Chapitre 3 - Adam.

Par Leyesna

 

CHAPITRE III – Adam.

« Lily-Rose était partie rapidement de l'appartement de son amant ce jour là. Elle avait laissé sa carte avec ses coordonnées sur la table de la salle à manger, puis avait empoigné le mot d'Adam dans sa paume comme si elle détenait sa vie du bout de ses doigts.

En sortant de l'immeuble en pierre, jetant un coup d’œil à son portable elle se rendit compte que son problème de grasse-matinée devrait s'arrêter un jour. Il était quinze heures passé.

Les quelques minutes de trajet qui la ramenèrent à son appartement furent emplis de nostalgie. Pendant que ses talons vertigineux martelaient les dalles roses des rues, elle fit courir ses doigts sur ses lèvres, le long de son cou, puis à la naissance de son décolleté. Son corps irradiait. Le souvenir des longs doigts d'Adam, parcourant son corps, la firent frissonner de délice. Lily-Rose n'avait pas seulement aimé cette nuit. Elle l'avait gravé en son esprit, et se ressassait tous les détails, pour ne jamais l'oublier.

La bouche fine et douce de son amant, parcourant son corps.

Ses dents, lorsqu'elles s'étaient resserrées avec force mais douceur sur ses tétons dressés.

Sa barbe de trois jours, chatouillant délicieusement ses cuisses lorsque sa langue s'occupait de son pôle sud.

Et le moment où il s'était uni à elle. Leurs deux corps, fusionnant comme un seul, enchaînant une valse endiablée.

Leurs souffles, précédant leur cri, dans un timing parfait, lors de l'orgasme.

Lorsque la jeune femme voulu ouvrir la porte de son immeuble, ses mains tremblaient.

En arrivant dans son spacieux studio, elle s'alluma une cigarette, puis se servit un verre de vin.

Si cela avait été un film, on aurait pu entendre la voix de Nina Simone, entonnant Feeling Good.

Puis, gros plan du cameraman sur son visage, la fumée s'échappant de ses lèvres charnues.

Pour finir sur une fondue au noir décapante.

Les spectateurs l'auraient ainsi deviné.

À ce moment là, c'était le début de la fin.

*

_ Ma chère Lily-Rose, si tu mets autant de temps à te préparer pour aller dans un simple bar, je ne veux même pas imaginer ce que ce sera à ton mariage, s'exaspéra Noa en se laissant tomber dans le sofa.

L'intéressée lança un regard amusé à son amie. Toujours en sous-vêtements, Lily-Rose hésitait encore entre son pantalon simili-cuir chocolat taille haute et sa blouse blanche, ou alors sa robe noire asymétrique. Bien moins chaude, mais avec un décolleté bien plus prononcé.

Noa, malgré ses plaintes, semblait néanmoins avoir sorti le grand jeu pour cette soirée. Longue jupe bleue nuit, débardeur blanc, petite veste noire, escarpins assortis. Ses longs cheveux, remontés en un chignon artistiquement décoiffé, et son maquillage, simple mais épatant, la faisaient davantage ressembler à une muse qu'à une simple humaine.

En réalité, si la grande brune mettait autant de temps pour s'apprêter, ce n'était pas sans raison. Grégoire et Noa voulaient se rendre au Rockwood ce soir. Or, Lily-Rose espérait profondément rencontrer son amant de vendredi dernier. Elle se souvenait des paroles du jeune serveur, comme quoi il s'y rendait régulièrement en fin de semaine. Elle gardait l'espoir qu'en ce samedi soir, elle reverrait l'homme qui hantait toutes ses nuits ces derniers jours.

Depuis cette fabuleuse soirée, elle n'avait pas eu une seule nouvelle du bel Adam. Elle en était au point de se demander si elle n'avait pas tout simplement rêvé leurs ébats. Si ce n'avait pas été qu'un fantasme.

Mais, pour contredire ses questionnements, il y avait toujours le petit papier. Ce simple feuillet, avec, écrit à la plume avec élégance, les quatre simples lettres composant le prénom de son fantasme. Soigneusement rangé dans un de ses tiroirs, elle le consultait tous les jours. Comme une piqûre de rappel, un petit côté masochiste en surplus.

Lily-Rose empoigna le pantalon et l'enfila devant une Noa impatiente.

_ Tu as beau me charrier, je vois tout de même que tu t'es mise sur ton trente-et-un pour une « simple virée dans un bar », fit remarquer la jeune femme en fermant les derniers boutons de sa blouse.

Les yeux de la belle blonde eurent un éclair malicieux. Elle s'approcha de Lily-Rose, puis empoigna ses mèches cuivrées pour les natter. Cette dernière se laissa faire, observant leur reflet dans le grand miroir.

_ Je dois t'avouer quelque chose. Je crois bien que Grégoire me plaît. Et, je sais pas, j'ai le pressentiment que cette soirée va être spéciale.

Si seulement tu disais vrai. Le visage de Lily-Rose s'alluma imperceptiblement. Cela ne l'étonnait guère, et elle avait toujours pensé que les deux jeunes gens auraient fait un beau couple. Pour autant, le fait que Noa, son amie, déclare son envie de stabilité l'inquiéta. Inconsciemment, elle avait toujours apprécié le célibat de son amie. Noa n'avait jamais été une grande romantique, et le sentiment de solitude de Lily-Rose s'atténuait en pensant cela.

Sauf que, avec cette révélation, elle avait désormais peur de perdre cet espèce de soutien mental. Mais, malgré tous ses défauts, Lily-Rose n'était pas ingrate. Elle sourit alors à son amie. Après tout, elle ne souhaitait que son bonheur. Et elle ne pouvait certainement pas prédire ce que serait l'avenir.

_ Il te plaît, ou tu l'aimes ? Demanda-t-elle en fixant son reflet.

_ Comme tu le sais, il m'en faut beaucoup pour parler d'amour, ou tout simplement d'aimer. Mais ce que je sais, c'est que j'ai envie d'être avec lui. Bien davantage qu'avec les autres garçons. J'ai envie qu'il me trouve belle, que ses yeux pétillent en me voyant arriver ce soir. Il est peut être trop tôt pour parler d'amour, mais certainement pas pour ressentir du désir.

La grande brune acquiesça, en accord avec son amie. Après tout, pourquoi pas ? Noa avait une belle vision du monde. Lily-Rose ne l'en admira qu'encore plus. Parler d'amour avec autant de recul était merveilleux. Et, contrairement à elle, Noa savait parfaitement où elle en était.

Pendant que Lily-Rose, elle, couchait à tout va, Noa avait patienté, seulement quelques histoire ci-et-là rythmant sa vie. Puis avait trouvé l'homme qu'elle désirait plus que de raison. Alors que la grande brune rêvait de l'image d'un de ses amants, un garçon rencontré une nuit. Sans ne connaître rien d'autre que son corps nu. Et n'arrivant absolument pas à se projeter. Lily-Rose savait parfaitement que, si ils se revoyaient, même régulièrement, cela n'irait jamais plus loin qu'une histoire de sexe.

La jeune femme ne devrait pas en être dérangée.

Elle devrait s'en ravir.

Alors, pourquoi ressentait-elle cette légère pointe d'amère déception ?

Noa posa ses mains sur les épaules de Lily-Rose, quémandant son attention.

_ Et toi ? Tu ne me parles jamais de tes histoires. C'est une obsession purement féminine, j'en ai conscience, mais ça m'intéresse. T'as ne serait-ce que déjà eu un homme dans ta vie ? C'est bizarre, malgré le temps que je te connais, tu n'en as jamais fait référence, demanda son amie, une curiosité néanmoins bienveillante éclairant ses pupilles océan.

En cet instant là, devant cette femme qu'elle aimait tant, Lily-Rose eu envie de tout lui avouer. De lui raconter cette partie d'elle, profondément cachée à ses amis. Pour autant, par un manque de courage évident, elle se contenta de n'en dire que la moitié.

_ J'ai pas eu beaucoup de copains. En réalité, j'ai eu qu'une seule véritable relation, qui s'est déroulée au lycée, pendant deux ans. Mais depuis, je me contente de quelques petits moments de tendresse de temps à autre, éluda-t-elle en baissant le regard.

_ T'as jamais eu de compagnon depuis ? Tu me diras, pour ma part, ça doit faire bien depuis Julien que c'est le calme plat.

_ Mais Julien, tu l'as aimé, malgré tout.

_ C'était un enfoiré de première qui m'a gâché une année entière de ma vie surtout, conclue Noa d'un revers de la main. Lily-Rose savait que, encore aujourd'hui, Noa ne s'était toujours pas complètement remise de son histoire avec ce garçon, trois ans auparavant.

Un silence régna dans l'habitacle. Pas spécialement gênant, plutôt une sorte d'attente. Lily-Rose savait pertinemment que la grande blonde n'avait pas terminé sa séance de questions. Elle patientait, alors, se disant mentalement qu'elle ne lui avait pas menti. Juste enjolivé sa situation actuelle. Ce qui, en soi, ne faisait pas d'elle une menteuse. Juste quelqu'un de réservé. À cette dernière réflexion, elle s'esclaffa intérieurement.

Au point de se mentir soi-même pour ne pas culpabiliser. Elle était tombée bien bas.

_ Et là, t'as un garçon en tête ? Parce que tu te moques de ma tenue, mais on peut aussi parler de la tienne si tu veux. Et de tes sous-vêtements en dentelle, s'amusa tendrement Noa en finissant sa tresse en épi.

_ Peut-être bien, avoua Lily-Rose en rougissant légèrement.

Son amie l'invita à continuer d'un mouvement de la main, un grand sourire illuminant son visage.

La grande brune lâcha un rire cristallin, puis lui proposa une boisson.

_ Avec plaisir ! Du rouge, s'il te plaît. J'envoie un message à Grégoire pour lui donner rendez-vous plutôt vers vingt-et-une heure. Alors là, je veux tout savoir ! S'enthousiasma Noa en trépignant sur place, comme le petit enfant espiègle qui reposait en elle.

Les deux jeunes filles se firent face sur les tabourets encerclant le bar, un verre de vin dans leur main. Lily-Rose se sentait flattée que son amie porte autant d'intérêt à sa vie. Après quatre ans d'amitié, elle commençait juste à s'ouvrir. Et malgré ses craintes, elle ne pouvait qu'avouer le côté agréable de la discussion.

À croire que sa nuit avec Adam l'avait vraiment beaucoup retournée. Au point qu'elle se mette à exprimer l'envie d'en parler à Noa, Lily-Rose aurait dû se douter qu'il ne s'agissait pas d'un simple orgasme poussé plus loin qu'un autre.

Mais à cette époque, la phobie des sentiments qu'exprimait la jeune fille l'empêchait de voir au-delà de l'acte sexuel en lui-même.

_ Je suis allée au Rockwood vendredi soir dernier. J'ai fait une rencontre, et on va dire que j'ai... pas dormis chez moi, commença Lily-Rose, avant de continuer, ne pouvant laisser échapper une moue nostalgique d'apparaître sur ses traits : C'était... Fantastique. Et depuis, je ne fais que penser à lui.

_ C'est donc pour ça que tu as mis autant de temps te préparer, et que tu semblais si enthousiaste d'aller au Rockwood ce soir... Je comprends mieux ! Tu espères le croiser ce soir, c'est bien ça ?

_ Exactement, affirma-t-elle en buvant une gorgée de vin.

_ Il s'appelle comment ? T'as eu des nouvelles depuis ?

_ Adam. Et non, aucune. Quand je me suis levée, il n'était plus là. Mais il m'a laissé un mot, avec son prénom dessus. Juste ça. Je lui ai laissé ma carte, et je suis partie. Mais malgré tout, j'ai l'espoir que le destin fera en sorte que nos routes se recroisent.

_ Tu me diras, c'est pas le genre de rencontre qui appelle à un deuxième rendez-vous. Mais je comprends, et si je peux te dire une chose, j'ai le pressentiment que cette soirée ne sera pas que bénéfique pour moi ! Affirma Noa, avec son sempiternel air malicieux sur le visage.

_ J'espère déjà que tu arriveras à avoir Grégoire, Noa. C'est un type bien, et tu le mérites.

_ Et moi, que tu reverras ce fameux Adam. L'espoir fait vivre, ne l'oublies pas ma chère !

Elles se sourirent, puis trinquèrent en silence, dans une entente mutuelle. Lily-Rose laissa échapper un rire, puis s'avoua que de parler du bel Adam à Noa lui avait fait énormément de bien.

Quelques minutes plus tard, les deux jeunes femmes enfilèrent leur manteau, puis bravèrent l'air glacial de la nuit. Bras dessus, bras dessous, elles riaient de sottises, mais de bon cœur. Elles ne s'étaient jamais senties aussi proches.

Les vieux cours de philosophie de Lily-Rose lui revinrent en mémoire, en ce moment-là. À quelques mètres du Rockwood, elle ne put s'empêcher d'en faire part à l'élégante blonde se tenant à son bras.

_« Dans l’amitié dont je parle, les âmes s’unissent et se confondent de façon si complète qu’elles effacent et font disparaître la couture qui les a jointes. », murmura Lily-Rose en regardant le ciel d'un noir d'encre.

_ Ce bon vieux Montaigne. Bien choisis, jeune amie. C'est l'instant niais de la soirée, mais ça fait du bien, de temps en temps ! Notre couture commence à s'effacer ce soir, tu trouves pas ?

_ Absolument. D'où la citation. Mais bon, on va s'arrêter là, sinon ça va ressembler à un vieux soap pour adolescentes prépubères franchement écœurant.

_ Je ne peux qu'affirmer tes dires. Mais bon, on l'est quand même encore un peu, des adolescentes prépubères. C'est juste qu'on a trop de fierté pour l'avouer. Et qu'on se surestime pas mal, également.

_ Laisses tomber Noa, on est égocentriques à souhait, tout simplement.

_ Je te le fais pas dire, s'amusa cette dernière.

Ce fut dans cette ambiance légère et douce qu'elles entrèrent dans l'habitacle, Grégoire déjà accoudé au bar, une pinte de Guiness entre ses paumes. Il les salua bruyamment, et Lily-Rose ne put que remarquer la petite étincelle flottant dans l'océan impénétrable de Noa en le regardant. Elle s'en amusa, et troqua son bon vieux Chardonnay contre une bouteille d'Adelscott. Adam ou pas, elle avait l'impression que son verre de vin ne correspondait pas à l'aura que dégageait le petit groupe. Que sa bière sucrée était davantage appropriée, et que la boire au goulot encore plus.

Elle se rendit compte qu'elle n'était pas là pour séduire, ce soir. Mais présente pour ses amis. Elle était là pour les aimer. Et d'autant plus que d'accoutumée. Tout simplement parce que l'envie était là. Et peut-être également suite à l'absence d'Adam. En cet instant, elle ressentait le besoin irrévocable de s'accrocher à Noa et Grégoire comme à des bouées de sauvetage, lui prouvant que, malgré son mal-être, elle n'était pas seule.

Et qu'elle ne le serait jamais.

*

Lorsque les carillons de l'église voisine sonnèrent les deux heures du matin, Lily-Rose sentit un sentiment de fatigue tomber sur son être. L'alcool n'aidant pas, elle ne tenait plus debout. Son esprit embrumé lui cria néanmoins d'aller se coucher. Qu'un verre de plus serait celui de trop. Agrippant ses affaires, enfilant son manteau, il informa ses amis de son retour imminent à la case dodo.

_ Tu es sûre Lily ? Tu ne veux pas faire la fermeture avec nous ? La questionna Grégoire, ayant une résistance à l'alcool bien plus prononcée qu'elle.

_ Ouais, je suis crevée. Mais on s'appelle dans la semaine, d'accord ?

Noa et Grégoire opinèrent du chef, puis l'enlacèrent maladroitement pour la saluer. Noa glissa un « je t'appelle demain et je te raconte tout » à l'oreille de son amie, ce qui la fit s'esclaffer. D'un dernier signe de la main, Lily-Rose quitta la douce chaleur du Rockwood.

En s'allumant une cigarette, la jeune femme eu une idée qui, sous les bienfaits d'une femme ayant trois grammes dans le sang, lui sembla brillante. Tournant les talons à son appartement, elle se dirigea alors deux rues plus loin. Comme happée par sa destination, son pas s'accélérait au fur et à mesure que son but approchait.

Elle n'en pouvait plus.

Elle y pensait trop.

Il n'avait pas daigné pointer le bout de son nez au bar. Encore moins la rappeler.

Elle savait qu'elle regretterait ce geste le lendemain, en ayant dessaoulé. Elle profita donc de cet excès de bêtise et de courage qui avaient pris place en son sein.

Et, en arrivant à quelques mètres du petit immeuble en pierre, elle stoppa net. Maladroite sur ses escarpins, elle fixa la silhouette qui s'était tourné vers elle à l'entente de sa marche effrénée.

Adam, habillé d'un épais manteau noir, lui faisait face. La main encore sur la poignée de la lourde porte, il haussait un sourcil interrogateur envers la belle. Un rictus satisfait au bord des lèvres, il lui fit signe d'approcher d'un geste de la main.

Lily-Rose s'exécuta. Bien trop de bières coulaient dans son organisme pour que sa soi-disant fierté refasse surface.

En s'approchant de l'homme, elle fit tout ce qui était en son pouvoir pour reprendre un tant soit peu de contenance. Mais, en observant à nouveau ses traits, elle se rendit compte qu'il était trop tard.

Rien qu'en faisant le chemin jusqu'à chez lui, elle venait d'admettre sa défaite.

La lionne venait de léguer sa place de reine. Et de lui offrir sur un plateau d'argent la victoire du premier round. Au lieu de combattre, elle se donnait gracieusement, sans même qu'il n'ait à lever le moindre petit doigt.

_ On s'est perdue ? Demanda la voix suave du prédateur, le bonheur de sa victoire irradiant de son être.

_ Non. Je voulais te voir, murmura Lily-Rose d'un ton manquant clairement d'assurance.

_ Tu me vois.

Enfoiré. En levant le regard et en se confrontant à ses yeux, Lily-Rose discerna la jubilation dont il faisait preuve. Non seulement conscient d'avoir gagné, il s'amusait à jouer avec elle avant de la dévorer. Comme son chat, la dernière fois, lorsqu'il avait ramené un petit rouge-gorge dans son appartement.

Avant de mettre fin à ses jours, il avait joué avec la petite bête pendant près d'une heure.

Pour à la fin mettre un terme à cette torture, d'un coup de mâchoire net et précis.

Lily-Rose comprenait étrangement l'oiseau, en cet instant.

_ Qu'est-ce que tu veux, Lily ?

Cette dernière tressaillit à l'entente du diminutif. Déjà, parce que cela prouvait qu'il avait prit le soin d'évaluer la carte qu'elle avait laissé. Et ensuite, parce que, bien qu'il l'ait lu, il n'avait pas pris la peine de tenter quoi que ce soit.

L'avantage, c'était qu'avec cet événement, Lily-Rose dégrisa d'un seul coup.

L'inconvénient, c'était qu'elle était allée bien trop loin pour arriver à remonter la pente.

Mais la jeune femme n'était pas du genre à laisser tomber. Et, malgré sa défaite, la revanche pouvait toujours avoir lieu.

S'approchant suffisamment pour ressentir la chaleur émanant du corps du jeune homme, elle releva la tête, ne dit mot, puis se grandit comme elle pu pour pouvoir accrocher ses lèvres.

Adam eu un mouvement de recul. La surprise passant le temps d'une micro-seconde sur ses traits ravit la belle.

Elle se contenta de le contempler alors, un air de défis faisant frémir ses lèvres.

_ Je te veux, affirma-t-elle, ces trois petits mots résonnant comme un rugissement provenant du fond de sa gorge.

Adam lui offrit un sourire charmeur à tomber. Les yeux pétillants, il s'approcha de son oreille, puis mordilla son lobe. Lily-Rose contint un gémissement.

_ Alors possèdes-moi. »

 

 

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Leyesna
Posté le 01/02/2016
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