C'est absolument merveilleux. Je devrais m'effrayer mais je n'y arrive pas tant le spectacle est sidérant, et je suis presque intégralement violet. Une créature à carapace semblable à celle qui émettait des ondes affolantes évolue au dessus de moi, à une centaine de filins d'altitude. Ses mouvements ressemblent à ceux des petits êtres qui formaient une nuée : trajectoire aléatoire, capacité à se stabiliser sur place, éventards vrombissants. La créature émet une onde sonore constante et puissante, que j'arrive heureusement à supporter de par son éloignement. Si sa carapace est un triste assemblage de blanc et de gris sombre, sa texture est éminemment brillante.
Je garde un senseur visuel orienté sur la fascinante créature, et glisse de nouveau, plus vite. J'ai l'impatience bleue. La bande noire me conduit à une construction verticale-horizontale, beaucoup plus grande que celles que nous avions pu observer jusqu'à présent. Quand j'arrive sur place, la surprise me mouchette de jaune : autour de la construction s'étend une vaste zone, pétrie de la même matière noire que la bande, sur laquelle des centaines de créatures à carapace sont immobilisées. Sont-elles en régénération ? Ont-elles peur ? Impossible à dire, car rien ne trahit leur état : leurs couleurs sont variées, mais figées. Beaucoup sont blanches, ce qui me semble particulièrement néfaste. En revanche, nulle n'est orange, ni verte, et les membres circulaires qui les supportent sont uniformément noirs. A mon soulagement, elles n'émettent aucune onde sonore.
Entre les effluves délicieux et cette vision ahurissante, je suis un peu désorienté ; je ne comprends pas la fonction de ce lieu, et cette profusion de créatures immobiles, comme en sommeil, est angoissante. Je ne dois pas me laisser aller au rose, cependant. Je capte de nouvelles vibrations, lointaines et nombreuses. En orientant mes senseurs dans leur direction, je vois alors un signal lumineux puissant : des flashs de lumière sont émis de façon régulière, à quelques dizaines de filins de là. Je suis tenté de me précipiter, mais je dois être prudent : il ne faudrait pas que les centaines de créatures à carapace ne s'éveillent et se mettent à émettre des ondes de forte amplitude simultanément, car mes senseurs électromagnétiques n'y survivraient pas. Je glisse donc lentement en direction des flashs. Ils sont bleus, d'un très beau bleu, très pur et qui reflète tout à fait mon état d'excitation intense.
Je dépasse quelques rangées des créatures en sommeil, jusqu'à pouvoir enfin visionner la zone d'où sont émis les signaux lumineux : là encore, une dizaine de créatures à carapace, toutes semblables les unes aux autres, sont accolées en une file compacte. Ce sont elles qui émettent les vibrations, contrairement au reste de la colonie. La dominante blanche de leur carapace me saisit de nouveau, mais j'essaie de ne pas les considérer comme malveillantes. Les flashs proviennent du dessus de leurs carapaces. Et derrière elles, j'aperçois soudain avec ravissement un bipède, puis un autre. Ils sont une dizaine en tout, si lents, si élégants. La plupart d'entre eux ont caché leurs senseurs visuels derrière une membrane sombre. Aucun n'approche. Me craignent-ils ?
Je me pare de rouge pour les rassurer. Cela ne semble pas avoir d'effet. Dois-je tenter de ne plus penser en termes de couleurs ? C'est à la fois difficile et aberrant.
Soudain, une nouvelle onde me terrifie. Un bipède au sombre épiderme ouvre son orifice frontal devant un appendice conique qui prolonge son extrémité supérieure. L'amplitude et la nature de l'onde sonore la rendent insupportable ; mes senseurs électromagnétiques se teintent d'orange et je dois reculer.
Je me rétracte suffisamment loin pour reprendre mes esprits, tout en gardant le cortège à vue. Mes couleurs paniquent : toute trace de rouge ou de violet a disparu, cédant la place à un désagréable mélange de rose et d'orange. Comment peuvent-ils ne pas le voir ? Je glisse en retraite. Mes senseurs électromagnétiques sont complètement déséquilibrés. Tout en me positionnant pour leur régénération, j'essaie d'analyser quelle pourrait être l'utilité de ces ondes sonores. Celle du bipède était particulièrement chaotique, irrégulière, sans aucune logique. Sont-elles ornementales, rituelles ? Je note que c'est le point commun le plus flagrant, pour le moment, entre les bipèdes et les créatures à carapace brillante. C'est aussi le plus dérangeant. J'hésite à glisser vers eux de nouveau, malgré mes difficultés à supporter ces ondes ; mon envie d'effleurer les bipèdes est trop puissante. De quoi sont-ils fait ? Où puisent-ils leur énergie ? Peuvent-ils eux aussi se déplacer en altitude ? Et surtout, comment peuvent-ils ne pas comprendre ma douleur, ma peur et ma curiosité ? Le langage de la couleur est pourtant universel ; même si elles sont ici limitées, elles existent bel et bien. J'en viens à douter de l'existence de leurs senseurs visuels, ou de leur intelligence. Peut-être me suis-je fourvoyé.
Les ondes reprennent, mais elles sont différentes, d'ampleur moindre, et moins agressives. Je capte qu'il y a cette fois plusieurs émetteurs, et risque un rapprochement pour observer ce qu'il se passe. Une dizaine de bipèdes ouvrent et renferment leur orifice frontal ; ils sont dépourvus de tout appendice conique, et je devine que celui-ci avait pour fonction d'amplifier leurs signaux sonores. Tous leurs senseurs visuels sont dirigés vers un de leurs semblables, qui vient de passer la rangée de créatures à carapace derrière lesquelles ils se terrent. Y a-il un lien entre son attitude et leur agitation ? C'est une hypothèse à ne pas négliger, car il est à présent clair qu'il se dirige vers moi. À mon soulagement, il n'émet aucune onde par son orifice frontal, qui est humide et laisse couler une sorte de mucus sur son épiderme. Ses senseurs visuels sont très étroits, et créent chez moi une impression qui me met en confiance. Ou peut-être est-ce grâce aux fibres qui recouvrent la moitié supérieure de son corps, d'un beau rouge de paix. Toujours est-il qu'il évolue vers moi, sans crainte. Parfois il tressaille un peu, en élargissant son orifice frontal, qui goutte maintenant franchement.
Derrière lui les ondes ont cessé, et les bipèdes, après un temps de grande agitation, se sont figés. Les créatures à carapace qui évoluent dans l'atmosphère stagnent haut au dessus de nous, j'entends le vrombissement de leurs éventards. J'ai du mal à le supporter mais qu'importe. Celui qui s'approche de moi est un ami. Les autres me craignent, assurément, et je ne saurais leur en vouloir. Mais lui est ma chance. Il m'a attendu, peut-être, comme j'ai moi-même attendu de le rencontrer lui. Peut-être s'emballait-il constamment de rouge pour le moment où je l'atteindrais, pour me dire sa joie et son pacifisme, et a espéré me trouver ici, sur cette immense surface noire à l'odeur délicieuse. Il est très près maintenant, et je sens désormais que lui aussi émet des ondes, mais très légères, et moins chaotiques. Elles ne changent pas de fréquence à chaque instant, mais se répètent, sur un rythme pas tout à fait régulier, mais dont le motif est perceptible.
Il n'y a plus la moindre trace de rose en moi, et même l'orange me quitte peu à peu. En glissant à peine, je pourrais le toucher. Je pourrais le saluer, comme j'en rêve, lui témoigner mon amitié. Il a encore avancé. Il est à ma portée. L'émotion est immense et me submerge. Je suis violet vif à présent, face à l'imminence de cet accomplissement tant espéré. Tout le reste a disparu. Je tends vers lui un filin timide, enfin, et effleure ses fibres rouges. Elles sont légèrement rugueuses, et molles à la fois. Puis je remonte vers son orifice frontal, qui reste béant, brillant de mucus. Vision magnifique. Je frôle enfin son épiderme, qui est d'une grande douceur, et légèrement visqueux là où il est humide. La créature ne fuit pas, elle ne s'agite pas, mais ferme plus encore ses senseurs visuels dans une attitude qui semble me donner tout l'amour de cette planète, et émet de petites ondes fort supportables. Je peux le saluer proprement désormais, je sens qu'il m'y autorise. Je glisse un filin sur le goulot étroit qui se situe sous son orifice frontal, et le serre avec toute l'amitié dont je suis capable. Sa physionomie change rapidement. Est-ce cela, la salutation des bipèdes ? J'aime moins ce qu'elle reflète, mais je ne dois pas me fier à mes jugements en des lieux si étranges. Je serre encore. Son épiderme change de couleur, rosit, puis rougit. Enfin, nous communiquons ! Je serre de toutes mes forces, et jubile du spectacle incroyable qui m'est offert. La créature passe peu à peu au violet, un violet magnifique, tirant sur l'indigo, et qui fait écho à mon bonheur.
Je finis enfin ta nouvelle et ai des sentiments mitigés.
D'abord, je tiens à te féliciter pour le langage poétique que tu emploies : tu arrives à dire plein de choses juste avec des couleurs.
J'ai aussi beaucoup aimé les déplacement des valeurs symboliques des couleurs que tu as opéré. Ça m'a notamment fait penser au noir qui pouvait être symbole de joie chez les populations indigènes d'Amérique.
Je suis un peu déçu de ne pas avoir découvert ce qu'est le narrateur, mais en fait... On n'a pas besoin de savoir, d'avoir une révélation. La chute est merveilleusement bien amenée, avec la répétition de violet pour la joie et le rouge pour la bienveillance.
J'ai donc beaucoup aimé cette nouvelle, mais certains détails ont gêné ma lecture. Il faudrait d'abord que tu te relises pour enlever les coquilles qui restent, et puis je pense que certains détails gagneraient à être mieux décrits. Je n'ai par exemple pas saisi assez vite ce qu'étaient les flashs bleux émis au-dessus des carapaces blanches.
...
En fait non. C'est juste que les voitures de police ne sont pas blanches en Belgique. Maintenant que je pense à des films français, je me rends compte que c'est ça le seul soucis: on ne partage pas la même représentation. Du coup en fait je pense qu'il suffit d'enlever les coquilles pour que ça soit vraiment une chouette nouvelle!
Ah, c'est vrai que je n'avais pas pensé au système couleur qui change d'un pays à l'autre ! Bon, je vais rester en France pour le moment, mais voilà un débat intéressant : peut-on tout rendre universel ? Et ben non :)
Oui, on m'a conseillé de rester vague sur l'alien, pour éviter le côté cliché des tentacules et compagnie. Mais sa forme n'a pas vraiment d'importance. En revanche, il faut effectivement qu'on comprenne que les humains le voient.
Bon, je garde ta dernière et positive remarque sous le coude, mais je prends les autres en comtpe quand même ;) merciii
Dommage qu’à la fin, ce soit aussi difficile de deviner quel genre de personne vient à sa rencontre. C’est frustrant et je trouve que tu devrais clarifier les choses : si on ne comprend qu’à moitié la chute tant attendue, c’est quand même fâcheux. (J’ai dû parcourir les commentaires et tes réponses pour comprendre).<br /> Si j’ai bien saisi, il étrangle son nouvel ami en croyant le saluer. Je ne donne pas cher de sa peau quand la famille dudit ami se rendra compte de ce qui s’est passé et donnera l’alerte.<br /> À mon sens, notre extraterrestre manque d’intelligence s’il ne pense pas une minute que les ondes sonores peuvent être une forme de communication. Si c’est un scientifique, il y a de quoi douter de ses compétences.<br /> Dans l’ensemble, je trouve que le récit est bien mené. Avec quelques retouches (et un grand balayage de coquilles), il rendra très bien.
Coquilles et remarques :
semblable à celle qui émettaient des ondes affolantes évolue au dessus de moi [émettait / au-dessus de]
qui émettent des ondes sonores, heureusement lointaines, et constantes [cette tournure me laisse dubitative ; normalement, le groupe de mots placé entre deux virgules doit pouvoir être enlevé sans que la phrase restante ne paraisse bancale.]
ce qui me semble particulièrement néfastes [néfaste]
A mon soulagement, elles n'émettent [À]
En orientant mes senseurs dans leurs direction [leur]
les centaines de créatures à carapaces [créatures à carapace ; une carapace par créature]
Je peux enfin visionner enfin la zone
une dizaine de créatures à carapaces [créatures à carapace]
j'aperçois soudain avec ravissement un bipèdes, puis deux, trois [un bipède]
L'amplitude et la nature de l'onde sonore la rendent les rendent insupportable
entre les bipèdes et les créatures à carapaces brillantes [créatures à carapace brillante]
De quoi sont-ils fait ? [faits]
comment peuvent-ils pas comprendre ma douleur [ne pas]
Une dizaine de bipède ouvrent et renferment [de bipèdes]
ils sont dépourvu de tout appendice conique [dépourvus]
A mon soulagement, il n'émet aucune onde [À]
la rangée de créatures à carapaces derrière lesquels ils se terrent [créatures à carapace / lesquelles]
stagnent haut au dessus de nous [au-dessus de / le hiatus « haut au » est dérangeant ; e »n hauteur », peut-être ? D’ailleurs je ne comprends pas : normalement les avions ne stagnent pas. Alors de quoi s’agit-il ?]
Peut-être s'emballait-t-il constamment de rouge pour le moment où je l'atteindrai [s'emballait-il / l'atteindrais]
En glissant à peine je pourrais le toucher [J’ajouterais une virgule après « à peine ».]
et émet de petites ondes forts supportables [fort supportables]
J’espère que mes commentaires sont clairs et que je n’ai pas laissé de coquilles. J’ai dû les faire relativement rapidement.
Il s'agit d'une hélicoptère ! D'où la stagnation !
Bon, j'ai honte de t'avoir - toi et les autres - fait perdre autant de temps sur des fautes stupides que j'aurais dû corriger moi-même ! Merci pour tes commentaires en tout cas, ça va beaucoup me servir !
J'ai lu tout le texte avant de te donner mon ressenti.
Côté chipotage, je trouve ces trois phrases un peu gênante dans la compréhension : (respectivement ch1 pour les 2 premières et ch 3)
"Si je dois espérer revoir mes semblables, ce n'est pas avant longtemps, même si ici le temps semble d'écouler différent."
"J’ai pu en observer de similaires sur nos captations à distance, mais si l’expérience est incomparable à ce que je vis actuellement."
"Je ne dois pas me passer aller au rose, cependant."
Les plus de ton texte :
- originalité du point de vue
- recherche dans le vocabulaire, je trouve que la perception de l'être et ses particularités sont bien menées, les allusions aux couleurs, le fait qu'il considère les voitures commes des êtres à part entière. Tout cela fourmille d'une imagination délectable.
- le suspens (je m'attendais pas à cette fin et je sentais ma tension monter au fur et à mesure de la lecture). jolie chute.
Les pistes d'amélioration :
- j'ai trouvé qu'il est un peu dur de rentrer dans le début de l'écrit, et que cela nécessitait de la concentration. je n'ai pas eu ce ressenti sur les deux autres chapitres, peut-être parce que j'ai cerné un peu plus l'idée ou peut-être parce qu'il y a plus de simplicité ? Je trouve que l'on comprend mieux les allusions aux objets que nous connaissons dans les ch 2 et 3 que dans le premier.
- l'expression "orifice frontale", m'a laissée un peu dubitative. J'en comprends tout à fait l'intérêt dans le sens ou je pense que tu cherchais une autre formulation. Cela dit, pencher vers un mot comme buccal ou encore mandibulaire me semblerait plus juste, anatomiquement parlant. à titre d'exemple "embouchure buccale", mais là, c'est toi l'artiste !
et sinon, ayant lu ta réponse après coup aux commentaires d'Isa, je n'avais absoluement pas capté que la personne qui vient le voir était "différente"... Mais j'aime l'idée !
au plaisir de te lire sur tes autres textes ! ;)
MLdlG
"Je ne dois pas me passer aller au rose, cependant." > tu m'étonnes que tu n'as pas compris ! Je voulais écrire "me laisser aller" !!
Je vais réfléchir pour l'orifice frontal, qui n'est effectivement pas clair. Je veux éviter le terme "bucal", puisque c'est une notion qui n'existe pas pour l'alien. En revanche, "mandibulaire" c'est pas mal du tout...
Les commentaires se rejoignent sur le début un peu ardu, je vais le simplifier.
Pour la personne handicapée sur la fin, personne ne l'a compris en effet (je m'en doutais un peu) mais comme ça ne gêne pas la compréhension je la laisse !
Au plaisir aussi !! :)
Et même avant, j'ai trouvé ça sympa de comprendre qu'ils étaient là pour lui. Je croyais qu'il arrivait sur un parking de supermarché et qu'il allait halluciner de ce qu'il allait voir dans le magasin.
Globalement, on sent progressivement que le truc des couleurs va avoir de l'importance mais on ne sait pas comment.
Et la fin reste ouverte puisqu'on ne sait pas ce qui va se passer ensuite. Ce qui est, à mon avis, une bonne fin pour une nouvelle : à la fois détonnante mais un peu frustrante.
Sur le style, je maintiens que le premier chapitre n'a pas la fluidité des deux autres et qu'il faudrait peut-être le retravailler un tout petit peu.
Et tu utilises pas mal de "verbes ternes" pour tes descriptions, surtout le verbe être. Sans complexifier, peut-être que ça gagnerait en richesse si tu en remplaçais quelques uns.
Le résultat est vraiment sympa en tout cas, et il reste à mon avis peu de travail pour que ça soit nickel.
Du coup je repense à mon commentaire du premier chapitre : puisque le narrateur est vraiment un allien et que ça n'a pas d'impact, je donnerais plus de détails sur lui, au fur et à mesure des chapitres. Sur les fameux déplacements par filins dans le premier, puis quelques détails (autres que l'info sur les couleurs) pour qu'on puisse avoir au moins un point de départ pour l'imaginer. Peut-être en t'appuyant sur des comparaisons avec les bipèdes ? Genre "ce sont des organismes épidermiques, à l'inverse de nous qui possédons une enveloppe gazeuse" (je dis n'importe quoi, hein"
Détails :
"Je ne dois pas me passer aller au rose, cependant." : me laisser aller au rose, non ?
"Ils sont bleus, d'un très beau bleu, très pur et qui exprime tout à fait mon état." : l'utilisation de "exprime" est bizarre car c'est indépendant du narrateur. Peut-être "tout à fait en accord avec mon état" ?
"et heureusement silencieuses" : un peu redondant
"Je peux enfin visionner enfin la zone d'où sont émis les signaux lumineux " : il y a un "enfin" en trop
"L'amplitude et la nature de l'onde sonore la rendent les rendent insupportable" : no comment
"Et surtout, comment peuvent-ils pas comprendre ma douleur, ma peur et ma curiosité ?" : il manque la négation
"Peut-être s'emballait-t-il constamment de rouge pour le moment où je l'atteindrai " : s'emballait-il
Le sujet c'est "créatures, premiers contacts", donc non, rien d'imposé au fait de faire parler les créatures. Ca a été mon point de départ pour essayer de ne pas être trop clichée (même si ça a dû être écrit souvent aussi ! mais j'ai l'impression qu'on a quand même beaucoup plus souvent le poitn de vue de l'humain). J'ai aimé l'idée de regarder notre monde avec des yeux complètement différent, et que l'évidence semble absurde et vice-versa (comme le fait qu'il adore l'odeur des pots d'échappement et du bitume). L'idée des couleurs ne m'est venue que plus tard.
C'est bien que tu aies commenté chaque chapitre, du coup je vois l'évolution de la compréhension ! Je pensais qu'on comprendrais beaucoup plus vite qu'il s'agissait dun alien, et que la végétation c'était une bête forêt. Je suis d'accord avec tes remarques sur le début, je trouvais aussi que ça faisait too much, et vait abandonner mes Cholorobiontes (ça existe ! je crois qu'en gros ça veut dire "plante" mais dans un sens plus large) pour dire "végétation" ou "plante". Mais il me semblait évident que les bipèdes étaient nous ! C'est pour ça que j'avais vmt besoin d'une relecture.
Le plumet est un oiseau, en effet. Les autres trucs sont des moucherons. L'alien les voit beaucoup plus nettement que nous, puisqu'il "zoome".
Sur le manque de deescription de l'alien : ça, c'est plutôt une idée de Niko, qui est bcp plus branché SF que moi. Il me disait que c'était tjs décevant les descriptions d'extra-terrestres, souvent cliché etc. Et qu'aujourd'hui, ce qui se faisait parfois, et qu'il appréciait, c'était justement de décrire au minimum, pour garder le mystère. Je ne déteste pas l'idée, mais il semble que ça ait été frustrant pour toi. Je vais me reposer la question du coup.
Bon, si la fin n'était pas prévisible, tant mieux !! (as-tu compris par ailleurs que l'homme qui viet vers lui est une personne un peu handicapée type trisomie ? Ce n'est pas indispensable à la compréhension hein. Mais j'aimais l'idée de l'homme "différent" qui est celui qui n'a pas peur, contrairement aux autres, et n'a pas d'agressivité. Les indices sont minces : il bave, et ses yeux sont étroits).
Les moultes indications de couleur ne sont pas trop lassantes ? J'ai peur que ça soit lourd, au bout d'un moment... Bon, mais encore merci !!