Chapitre 3

Par Vivacia

Le pas lent et irrégulier d’Élias la réveilla, elle ouvrit les yeux et vit un spectacle désolant, le beau visage de l’elfe était tuméfié et couvert de sang séché, ses longs cheveux poissaient. Boitant, il paraissait concentré sur  chacune de ses foulées. Elle se sentait faible comme un chaton d’un jour, mais elle lui fit signe de la laisser marcher, elle fit un pas titubant, puis deux. Il la prit par l’aisselle, et ainsi, se soutenant mutuellement, ils poursuivirent leur route, espérant atteindre un village ou même une ferme isolée. Mais tout n'était que forêt et bois dense. Son épaule rayonnait de douleur et elle avait des courbatures à des endroits insoupçonnés. 

La nuit tomba. Ils continuèrent à marcher, chaque pas plus difficile que le précédent, et ce jusqu'à tomber de fatigue et de faim au milieu d’une clairière quelques heures avant le petit matin. Elle avait chaud. Malgré la neige qui tombait dru elle enleva sa cape et se batailla un temps pour se déchausser. En vain, car Élias l’en empêcha. Tout était laborieux. Son épaule droite lui lançait terriblement et il lui était difficile de bouger son bras. Pourquoi donc cet empaffé lui remettait-il sa cape alors que la chaleur était insupportable ? Elle se débattit avec tout le reste de ses forces.

 

Il la maintenait par son épaule valide. L’idiote était en plein délire de fièvre, il fallait absolument qu’elle reste couverte, au chaud, près d’un feu et à l'abri. Une infusion de sureau ou d’achillée-millefeuille aiderait à faire baisser l'inflammation. Peu importe, se dit-il. Le sac d'herboriste était parti avec le cheval, et il avait dû faire un bandage avec du linge souillé pour arrêter l'hémorragie. Sa seule chance était qu’elle reste couverte. Elle se débattit faiblement. Il chercha des yeux un endroit moins enneigé. Là, sous ce sapin, le feuillage dense avait laissé le lit d’aiguilles vierge de neige. Il la prit dans ses bras et elle lui parut plus lourde qu’auparavant. Ses propres blessures lançaient sous l’effort. Il la porta péniblement jusqu’au sapin, et la déposa le plus doucement possible contre le tronc. Elle avait arrêté de se débattre. Bien. Il la couvrit de sa propre cape et vérifia son bandage, il était imbibé de sang. Il l’ôta et regarda la plaie, les lèvres de celles-ci étaient rouges, enflammées, l’infection s’installait. “Il n’y a rien d’autre à faire que de se battre, jeune fille.” Déclara-t-il, sans savoir si elle l'entendait, refaisant le bandage avec un autre bout de lin tiré de sa chaisne. 

Il se releva, titubant, pour aller chercher du bois sec. Son flanc exigeait qu’il s’arrête, et la tête lui tournait, mais il refusa de se laisser submerger. Il leur fallait un feu, sans quoi le froid les emporterait tous les deux. Il retourna sous le conifère, les bras pleins du bois le plus sec qu’il pût trouver, et commença à construire son foyer. Il dû s'y reprendre à cinq fois pour dénouer les cordons de la bourse contenant son briquet. Quand il y parvint, il eut un mal infini à le passer sur ses doigts et à frapper avec assez de précision pour créer l'étincelle qui enflamma l’amadou. Le feu fuma beaucoup, mais il prit tout de même. Il poussa un soupir de soulagement et se laissa choir sur le sol à côté d’Amélia qui dormait. Il jeta une des plus grosses bûches au feu, puis posa la main sur son front. Brûlant. Mais la petite avait des ressources insoupçonnées. Était-ce de la magie qu’elle avait fait plus tôt dans la journée ? Peut-être s’en sortira-t-elle sans aide des herbes après tout. 

D’après les rumeurs, les magiciens font toutes sortes de merveilles. Il ne put s'empêcher de penser qu’une force supérieure, un dessein divin peut-être, l’avait mise sur son chemin. Après tout n’était-ce pas une étrange coïncidence qu’elle ait besoin d’aller exactement là où lui se rendait ? Les mages étaient des envoyés des forces supérieures et ils apparaissaient en temps de grand changement, disaient les légendes. Malheur à ceux qui se mettaient en travers de leur chemin.

Sentant son esprit flotter vers les vieilles légendes, il se reprit. S’endormir était trop dangereux, les brigands étaient peut-être sur leurs traces, des loups affamés rôdaient probablement dans la forêt, et il devait s’examiner et panser ses propres blessures. Tâtant son visage il se découvrit plusieurs bleus et une coupure de petite taille, une plus conséquente sur le crâne lui avait fait perdre beaucoup de sang. Enlevant sa tunique et sa chaisne avec difficulté, il exposa une entaille profonde et large comme sa main au niveau de sa poitrine, ainsi qu’un énorme bleu qui laissait présager d’une ou plusieurs côtes fêlées. Ses mains étaient meurtries d’avoir rendu les coups, et sa jambe droite, sur laquelle il était tombé durement, exposait une contusion conséquente. Le bilan ainsi fait, il para ses blessures du mieux qu’il put avec le reste de sa chaisne, la réduisant en charpie et bandages, après quoi il renfila sa tunique à même la peau et nettoya sa dague dans la neige.

Le soleil était bas dans le ciel lorsque Amélia commença à s’agiter. Elle semblait dire quelque chose. Il s'approcha d’elle. Elle avait dans les yeux une lueur d’urgence. “Il faut... Il faut...” articula-t-elle péniblement, “Il faut prévenir le roi… Ils arrivent…” Il toucha sa joue ardente pour capter son attention, “Oui” dit-il, “Je sais, ils arrivent de l’est, vous l’avez dit, reposez-vous, nous préviendrons le roi quand vous serez sur pied”. “Non, il faut prévenir le roi… Ils viennent du n… nord… Ils arrivent…” Elle se tut. Ses yeux se révulsèrent et se fermèrent. Elle respirait avec peine. 

Du nord ? pensa t-il, pourquoi ce changement ? Se serait-elle trompée ? Il n’y avait rien au nord, rien de plus qu’une étendue de mer puis de glace. Pas d'ennemi, tout le territoire contrôlé par la royauté D'Ereïs et sa marine, aucun danger ne pouvait venir du nord. Mis à part si les Cideniens de l’Est prenaient la mer, mais cela serait bien plus compliqué pour eux, les îles des Orbes et leurs courants traîtres constituant une défense efficace de la cité de Val-Roy. Et encore une fois comment diable aurait-elle eu cette information ? Non, vraiment elle délirait complètement. Hier l’est, aujourd'hui le nord, demain l’ouest peut-être et une attaque des peuples elfiques de la Sylve. Vraiment, il ne fallait pas qu’il y prêter attention. Si danger il y avait, le roi serait au courant par ses espions bien avant qu’elle arrive à obtenir une audience de toute façon. Et cela seulement si elle survivait à la fièvre. 

 

Le froid le réveilla soudainement. La nuit tombait. La faim lui creusait le ventre. À son côté Amélia, la tête sur son épaule brûlait d’une fièvre plus vive encore. Le feu n'était plus que braises. Il refit un tour en recherche de bois et de quelque chose à se mettre sous la dent. Quelques glands avaient échappé aux sangliers. Un saule lui apparut tel un miracle, il en préleva l’écorce. Sur le chemin du retour, les baies rouges d’un sorbier des oiseleurs attirèrent son œil. Il revint au camp chargé de son butin. 

Il lui manquait un récipient, son outre ferait sans doute l’affaire, mais il serait impossible d’en ressortir l’écorce par la suite. Tant pis, c'était une question de vie ou de mort. Il préleva de la neige fraîche pour la remplir, puis la mis assez près des braises pour qu’elle chauffe sans brûler. Il attendit que l’eau bout, décortiquant les glands, cherchant des yeux de grosses pierres qui pourrait leur tenir chaud une fois passées au feu, il en trouva trois de taille acceptable et les posa sur les braises. Il mit l’écorce à infuser dans l’eau et attendit encore. Amélia remuait dans son sommeil. Il était temps de la réveiller, il commença par lui parler, puis la secoua légèrement. Rien. 

Sa température était très élevée, sa respiration rauque et difficile. Il la découvrit et bassina fébrilement son front, sa nuque et ses mains à coup de poignées de neige. Elle n’avala la décoction qu’avec grandes difficultés à toutes petites gorgées. Il refusait de croire aux remèdes de vieilles femmes, mais il considéra un instant de couper ses longs cheveux acajou en désespoir de cause pour faire baisser la fièvre. Non, il valait mieux que cela, il suffisait de persévérer. 

Au petit matin, la fièvre était tombée. Il la couvrit à nouveau et elle s'éveilla et but son poids en tisane de saule. Il y veilla, soulagé. Cette idiote lui en faisait vraiment voir de toutes les couleurs. Ils partagèrent un maigre repas de glands et de baies. Il lui demanda si elle se souvenait de quoi que ce soit de son délire de fièvre. Elle décrivit ses rêves habituels de flammes et de sang mais ne mentionna rien à propos du nord. Lorsqu'il l'interrogea à ce sujet, elle ne se souvint pas avoir dit quoi que ce soit et réaffirma que le danger venait de l’est.

 

***

 

— Vous m’avez fait une belle frayeur, déclara Élias alors qu’ils reprenaient péniblement leur route.

Elle sourit. Malgré le bandage neuf, son épaule lui faisait terriblement mal. 

— Pardon messire, cela n’était pas mon intention.

— Ne recommencez pas.

Ils marchèrent lentement, Élias boitait toujours et portait régulièrement sa main à ses côtes, Amélia courbaturée faible et grelottante souffrait le martyre à chaque pas. Ils s'arrêtèrent souvent, à son grand soulagement. Le soir venu, ils cherchèrent des plantes comestibles. Élias lui montra quelles herbes elle pouvait cueillir et où les trouver. Il faisait un bon professeur, et la forêt leur permit un maigre repas composé principalement de plantes amères. Ils dégagèrent un bout de sol de sa neige et y construisirent un feu, auprès duquel ils s’endormirent, blottis dans leurs capes.

— Dans quelques lieux il y a un monastère dédié à saint-Nicoden, patron des pèlerins, dit Élias à la mi-journée, le lendemain. Nous nous y arrêterons, avec un peu de chance ils auront de quoi te soigner.

Trois heures plus tard, ils y étaient. Une clairière avait été dégagée par les moines il y a de cela cinquante ans, car trois routes se croisaient ici, dont une menant à un saint lieu de pèlerinage, expliqua Élias. Avant cela, la traversée de la Vénerie prenait cinq jours sans aucune étape. Ils entrèrent dans l’enceinte du monastère et furent accueillis par un grand homme sec avec une tonsure et portant une longue robe, Amélia pensa de suite au héron qu’ils avaient aperçu alors qu’ils traversaient une rivière. 

— Je suis le père Hildebert, soyez les bienvenus, voyageurs.

— Nous cherchons un abri pour la nuit, et des remèdes pour la blessure de la jeune fille. Répondit Élias.

— Mais naturellement, laissez-moi vous conduire à l’hostellerie.

Il les conduisit jusqu'à un grand bâtiment bas en bois dont le toit de chaume touchait presque le sol. L'intérieur était sombre et chaud. Le sol en terre battue, les poutres apparentes et la petite cheminée donnaient à l’endroit un air douillet, simple et fonctionnel, un symbole solaire ornait le mur du fond, au-dessus de la cheminée. Le père Hildebert appela un certain frère Théobald, et le présenta comme étant leur hostellier et infirmier, puis les laissa “entre ses mains compétentes”. Les mains en question étaient fort grasses, ornées d’une bague portant un soleil, et se tordirent l’une l’autre alors que le frère se présentait. Élias lui coupa presque la parole :

— J’ai besoin d’une aiguille à coudre, d’un fil, une pincette et d’un coutelet, de vinaigre, de miel, de charpie et bandages propres. J’ai de quoi payer si nécessaire.

L’infirmier parut surpris. 

— Certainement vous ne pensez pas opérer sur cette petite dans votre état ? Il se rengorgea, Je suis bien plus qualifié que vous jeune homme et cela se voit, à quoi vous servirait le vinaigre et le miel ? Ne vous inquiétez pas, elle est entre de bonnes mains.

Il prit le bras d’Amélia avec fermeté, la menant vers une petite porte au fond de la pièce. Elle tenta de protester, ayant mille fois plus confiance en les mains sures et délicates d’Élias qu’en celle, dodues de l’homme qui la tirait maintenant sans beaucoup de ménagement.

— Allons, allons, n’ayez pas peur, mademoiselle. Ce sera vite passé.

Élias posa une main sur l’épaule de l’homme.

— Lâchez-la. dit-il 

Son regard meurtrier en disait long sur ses intentions en cas de refus. Théobald se dégonfla. On aurait dit une souris grise face à un épervier. Amélia fut soulagée, elle ne savait pas à quoi serviraient le vinaigre et le miel, mais elle savait que si Élias les estimait nécessaires ils l’étaient.

L’hostellier les guida jusqu'à une petite pièce, éclairée par une grande fenêtre en peau. Ses murs étaient couverts de fioles et de flacons, de pots et de bols. Élias la fit s'asseoir sur la table en bois au centre. Il farfouilla dans les flacons et les fioles, fini par trouver ce qu’il cherchait. Il prit une petite cuillère et y versa un peu du contenu de la fiole.

— Du pavot, pour la douleur. Dit-il. 

Elle but la solution laiteuse en toute confiance. Il la fit s’allonger, puis, s'étant lavé les mains, défit son pansement. Elle commença à se sentir flotter. Elle se rappela lointainement l’homme à la jambe cassée qui avait hurlé de douleur. Lui n’avait pas eu droit au pavot. Elle lutta contre le sommeil qui l’envahissait. Élias était penché sur son épaule, légèrement flou et très concentré. Elle sentit un pincement et quelque chose de chaud et gluant coula de sa plaie, Élias l'essuya avec un tissu. Elle se surprit à penser à son village, son frère avait le même air concentré quand il utilisait sa fronde pour chasser les oiseaux des champs de leur père. Ils étaient face à face, à table lorsque le feu a pris sur le toit. Ils se sont enfuis, tout était à feu et à sang. Pourquoi avait-elle survécu ?

 

***

 

Quand elle se réveilla, elle sut qu’elle avait pensé à quelque chose d’important, juste avant de s’endormir, mais fût incapable de se souvenir de quoi. Il faisait encore jour. Elle n’avait sûrement pas dormi très longtemps. Elle se redressa, la tête lui tourna. Élias n'était nulle part, elle était seule, allongée sur une paillasse dans la grande salle, près de la cheminée. Son épaule était garnie d’un bandage propre et sentait le miel et les fleurs. Elle tirait un peu, mais ne chauffait plus comme auparavant. D’ailleurs, la fièvre aussi était partie, elle se sentait claire et en forme. 

Elle se leva, elle avait faim, soif, et bien besoin de se laver. Une cuvette et un pichet d’eau étaient posés sur une table, elle prit le linge blanc qu’elle trouva à côté et se débarbouilla, enlevant des jours de crasse et de sueur. Mieux. Maintenant, la cuisine. Elle sortit et tomba nez à nez avec Élias et son visage tuméfié. Ses cheveux geais étaient propres, il portait une tunique rustique, mais neuve, et avait un paquet dans les mains. Il le lui tendit. C'était une longue robe écarlate à manches évasées, une chemise en lin et une fine ceinture en cuir. 

— C'était tout ce que les moines avaient. Un oubli d’une grande dame. C’est un peu somptueux pour un voyage mais ça fera l’affaire.

Puis il fit demi-tour et partit. Décidément, l’attaque et les mésaventures qui avaient suivi ne l'avaient pas rendu plus bavard. Elle soupira et échangea sa vieille robe pour celle qu’il lui avait donnée. Elle était magnifique et sa couleur était la plus vive qu’elle avait jamais vue. Plus vive encore que celle des flammes de la cheminée. Qu’elle était belle ! Dommage qu’il n’y ait pas de miroir. Le tissu épais maintenu par la ceinture formait un drapé exquis autour de ses jambes. Les manches mettaient en valeur ses fins poignets. Elle avait sûrement belle allure vêtue ainsi. Elle repeigna ses cheveux et sortit, tête haute.

Il était midi. Elle réalisa soudain qu’elle avait dormi toute une nuit et une matinée par-dessus le marché. Un jeune moine qui se retourna sur son passage se prit un coup de livre par un frère à l’air sévère. Elle se sourit à elle-même, qu’il était bon de plaire à quelqu’un après des jours en compagnie d’un elfe qui ne se déridait jamais. Elle le trouva en train de lire dans une petite pièce meublée de pupitres et deux étranges armoires avec des grilles en fer en guise de porte. Il leva à peine les yeux vers elle quand elle entra et retourna à sa lecture. Après un temps, visiblement agacé par sa présence, il se fendit d’un “Nous repartons demain, reposez-vous.”

Elle partit alors en exploration, l’hostellerie était placée au centre d’un carré de bâtiments. Le plus gros, celui avec la tour carrée, s'avéra être un lieu de prière et de réflexion. L'intérieur était magnifique tout peint de scènes de vie d’un homme qu’elle supposa être le fameux saint Nicoden. Les autres bâtiments comptaient un dortoir, une grande salle ronde avec des bancs tout autour intégrés dans les boiseries des murs, un réfectoire avec deux longues tables et un pupitre tout au bout, une réserve pleine à craquer de vivres et enfin une cuisine où deux moines travaillaient à la pitance du soir. Elle se présenta et ils lui donnèrent du ragoût qui mijotait sur le feu, du pain de seigle et une chope de cidre léger. Ils s’affairaient autour d’elle, discutant nonchalamment, l’incluant de bonne grâce à leur conversation. Quand elle eut fini de manger, elle se sentait en si bonne compagnie qu’elle leur proposa son aide. Ils refusèrent d’abord, mais elle insista et se retrouva à peler des pommes de l’automne passé pour en faire une compote. L’après-midi s’écoula tranquillement, dans la chaleur et la bonne humeur. Le soir, Élias et elle rejoignirent l’hostellerie où leur repas fut servi, puis ils dormirent et repartirent le lendemain matin.

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Cléooo
Posté le 05/04/2024
Bonjour Vivacia !

Je viens de terminer ton troisième chapitre. J'ai trouvé celui-ci plutôt descriptif, comme s'il marquait une pause dans ton histoire. C'est bien parce qu'il n'est pas trop long, mais je regrette qu'il ne se termine pas davantage en cliffhanger.

Je te fais quelques remontées auquel j'ai pensé au fil de ma lecture :

- "Les mages étaient des envoyés des forces supérieures et ils apparaissaient en temps de grand changement, disaient les légendes." -> très intéressant ! Alors la perte de mémoire d'Amélia n'en serait pas une ?

- "le reste de sa chaisne, la réduisant en charpie et bandages" -> il a du feu et de la neige. Il pourrait la faire bouillir pour stériliser les tissus qu'il utilise pour nettoyer les plaies (en plus un peu plus loin tu utilises cette méthode pour faire chauffer les aliments)

- "Du nord ? pensa t-il, pourquoi ce changement ? Se serait-elle trompée ? Il n’y avait rien au nord, rien de plus qu’une étendue de mer puis de glace. Pas d'ennemi, tout le territoire contrôlé par la royauté D'Ereïs et sa marine, aucun danger ne pouvait venir du nord. Mis à part si les Cideniens de l’Est prenaient la mer, mais cela serait bien plus compliqué pour eux, les îles des Orbes et leurs courants traîtres constituant une défense efficace de la cité de Val-Roy." -> très bien pensé pour faire découvrir la géographie de ton continent.

- "— Certainement vous ne pensez pas opérer sur cette petite dans votre état ? Il se rengorgea, Je" -> la construction de cette phrase me dérange. Le "il se rengorgea", il m'a fallu la relire deux fois pour comprendre que du narratif s'était glissé. — Certainement, vous ne pensez pas opérer sur cette petite dans votre état ? se rengorgea-t-il. Je suis bien plus qualifié..."

- "Elle se surprit à penser à son village, son frère avait le même air concentré quand il utilisait sa fronde pour chasser les oiseaux des champs de leur père. Ils étaient face à face, à table lorsque le feu a pris sur le toit. Ils se sont enfuis, tout était à feu et à sang. Pourquoi avait-elle survécu ?" -> elle se souvient de ça à cause du pavot ? Ça faisait partie des choses qu'elle avait oublié, non ?
-> pour ce passage ça me laisse un peu dubitative. La seule personne à qui ça s'adresse, ici, c'est le lecteur (puisqu'elle ne se souvient pas y avoir pensé).

Remarques / coquilles / fautes :

"se batailla un temps pour se déchausser" -> juste "batailla" non ? ; "bras pleins du bois" -> plein ; "Il dû" -> dût ; "qu’en celle, dodues" -> celles ; "la tirait" -> tiraient (les mains) ; "fini par trouver" -> finit

À bientôt !
Vivacia
Posté le 09/04/2024
Merci beaucoup pour ces retours !
J'en prend bonne note, je vais voir si je peux retravailler un peu la fin du coup.
Pour la stérilisation des tissus, je crois que c'est pas assez clair du coup mais pour faire cuire la tisane il utilise sa gourde, du coup pas possible d'y mettre des bandages dedans... Je vais voir ce que je peux faire pour que ce soit plus explicite.
Oui le dernier passage s'adresse au lecteur, c'est sensé être un indice pour plus tard mais c'est peut être maladroit.

Encore merci pour les corrections !
A bientôt !
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