Le narrateur :
Cordélia a utilisé le sort de Waldo pour joindre sa mère.
Cordélia. — Comme quoi ce bouquin ne racontait pas que des niaiseries. Ça marche ! Salut M’man, tu vas bien ?
Moïra. — C’est tout ce que tu as à me dire ! Si tu veux tout savoir, je suis toujours en vie et c'est pas grâce à ton père. Je vois que tu te rappelles de mes histoires mais j’avoue que tu me déçois un peu. Tu en as mis du temps pour me contacter, je n'ai pas l’air de te manquer plus que ça.
Cordélia. — Tu sais ce que je vis, la vie de princesse !
Moïra. — Tu parles de vie de princesse parce que ton père t’a donné son valet, pour que tous tes désirs soient satisfaits.
Cordélia. — Comment as tu deviné ?
Moïra. — Je connais ton père. Ma fille, méfie-toi, ce valet n'est pas là pour toi. C'est un espion à la solde de Zorg. Débarrasse-toi de lui dès que tu le pourras !
Cordélia. — Comment ?
Moïra. — Je pensais t’avoir mieux élevée. Commence par l’envoyer chercher des choses aux quatre coins du monde. Tu connais certainement des endroits dangereux.
Cordélia. — Je sors peu d’ici.
Moïra. — Des fois je me demande si tu es bien ma fille. Tu te rappelles de tes cours de géographie.
Cordélia. — Oui, j’adorai le guide de voyage du koala masqué.
Moïra. — C’était pas mon préféré mais il fera l’affaire. Au fait, tu pourrais peut-être penser à me ramener.
Cordélia. — Je ne vois pas comment !
Moïra. — Je suis sûre que tu peux créer des vortex tout comme ton père.
Cordélia. — Tu n’as pas tort, je peux créer un vortex. Néanmoins une condition est nécessaire, je dois connaître l’endroit où se trouve l’autre dimension, sans cette information c'est quasiment impossible de te retrouver.
Moïra. — Tu ne peux rien m’envoyer ?
Cordélia. — Si je le pouvais, je pourrais aussi te ramener.
Moïra. — Il y a sûrement un moyen de me ramener.
Cordélia. — Tu pourrais essayer de t’entendre avec papa !
Moïra. — Jamais ! C'est à toi de me sortir de là. Tu as plein de ressources. Sert-en !
Cordélia. — Je crois que j'ai entendu quelqu'un qui vient. A plus m’man.
Moïra. — Ne m’oublie pas !
Le narrateur :
Le sort est dissipé.
Cordélia. — Quelle galère !
Le valet entre. — Vous avez des soucis maîtresse ?
Cordélia. — Oui, tu es toujours dans mes pattes, mais je vais t’envoyer loin de moi, je veux que tu me trouves le repère secret d’un grand sorcier.
Le valet. — Avez-vous une piste à me conseiller !
Cordélia. — Tu n’as qu’à consulter un guide de voyage, ils sont remplis d’informations.
Le valet. — Et une fois que j’aurais trouvé ce sorcier.
Cordélia. — Tu l’invites au palais et tu lui fais une offre qu’il ne pourra pas refuser !
Le valet. — Tout sera fait selon vos volontés !