resta sur le lien un long moment, parlant de tout et de rien. Imes apprécia la distraction. Une fois le chariot lancé à sa vitesse de croisière, les occupations devinrent rares. L’hôte était encore trop proche pour qu’ils puissent commencer les cartes qui seraient nécessaires à leur retour ; son flanc massif bouchait leur champ de vision. Surveiller l’approche d’éventuels charognards s’accommodait très bien d’une voix dans leurs têtes les informant des dernières nouvelles de Port Ouest.
Kriis finit par s’absenter au bout de la première heure, promettant son retour au prochain rendez-vous. Imes et Viviabel restèrent seuls.
Si d’ordinaire, le silence convenait très bien à Imes, celui-ci le rendit nerveux. Quitte à passer des quinzaines en tête à tête avec quelqu’un, il aurait préféré une personne qu’il connaissait mieux que Viviabel. Quelqu’un qu’il comprenait mieux. Mais elle ne paraissait pas s’émouvoir de leur situation, aussi s’efforça-t-il de calquer son attitude sur la sienne.
Les chucrets batifolaient dans le chariot. Ils n’avaient pas l’habitude d’être inactifs dans le grand vide, aussi se chamaillaient-ils gentiment, profitant de l’absence de gravité pour faire des cabrioles. Le chucret de Viviabel, le seul qui ait vécu toute sa vie à l’intérieur de l’hôte, les regardait faire avec nervosité depuis l’épaule de sa propriétaire. Pan boudait un peu, mécontent de devoir travailler pendant que d’autres s’amusaient. Imes lui assura qu’il aurait son tour.
Le temps s’écoula, rythmé par le bavardage intermittent de Kriis.
Au bout de la troisième heure, Imes et Viviabel estimèrent qu’ils s’étaient assez éloignés de l’hôte pour jeter un coup d’œil à leurs arrières. Ils détachèrent les mousquetons qui reliaient leurs armures au nez du chariot et se laissèrent glisser vers la porte au fond de l’habitacle. Ils écartèrent le rabat.
La vue coupa le souffle d’Imes.
À cette distance, l’hôte ne faisait plus que la taille d’un javon adulte. Pour la première fois de sa vie, Imes put embrasser du regard la majestueuse créature dans sa totalité, de la tête jusqu’au bout de sa nageoire caudale. Ses lignes gracieuses fendaient le vide. Sa teinte nacrée se détachait magnifiquement sur les rouges et pourpres sombres du néant.
— Tu avais déjà vu ça ? lui demanda Viviabel d’une voix mentale à peine audible.
Lorsqu’elle cligna des paupières, des gouttelettes limpides s’envolèrent de ses cils. Imes secoua muettement la tête. Personne n’avait jamais connu cette vue, il en eut la conviction. Quand les chasseurs se lançaient à la poursuite du plancton, ils partaient toujours en amont de l’hôte.
Après un instant de réflexion, il contacta Kriis.
— J’ouvre mes communications en passif, lui dit-il. Dis à tout le monde de se connecter s’ils le peuvent.
Il lui offrit ce que Pan voyait.
— Oh Imes… murmura-t-elle, révérencieuse. Qu’est-ce que c’est beau…
Il resta immobile un long moment, laissant autant de personnes que possible profiter de ce spectacle hors du commun.
L’enchantement était tel que, au début, il éclipsa toute autre considération. Mais comme l’hôte continuait imperceptiblement à rapetisser, l’immensité implacable du vide qui l’avalait saisit progressivement Imes à la gorge. Une angoisse existentielle se glissa dans ses veines. Pour l’éloigner, il se mit en tête de commencer les cartes. Il sortit le matériel.
Lorsqu’il se retourna, Viviabel n’avait pas bougé. Plongé dans sa contemplation, il n’avait pas prêté attention à ce qu’elle faisait. Mais elle était restée tout aussi immobile que lui, et même à présent, son regard était fixe.
— Viviabel ? dit-il, un peu inquiet.
— Je ne le sens plus.
Les mots le cueillirent comme un coup au sternum.
— L’hôte ? dit-il bêtement.
Elle ne répondit pas. Avec hésitation, il posa une main sur son épaule.
Il ne pouvait même pas saisir ce que cela représentait pour elle. Mais il savait ce que cela représentait pour lui. À peine quelques heures de voyage et déjà ils avaient franchi une frontière. Déjà le monde qu’ils avaient connu toutes leurs vies s’effaçait derrière eux.
Frappé par une peur soudaine, il contacta à nouveau Kriis.
— Oui ? dit-elle, surprise.
Il soupira de soulagement.
— Non, rien. Je vérifiais juste.
Pas dupe, elle resta sur le lien. Elle lui tint compagnie tandis qu’il s’occupait les mains en démarrant les tracés. Au bout d’un long moment, sans rien dire, Viviabel vint l’aider.
Ils mangèrent leurs rations à la manière des chasseurs, en retenant leur souffle entre chaque bouchée. Ils organisèrent des quarts de garde et relayèrent l’information à Kriis. Ils n’avaient pas encore vu un seul charognard, sans doute parce que les créatures étaient plus attirées par l’hôte tout proche que par un objet inconnu, aussi Viviabel insista-t-elle pour qu’Imes dorme le premier. Il céda et se harnacha, mais il fut incapable de fermer l’œil. Viviabel devait en être consciente, mais elle n’en dit rien. Lorsque vint son tour, elle ne le vécut pas mieux que lui. Le froid la dérangeait, et dès que ses paupières s’abaissaient, ses membres flottants venaient buter dans quelque chose et la réveillaient. Imes resta concentré sur sa surveillance des meurtrières. La fatigue finirait bien assez vite par avoir raison d’eux. Ils dormiraient alors.
Les chucrets aussi devaient s’habituer à dormir à tour de rôle. Deux d’entre eux devaient toujours être éveillés pour oxygéner Imes et Viviabel. Il y eut quelques chamailleries au début, d’abord quand Pan protesta contre l’idée de confier son propriétaire à des étrangers, puis lorsque des chucrets chahuteurs réveillèrent ceux qui essayaient de se reposer. Imes et Viviabel s’efforcèrent de régler les conflits et de pacifier tout ce petit monde. Au moins les chucrets de chasseurs étaient-ils relativement disciplinés.
À la trente-cinquième heure, Imes tressaillit. La vue des meurtrières venait de changer. Le chariot avait dévié de sa route.
Ses oreilles cherchèrent un signe que les propulseurs dysfonctionnaient ou que quelque chose venait de les heurter, en vain. Dans le silence du grand vide, il ne pouvait se fier qu’à ses yeux. Viviabel rétablit leur trajectoire tandis qu’il scrutait les alentours. Il fit mine de se diriger vers l’arrière, où l’entrée lui offrirait une vision plus dégagée. Mais un mouvement stoppa son geste.
Une longue silhouette serpentine passa devant l’une des fentes.
Les chucrets s’immobilisèrent. Ils observèrent les fenêtres avec la même tension que les bipèdes. Imes porta la main à son épée.
Un autre charognard apparut, puis un troisième. Ils tournèrent autour du chariot, l’inspectant avec des petits coups de tête et de queue qui les écartèrent chaque fois un peu plus de leur route.
— Ils ne peuvent pas nous atteindre, dit Imes.
Il y mit toute sa conviction, tentant de rassurer Viviabel. Elle était pâle comme un linge derrière la queue de son chucret. Elle hocha la tête, mais se roula en boule contre l’une des parois.
Elle eut un vif sursaut. L’un des charognards venait de plaquer sa gueule grand ouverte contre une meurtrière. Il tenta en vain de trouver une prise sur le métal.
Une fois passé le premier moment de frayeur, sa gloutonnerie aveugle amusa Imes. Mais Viviabel était paralysée, complètement hypnotisée par l’éclat rougeoyant du gosier de la créature.
L’occasion était trop belle. D’un geste, Imes ficha son épée au fond de la gorge. Le charognard se convulsa. Imes planta ses pieds de chaque côté de la meurtrière et retira son arme avant qu’elle lui soit arrachée des mains. Les autres charognards firent volte-face vers le cadavre de leur congénère. Devant ce repas tout frais, ils oublièrent le chariot qui s’éloignait.
Paradoxalement, cette rencontre apaisa Imes. Lorsque vint son tour de repos, il s’endormit d’un sommeil lourd. Il ne se réveilla que quelques heures plus tard, quand sa fatigue recula et que son instinct animal s’alarma à nouveau de l’absence de gravité. Encore cette méfiance viscérale ne le perturbait-elle que durant ses instants les plus vulnérables, lorsque l’esprit hésitait entre sommeil et éveil. Bien que son expertise soit moindre que celle d’autres chasseurs de son âge, il n’en était pas moins habitué à cette sensation. Son corps y était même prédestiné.
Viviabel en souffrait bien plus. Quand elle parvenait à s’assoupir, il la voyait souvent agitée de cauchemars qui la réveillaient en sursaut. Il se demandait de quoi elle rêvait. Son subconscient la tourmentait-il toujours avec la mort de l’hôte ? Ou bien les charognards et le grand vide avaient-ils pris le relais ? Quoi qu’il en soit, elle n’avait pas trouvé dans le néant la quiétude qu’elle espérait.
Le voyage durait depuis quatre jours, quatre jours terriblement monotones, lorsqu’Imes ouvrit les yeux sur l’intérieur du chariot. Pendant leurs heures de repos, ils couvraient deux des trois lampes. La seule qui éclairait actuellement l’habitacle diffusait une lueur blafarde qui créait plus d’ombres que de clarté. Cela ne dérangeait pas Imes, qui y voyait très bien.
Il s’étira. Il se sentait étonnamment ragaillardi. Il secoua Pan qui dormait à côté de lui. Le chucret protesta en agitant ses petites pattes dans le vide. Imes l’aurait volontiers laissé tranquille plus longtemps, mais il avait besoin de lui s’il voulait s’exprimer autrement que par langage des signes.
— J’ai dormi combien de temps ? demanda-t-il à Viviabel, qui s’était retournée en le voyant bouger.
— Je ne sais pas.
Il cilla.
— Comment ça ?
Elle se tourna à nouveau vers les meurtrières. Ses épaules étaient raides.
— Je crois que ça fait un moment que Kriis n’a pas appelé, dit-elle.
L’esprit encore ensommeillé d’Imes mit quelques instants à comprendre où elle voulait en venir. Il eut l’impression d’avoir reçu un seau d’eau en pleine figure. Il ordonna à Pan d’établir la communication avec son amie.
— Kriis ?
Rien ne vint. Le lien resta fermé, personne à l’autre bout.
La gorge serrée, Imes tenta de contacter Meten. Un frisson parcourut le lien télépathique. Il y eut comme un écho, des sons qui tentèrent de devenir des mots. Puis la communication fut coupée.
Imes ferma les yeux.
Un dernier essai. Il s’ouvrit à Jebellan comme une bouteille lancée à la mer.
Le silence qu’il reçut en réponse lui déchira l’âme.
Pan dévisagea Imes, affolé. Le pauvre ne comprenait pas ce qui se passait. Imes le prit dans ses bras, sentit les vibrations qui parcouraient sa fourrure comme il babillait de muets trilles d’excuse. Il le caressa. Il aurait aimé projeter une sensation de calme pour lui, mais il en était incapable.
Il revint à Viviabel. Ce lien-ci s’établit sans difficulté. Pan se détendit.
— Alors ça y est ? demanda-t-elle.
Imes acquiesça. Il respirait avec difficulté.
Ils avaient eu beau savoir qu’il y avait un risque, Imes n’y avait jamais vraiment cru. Toute sa vie, il avait gardé contact avec son frère grâce aux chucrets. Il avait pu observer le moindre de ses actes à des centaines de kilomètres de distance. Les chucrets pouvaient trouver quelqu’un n’importe où dans l’hôte.
Mais apparemment, pas dans le grand vide.
Imes quitta son harnais. Il écarta le rabat, passa la tête à l’extérieur et chercha prudemment des charognards. Il n’en vit aucun. Ses yeux se posèrent sur l’hôte. Il était à peine plus long que sa main, à présent, mais sa pâleur se détachait encore nettement sur le néant.
Pour la première fois, Imes ressentit le besoin viscéral de faire demi-tour.
Il était encore temps. Ils pouvaient être de retour à la maison en quelques jours. Et la prochaine fois, ils seraient mieux préparés.
Le visage de Jebellan se grava sous ses paupières. Si Imes renonçait maintenant, ce ne serait pas lui qui ferait le prochain voyage. Il serait celui qui resterait au port, des jours, des quinzaines durant. Sans aucune nouvelle.
Viviabel ne s’était pas retournée. Ses yeux étaient rivés sur le nuage rouge, sur ce petit point dans le coin inférieur gauche. Même en cet instant, son espoir la portait en avant.
C’était à son tour de dormir, mais Imes ne le souligna pas. Il découvrit une seconde lampe et s’attela à la création d’une nouvelle carte.
Sinon, rien à dire, c'est toujours très maîtrisé, que ce soit en termes de narration, de scénario, de rythme, d'émotion... Vraiment un plaisir de lecture !
Cette première partie de voyage a un côté contemplatif qui me plait bien. On ne peut qu'imaginer la magnificence du paysage qu'ils découvrent, perdus au milieu de ce grand vide avec l'hôte qui évolue paresseusement à leurs côtés. Ce doit être un spectacle bouleversant.
La rencontre avec les charognards était bien racontée, ça apportait juste ce qu'il fallait de tension et c'est chouette que pour une fois, elle ne se solde pas avec un combat. Enfin, techniquement parlant, un charognard se fait transpercer le gosier, mais ils ne parviennent pas à dessocler l'habitacle et Imès ne sort pas les affronter.
La rupture du lien en fin de chapitre annonce le début des ennuis, les voilà vraiment livrés à eux-mêmes dans le grand vide. J'ai hâte de voir comment ils vont pouvoir s'en sortir.
Par ailleurs, si les deux voyageurs empruntent des chucrets à d'autres personnes, pourquoi Jebellan ne peut-il pas faire de même et venir aussi ? Il aurait pu venir avec Imes, et ils auraient communiqué avec le chucret d'Imes, non ?
Top en tout cas ce chapitre.
Jebellan ne peut pas communiquer avec le chucret d'Imes. Pan l'aime bien, mais il n'a pas de connexion télépathique avec lui. Un chucret peut fournir de l'oxygène à n'importe qui, mais ne peut former un lien télépathique qu'avec une seule personne.
tu dis "Sans Dol, Cléodine ne pouvait pas contacter Imes elle-même. "
et je crois que c'est Bes, le chucret de Cléodine.
Dol, c'est celle de son frère.
Un chapitre monotone et je crois que c'est exactement l'ambiance qu'il doit avoir. L'angoisse de la séparation, tous les deux seuls dans le vide immense... brrrrr ça donne froid dans le dos !
(Oui, j'avais repéré les nouveaux chapitres mais l'IRL est parfois capricieuse, j'ai donc pris du retard dans ma lecture x'D)
Alors ça y est ! Cette fois ils sont vraiment coupés de leurs monde d'origine, l'angoisse. J'ai beaucoup aimé le sentiment viscéral d'Imes qui ressent tout à coup l'envie de faire demi-tour, c'est très réaliste.
Et la vision de leur hôte vu de loin, ça doit être tellement beau ! C'est cool qu'ils aient pu la partager aux habitants, que les communications ne soient pas encore coupées à ce moment-là. Il y a dû y en avoir des larmes dans les chaumières ^^"
Je me demande maintenant où ce voyage va les mener : )