Chapitre 3 : La rencontre de Blanche

Le seigneur réfléchissait et se dit que parmi tous les jeunes hommes qu'il avait rencontré pour sa fille, celui-là avait l'air fait pour elle. Cela se voyait que son amour était sincère.

«-Alors tu dis que tu voudrais épouser ma fille ? Serais-tu prêt à tout pour elle ? »

 «-Bien sûr !  » dit Avallach enthousiaste.

 «-Très bien, alors bats-toi si tu le veux vraiment !  »

Avallach savait que c'était à cette épreuve qu'avait cédé son père. Mais il ne pouvait plus reculer il était enfin arrivé à son but.

  «-C'est d'accord.  »

 

Prêt à s'affronter, ils s'installaient en face dans une immense arène.

Le seigneur sans hésiter commença à attaquer. L'inconvénient était qu'il avait un cheval. Il le fit galoper en direction d'Avallach son épée pointée devant lui.

Mais le chevalier riposta. Il l'a échappée belle ! Sans attendre il sortit une corde et la fit tournoyer dans le ciel. Elle encercla les pattes du cheval, et quand il tira aussi fort qu'il put, l'animal et son cavalier tombèrent à terre et l'épée s'enfonça dans l'épaule du seigneur.

 

Quand tout à coup une jeune fille entra dans l'arène suivie d'une femme un peu plus âgée. Voyant le vieillard mal en point, elle accouru et l'aida à se relever.

 «-Père, comment allez-vous, que s'est-il passé et qui est cet homme étrange, c'est lui qui vous a blessé ?  » fit-elle inquiète. Tout d'abord Avallach se posa des questions mais c'est quand il entendit "père" il en fut certain, c'était sa fille...Le jeune garçon était bouche bée.

Elle était splendide, il n'avait jamais vu une fille aussi exceptionnelle. Se rendant compte qu'il tombait amoureux il rougit.

 «-Ton futur époux.  » dit son père tournant la tête vers le gagnant.

 «-C'est-à-dire ?  » répondit la jeune fille qui trouvait ce garçon charmant.

 «-C'est-à-dire que ce garçon est venu pour toi, je l'ai défié, et il m'a vaincu.»

La mère mise à l'écart, intervient :  «-Ma fille va donc discuter avec ce garçon je m'occupe de ton père.  »

 «-Tu es sûre que ça va aller ?  »

 «-Oui ne t'en fais pas. » répondit le vieil homme.

Les deux inconnus s'en allèrent un peu plus loin. 

 «-Bonjour valeureux chevalier comment vous appelez-vous ?  »

 «-Je me nomme Avallach.  »

 «-Moi c'est Blanche.  »

 «-C'est un très joli nom.  »

Ils discutèrent et apprenèrent à se connaître pendant de longues minutes, plus elle parlait et plus Avallach était charmé. Et plus il parlait, plus les yeux de Blanche étaient émerveillés.

Ils revinrent après un temps infini qui s'était écoulé. Avallach avait appris que ses parents s'appelaient Adélaïde et Ganelon. Ils étaient déjà complices, aucun doute Avallach l'aimait et c'était réciproque.

En arrivant Adélaïde leur expliqua que Ganelon avait une égratignure très profonde dans l'épaule. Le jeune homme s'en voulait, la mère de Blanche le réconforta.:

  «-Ne t'en veux pas tu t'es très bien battu et cela prouve que tu éprouves de réel sentiments pour ta bien-aimée. Nous sentons que tu es fidèle et c'est d'ailleurs pour cela que l'on t'accorde la main de notre fille.» dit Adélaïde en adressant un léger regard vers Ganelon.

En entendant ces paroles le jeune homme était ravi et Blanche aussi car ils avaient développé une certaine affection envers l'un et l'autre. La blessure était désinfectée, il n'y avait plus qu'à attendre que ça cicatrise.

Quelques mois étaient passés et le grand jour était arrivé. Il enfila l'anneau le long de son doigt fin. Elle enfila la bague autour de ses doigts boudinés et un tonnerre d'applaudissement retentit. Le jeune homme ne retourna plus jamais voir sa mère puisqu'à présent sa vraie famille était là.

Après des mois d'attente sa mère comprit qu'il ne reviendrait jamais. Elle ne savait pas si c'était parce qu'il l'avait abandonnée ou bien parce qu'il lui était arrivé là même chose que son père. Elle décida de quitter cette maison dans laquelle il y avait plein de souvenirs de son époux et son fils, et ce village où tous les paysans se moquaient d'elle.

Troubadour : «-Voilà c'est la fin de mon histoire j'espère qu'elle vous aura plu. La morale est que les apparences sont trompeuses et qu'il ne faut jamais laisser tomber. Et bientôt, je vous conterai le roman du père d'Avallach.»

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