Chapitre 4

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- Tu es en retard ! Claudine me tomba dessus. Elle m'attendait de pied ferme. 
- Viens dans mon bureau, j'ai à te parler.

 
Je traverse la supérette et monte les quelques escaliers qui me conduisent dans son bureau. Elle avait une vue sur toute la supérette et sur ses employés. Son bureau sentait un mélange d'huiles essentielles et de poisson. Je reste debout devant son bureau. Elle s'assied et croise ses bras en s'appuyant sur le dossier de son fauteuil. 


- Tous les lundis, c'est la même chose, me dit-elle. Tu arrives en retard et tu as une tête de déterré. Tu fais des erreurs dans les caisses, tu réponds aux clients, tu n'es pas attentif, tu manques de patience ! Je t'ai vu plusieurs fois aller fumer en dehors de tes heures de pause. On ne peut pas continuer ainsi. 
- Je bosse toute la semaine, je n'ai pas un seul jour de congé, je termine entre 3h et 5h le dimanche et à 10h, je dois être ici ! Je ne suis pas parfait, mais je fais de mon mieux.
- Jérémy, je ne peux pas continuer avec toi. Je t'ai laissé assez de chances pour te rattraper. Tu rentres chez toi et tu te trouves un autre travail. Désolée. Ta journée sera quand même payée. 


Je n'en reviens pas, cette vieille vache me met à la porte ? Bordel, mais je vais faire comment ? Je dois aider Laurie avec le loyer, j'ai les factures, les courses, et... et... Camille. Je sortis du bureau en claquant la porte. Gus, mon collègue, vint vers moi et avant qu'il n'ouvre la bouche, je lui lâche un "ta gueule" et je sors de la supérette en jetant mon tablier. 


Je rentrai et ouvris une bouteille de vin en allumant une cigarette. Laurie fit son apparition. 


- Tu n'es pas au boulot ? 
- J'ai été viré, dis-je buvant mon verre d'une traite. 
- c'est une raison pour boire ? 
- Commence pas à me faire la morale s'il te plaît. 
- C'était qui cette femme ? C'est du sérieux ? 
- Ma collègue, il ne sait rien passé, on a juste dormi. 
- Pourquoi la ramené ici ? 
- J'avais bu.
- Comme d'habitude. 
- Oh, ça va, commence pas à me faire la leçon. Je ne suis pas alcoolique, quand Camille est là, je ne bois pas du tout. 
- Je sais. Mais arrête de noyer tes problèmes dans l'alcool. Et c'est un appartement non-fumeur ici ! J'aimerais ne pas mourir d'un cancer du poumon à même pas 30 ans... 
- Tu as raison. J'écrase ma cigarette et descends à la cave. 


J'avais installé un sac de frappe. Ça m'aidait beaucoup à me calmer. Décharger sa rage, décharger ses émotions qui vous compressent. Frapper, encore frapper sans s'arrêter. Coup-de-poing, gauche droite, coup de pied et on recommence droite droite gauche gauche. J'avais tellement l'habitude de frapper ce sac, qu'il ne ressemblait plus à rien. Dessus, il y avait les traces de mes colères, mes peurs, mes angoisses. 2h après je remontai à l'appart, vide de toute énergie, je m'écroulai sur mon lit remarquant que Rébecca avait oublié son foulard dans mon lit. Je sombrai dans un sommeil lourd... Si la mort avait pu me prendre dans mon sommeil, j'aurais été le plus heureux des hommes... 

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