Chapitre 3 : L'Attraction Magnétique

Alors que les semaines passaient depuis leur rencontre au café, Étienne se trouvait de plus en plus absorbé par ses conversations avec Isabelle. Chaque instant passé en sa compagnie ravivait non seulement les souvenirs du passé, mais aussi une connexion émotionnelle qu'il avait longtemps refoulée. Il commençait à remarquer quelque chose d'inhabituel : quand il n'était pas près d'Isabelle, il se sentait étouffé, comme s'il manquait d'air. Cette sensation de manque de respiration devenait presque insupportable, un vide qu'il ne pouvait combler que lorsque leurs chemins se croisaient.

Un après-midi ensoleillé, Étienne se retrouva assis à son bureau, luttant contre cette sensation d'asphyxie qui le tourmentait depuis des jours. Il avait tenté de se concentrer sur son travail, mais ses pensées étaient constamment détournées vers Isabelle. Il revivait leurs conversations, se rappelait chaque détail de son sourire, de la douceur de sa voix lorsqu'elle partageait ses pensées les plus intimes.

Finalement, Étienne se leva brusquement de son siège. Il ne pouvait plus ignorer cette pulsion qui le poussait vers elle. Il attrapa son manteau et se dirigea vers le café où ils s'étaient retrouvés plusieurs fois déjà. Il savait qu'il devait la voir. Il avait besoin de la sentir près de lui pour retrouver son équilibre émotionnel.

Lorsqu'il arriva au café, il la trouva assise à leur table habituelle, plongée dans un livre. Isabelle leva les yeux en entendant la porte s'ouvrir, et un sourire doux éclaira son visage lorsqu'elle vit Étienne s'approcher.

- Étienne, tu es là, dit-elle avec un mélange de surprise et de plaisir dans la voix.

Il s'assit en face d'elle, sentant immédiatement une légère détente dans sa poitrine. Les yeux d'Isabelle cherchèrent les siens, capturant son attention comme toujours.

- Isabelle, commença-t-il, je ne peux pas ignorer ce qui se passe entre nous. Chaque fois que je ne suis pas avec toi, je me sens comme si j'étouffais. Comme si j'avais besoin de te voir, de te sentir près de moi pour retrouver ma respiration.

Les mots sortirent de lui avec une urgence qu'il ne pouvait plus contenir. Isabelle le regarda intensément, ses propres émotions reflétant la même intensité.

- Étienne, je ressens la même chose, avoua-t-elle doucement. C'est comme si nous avions été séparés pendant trop longtemps, comme si nos âmes avaient besoin de se retrouver pour se sentir complètes.

Étienne se sentit soulagé de savoir qu'il n'était pas seul dans cette tourmente émotionnelle. Une part de lui avait craint que ses sentiments pour Isabelle soient unilatéraux, mais maintenant, il réalisait que leur connexion allait au-delà de ce qu'il avait imaginé.

- Isabelle, murmura-t-il, incapable de détacher son regard du sien, je ne sais pas où cela nous mène, mais je sais que je veux explorer cette attraction entre nous. Je veux savoir si c'est quelque chose de réel, quelque chose qui peut nous apporter la paix que nous cherchons tous les deux.

Elle prit sa main dans la sienne, un geste simple mais chargé de significations. Leur peau se toucha, et Étienne ressentit un frisson parcourir son échine.

- Étienne, dit-elle avec une détermination tranquille, je suis prête à explorer cela avec toi. À découvrir où ce chemin nous mène, peu importe les défis que cela implique.

Ils restèrent là, à se regarder, à la fois nerveux et exaltés par la promesse d'un avenir incertain mais rempli de possibilités. Pour la première fois depuis des années, Étienne se sentait en paix avec ses émotions envers Isabelle. Il savait que le chemin à venir ne serait pas facile, qu'ils devraient affronter leurs passés et leurs obligations, mais il était prêt à tout cela, tant qu'il pouvait être avec elle.

- Isabelle, dit-il enfin, un sourire sincère étirant ses lèvres, je suis prêt à prendre ce risque avec toi. À voir où cela nous mène.

Elle sourit en retour, une lueur d'espoir brillant dans ses yeux.

- Moi aussi, Étienne. Moi aussi.

Et ainsi, dans ce café baigné de lumière, Étienne et Isabelle commencèrent leur voyage ensemble, explorant les profondeurs de leur âme et découvrant une passion qui avait survécu à l'épreuve du temps.

***

De son côté, Mathieu était assis à son bureau, plongé dans la lecture d'un rapport financier crucial pour l'entreprise. La journée avait été chargée, remplie de réunions et de décisions stratégiques, mais il savait que ce dossier était particulièrement important pour l'avenir de son département.

Concentré, il parcourait les chiffres et les analyses, chaque détail comptant dans la recherche de la meilleure stratégie à adopter.

Soudain, la porte de son bureau s'ouvrit doucement, laissant apparaître sa secrétaire, Chloé, une jeune femme séduisante et ambitieuse. Mathieu leva les yeux, un peu surpris de la voir encore au bureau à cette heure avancée de la journée.

- Chloé, est-ce qu'il y a quelque chose d'urgent que je puisse faire pour toi ? demanda-t-il, essayant de garder une tonalité professionnelle malgré la fatigue qui pesait sur ses épaules.

Elle s'approcha de son bureau avec une démarche assurée, ses talons résonnant légèrement sur le parquet. Son regard était intense, presque provocateur, et Mathieu sentit un léger malaise s'installer en lui.

- Je... je voulais juste m'assurer que tout était en ordre pour demain matin, répondit-elle d'une voix douce, mais teintée d'une note séductrice. Et je me demandais si... peut-être... tu voudrais discuter de certains points plus tard ?

Mathieu sentit une pointe de malaise grandir en lui. Chloé avait toujours été professionnelle dans son travail, mais ces sous-entendus subtils lui semblaient inappropriés, surtout étant donné leur relation employeur-employé.

- Chloé, je te remercie pour ton dévouement au travail, mais je pense que nous devrions rester concentrés sur nos tâches professionnelles, dit-il d'une voix ferme, espérant mettre fin à cette conversation délicate.

Elle lui lança un sourire énigmatique, ses yeux brillant d'une lueur déterminée.

- Bien sûr, Mathieu. Professionnellement parlant, bien sûr.

Mathieu retourna à son dossier, se forçant à ignorer le sentiment de gêne qui persistait. Il se demanda brièvement si c'était le stress de la journée qui lui faisait imaginer des choses, mais il ne pouvait ignorer la façon dont Chloé l'avait regardé, les sous-entendus non-dits dans ses paroles.

La soirée avançait lentement, le soleil déclinant au-delà des fenêtres de son bureau. Mathieu se plongea de nouveau dans son travail, essayant de se concentrer sur les chiffres devant lui. Mais même alors, l'image de Chloé et ses insinuations revenaient hanter ses pensées.

Finalement, il prit une profonde inspiration et se leva de son bureau. Il savait qu'il devait clarifier les choses avec Chloé avant que la situation ne devienne encore plus inconfortable. Il sortit de son bureau et traversa les couloirs silencieux, cherchant où elle pourrait être.

Il la trouva en train de ranger des dossiers dans le bureau des assistantes administratives. Elle leva les yeux en le voyant approcher, un sourire poli sur ses lèvres.

- Mathieu, est-ce qu'il y a quelque chose dont tu as besoin ? demanda-t-elle, son ton de voix légèrement plus doux que d'habitude.

Il s'arrêta devant elle, croisant les bras sur sa poitrine.

- Chloé, je pense que nous devons clarifier quelque chose, commença-t-il d'une voix calme mais résolue. Ton comportement aujourd'hui... c'était inapproprié.

Elle baissa les yeux brièvement, semblant légèrement décontenancée.

- Je suis désolée si j'ai donné cette impression, Mathieu. Ce n'était pas mon intention de te mettre mal à l'aise.

Il soupira, se sentant soulagé qu'elle reconnaisse enfin la situation.

- Je comprends que tu sois investie dans ton travail, mais il est important de maintenir des frontières professionnelles claires, ajouta-t-il avec diplomatie.

Chloé acquiesça lentement, ses épaules se détendant un peu.

- Je te présente mes excuses, Mathieu. Ça ne se reproduira pas.

Il hocha la tête, sentant le poids de la tension se relâcher légèrement.

- Merci, Chloé. Maintenant, retourne à tes tâches. Nous avons une journée chargée demain.

Elle s'éloigna avec un léger signe de tête, laissant Mathieu se sentir soulagé d'avoir abordé le problème. Il retourna à son bureau, ses pensées se recentrant sur les défis professionnels qui l'attendaient.

Pourtant, même en reprenant son travail, une partie de son esprit continuait de revenir à cette rencontre avec Chloé. Il se rappela soudain de l'importance de maintenir des frontières claires non seulement au bureau, mais aussi dans sa vie personnelle.

***

De leur côté, Étienne et Isabelle partirent chez Étienne, leurs cœurs remplis d'excitation et d'une attente palpable.

Alors qu'ils franchissaient la porte, leurs regards se croisèrent, révélant toute l'intensité de leurs désirs mutuels.

À suivre…