Chapitre 4 : Entre l'Ombre et la Lumière

Le soleil se levait lentement sur la ville, inondant l'appartement d'Étienne d'une lumière dorée. Les rayons filtraient à travers les rideaux, créant des motifs dansants sur le sol. Étienne et Isabelle étaient encore enlacés, leurs corps fatigués mais leurs cœurs battant à l'unisson. La nuit qu'ils avaient partagée était bien plus qu'une simple rencontre ; c'était une révélation, une promesse d'un amour renouvelé.

 

Étienne se réveilla en premier, ses pensées encore embrumées par le sommeil. Il tourna la tête et observa Isabelle, son visage paisible illuminé par la lumière du matin. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'il se remémorait les moments passés ensemble, les rires, les confidences, et cette connexion inexplicable qui les liait.

- Isabelle, murmura-t-il doucement, en caressant tendrement ses cheveux, je n'aurais jamais cru que nous arriverions ici. C'est comme si le temps s'était arrêté.

 

Elle ouvrit lentement les yeux, un sourire se formant sur son visage.

- Je sais, Étienne, répondit-elle d'une voix encore ensommeillée. Chaque moment passé avec toi me rappelle à quel point nous étions connectés. C'est comme si rien n'avait changé, mais tout a changé en même temps.

 

Elle se redressa légèrement, ses yeux cherchant les siens avec une intensité qui le fit frissonner.

- Mais qu'est-ce que cela signifie pour nous ? demanda-t-elle, une lueur d'inquiétude dans son regard. Je ne veux pas que cela soit juste un moment éphémère.

 

Étienne sentit son cœur se serrer. Il savait que cette question était inévitable, mais il n'était pas sûr d'avoir toutes les réponses.

- Je ne sais pas, avoua-t-il, sa voix tremblante. Mais je sais que je ne veux pas retourner en arrière. Je ne peux pas imaginer ma vie sans toi, même si cela signifie affronter des tempêtes.

Isabelle baissa les yeux, réfléchissant à ses mots.

 

- Et Mathieu ? s'inquiéta-t-il, son cœur se serrant à l'idée de son meilleur ami. Que va-t-il penser de tout cela ?

 

Elle soupira, son visage se fermant légèrement.

- Je ne sais pas comment lui dire, avoua-t-elle, la voix tremblante. Je ne veux pas le blesser, mais je ne peux pas ignorer ce que je ressens pour toi. C'est si compliqué...

 

Étienne se leva pour préparer un café, son esprit tourbillonnant de pensées. Il savait que la situation était délicate, mais il ne pouvait ignorer l'évidence de leurs sentiments.

- Peut-être que nous devrions prendre notre temps, suggéra-t-il, en revenant avec deux tasses fumantes. Découvrir ce que cela signifie vraiment, sans précipitation.

 

Isabelle hocha la tête, mais une ombre de doute traversa son visage.

- Et si cela nous éloignait de Mathieu ? Je ne veux pas être la cause de sa douleur.

- Je comprends, répondit Étienne, posant une main réconfortante sur son bras. Mais nous ne pouvons pas ignorer ce que nous ressentons. Nous devons être honnêtes, même si cela fait mal.

 

Ils restèrent là, savourant la chaleur de l'autre, mais une tension palpable flottait dans l'air. Étienne savait que leur chemin serait semé d'embûches, mais il était prêt à affronter tout cela, tant qu'il pouvait être avec elle.

- Quoi qu'il arrive, je suis là pour toi, dit-il enfin, un regard déterminé dans les yeux. Nous affronterons cela ensemble.

 

Isabelle lui sourit, une lueur d'espoir brillant dans ses yeux.

- Moi aussi, Étienne. Je suis prête à voir où cela nous mène.

 

Et ainsi, dans ce moment suspendu, ils prirent la décision de s'engager sur un chemin incertain, mais rempli de promesses et de possibilités.

 

*

*          *

 

De l'autre côté de la ville, Mathieu se tournait et se retournait dans son lit, incapable de trouver le sommeil. L'absence d'Isabelle le rongeait. Il avait essayé de l'appeler plusieurs fois, mais sans succès.

- Où es-tu, Isabelle ? murmura-t-il, le cœur lourd.

 

Il décida d'appeler Étienne, mais là encore, il tomba sur une messagerie. L'inquiétude grandissait en lui, et il se leva pour se préparer à aller au bureau.

 

Arrivé au travail, il trouva Chloé, sa secrétaire, qui semblait préoccupée.

- Mathieu, tu as l'air fatigué, dit-elle, s'approchant de lui.

- Isabelle n'est pas rentrée cette nuit, et je ne sais pas où elle est, répondit-il, la voix tremblante.

 

Chloé, feignant l'inquiétude, s'approcha de lui.

- Tu sais, je suis là si tu as besoin de parler, murmura-t-elle, ses yeux brillants d'une lueur calculée.

Mathieu, perdu dans ses pensées, ne remarqua pas le sous-entendu.

 

Soudain, une nouvelle femme entra dans le bureau, attirant immédiatement l'attention de tous. Elle était belle, avec une aura de mystère qui captivait.

- Bonjour, je suis Clara, l'ancienne collègue de Mathieu, annonça-t-elle avec un sourire charmeur.

 

Chloé se sentit menacée, son regard se durcissant.

- Enchantée, dit-elle, mais son ton trahissait une rivalité sous-jacente.

 

Clara s'approcha de Mathieu, remarquant son air préoccupé.

- Tu sembles avoir besoin de soutien, dit-elle d'une voix douce.

 

Mathieu, reconnaissant de l'attention, se laissa aller.

- Oui, c'est juste que... Isabelle n'est pas là, et je m'inquiète pour elle.

 

Clara s'approcha encore plus, posant une main réconfortante sur son bras.

- Ne t'inquiète pas, je suis là pour toi, murmura-t-elle, ses yeux brûlant de désir.

 

Chloé, observant la scène, sentit une sensation étrange bouillonner en elle.

- Mathieu, tu sais que je suis toujours là pour t'aider, ajouta-t-elle, mais son ton était plus possessif.

 

Clara, ne se laissant pas intimider, prit Mathieu dans ses bras, ses yeux fixés sur lui avec une intensité troublante.

- Laisse-moi t'aider à traverser cette épreuve, chuchota-t-elle, tandis que Mathieu, pris au piège entre l'inquiétude et l'attirance, se laissa aller à l'étreinte.

 

Alors que Clara entourait Mathieu de ses bras, une sensation étrange s'empara de lui. Il était partagé entre l'inquiétude pour Isabelle et une attirance inattendue pour cette femme qui lui semblait à la fois réconfortante et intrigante.

- Merci, Clara, murmura-t-il, se sentant un peu plus léger sous son étreinte, mais son cœur était lourd de pensées pour Isabelle.

 

Chloé, observant la scène, ne pouvait s'empêcher de ressentir une montée de jalousie. Elle s'approcha d'eux, son visage affichant un sourire qui ne parvenait pas à masquer son irritation.

- Mathieu, je... je sais que tu traverses une période difficile, mais je suis là pour toi. Tu n'as pas besoin de quelqu'un d'autre pour t'aider, dit-elle, sa voix trahissant une pointe d'exaspération.

 

Mathieu se retourna vers elle, réalisant que sa loyauté envers Isabelle était mise à l'épreuve.

- Je sais, Chloé, mais pour l'instant, je suis juste inquiet. Isabelle n'est pas rentrée, et je n'arrive pas à me concentrer.

 

Clara lâcha son étreinte, mais ses yeux restaient fixés sur lui, cherchant à établir une connexion plus profonde.

- Tu devrais l’appeler à nouveau. Elle doit avoir ses raisons de ne pas être là, dit-elle d'une voix douce mais ferme.

 

Mathieu hocha la tête, bien que la certitude ne lui apportait pas de réconfort. Il sortit son téléphone pour composer le numéro d'Isabelle, mais après plusieurs sonneries, il tomba à nouveau sur sa messagerie.

- Peut-être qu'elle a juste besoin d'un peu d'espace, suggéra Chloé, mais son ton était plus froid qu'elle ne l'avait prévu

 

Mathieu soupira, lassé de cette situation.

- Je dois la retrouver. Je ne peux pas rester ici à attendre.

 

Il se leva brusquement, prêt à partir, mais Clara le retint doucement par le bras.

- Attends, Mathieu. Je comprends que tu sois préoccupé, mais si tu as besoin de parler… je suis là.

 

Il la fixa un moment, réalisant qu'il était entouré de personnes prêtes à l'aider, mais aucune d'elles ne pouvait remplacer Isabelle.

- Merci, Clara, mais je dois vraiment y aller.

 

Il se dirigea vers la porte, le cœur lourd, mais déterminé à trouver Isabelle et à affronter les vérités qui les attendaient tous les deux. Chloé et Clara échangèrent un regard, la tension entre elles palpable, alors que Mathieu sortait du bureau, emportant avec lui l'incertitude d'un amour qui n'était pas encore défini, mais qu'il savait pourtant essentiel.

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