Chapitre 3

Par Anais

Je posais une carte sur le tas.

- Uno !

Mes amies me regardèrent avec une méfiance d’une comédie feinte, je me forçai à leur donner un sourire faux. Elles jouèrent chacune se débarrassant petit à petit de leurs cartes. Puis, quand vint enfin mon tour, je posai ma dernière carte avec fatigue. Aucune n’applaudit contrairement au début du voyage.

- Bah dit donc Ashley, tu es vraiment trop forte, dit distraitement Dalila.

Aucune ne répondit, lassée.

- Bon on joue à autre chose ? marmonna Wanda.

Nous hochâmes toutes la tête même si le cœur ni était pas. Après tant de jour de voyage à ne pouvant sortir que quelques minutes dehors, à devoir jouer sur des sièges étroits, l’ennuie embaumait l’aire du car.

Au début, nous étions tous plein d’énergie, on entendait toutes les deux minutes des éclats de rire qui traversaient l’autobus, mais à présent, il y avait un silence profond et nous avions tous le regard vide.

- C’est quand qu’on arrive, murmura Lise en s’étirant sur son siège allongé.

- Je n’en sais rien, mais si ça continue comme ça je vais casser quelques choses, s’énerva Alice.

Ses sourcils étaient froncés de frustration. Je savais que si elle ne pouvait pas se défouler bientôt, elle deviendrait d’un désagréable pas possible et des conflits éclateraient. Comment était-ce possible que ce ne sois pas encore arrivé ? elle avait du prendre énormément sur elle. J’espérais que je ne serais pas là quand le démon exploserait et surtout qu’il arriverait à patienter. Malheureusement, je savais que sa contenance n’était pas infinie et que chacune de nous était dans le même état.

Je me levai pour aller chercher un autre jeu de société et aperçue Alexis plongé dans une conversation avec Nathan. Il ne semblait pas se soucier de moi et encore moins de ce qu’il m’avait chuchoté il y a de cela dix jours. Nous ne nous étions pas reparlé, et j’avais obéis à ce qu’il m’avait demandé. Je restai discrète et faisait mine de ne rien remarquer, mais j’étais si curieuse que lorsque tout le monde dormait je surveillais le mystérieux garde. Pour l’instant, il n’avait rien fait de particulier à part me rappeler quelqu’un sans pouvoir mettre la main sur un visage. J’attrapai le six qui prend dans la pile que nous avions constitué avec les autres élèves du car. Je me retournai pour rejoindre mes amis lorsque je vis qu’Alexis me fixait. Je ne saurais définir ce que je voyais dans ses yeux bleus, mais je savais que son expression avait changé depuis que nous nous étions parlés et que la seule chose qu’il me laissait, c’était un frisson qui me parcouru jusqu’à ce qu’il disparaisse derrière mon siège.

*

15 jours. Cela faisait 15 jours que nous étions enfermés. Et plus aucun adolescent ne prononçait mots. Nous avions tous le teint livide, le regard vitreux de fatigue et d’ennuie. Nous ne souhaitions plus qu’une seule chose : sortir. Sortir toucher l’herbe, toucher la pluie... Rien que d’y penser m’était insupportable. Et cette l’océan… cette eau... Il n’y avait que ça. A perte de vue. Je ne supportais plus de regarder dehors et encore moins dedans. Alors je fermais tout le temps les yeux, me racontant des histoires. Bien que cela me lassait, je préférais cela que de voir le même tissue devant moi.

Un petit cri retenti, me sortant de se monde paradisiaque que j’avais imaginé. Lise s’était appuyée sur moi et regardait par la vitre, émerveillée.

- Pousse toi, tu me fais mal, marmonnai-je.

- Ashley, Ashley, ashleeeeyyy !!!!! REGARDE !!!! s’écria-t-elle appuyant un peu plus sur ma cuisse.

Je laissa échapper un gémissement de douleur, mais regardai tout de même l’extérieur. Mon souffle se coupa et je m’approchai brusquement, collant mon nez contre la vitre.

- Ashley tu as vu ? murmura mon amie.

- Oui, dis-je d’un souffle.

- Vu quoi ? demanda Leila en se perchant sur son siège pour nous regarder.

- la terre.

Un hurlement s’échappa des lèvres d’Alice qui nous avait entendu.

- Enfin !!! les filles réveillées vous ! s’exclama-t-elle secouant nos camarades.

Bientôt ce fut tout le car qui contemplait la verdure que l’on apercevait de loin. Des rires d’excitations s’échappaient de partout. Nous regardions tous la terre s’approcher petit à petit de nous.

Après un long moment d’attente, très rapide contrairement aux deux semaines que l’on avait passées là, nous débarquèrent enfin sur une berge aménagée pour accueillir le bateau. Lorsque le car s’ébranla pour démarrer, un tonnerre d’applaudissement retentit. Nous avions tous repris de nos couleurs et des sourires se dessinaient sur chacun de nos visages. Nous regardions tous la longue plage qui disparaissait à l’horizon et ensuite la forêt qui défilait sous nos yeux. nous ne vîmes aucunes habitations pendant toute la suite du voyage. Rien. Seul du vert et des moustiques qui s’écrasaient contre la vitre. Mais d’après ce que l’on nous avait appris, l’île ou nous vivrons est secrète et la ville des perdants ne se trouve pas dans la même partit que celle du jeu.

Nous roulâmes joyeux pendant encore une petit heure et quand enfin nous arrivâmes dans une grande clairière, assez vaste pour tous nous accueillir, nous sûmes que c’était ici que s’achevait notre voyage. Nous descendîmes, saluant nos autres camarades des autres cars et comme il y a deux semaines, nous nous rassemblèrent devant de grosses souches d’arbres ou les gardes qui nous avaient surveillés s’installèrent debout face à nous. Je cherchai du regard l’étrange garçon, mais ne le reconnus pas. Ils se trouvaient à présent tous dans la même position et il était tout bonnement impossible de les différencier.

- Hey, vous avez vu comme la forêt est dense, remarqua Dalila, d’une voix douce qui la représentait tout bonnement avec ses cheveux marron foncé bien coiffés et sa peu claire si lisse.

Je regardai ce qui nous entourait et effectivement, les plantes envahissaient tout. Elles étaient verdoyantes et luxuriantes. Nous pouvions entendre des cris d’oiseaux au loin. Le temps était doux et quelques insectes passaient à toute allure près de nous.

- Oui, et cela aurait été le cas chez nous si les humains n’avait pas tout détruit, dit Leila et son coté si écologique.

Aucune de nous ne répondit. Nous étions tous à présent concentré sur un homme habillé différemment de ses compagnons qui venait d’apparaître. Il possédait aussi un casque mais celui-ci était noir de jais et une cape recouvrait ses épaules. Son allure était bien plus impérieuse que les gardes qui nous surveillait et il se plaça sur la plus haute souche au centre des autres. Keshia me prit la main comme lorsque nous faisions nos adieux à la télévision. Sa main était tout aussi moite mais elle tremblait bien plus. Je ressaierais mon emprise sur ses doigt et sentis Lise qui fis de même avec mon autre main. Je lui adressais un sourire réconfortant et remarquais que tout mon groupe d’amies c’était recentré sur nous même et nous étions toute relié par nos doigts entrelacé.

- Bienvenu mes chères élèves, clama d’une voix neutre d’homme. Enfin vous ne l’êtes plus vraiment, mais peut importe. Je me présente : je suis le chef du jeu et j’ai donc l’honneur de présenté le début de ce jeu qui, d’après mes experts sera le meilleur de tous. Et je ne dis pas ça pour vous faire plaisir : nous avons tout fait pour qu’il en soit ainsi. Nous avons constitué des équipes de trois que nous appellerons prochainement. Mais avant ceci, je tient à vous indiqué que dès que vous vous serez rejoins et que j’en aurais donné l’ordre, le début du jeu commencera par la première épreuve. Vous aurez un jour pour retrouvez le campement seul. Si nous apprenons que vous vous êtes entre aidez entre équipe, vous perdrez 1000 points, sachant que l’on peut en gagner maximum 1000 par épreuves et seul la première équipe arrivé en temps et en heure possèdera tout ses points la. N’oublier pas que dans une semaines, une équipe disparaîtra dans la ville des perdants alors veillé à gagner coute que coute.

Il hocha la tête en direction d’un des gardes et celui commença à énuméré chaque élèves. Nous les regardions avancer rejoindre leur équipe sur les cotés de la prairie. Aucune émotion ne nous oppressait. Non aucune mais quand Wanda fut appelé, une déluge d’émotion s’abattit sur notre petit groupe. Elles partirent chacune leur tour jusqu’à ce qu’il ne reste plus que moi et Lise. Elle tremblait de tout ses membres et je la serrais contre mon cœur. Nous étions si proche. Mentalement mais aussi physiquement. Les mêmes yeux vert, les mêmes cheveux blond bien que plus claire et lisse, très peu de chose nous différenciait.

- Alexis, Lise et Théo.

Elle leva les yeux horrifié.

- Non, non, non, je ne veux pas, nooonn. Pas Théo, sanglota-t-elle.

Je me rappelais soudain qui il était pour elle. Son harceleur. Prise de panique, elle s’effondra légèrement et je du la porter pour qu’elle ne s’écroule pas par terre. Je ne savais pas quoi faire. Le chef commençait à s’impatienter et je vis un garde s’approcher de nous. Epouvanter par la situation, je ne pu bouger. Mon cœur s’était arrêter, tout mon corps ne me répondais plus. Si il y avait quelque chose. C’était mon cerveau qui explosait sous la force de l’abondance d’information. Le garde était presque à trois pas de nous. Et ce fus quand il tendit la main vers nos deux être tremblant que je relâchais Lise et m’avançais vers lui. Il m’attrapa le bras, sans se rendre comte de la supercherie et m’emmena de force jusqu’à ma nouvelle équipe. Des murmures de surprises s’élevèrent de la foule d’élèves, mais je fis taire les rumeurs d’un regard et étrangement, aucun garde ne dit rien. Je me plaçais au coté d’Alexis et Théo et regardais le vide, encore secoué. Je ne me rendais pas encore compte de ce que je venais de faire. Mon esprit était encore en ébullition et je vis Lise se faire appeler par mon prénom et se rendre à pas titubant vers son équipe, sans non plus se rendre compte de ce qu’il venait de ce passer. Je soupirais, les yeux humides, les points serré. Je me trouvais dans la même équipe que le harceleur de mon amie et le garçon qui m’avait presque menacé. Comme c’était génial. Mais je ne dis rien. Lise était protégé, c’est tout ce qu’il comptait. Je relevais la tête quand le Chef du jeu s’écria :

- Que le jeu commence !

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