Lundi 9h
On sonne à la porte, je suis tellement dans le gaz que je ne me lève pas. Après tout, Laurie doit être rentrée de sa garde à l'heure qu'il est. Je me blottis dans ma couette, en me retournant, je percute quelque chose... J'ouvre les yeux et regarde à côté de moi... Elle était en sous-vêtements, ses cheveux longs ébouriffés et... oh non !
- Jerem lève toi, madame Goffard t'attend dans la cuisine. Dit Laurie en entrant sans frapper. Elle s'arrêta net en voyant que je n'étais pas seul. Jerem c'est pas vrai ! Tu sais pas respecter les règles ? On avait dit personne à la maison ! Merde tu me soûles.
- J'arrive lui dis-je.
J'étais en boxer, j'enfila un jean et un t-shirt. Je prends un chewing-gum au passage pour éviter l'haleine de chacal et me rends à la cuisine.
- Madame Goffard bonjour, un café ?
- Non merci. Vous ne m'aviez tout de même pas oubliée... Me dit-elle en me dévisageant.
- Non pas du tout, j'étais à la salle de bain. J'ai travaillé tard hier. Dis-je en me faisant couler un café.
- Est-ce que vous êtes toujours en couple avec mademoiselle Laurie Belfort ?
- Mais absolument dis-je. Bien sur, ce n'était absolument pas vrai mais ça faisait plus sérieux d'être en couple depuis des années avec une infirmière plutôt que d'avoir une situation amoureuse pas stable du tout et en plus vivre avec sa meilleure amie...
- Je vois que vous avez toujours votre emploi à la supérette du coin et que vous travaillez dans un bar le week-end.
- Oui, j'ai pris un 2e emploi il y a quelques années. J'y travaille le week-end car Camille n'est pas là et c'est un travail de nuit donc ça rapporte un peu plus.
- C'est très important pour vous de conserver votre emploi à la supérette, vous avez un contrat stable et ça s'affichera dans votre dossier. Me dit-elle en regardant par dessus ses lunettes rouges.
- Puis-je faire le tour des chambres ?
- Laurie a fait sa garde de nuit à l'hôpital, elle est épuisée et est retourné se coucher, je préférais qu'on ne l'a dérange pas. Une femme qui n'a pas ses heures de sommeil, c'est un calvaire ! Dis-je riant faussement. Mais je peux vous montrer le reste de l'appartement dis-je.
Elle visita tout sauf ma vraie chambre. J'expliqua qu'on logeait pour cette nuit la sœur de Laurie qui avait un dégât des eaux chez elle. Elle n'ouvrit pas la porte. Ouf...
- Le dossier va mettre un peu de temps, mais j'aimerai m'entretenir avec Camille. Je vous téléphonerais pour qu'on puisse mettre un rendez-vous.
- Pas de problème dis-je.
- Et une dernière chose monsieur Molders, ne vous avisez pas de tricher sur votre situation sinon ça se retournera contre vous et madame Simons pourrais obtenir gain de cause. M'averti-t-elle avant de descendre les escaliers.
Je referma la porte et m'y adossa la tête dans les mains. Je savais que tous mes mensonges allaient me retomber sur la gueule un jour mais je ne trouvais pas meilleure solution...
La semaine commençait bien...
9h45 il était temps que je me prépare et que j'aille prendre mon service à la supérette. J'allais être en retard, mais tant pis, il fallait que je me souvienne de ce qu'il s'était passé hier soir... Je me rendis dans ma chambre. Elle était toujours allongée dans mon lit, les draps enveloppant que partiellement son corps à moitié dénudé.
- Hum... Rebecca ? Lève toi, il faut que je parte travailler.
- Bonjour beau gosse me dit-elle les yeux mi-clo.
- Dis moi, est-ce qu'on a couché ensemble ? Lui demandais je gêné.
Il y eu un grand silence. Elle s'assit me regarda droit dans les yeux.
- Tu ne te souviens pas ?
- Non ?
- On a pas couché ensemble, on a parlé une grosse partie de la nuit. On a été fêter ma "retraite" et je t'ai raccompagné chez toi car tu ne tenais plus debout. Puis on a beaucoup discuté, d'ailleurs je ne sais pas le vrai du faux tellement tu étais loin. Je suis déçue que tu n'ai pas mis Popol dans Vénus mais bon... J'ai au moins eu la chance de dormir dans tes bras musclés.
Waw le Soulagement ! Pensais-je. J'ai tellement de respect pour elle. Elle a beau me faire des avances et avoir souvent ses mains baladeuses, elle n'en reste pas moins une bonne amie.
- Dis-moi, je t'ai dis quoi exactement ? Demandais je pendant qu'elle s'habillait.
- Je pense qu'il ne vaut mieux pas que tu saches. Mais je suis contente que tu m'ai ouvert ton cœur. Tu es un chouette gars, ne laisse personne te dire le contraire et crois en toi me dit-elle en m'embrassant sur les lèvres. Elle prit ses chaussures et sorti de l'appartement. Je pris une aspirine et fila sous la douche.