L'aubergiste ouvrit le lourd battant, révélant sous le chambranle une cohorte en armes qui patientait sous la pluie. Il y avait là vingt-quatre fantassins dirigés par un chef d'escadron. Celui-ci avait ôté son casque et tenait dans sa main un rouleau de parchemin. De chaque côté, un militaire brandissait une guisarme dans une position martiale de défense. Les autres guerriers attendaient en rang auprès des chevaux.
« Oriendo Cirin'Del ? Par ordre de l'Esperial, vous êtes en état d'arrestation pour avoir hébergé des mages dans votre établissement. Fouillez l'auberge des caves au grenier ! »
En une seconde, ce fut le chaos. La cohorte se rua à l'intérieur comme un seul homme, bousculant les paysans et leurs familles à grands coups de hampe et de bouclier. Oriendo voulut s'interposer mais plusieurs soldats le saisirent par les bras et l'immobilisèrent pendant que leur commandant lui passait de solides chaînes autour des poignets. Des femmes hurlèrent, des enfants se mirent à pleurer. Elraza vit avec effroi un troupier assommer une fillette d'un revers de gantelet. Son père se jeta sur le guisarmier avec fureur et voulut lui éclater le crâne avec un tabouret. Le soldat dégaina un coutelas de sa ceinture et éventra l'homme de bas en haut.
Il n'en fallut pas plus pour que la scène tourne au cauchemar.
Dans un mouvement de panique, tous les clients de l'auberge se précipitèrent en direction des portes de l'écurie et du petit escalier qui menait vers les étages, se bousculant et hurlant, piétinant les enfants. Dans leur dos, comme si le tabou du premier sang venait d'être levé, les militaires n'hésitèrent plus à faire parler leurs armes. Une femme se retrouva empalée au bout d'une pertuisane ; une autre fut attrapée par les cheveux et égorgée au-dessus d'une table. Il était clair désormais que les soudards n'étaient pas simplement venus arrêter le tenancier.
Ils étaient là pour tuer.
« Alors, Til'Duin ? lança Roch d'un ton venimeux. Vous comptez toujours rester là, les bras croisés ? »
Le spadassin se précipita au cœur de la mêlée et percuta violemment un soldat dans le dos. L'homme s'étala de tout son long dans un clang retentissant, emporté par le poids de son armure. Un tonneau de bière fut transpercé et jeté à terre ; il se brisa en deux, déversant son contenu sur le plancher de la logia qui devint gras et glissant. Au fond de la pièce, les ménestrels étaient parvenus à s'éclipser et un duel rageur s'engagea sur l'estrade entre Roch et trois adversaires. Le bretteur était doué et ses réflexes avaient quelque-chose de surnaturel dans leur précision et leur rapidité ; mais il affrontait des soldats de métier, et ils réussirent peu à peu à l'acculer contre le mur. Elraza, incapable de réagir, demeura pétrifiée. Soudain, les portes de l'écurie s'ouvrirent et les clients de l'auberge s'y engouffrèrent en hurlant, espérant trouver une échappatoire. Mais bientôt ils refluèrent et se bousculèrent de plus belle pour atteindre les escaliers.
L'écurie était en feu.
Une fumée noire et acre se répandit dans la grande salle, ajoutant au chaos ambiant. Au loin, on entendait les hennissement de détresse des chevaux qui déambulaient dans leurs stalles et l'écho de leurs coups de sabots contre les portillons qui les maintenaient prisonniers. Ce fut comme un déclic pour l'enchanteresse qui revint brutalement à la réalité. D'un côté, il y avait les soldats qui bloquaient l'accès à la cour ; de l'autre, les flammes qui consumaient le bâtiment mitoyen en crépitant.
Elle devait agir.
Oubliant la prudence et le Grand Interdit qui planait sur les mages, Elraza déchaîna son pouvoir. Elle le sentit affluer à l'intérieur de son corps comme un torrent qui descend des montagnes, emportant tout sur son passage. C'était une sensation prodigieuse, une déferlante d'énergie qui la parcourut tout entière avant de se projeter par tous les pores de sa peau. À l'intérieur de l'auberge, ceux qui posèrent les yeux sur elle la virent soudainement se mettre à briller.
« Regardez ! hurla un soldat à la cantonade. C'est la magicienne ! »
Mais il était déjà trop tard pour que la cohorte puisse réagir. Car une formidable aura de puissance se forma autour de l'enchanteresse, prenant l'apparence d'une sphère irisée où des milliers de filaments s'entrecroisaient et tournoyaient furieusement. La force du vortex était telle que des morceaux de bois s'arrachèrent des poutres, du plancher et du plafond. Des tables et des chaises ne tardèrent pas à suivre le même chemin, aspirées droit vers l’œil du cyclone où se tenait Elraza Til'Duin. Puis ce fut un pan de mur qui se détacha, laissant à sa place un trou béant qui donnait sur l'extérieur. La pierre de taille fut broyée et concassée en sable. Un lancier téméraire projeta sa guisarme vers la sorcière mais l'arme acérée se désagrégea au contact de la tornade. Il n'en retomba que de la sciure de bois et de la poussière métallique.
« Par les flammes de Xyron ! » jura Roch qui s'était figé pour contempler le spectacle.
Mais la magicienne n'en avait pas terminé avec sa démonstration. À l'intérieur de sa sphère, elle prononça un mot de pouvoir dans une langue étrange et les étincelles de magie qui voltigeaient autour d'elle se changèrent en un déluge d'eau glacée qui inonda l'auberge et balaya les flammes. Le spadassin eut un mouvement de recul en voyant arriver sur lui cette marée surnaturelle, mais lorsque la vague le percuta son contact fut aussi doux et rassurant que d'effleurer un nuage de coton. La seconde suivante, l'eau disparut comme elle était venue et un deuxième mot de pouvoir vibra dans l'air.
Alors le monde se figea.
Comme si le temps s'était arrêté dans l'auberge, le décor tout entier s'immobilisa avec ses occupants. Le chef des soldats restait immobile, un bras tendu vers la magicienne, semblant exhorter ses hommes à l'assaut. Derrière lui, au-delà de la porte, l'orage continuait de s'abattre avec fureur mais les gouttes de pluie qui ruisselaient sur le front du militaire étaient comme ancrées dans un carcan de glace. Plus loin, une femme était en train de tomber au pied de l'escalier, bousculée dans son dos par un grand gaillard roux qui cherchait à échapper aux flammes. Elle demeurait là, comme une statue de marbre, stoppée net au milieu de sa chute à trente centimètres du sol. Pas un mouvement n'animait son corps ou son visage et même les pans de sa robe tachée de bière et de suif avaient cessé de flotter autour de ses jambes. Derrière le comptoir, Roch put deviner la silhouette paralysée de la serveuse, penchée en avant pour appeler à l'aide. Son cri tardait à venir car un silence absolu s'était emparé de la taverne, pourtant plongée quelques instants plus tôt dans un vacarme assourdissant. Devant lui, les trois adversaires qu'il affrontait ne bougeaient pas un muscle et semblaient incapables de respirer. Perplexe, il tendit son bras et pinça le nez de l'un d'entre eux pour le faire réagir. L'homme ne cilla même pas. La fumée aussi était figée dans l'air, créant une brume épaisse comme de l'écume qui flottait paresseusement au-dessus de lui. Les flammes qui dévoraient le bois sec autour de la porte des écuries étaient devenues de simples langues rouges et jaunes immobiles, entourées d'une pluie d'étincelles qui semblaient ne jamais vouloir retomber au sol.
Quel était donc ce maléfice ?
Plusieurs personnes avaient échappé aux effets glaçants du sortilège. Elraza, tout d'abord, s'avançait d'un pas tranquille au milieu de la pièce, déviant du bout des doigts les lames des soldats pour éviter qu'elles ne tuent les clients paniqués lorsque la scène reviendrait à la vie. Elle se dirigea droit sur l'aubergiste que les fantassins avaient entravé un peu plus tôt. Oriendo bougeait encore, lui aussi. Il s'était dégagé de l'emprise de ses bourreaux et tentait maladroitement d'ôter les lourdes chaînes qui lui bloquaient les poignets. Elraza le vit et prononça un troisième mot de pouvoir ; le métal s'évapora en grésillant.
« Cirin'Del en Salaadem, Til'Duin, grogna l'aubergiste en remerciement.
- Til'Duin en Salaadem, Oriendo. Viens avec moi. Nous n'avons que trop traîné ici. »
C'est alors que Roch les héla et que l'enchanteresse le découvrit avec stupéfaction. Le spadassin, qui semblait doté d'étranges pouvoirs, avait résisté à son sortilège. Tout du moins avait-il partiellement contré ses effets, car il parvenait à bouger le haut de son torse mais ses jambes scellées dans le Rêve refusaient obstinément de lui obéir. Avec un soupir contrit, Elraza claqua dans ses doigts, libérant le bretteur de son carcan invisible.
« Es-tu sûre qu'on peut lui faire confiance ? interrogea Oriendo.
- Certainement pas. Mais s'il résiste à mes pouvoirs shâatiques, il pourra nous être utile. Je t'expliquerai en détail quand nous serons loin d'ici. »
L'aubergiste acquiesça et fit signe au spadassin de les rejoindre. Roch ne se fit pas prier mais en profita pour délester quelques soldats de leurs bourses sur son chemin. Il se choisit même une nouvelle épée qu'il arracha aux doigts de l'un d'entre eux, le soudard étant incapable de l'en empêcher.
« Maintenant ouvre un Portail, ordonna Elraza à l'aubergiste. Je ne pourrai pas maintenir ce Rêve en place très longtemps.
- Où dois-je nous emmener ?
- Pas nous, le corrigea l'enchanteresse. Les soldats. On va leur offrir une excursion en plein air. Que dirais-tu des sommets enneigés du Bouclier ?
Le tenancier la dévisagea avec un sourire de connivence.
- Ça me semble parfait. »
Il s'agenouilla et baissa la tête comme s'il s'apprêtait à prier. Mais au lieu de cela, il libéra lui aussi son Œil-de-Var et une seconde sphère d'énergie magique se forma. Roch eut un hoquet de surprise : elle était d'un bleu turquoise magnifique, avec des reflets de saphir ; mais surtout elle paraissait deux fois plus grande que celle de Til'Duin. Elle les enveloppa tous les trois, déchaînant sa puissance phénoménale sur les restes de la pauvre auberge qui fut réduite à l'état de ruine. Étrangement, cette tempête shâatique semblait épargner les gens alors qu'elle détruisait le bois, la pierre et l'acier avec une facilité déconcertante. Une nouvelle fois, Roch eut l'étrange sensation de flotter dans un épais nuage de coton, chaud et agréable, lorsque l'orbe magique les entoura.
« Rajeena sela'din Lido en Runhat », prononça Oriendo à voix-basse dans une langue que le spadassin ne connaissait pas.
Le vortex se déplaça au centre des vestiges de la salle commune. La sphère s'étrécit en largeur mais gagna en hauteur jusqu'à dessiner un immense losange azuré dans l'air. Peu à peu, un paysage apparut à l'intérieur de cette manifestation singulière : de la neige à perte de vue, des crevasses rocheuses, une paroi verticale. Un maigre soleil y brillait à l'horizon, peinant à percer un voile de nuages sombres qui présageaient d'une violente tempête à venir. Intrigué, Roch contempla cette fenêtre qui venait de s'ouvrir sur un autre endroit du monde. C'était comme si un tableau de maître se peignait sous ses yeux sur une gigantesque toile invisible.
Mais il ne s'agissait pas d'une simple représentation : à l'intérieur du sortilège, le paysage prenait vie. De la poudreuse tourbillonnait par endroits, un lièvre blanc gambadait à la recherche de nourriture. Des arbustes épineux s'agitèrent lorsque souffla une brise et Roch frissonna quand le froid glacial effleura sa peau. Oriendo ajouta un dernier mot de pouvoir à son incantation et le Portail s'anima. Roch le vit ondoyer comme la surface d'un lac dans lequel on aurait jeté une pierre pour faire des ricochets. Puis dans un souffle évoquant une bourrasque, le sortilège aspira les militaires. Impuissants, ils furent traînés en direction de cette ouverture magique et disparurent en la traversant. En se penchant en avant, le bretteur pouvait distinguer leurs silhouettes minuscules perdues dans l'immensité du paysage enneigé. Lorsqu'il voulut effleurer le portail du bout des doigts, Elraza l'attrapa et fit un signe négatif de la tête.
Quelques instants plus tard, les soldats avaient tous été engloutis par le sortilège. Celui-ci se rompit, explosant sans bruit en un millier d'éclats luminescents qui évoquaient de la poussière d'étoile. Pas un seul civil n'avait été touché par le maléfice.
« Par la toute-puissance de Ran ! jura le spadassin. Ça, c'est un putain de prodige ! Vous les avez vraiment envoyés dans les montagnes ?
Elraza acquiesça.
- Il leur faudra plusieurs mois pour rejoindre le continent de Ghern à marche forcée. Ceux-là ne nous importuneront plus.
- Ceux-là ? releva Roch, intrigué.
- D'autres pourraient venir. Nous ferions mieux de nous dépêcher. Nous devons encore évacuer les villageois avant que l'étage ne s'effondre. Je vais déchirer la toile de mon Rêve au rez-de-chaussée. Roch, foncez dans les écuries pour libérer les chevaux. Ori, occupe-toi de tes clients. »
Ils obéirent, se rangeant naturellement sous l'autorité de l'enchanteresse. Comme elle l'avait annoncé, elle prononça un mot de pouvoir qui eut pour effet de dégeler les occupants de la salle commune. Les habitants du petit bourg émergeaient de leur torpeur avec difficulté, comme s'ils venaient de vivre un long sommeil agité. L'aubergiste se chargea de les réveiller totalement et de les orienter vers la sortie le plus vite possible. Elraza restait concentrée pour maintenir les effets de son sortilège contre l'incendie afin de contenir au maximum sa progression. Hélas, elle faiblissait déjà et plusieurs flammes orangées recommencèrent à lécher le bois sec du plafond avec un appétit vorace. Le spadassin franchit en courant la lourde porte de chêne qui menait aux écuries et, quelques instants plus tard, une nouvelle cavalcade retentit dans la cour à l'extérieur de l'auberge : les animaux affolés prenaient la fuite au grand galop.
« Tu vas devoir protéger les dormeurs à l'étage, annonça l'enchanteresse d'une voix chevrotante. Nous n'aurons pas le temps de les évacuer.
- Sors d'abord de cette fournaise ! lui répondit Oriendo en criant. Si tu es encore là quand ton Rêve cédera, tu seras engloutie sous les décombres !
- Ça va aller, ne t'en fais pas pour moi. Obéis maintenant ! »
Le tenancier acquiesça à contrecœur et sortit dans la cour avec les derniers clients du rez-de-chaussée. Une foule considérable s'était réunie à proximité des Trois Couronnes, attirée par les lumières de l'incendie et la colonne de fumée noire qui s'élevait dans l'atmosphère humide. Le sortilège d'Elraza n'abritait plus qu'un morceau de l'aile gauche du bâtiment, celui où se trouvait la piste de danse. De l'autre côté, dans l'espace réservé aux cuisines, le brasier avait déjà presque tout consumé et dévorait la charpente. Au centre, les écuries ressemblaient à un gigantesque tourbillon de flammes qui évoquait la gueule béante d'une créature des enfers. Il s'en était fallu de peu que les chevaux n'y trépassent.
« Regardez ! » s'écria soudain un homme en pointant son doigt boudiné.
Une silhouette solitaire émergeait de ce piège mortel, pliée en deux et courant sous la pluie, portant dans ses bras un paquet enveloppé dans une couverture. Tous se précipitèrent et découvrirent le spadassin dans son costume brûlé. Roch s'effondra sur les pavés en toussant et libéra son précieux fardeau.
Griver était mort.
L'enfant était resté bloqué dans les écuries lorsque les soldats y avaient mis le feu. Il s'était probablement asphyxié. La peau de son visage était rouge et boursouflée, couverte de cloques sanguinolentes. L'éclat autrefois rieur de ses yeux avait disparu, remplacé par un rictus d'horreur qui déformait ses traits. En le découvrant, une femme de l'assistance poussa un cri effroyable et se rua vers lui.
« Pas pu le sauver, marmonna Roch d'une voix râpeuse en s'étranglant à moitié.
Il se redressa en chancelant et fit demi-tour comme pour retourner dans la fournaise. Oriendo le retint par le bras.
- Votre amie, grogna le bretteur. Il faut la sortir de là.
- Si vous retournez là-dedans vous finirez comme lui, dit l'aubergiste en désignant le corps sans vie de l'enfant. Je ne vous laisserai pas faire. »
Tous regardaient à présent du côté de la salle principale des Trois Couronnes et des mansardes qui la surplombaient. Elraza tenait toujours bon mais les pouvoirs de l'enchanteresse atteignaient leur limite. Elle allait céder, comprit Roch. Ce n'était plus qu'une question de secondes.
« Reculez ! hurla le spadassin à la foule des curieux qui s'était amassée là. Laissez un espace vide autour du tavernier ! Allez, dégagez, ouste !
Il se tourna vers Oriendo et lui adressa un sourire crispé.
- Il vous reste assez de Shâat, vieillard ? Votre pouvoir suffira ?
- Je crois, oui.
- Tant mieux. Alors sauvez les derniers clients de ce fichu brasier. Je me charge de vous faire de la place. »
Il repartit à l'assaut des rescapés qui ne reculaient pas assez vite à son goût. Les pauvres gens terrifiés regardaient avec horreur l'incendie se répandre dans tout le bâtiment. À quelques pas de là, la mère de Griver pleurait toujours et hurlait en direction du ciel nocturne.
Oriendo s'agenouilla sur les pavés humides et fit le vide dans son esprit. Manipuler la Shâat, l'état le plus pur de la magie, requérait un niveau de concentration qu'il était loin d'atteindre pour le moment. Heureusement, le sortilège qu'il s'apprêtait à jeter n'était pas des plus évolués. Un simple charme de bouclier suffirait sans doute à protéger les dormeurs de l'effondrement l'auberge et de la chaleur des flammes. Il sentit la puissance primaire et rugissante de la Shâat l'envahir lorsqu'il y fit appel et libéra son Œil-de-Var. Dans la cour, une silhouette éclatante de lumière bleue se dressa à l'endroit où se tenait l'aubergiste et se précipita en direction des Trois Couronnes. Elle pénétra dans la fournaise en traversant un mur, laissant derrière elle un scintillement qui disparut, emporté par le vent. Par terre, des arabesques multicolores se dessinaient tout autour du vieillard, traçant un motif de forme circulaire qui aurait pu rappeler celui d'un médaillon finement ciselé.
« Un sortilège de défense, commenta Roch à voix basse. Ingénieux. Les soldats auraient pu placer des complices dans la foule. »
Le spadassin s'approcha d'un pas circonspect du cercle de lumière et dégaina un coutelas qu'il voulut tendre au travers. Au contact de la lame, une colonne de Shâat resplendissante émergea du dessin, formant une barrière aussi impénétrable qu'un mur. Au centre de l'ornement protecteur, Oriendo psalmodiait avec ferveur.
Soudain un énorme fracas fit trembler la place tout entière et le puits au centre de la cour se lézarda. Dans un grondement de tonnerre, la toiture de l'édifice venait de s'effondrer. Plusieurs cloisons avaient cédé sous le poids considérable de la charpente et de grandes poutres calcinées s'abattirent sur les montants des fenêtres qui se fracassèrent. Un nuage de poussière et d'étincelles s'éleva très haut dans la nuit et l'atmosphère devint lourd, étouffant. L'orage redoublait de fureur et les vents hurlaient dans les rues de Vitarive, mais le déluge qui s'abattait sans discontinuer ne parvenait pas à éteindre l'incendie.
« Par les flammes de Xyron, il restait des gens dans les chambres ! s'exclama une femme.
- Tu es sûre, Ajma ?
- Certaine ! Ubbar le banquier n'est pas encore sorti, les troubadours non plus. Et il y avait un groupe de marins qui se soûlaient au comptoir avant l'arrivée des soldats. Je ne les vois nulle part.
- Regardez ! »
Toutes les têtes se tournèrent vers une fenêtre éventrée. Pulvérisant les gravats sur son passage, la silhouette bleue était de retour. Derrière elle venaient les derniers clients de l'auberge, confus et paniqués, enveloppés dans de grandes sphères de magie qui reflétaient la lumière des flammes. Tous semblaient sains et saufs, même si certains arboraient des brûlures ou des plaies superficielles. Les habitants applaudirent avec ferveur et se précipitèrent pour prendre en charge les survivants. Au même moment, l'entrelacs d'arabesques gravé sur les pavés disparut et Oriendo se redressa en chancelant.
« Impressionnant, commenta Roch les bras croisés. Des nouvelles de votre amie ?
L'aubergiste hocha négativement du chef.
- Je ne l'ai pas croisée à l'intérieur. J'espère qu'elle s'en est sortie.
- Ne vous inquiétez pas. Je suis sûr qu'elle se porte comme un charme. »
Il attendit quelques instants, l'air gêné, ne sachant pas quoi dire. Autour d'eux les habitants commençaient à s'en aller, emportant les blessés vers leurs maisons pour leur offrir un endroit où passer le reste de la nuit au chaud.
« Vous savez, finit par avouer Roch à contrecœur, je n'étais pas un simple client dans votre bicoque. On m'a embauché pour vous éliminer.
- Un assassin ? releva le vieillard avec un sourire fatigué. J'imagine que dans ce cas, vous comptez profiter de ma faiblesse pour accomplir votre besogne et détaler.
- Non. Plus maintenant. J'ignorais que vous étiez un mage, et un bon. Ce que vous avez fait pour sauver ces gens... je respecte ces choses-là.
- Mercenaire, mais avec un sens de l'honneur ! ironisa Oriendo. Vous êtes une denrée rare, de nos jours.
Roch ricana.
- Ecoutez, je ne l'avouerai jamais devant elle si je la recroise un jour, mais Til'Duin m'a sauvé la vie tout à l'heure. Quand elle a statufié tout le monde dans votre établissement...
Il se tut un instant, cherchant ses mots. Il devait être difficile pour un homme comme lui de se confier à un inconnu.
- J'avais perdu, grogna-t-il finalement. Un des soudards était sur le point de m'embrocher. Alors si vous la voyez, remerciez-la de ma part, d'accord ?
Oriendo attrapa la main que lui tendait le spadassin et la serra vigoureusement.
- Je n'y manquerai pas. Cirin'Del en Salaadem, Roch.
- Que Nim'Rean le Blanc bénisse la fin de votre vie, vieillard. »
Il recoiffa son galurin, enfila un large manteau par-dessus sa broigne et s'en fut d'un pas lourd dans l'obscurité. Ne restait que l'aubergiste, seul et trempé, dans la cour de son établissement qui achevait de se consumer.
« J'aurais pu le dénoncer à la milice, dit Oriendo en regardant le spadassin disparaître au coin de la rue.
- Peut-être, mais il nous sera bien plus utile en vie.
Le tenancier se retourna. Dans son dos, Elraza fit un pas en avant, sortant d'un grand manteau de ténèbres qui l'avait rendue invisible.
- Et maintenant, Rani ? Que fait-on ?
- On le suit discrètement. Cet homme percevait mon aura shâatique et il a résisté à la trame de mon Rêve. Ce n'est pas un hasard.
- Tu penses qu'il possède un genre de talisman ?
- Il vient de nous avouer qu'il était venu pour te tuer. Je crois que son commanditaire lui a fourni une protection pour qu'il puisse t'affronter sans craindre tes pouvoirs.
- D'accord, acquiesça Oriendo en grimaçant. Suivons-le. Je me demande qui aurait intérêt à vouloir me tuer.
L'enchanteresse ne répondit pas immédiatement, mais dans son esprit parut fugitivement le souvenir de cavaliers en armure noire montés sur des chevaux pâles. Sous son heaume, l'un d'eux avait de longs cheveux couleur de sang. Elle frissonna.
- Nous le saurons bien assez tôt, hélas. »
Hopla je viens découvrir ton histoire principale maintenant, et encore bravo pour ta nomination aux HOs :D
Quelques remarques au fil de ma lecture :
Chapitre 1
“- Ah."” Un petit point sur la mise en page des dialogues : en français on utilise des tirets cadratins (—) pour introduire chaque réplique, et on entoure le dialogue de guillemets français (« ») – je vois d’ailleurs que c’est le cas dans certains chapitres…
“Y'a (Y a) personne pour me dire comment je dois faire.”
Chapitre 2
“ses cheveux mi-longs de couleur corbeau étaient coiffés en brosse” J’ai du mal à visualiser des cheveux mi-longs en brosse - ça fait une crête, non ??
“Y'a (Y a) pas de mal à se montrer prudent”
“- Ce ne sont pas vos oignons », grogna Roch d'un ton revêche.” La virgule introduisant l’incise doit se trouver à l’intérieur des guillemets ^^
Apparemment je n’ai rien relevé dans le chapitre 3, donc on passe aux retours globaux :P
Eh beh, pas le temps de s’ennuyer avec ce début ! En tous cas, je comprends pourquoi l’histoire a été nominée dans “Sept d’un coup” : on sent déjà ce trio s’installer dès les premiers chapitres, avec un contraste intéressant entre la relation solide d’Oriendo (haha, je vois d’où vient le pseudo maintenant !) et Elraza, cette dynamique entre intérêt et méfiance avec elle et Roch, et puis à la fin de ce chapitre, l’admission que lui était là pour tuer Oriendo… ça promet des choses bien intéressantes !
J’adore la façon dont tu décris leurs magies, aussi, c’est épique à souhait, et puis un peu différent de la magie de base de fantasy… je crois ? Je ne lis pas beaucoup de fantasy, je dois bien l’avouer x) Mais j’aime bien ces “cyclones” / orbes de magie autour de la personne, et puis la description et le concept du Rêve est très cool aussi !
Ah, et snif pour le gamin – bien joué pour nous faire nous attacher à un perso pour ensuite rendre la scène plus choquante, hein TT
Ca fait plaisir de te retrouver ici, bienvenue sur les terres de Sundor ! Et merci de ton commentaire, je suis encore super ému du résultat, surtout que le Sildaros est vraiment mon histoire de coeur et il prenait l'ombre de Jaken sur PA depuis bientôt deux ans. D'ailleurs, ça m'a motivé à poursuivre ma réécriture !
Concernant les tirets cadratins, c'est une remarque que tu m'avais déjà fait par le passé, il me semble. Le principal souci, c'est que je navigue régulièrement entre Word et LibreOffice selon l'endroit où je décide d'écrire, et le passage d'un traitement de texte à l'autre a tendance à casser toute ma mise en forme. Ca modifie les tirets, les guillemets, rajoute des majuscule aux incises, crée des listes à puce par endroit sans raison... bref, je n'ai pas le courage de le corriger à chaque fois que ça arrive, je ferai plutôt une repasse globale à la fin quand mon récit sera terminé.
Merci pour tes compliments sur le rythme et la relation entre mes personnages, j'ai passé beaucoup de temps à fignoler ces premiers chapitres pour soigner l'entrée dans l'histoire. Et pour la magie, mon truc c'est de m'imaginer les scènes dans ma tête comme si je regardais un film ou une série ; ça permet de faire des descriptions visuelles pour accrocher mes lecteurs.
Aaaah, la mort de Griver. Elle traumatise tout le monde, je crois x)
Néanmoins, elle est nécessaire pour annoncer dès le début la tonalité de l'histoire. Personne n'est en sécurité dans le Sildaros... ;)
Au plaisir,
Ori'
On s'interroge néanmoins sur le fait que les enchanteurs ne semblent pas si puissants que cela étant donné que des morts n'ont pas été évitées... De fait, au départ, on semble comprendre que les enchanteurs veulent cacher leur identité et pour autant ils la dévoilent pour sauver des vies...
Ce pauvre Griver qui n'avait rien demandé... !
En tout cas, chapitre rythmé avec de l'émotion, on attend la suite !
Eheh, changement radical d'ambiance en effet. Bienvenue dans l'univers du Sildaros, où l'on passe d'une auberge chaleureuse à une scène d'épouvante en quelques lignes.
Elraza et Oriendo sont tout de même de sacrés enchanteurs, quand tu penses à la quantité de magie qu'ils ont déployé au cours de ce chapitre. Mais tu as raison, peut-être que Rani aurait pu intervenir plus tôt pour sauver des vies. Au début du massacre et de l'incendie, elle était horrifiée et incapable de réagir.
Tu as complètement raison sur le fait que les enchanteurs cherchent à cacher leurs pouvoirs, le Grand Interdit qui existe dans Jaken est bien présent ici aussi :)
Et oui, pauvre Griver. Il n'avait rien demandé et tout le monde le trouvait sympathique. Mais bon, au moins le lecteur est prévenu d'entrée de jeu : même si ce n'est pas Game of Thrones, mes personnages ne sont pas pour autant à l'abri !
Au plaisir,
Ori
J'ai bien compris que cet univers est loin d'être enchanteur. ;)
En tout cas, tu réussis à capter l'attention du lecteur en quelques chapitres et tu donnes envie de lire la suite ! Contrat rempli ! :)
Bonne lecture !
Bref, toujours très bien sur l'immersion et les atmosphères, pour nous plonger pour le coup dans un brutal et violent changement d'ambiance ! Les choses se corsent. On a des moment sombres, et des moments vraiment épiques avec la magie qui s'impose - notamment quand le temps s fige y compris sur les plis des vêtements, ça c'était un petit détail très parlant.
Roch est attachant. J'aime bien aussi les deux autres camarades :D Les voilà jetés ensemble sur les routes pour le meilleur et le pire ! :D
Je repasserai par ici après les HO
A plus tard !
Je sais que sa mort est cruelle mais elle vient cueillir le lecteur et l'avertir qu'aucun de mes personnages, aussi mignon soit-il, n'est en sécurité dans mon univers. Ce chapitre marque effectivement un tournant plus sombre, mais décisif aussi dans le lancement de l'histoire. Un grand merci pour tes compliments sur l'ambiance dans mon texte ; pour ce qui est de la magie, j'ai essayé de rendre ma description la plus visuelle possible afin que chacun puisse se représenter l'effet des sortilèges. Ça me semblait essentiel pour aider à l'immersion :)
Au plaisir de te retrouver une fois les HO terminées !
Ori
Le rythme du chapitre est effréné et pourtant, tout est clair : les mouvements, les déplacements, les dégats... c'est hyper difficile à écrire, une scène aussi dense avec plusieurs zones d'action, beaucoup de personnages, des cascades d'évènements. Franchement, bravo !
Evidemment, je ne cerne pas encore Oriendo qui n'est finalement que très peu apparu. En revanche, je trouve déjà Elraza très cool et Roch carrément attachant : j'adore qu'il ait fait acte de contrition en sortant le corps de Griver (pauvre chou) de l'écurie et qu'il avoue sa mission à Oriendo avant d'y renoncer. Ou alors c'est une feinte ?
En tout cas, je suis presque triste qu'ils le laissent partir à la fin du chapitre. J'espère qu'ils le rattraperont vite et que le trio va vraiment se former.
Bon, hop ! dans ma PaL, je reviens bientôt. Merci pour cette super lecture !
Et bien, je suis très heureux d'avoir réussi à te séduire à ce point avec ma plume. J'en reviens à ce que je disais en répondant à ton premier commentaire : ces trois premiers chapitres aux Trois Couronnes sont de très loin les plus aboutis du roman à mes yeux. Tu me le confirmes ici avec des mots qui me vont droit au coeur, merci tout plein :)
Effectivement, à ce stade Oriendo se retrouve être le personnage du trio dont on connait le moins de choses, mais c'est pareil des informations sur lui et son passé vont arriver progressivement par la suite ;)
C'est marrant que tu te sois autant attachée à Roch dès le début de l'histoire, la plupart de mes lecteurs le trouvent au contraire mystérieux et difficile à aimer de par son caractère et sa morale douteuse x)
En tout cas, je te retrouverai avec plaisir par ici quand tu auras le temps de revenir, et j'ai déjà hâte d'avoir ton avis sur la suite de l'histoire.
À très bientôt,
Ori'
Je n'ai pas commenté le chapitre 2 pour un gain de temps, mais c'était un très bon chapitre encore une fois bien immersif surtout dans la description du bar et son ambiance, la présentation de Roch est très sympathique (elle éclipse peut être un peu trop celle de Mr Oriendo en début de chapitre) et la fin avec l'arrivée des soldats annonçait la couleur pour le chapitre 3 qui n'a absolument pas déçu.
Les scènes de combats était compréhensible ainsi que les utilisations de la magie. Chapeau pour cela.
Les petites remarques que j'ai concerne comme pour le premier chapitre des des descriptions parfois un peu trop fourni, que ce soit chapitre 2 ou 3, après ça reste digeste pour ma part, ça peu peut être paraître trop pour d'autres je ne sais pas ^^'.
Sinon ma dernière remarque concerne la mort de Griver qui est très bien détaillée. Cependant c'est un personnage qui était attachant suite à sa discussion avec Elraza et il avait l'air d'être apprécié par Mr Oriendo. Du coup je trouve que sa mort aurait mérité que ça se ressente pour l'un des deux personnages voir les deux.
Merci en tout cas pour la lecture, j'ai passé un bon moment :)
Et bien, on peut dire que tu as dévoré ces trois premiers chapitres ! Merci beaucoup pour tes compliments, ça me fait vraiment plaisir de voir que le début de l'histoire est abouti et fonctionne bien.
Pour l'utilisation de la magie, j'essaie au maximum de la rendre très visuelle pour que le lecteur puisse se l'imaginer sans difficulté, souvent j'imagine les choses dans mon esprit comme si c'était un film quand j'écris, ça fonctionne assez bien. Concernant les descriptions, je sais qu'elles sont parfois longues mais ça fait partie de mon style, j'aime créer des univers riches et vivants ;)
La mort de Griver est cruelle, j'en ai conscience, je crois que tous les lecteurs appréciaient ce personnage et m'en veulent de le tuer aussi tôt x)
Mais bon, en même temps elle est là pour prévenir le lecteur que mon univers est impitoyable et que mes personnages ne sont pas à l'abri de subir le même sort.
Tu as raison sur le fait qu'elle pourrait marquer davantage Oriendo qui l'avait pris sous son aile. Mais bon, le pauvre homme est déjà en train de voir son auberge brûler, il vient d'épuiser sa magie pour sauver ses clients, il découvre que quelqu'un a envoyé un mercenaire pour le tuer, son passé qu'il laissait derrière lui le rattrape... ça fait déjà beaucoup à digérer pour une seule soirée ^^
Je verrai au moment des dernières retouches si je rajoute un petit quelque-chose à ce sujet, si ça n'alourdit pas trop le chapitre / ne casse pas trop le rythme de l'action et la panique créée par l'incendie.
Au plaisir,
Ori'
Ah, je le sav1is! ^^"
Plus sérieusement, chouette combat, avec beaucoup beaucoup de magie. Je n'ai pas boudé mon plaisir, surtout que finalement, ils ne finissent pas vraiment ensemble tousbles 3, c'est plus compliqué et donc plus original.
Ce que je me suis posé comme questions:
1) pourquoi les soldats n'ont pas de moyens de contrer les mages? Est ce que cesdeux là sont particulièrement puissants ou ilsnsont juste pas bien préparés?
2) ces pauvres soldats méritent ils de se retrouver dans cet endroit affreux? Je les imagine déjà mourir de froid.
3) les soldats, l'assassin, l'enchanteresse, tous ces gens arrivent tous au même endroit le même jour pour 3 raisons différentes. Je suis bon public donc je te le passe, mais je pense quand même que ça vaut la peine de te signaler cette coïncidence troublante.
Voilà voilà :)
À bientôt
Content que le combat te plaise et l'usage de la magie aussi, j'ai fait de mon mieux pour que ce soit le plus visuel possible, pour que le lecteur puisse bien se représenter les sortilèges et leurs effets.
Effectivement, le scénario est un peu plus complexe que "ils repartent tous les trois"... et tu n'es qu'au début de l'histoire ;)
Concernant tes remarques :
1) Alors déjà ce sont juste des soldats, ils n'ont pas de pouvoirs donc difficile de lutter contre un enchanteur. Ensuite, très léger spoil mais sans gravité, on va assez vite comprendre qu'Elraza n'est pas n'importe quelle enchanteresse, elle est particulièrement puissante.
2) Bon, c'est vrai que c'est peut-être un peu extrême, le coup des montagnes... d'un autre côté ils viennent de massacrer gratuitement des femmes et des enfants hein.
3) Qui te dit que c'est une coïncidence... ? 😉
Au plaisir,
Ori
Le 2, ça me fait penser qu'à la lecture j'avais tiqué sur le "piétinage" des enfants. Si ils sont là avec leurs parents, normalement la majorité aurait été protégé par eux (genre ils les prennent sous le bras). Là ça donne l'impression d'une classe de neige qui se fair moissonnée par un chasse neige. ^^'
Argh, je suis triste que Griver soit mort, tu avais réussi à en faire un personnage attachant en l'espace de quelques lignes :(
Joli combat en tout cas, on en apprend beaucoup sur l'utilisation de la magie dans ton univers, c'est très instructif ! Et Oriendo est donc lui aussi un mage... Ils forment un sacré duo avec Elzara, et je suis toujours curieuse d'en apprendre davantage sur leur relation passée.
Roch est un personnage intéressant lui aussi, mercenaire et menteur, mais avec certaines valeurs malgré tout... Je me demande qui est son mystérieux commanditaire et pourquoi celui-ci souhaite voir Oriendo mort.
Tu poses un certain nombre d'enjeux dans ce chapitre, j'ai hâte de lire la suite !
À bientôt :)
Mathilde
Merci de ce retour très positif, ça me fait plaisir et ça me confirme dans mon ressenti que la version actuelle de ce chapitre est plutôt réussie :)
Concernant la suite, j'ai un peu de travail pour améliorer les interludes : il s'agit en réalité de mon ancien prologue que j'ai redécoupé car il amène pas mal de lore important sur l'univers pour comprendre l'intrigue autour d'Oriendo-Roch-Elraza, mais j'ai pris la décision de le faire découvrir par petites touches au lecteur très récemment. Du coup, je dois retravailler ces interludes pour qu'ils s'intègrent mieux dans le récit car le ton est assez différent et je pense qu'en tombant dessus la première fois, c'est assez surprenant de basculer 300 ans en arrière. Si tu continues ta lecture tu auras peut-être le sentiment au début que les évènements racontés dedans sont déconnectés de la trame principale, mais rassure-toi tout va s'assembler assez vite :)
À très vite et bonne lecture :)
Ori'
Triste que Griver soit déjà mort )= Il avait un caractère intéressant. Bon, au moins tu préviens ton lecteur qu'il n'y aura pas de quartier pour les personnages secondaires. Est-ce que les principaux seront aussi menacés à l'avenir ? Je suis curieux de voir ça.
Bon du coup je te reconfirme qu'une description d'Oriendo était nécessaire, au vu de l'importance qu'il prend dans ce chapitre. C'est un personnage intéressant, assez hors norme. Je suis curieux d'en apprendre sur son passé, notamment sa relation avec Elzara.
J'aime beaucoup les quelques nouveaux éléments apportés sur Roch. Un certain sens moral, mais en même temps une belle faculté à mentir et un employeur mystérieux et a priori dangereux. J'espère qu'on va retrouver ce personnage par la suite.
La scène d'attaque de l'auberge puis de magie sont très bien décrites. C'est d'abord violent avec des soldats sans aucun état d'âme puis impressionnant avec les pouvoirs d'Elzara. Beaucoup de monde semble vouloir sa mort, ça cache probablement quelque chose. Très curieux de savoir quoi...
Une petite remarque :
"et l'atmosphère devint lourd, étouffant." -> lourde, étouffante
Un plaisir,
A bientôt !
Je crois que j'ai traumatisé tout le monde jusqu'à présent avec la mort de Griver x)
Mais effectivement, j'avais envie de montrer au lecteur que mon univers n'est pas un camp de vacances pour les Bisounours et que personne n'est à l'abri d'un mauvais jet de dé sur son test de survie ^^
Pour les principaux je ne vais pas répondre, je te laisse découvrir la suite de l'histoire par toi-même ;)
Merci de me rassurer par rapport à la description d'Oriendo, plus je me relis et plus je me dis que j'ai vraiment bien fait de la rajouter, c'était indispensable (et tu verras qu'il prend encore plus d'importance par la suite, ce n'est pas pour rien si j'ai choisi son nom comme pseudonyme d'auteur, c'est un personnage de premier plan). Les informations sur son passé viendront progressivement dans l'histoire (en général, j'aime bien faire ça avec mes personnages, diluer les infos petit à petit pour les enrichir).
Roch est un personnage que j'ai pris beaucoup de plaisir à créer, c'est un "gris" comme je les aime. Il a son sens moral bien à lui, il est opportuniste, dangereux sans aucun doute et on se demande sans cesse de quel côté de la balance manichéenne il pourrait bien pencher. Et oui, là-dessus je peux déjà te rassurer sans trop spoiler l'histoire : on va le suivre pendant encore un bon moment ;)
Content que les descriptions de l'attaque t'aient convaincu, c'est un chapitre que j'ai vraiment, vraiment beaucoup travaillé, corrigé, réécris, bref tu as saisi l'idée. C'est la première fois que le lecteur assiste à une véritable démonstration de l'utilisation de la Shâat dans une situation de danger, alors je tenais à soigner ce passage pour que tous les effets des sortilèges soient visuels et faciles à comprendre.
À bientôt et merci de ton commentaire :)
Ori'
J’ai lu la moitié du chapitre, mais je dois filer, car j’empiète sur mon temps de pause 😊
C’était très bien pour l’instant. L’arrivée des soldats, la description du pouvoir de El., le fait qu’elle connaisse O. (je m’en doutais) et que Roch squatte, tout s’enchaîne bien et c’est intrigant 😊
Je te mets mes notes et je reviens lire la suite ce soir ou demain :
« Oriendo Cirin'Del ? Par ordre de l'Esperial, vous êtes en état d'arrestation pour avoir hébergé des mages dans votre établissement. Fouillez l'auberge des caves au grenier ! »
> Là, on imaginerait bien une petite phrase entre les deux répliques, comme ça par exemple : « […] Pour avoir hébergé des mages dans votre établissement, vous êtes en état d'arrestation. » Il se tourna vers ses soldats et cria : « Fouillez l'auberge des caves au grenier ! »
« En une seconde »
> Je crois que tu devines pourquoi j’ai relevé ça 😊
« Oriendo voulut s'interposer mais plusieurs soldats le saisirent par les bras »
> Le début, tu peux enlever à mon avis, ça donne l’impression que le gars n’a rien compris. Il est en état d’arrestation non ? Donc soit il leur donne un coup de poing, soit on l’arrête à mon avis : « Des soldats saisirent Oriendo par les bras […] »
« pendant que leur commandant lui passait de solides chaînes autour des poignets. »
> J’imagine cette action postérieure à son immobilisation donc le « pendant que » n’est pas de mise à mon avis, mais un « puis » ou juste une autre phrase fonctionnerait mieux.
Ou tout simplement : « Deux soldats le saisirent par un bras, le plaquèrent contre le comptoir, et lui passèrent de solides chaînes autour des poignets. »
« Des femmes hurlèrent”
> Seulement les femmes ? Comme dans les BDs des années 50 ? Pourquoi ? Les gars ne réalisent pas le danger de la situation ? Je serais un mec ivre, non guerrier, je me sentirais pas top face à la situation moi non plus, car je craindrais d’être arrêtés arbitrairement.
« Le soldat dégaina alors un coutelas de sa ceinture et éventra l'homme de bas en haut. »
> Tu vois, les hommes ont des raisons d’hurler eux aussi.
« les militaires n'hésitèrent plus à faire parler leurs armes. Une femme se retrouva empalée au bout d'une pertuisane ; une autre fut violemment attrapée par les cheveux et égorgée au-dessus d'une table.”
> Je resterais à la voie active pour plus d’immersion
« Elraza, incapable de réagir, demeura pétrifiée. »
> Depuis avant, je me demandais ce qu’il en était de El.
> Par ailleurs, tu peux ôter « incapable de réagir » qui fait répétition d’idée avec « demeura pétrifiée ». Je choisirais entre l’un et l’autre.
« Mais la magicienne n'en avait pas terminé avec sa démonstration. »
> J’enlèverais « avec sa démonstration » (après tout, ce n’est pas une demonstration).
« Comme si le temps s'était arrêté dans l'auberge »
> Tout ce paragraphe est très bien je trouve. Les descriptions sont bonnes.
« C'est alors que Roch les héla et que l'enchanteresse le découvrit avec stupéfaction. Le spadassin, qui semblait doté d'étranges pouvoirs, avait résisté à son sortilège. »
> La deuxième phrase n’est pas utile, on avait compris.
Je suis quelque part au milieu, je reviens tout bientôt pour la suite
Quel chaos, je te dis pas ! J’ai vraiment bien aimé ce chapitre et même tout ce début. Le style est fluide, on se représente bien les lieux et les actions. Les personnages sont bien campés et intrigants. J’aime bien la mage, elle est badass. Petit bémol sur Oriendo, car j’ai appris que c’était un vieillard qu’à la fin du chapitre et je me l’étais imaginé autrement tout du long. Il me manque une description de lui en amont (ou alors je l’ai loupé ou oublié entre temps ?).
J’ai bien aimé la révélation du mercenaire à la fin. Il a donc menti à El et j’ai trouvé ce retournement intéressant et intrigant.
À la fin, El devrait dire à Oriendo un truc du genre « t’aurais pas dû le laisser partir celui-là. »
Mes notes :
« Intrigué, Roch contempla cette fenêtre qui venait de s'ouvrir sur un autre endroit du monde. »
> Pour montrer qu’il est intrigué sans le dire et éviter de répéter qu’il regarde la brèche (enfin tu ne le dis pas vraiment, mais comme tu la décris, on s’imagine que tout le monde la regarde), tu peux dire : « Roch s’approcha de cette fenêtre qui… »
« Roch le vit ondoyer comme la surface d'un lac dans lequel on aurait jeté une pierre pour faire des ricochets »
> Pourquoi préciser « pour faire des ricochets » ? Il y a plusieurs ondulations ? D’où viennent-elles ? D’autres fenêtres ? C’est un peu confusant cette précision.
« Oriendo le retint fermement par le bras.
- Votre amie, grogna le bretteur. »
> La façon dont les répliques s’enchaînent laisse à penser que « le bretteur » est ici Oriendo du fait du sujet de la précédente phrase. C’est donc Oriendo qui devrait parler le premier à mon sens.
« à protéger les dormeurs de l'effondrement l'auberge »
> de l’auberge ?
« tout autour du vieillard »
> Tu veux dire qu’Oriendo est un vieillard ? J’avais pas compris ça avant moi. Je l’apprends ici.
« l'atmosphère devint lourd, étouffant”
> Atmosphère est un nom féminin donc lourde et étouffante
« un genre de talisman”
> Un peu maladroit la formulation
J’aime bien cette histoire. J’aurais ptêtre dû commencer par celle-ci en fait, elle est plus à mon goût, pas YA et plus aboutie que les deux autres je trouve (du moins, pour l’instant) 😊
J'ai vu la première moitié de ton commentaire hier, mais j'ai sagement attendu que tu finisses le chapitre pour te répondre en rongeant mon frein ^^
Déjà, je tiens encore une fois à te remercier pour tes compliments. Ça me touche beaucoup car le Sildaros est mon roman "principal", celui sur lequel j'ai le plus travaillé, celui qui m'accompagne sans discontinuer depuis une quinzaine d'années (contrairement à Irotia que j'avais laissé de côté).
Quand je me suis inscrit sur PA, c'était principalement pour avoir des retours et des avis sur cette histoire, celle qui me tient davantage à cœur que les autres. Et même si le succès inattendu de Jaken est incroyable, j'ai parfois le sentiment que le Sildaros en souffre car il se retrouve de facto relégué au second rang.
Bref.
Tu as raison pour l'arrestation d'Oriendo, il y a quelque-chose d'incohérent dans cette scène. Je ne parvenais pas à mettre le doigt dessus jusqu'à présent, maintenant je commence à avoir un aperçu de ce qui me dérange. Je vais réfléchir à une manière de corriger ce passage.
" Seulement les femmes ?" --> Bien vu, je vais corriger ça aussi.
Je suis content que les descriptions des sortilèges te plaisent, l'utilisation de la magie est vraiment un élément sur lequel je travaille beaucoup pour que le lecteur comprenne bien l'effet des sortilèges et puisse visualiser la scène.
"Petit bémol sur Oriendo, car j’ai appris que c’était un vieillard qu’à la fin du chapitre et je me l’étais imaginé autrement tout du long. Il me manque une description de lui en amont"
--> Tu as totalement raison, il manque une description d'Oriendo dans ce début d'histoire. Je me rends compte à la lecture qu'elle intervient bien trop tard (dans le chapitre 14, si mes souvenirs sont bons).
En fait, il y a encore un an, l'histoire du Sildaros commençait à hauteur de l'actuel chapitre 12, et tous les évènements des Trois-Couronnes // la poursuite des cavaliers étaient racontés sous forme de flashback. Du coup, quand le lecteur rencontrait pour la première fois le personnage d'Oriendo au chapitre 14 (qui était le chap 3), j'en faisais la description presque immédiatement.
Depuis, j'ai fais le choix de réécrire tout le début du livre et de commencer avec l'arrivée d'Elraza aux Trois Couronnes, mais j'ai oublié de transposer la description d'Oriendo ici.
Du coup, ta remarque est incroyablement pertinente, il faut absolument que j'y remédie. Merci ! :)
"J’ai bien aimé la révélation du mercenaire à la fin. Il a donc menti à El et j’ai trouvé ce retournement intéressant et intrigant."
--> Tu verras que tu n'es pas au bout de tes surprises concernant Roch, c'est un personnage assez mystérieux qui a de nombreux secrets.
« Roch le vit ondoyer comme la surface d'un lac dans lequel on aurait jeté une pierre pour faire des ricochets »
--> C'est noté, je vais me débarrasser des ricochets :)
Je suis ravi et soulagé que le début du Sildaros te plaise, venant d'une lectrice pointilleuse comme toi ça m'apporte énormément de confiance vis-à-vis de mon histoire. Comme je le disais depuis six mois, j'ai parfois l'impression que le Sildaros fait office de second couteau derrière Jaken, qu'il n'est pas au niveau et qu'il reçoit moins d'engouement simplement parce que l'histoire n'est pas incroyable.
En fait, je me rends compte que c'est surtout Jaken qui a vampirisé toute l'attention pendant les histoires d'or, ça ne veut pas dire que cette histoire-là est mauvaise.
J'espère que la suite te plaira et que tu passeras un bon moment avec ce récit, et j'ai déjà hâte d'avoir tes retours sur les prochains chapitres !
À tout bientôt,
Ori'
"celui sur lequel j'ai le plus travaillé"
> Franchement, ça se voit.
« Et même si le succès inattendu de Jaken est incroyable”
> Ça tient peut-être au fait que c’est un YA (ou du moins le début du roman le fait croire), car la majorité des récits postés ici s’inscrivent dans le YA ou jeunesse et il est donc clair pour moi que la communauté de PA préfère les récits YA/jeunesse, surtout concernant la fantasy/SF. Par ailleurs, je crois que les Histoires d’Or devraient se nommer « Premier et Deuxième chapitres d’Or », car j’ai compris que les gens ne jugeaient pas le récit en soi, mais uniquement le premier (et éventuellement le deuxième) chapitre. Quand j’ai rejoint PA en septembre dernier, je suis tombée au milieu de ce jeu et je me suis dit que je ne pouvais pas y participer, car je n’avais encore rien lu à ce stade, mais étrangement, j’ai compris plus tard que ce n’est pas un prérequis pour voter (ce qui est bizarre). Mais je comprends, car les pré-selectionnés sont nombreux et il est impossible de tout lire. Et si on ne lit pas tout, comment voter ? C'est impossible, car on ne voterait que pour les copains qu'on a lu, sans les confronter à la qualité des autres. En plus, certains récits ne sont pas terminés, donc comment juger une histoire inachevée ? D’où le fait qu’ils élisent sur le premier chapitre à mon avis. Et d’où le fait que ça marche bien ce jeu pour élire des YA qui sont souvent plus punchy sur les premières pages qu’un récit adulte qui met son temps à poser le décor, surtout en fantasy/SF. Donc le succès de ce jeu te montre que le premier chapitre de Jaken a plu. Ainsi, quand tu dis « Jaken qui a vampirisé toute l'attention pendant les histoires d'or, ça ne veut pas dire que cette histoire-là est mauvaise. » je ferais davantage confiance en ton roman et à tes réécritures, sans te dire qu’un succès peut venir d’un rapide premier jet. Car j'ai trouvé le début de Jaken moins bon que celui-ci qui est vraiment bien. Perso, j’ai tout de suite ressenti le travail et le plaisir que tu as eu à écrire ce roman-ci. Je vois illico qu’il est davantage travaillé, car il se lit d’une traite, sans soucis, et je ne me pose pas 50 questions d’incohérences ou de compréhension à la lecture. On comprend bien, les persos sont bien campés (à part la description que je te disais plus haut) et tu réussis à instaurer du suspense, que ce soit avec les pouvoirs montrés, les liens El/Oriendo, le mystère autour de Roch et on se demande aussi qui sont les cavaliers qu’elle poursuit. Sans compter qu’on comprend que le lore est un peu dégueu : le pays est en guerre, les routes sont dangereuses, un peu comme au début du Sorceleur (qui d’ailleurs fait un bel éclat dans une taverne lui-aussi, et devient de fait le boucher de Blaviken). On n’a rien vu du monde et déjà on a le sentiment d’un monde vaste derrière la porte de l’auberge. Donc pour moi, plein de positif jusque là.
« l'utilisation de la magie est vraiment un élément sur lequel je travaille beaucoup »
> D’ailleurs, y-a-t-il un contrecoup à l’utilisation de la magie ?
« Depuis, j'ai fait le choix de réécrire tout le début du livre et de commencer avec l'arrivée d'Elraza aux Trois Couronnes »
> J’étais arrivée au même choix pour le Darrain. J’ai supprimé les deux premières parties qui faisaient plus de 100 pages et j’en ai réécrite une, plus adaptée, pour mieux présenter les persos et leur lien. Bien soigner le début d’un roman est absolument capital, que ce soit ici sur PA, ou dans un roman en papier dans nos mains. Le nombre de romans de fantasy que j’ai arrêtée car le début était mauvais ! C’est une perte d’argent quand ça arrive. À ce moment, je me dis que j’aurais pu acheter un petit jeu vidéo ou quelque chose avec ces 20 balles, quelque chose qui m’aurait plus emballée. Au moins sur PA, c’est gratuit donc quand je lis un début pas top, je n’ai pas ce ressenti ! 😊 (eh oui, je suis radin haha). Mais le prix joue dans la balance de la note finale donnée à un roman à mon avis.
Pour l’instant, c’est bien. Je vais continuer et si tu veux je te ferai des points de beta-lecture entre temps (en plus des petits commentaires des chapitres) pour tester la cohérence etc.
Alors certes, on ne vote que sur les 3 premiers chapitres (après, rien ne t'empêche de lire davantage si tu as envie) et c'est compliqué de tout lire pendant la périodes des HO car il y a beaucoup de soumissions, mais encore une fois je pense que leur principal intérêt ne repose pas tant sur le résultat des votes que sur la mise en lumière que ça propose pour les textes sélectionnés :)
D’ailleurs, y-a-t-il un contrecoup à l’utilisation de la magie ?
--> Il existe des formes de contrecoup oui, mais je ne vais pas te les spoiler tout de suite, je te laisserai les découvrir ;)
"Pour l’instant, c’est bien. Je vais continuer et si tu veux je te ferai des points de beta-lecture entre temps (en plus des petits commentaires des chapitres) pour tester la cohérence etc."
--> Avec un immense plaisir, si ça te motive et si ça n'occupe pas trop de ton temps !
Après du coup, si tu pars en mode bêta-lecture / remarques approfondies, n'hésites pas à me dire si tu veux plus de détails sur la manière dont je conçois le roman, le scénario, etc...
Par exemple une info utile (et je vais le redire dans ton commentaire sur le chapitre suivant) c'est que mon découpage PA est, comme d'habitude, différent de la structure prévue sur mon traitement de texte et pour le roman final. La fin du chapitre suivant t'a parue moins soignée/tranchante tout simplement parce-qu'en fait, à mes yeux c'est un milieu de chapitre ^^
Damn, je suis fatigué moi aujourd'hui x)
Néanmoins, entre deux torgnoles, on a eu la confirmation que les mages de ce monde sont traqués et arrêtés. Et quand on voit leurs pouvoirs, on comprend bien pourquoi ! Elraza et Oriendo sont capables de maîtriser des sortilèges terrifiants.
Je constate par ailleurs que mon analyse sur Roch est peut-être bien juste, héhé ! Je suis déçue qu'il ne fasse pas la route avec les personnages principaux, je l'aimais bien.
Et pour finir, RIP Griver, petit ange parti trop tôt. Ai-je raison de penser qu'il est mort car il a voulu libérer les chevaux ?
PS : "Derrière le comptoir, Roch put deviner la silhouette paralysée de la serveuse, penchée en avant pour appeler à l'aide. Son cri tardait à venir car un silence absolu s'était emparé de la taverne [...]" => J'ai adoré ce petit passage ! très visuel, très bien rôdé.
Content que ce chapitre te plaise, c'est le premier vrai chapitre d'action du Sildaros où effectivement on découvre toute la brutalité des soldats de l'Esperial envers les mages et ceux qui les abritent.
Les pouvoirs d'Oriendo et d'Elraza sont puissants mais ce sont des mages de premier ordre, tu verras que tous dans mon univers ne maîtrisent pas des magies aussi avancées (et heureusement ^^).
Ne t'inquiète pas pour Roch, je ne me suis pas embêté à le présenter juste pour le faire disparaître, on va en apprendre plus sur lui par la suite, c'est un personnage important de l'histoire.
Tu as totalement raison pour Griver, je ne l'ai pas explicité dans le récit mais je m'imagine aussi qu'en constatant l'incendie il a voulu libérer les chevaux. On a bien vu dans le chapitre précédent à quel point il aimait les bêtes et voulait en prendre soin.
Merci pour ton commentaire et bonne lecture ;)
Ori'
Petite correction :
Occupes-toi →occupe-toi
J’aime beaucoup cette suite de long paragraphes entrecoupés d’une phrase courte. Cela donne un rythme très sympa à la narration.
Merci pour ton commentaire et la coquille que tu relèves. J'espère que la suite du récit continuera de te plaire !
Bonne lecture :)
La scène de panique est bien décrite. De la peur, de la violence ...
Le sort d'immobilisation est vraiment sympa, en particulier l'idée que tous les personnages ne sont pas touchés. Cela montre bien la puissance de l'enchanteresse.
Je ne m'attendais pas à la mort de Griver.
Ton univers a l'air assez riche et réfléchi (vocabulaire, personnages, lieux). J'attends de voir si cela se confirme 😊
J'aime aussi la violence qui en ressort, sans abus.
Correction :
Nulle part
Bonne année à toi aussi, meilleurs vœux et que 2023 soit prolifique en écriture ! :)
J'aime quand la magie est visuelle dans un récit, je trouve que ça aide le lecteur à comprendre et à s'imaginer les sortilèges. La femme qui tombe et qui se retrouve figée dans sa chute sert clairement à ça, à montrer l'effet "arrêt sur image".
La mort de Griver a choqué tous mes relecteurs jusqu'à présent, c'est vrai qu'elle est assez inattendue et dure. Mais bon, il faut bien montrer à un moment donné que même si j'ai une jolie plume, ce n'est pas un monde de Bisounours ;)
Effectivement, l'univers de Sundor est riche. Cela fait plus de 15 ans que je le construis et l'étoffe, au fil de mes écritures, de mes jeux de rôle, de mes lectures aussi (et parfois même de mes scribouillages, même si je dessine très mal).
Quant à la violence, elle est souvent nécessaire dans mes textes mais je n'apprécie pas de raconter du trash/gore donc j'ai tendance à la relater simplement, sans en rajouter mais sans totalement la masquer non plus.
Jusqu'à présent, cette formule me convient bien et semble faire ses preuves.
Ah, nulle part. Je la déteste, cette expression. Je SAIS qu'il faut mettre nulle au féminin, mais je ne peux pas m'empêcher de l'écrire spontanément "nul". Ce qui me force à relire après pour corriger, et j'en oublie à chaque fois ^^
Bon, je suis quand même un peu triste pour Griver. :’( Tu l’avais rendu attachant en peu de mots. C’est vilain de l’avoir tué.
La scène d’action était très sympa. Ça a dégénéré de ouf super vite, et ça donne bien le ton de l’univers. Ils rigolent pas ces mecs de l’Esperial. Les tours de magie étaient aussi très chouette, très inventifs et très bien décrits. On comprend sans souci ce qui se passe et tu peints de jolis tableau, on s’y croirait ! Et puis ça fait plaisir de voir des magiciens qui font de la magie (oui, ceci est une pique à Gandalf)
Question que je me pose : si Elraza et Oriendo manipulent le shâat, est-ce que ça fait aussi d’eux des enfants de Shâat ? Peut-être pas, non ? Z’ont pas l’air d’avoir les yeux chelous, ou ça susciterait plus de réaction. è.é
Bon et finalement, il est pas si méchant que ça ce mercenaire. Il a des principes, c’est un bon point. On va peut-être s’entendre.
Je suis pas sûre de bien saisir quel est l’objectif d’Elraza. À la base, j’avais cru comprendre qu’elle venait là pour devancer les fameux cavaliers. Mais là, finalement, elle veut savoir qui a commandité le meurtre d’Oriendo… ou alors les deux sont liés ? C’est ce qu’à l’air de sous-entendre le dernier paragraphe. J’imagine que ça va s’éclaircir dans la suite.
En tout cas, ce chapitre fait un bon boulot pour nous vendre l’aventure !
Désolé pour Griver, c'est vrai qu'il avait l'air adorable ce petit bonhomme. J'aurais sans doute pu en faire autre chose. Mais non. Le début de mon histoire est sympa, c'est poétique avec Galar, toussa toussa. Maintenant, il est temps de faire comprendre au lecteur que c'est aussi un univers sombre avec de vrais vilains qui ne rigolent pas. Et que je n'hésiterai pas à tuer mes personnages s'il le faut pour faire avancer mon scénario. Et effectivement, les soldats de l'Esperial ne sont pas des tendres !
MAIS EUH ! On ne critique pas Gandalf. Pas ici. Pas sur mon récit. JAMAIS.
Gandalf, il est génial. Il fait de la magie à sa manière. Il a le pouvoir des mots, le pouvoir de l'espoir. C'est peut-être pas un grand sorcier à la Albus Dumbledore, mais moi j'adore ce personnage.
C'est cool que tu t'interroges déjà sur les Enfants de Shâat, ça va avoir une importance capitale dans la suite du récit. Je vais te laisser encore un peu dans le noir pour le moment, mais rassure-toi du devrais avoir ta réponse très bientôt... ;)
Merci à toi encore une fois pour tes commentaires, et à très vite !
Ori'