Chapitre 3 : Poussée à bout

Par Ayunna
Notes de l’auteur : Coucou les jolies Plumes !

Merci pour vos suggestions <3 elles m'apportent beaucoup ! N'hésitez pas à me partager vos ressentis, c'est précieux :)
Bonne lecture et un flot d'inspiration pour vos écrits !

Ayunna

Je reculai, alarmée, une main contre ma bouche. L’argent donné à la chiromancienne était réapparu dans ma chambre, comme par magie ! Comment était-ce possible ?

Je réfléchis aux paroles de cette gitane-fantôme, apparue de nulle-part.

Trois étrangetés m’arrivent le même jour, ce n’est pas un hasard, raisonnai-je. Il y a forcément un lien entre tout ça.

Je voulais en avoir le cœur net.

 

En descendant au salon, je remis l’argent dans le portemonnaie de ma mère, toujours affairée en cuisine. Elle ne me remarqua même pas.

Une fois dehors, je me mis à courir jusqu’au fameux chêne. Ma chienne Mina me suivit, toute joyeuse, l’air de dire : « Oh, chic ! Encore une promenade ! ».

Qu’est-ce qui avait bien pu me faire tomber, moi, la sportive pleine de réflexes, parfaitement ancrée au sol ?

J’inspectai l’arbre en le contournant, m’agenouillai pour fouiller les buissons… rien ! Exaspérée, je portai mon regard vers le ciel, respirant à fond pour me calmer. Les derniers rayons du soleil filtraient à travers les branchages. J’aimais m’enivrer de cette lumière mordorée, annonçant le crépuscule.

– Nêryah, que fais-tu dehors, sans manteau ? m’interpella ma mère en se frottant les bras.

– J’arrive !

Elle savait pourtant très bien que je ne pouvais pas attraper froid.

Lorsque je rentrai à la maison avec Mina, bredouille, elle ajouta :

– Ma chérie, ce n’était pas la peine de me rembourser avec ton argent de poche ! Je suis d’accord avec le fait de donner quelques pièces aux plus démunis.

Je ne pouvais rien répondre. Comment lui expliquer cette soudaine apparition ?

– Bon, ce n’est pas tout, mais j’ai quelques devoirs à faire pour la rentrée. Autant les finir maintenant. Au fait, ce matin j’ai entendu un bruit bizarre à côté du chêne. C’est pour ça que je suis allée voir.

– Le vieux chêne que tu escalades encore malgré ton grand âge ? railla mon père qui sortait de la salle de bain.

– Oui… c’est ça, confirmai-je, vexée. Et j’ai croisé une personne curieuse à la boulangerie. Personne ne la voyait à part moi. J’ai aussi vraiment eu l’impression de voir une fée. En fait, j’ai passé une drôle de journée.

Mes parents échangèrent un regard. Je n’arrivais pas à interpréter l’expression de leur visage, mais ils ne semblaient nullement surpris par mes aveux.

Puisqu’ils demeuraient silencieux, je montai dans ma chambre, boudeuse.

– Nêryah, attends ! me héla ma mère.

Je fermai la porte derrière moi pour être enfin tranquille.

Absorbée par mes devoirs de vacances, j’entendis à peine Sijia m’appeler pour le dîner.

Nous mangeâmes des nouilles de riz sautées aux légumes. Un délice !

Je me couchai tôt, histoire d’être à peu près en forme pour mon cours de danse du lendemain. 

 

Au petit matin, à peine sortie du lit, je me douchai en vitesse et commençai à m’échauffer. Je réalisai une barre au sol, terminant par mes écarts. Je nouai mes longs cheveux en un chignon bien serré, puis descendis prendre mon petit-déjeuner.

Mon père m’emmena, ce premier samedi des vacances de Noël, au conservatoire pour mon cours de danse – classique et contemporain. Nous préparions un spectacle. Notre professeur m’avait choisie comme soliste – encore ! Le théorème de « Miss Parfaite » battait son plein !

Il fallait que je travaille dur pour présenter une chorégraphie émouvante et au point techniquement.

Olivier me déposa sur le parking. Je marchai jusqu’au conservatoire, rejoignis la section danse, puis descendis quelques marches pour atteindre le vestiaire destiné à ma classe.

– Hello, les filles ! lançai-je en ouvrant la porte.

Quelques-unes me répondirent. Je m’installai à côté de Tania et commençai à mettre mon justaucorps. Cinq filles de notre troisième cycle m’épiaient du coin de l’œil en chuchotant, le visage fermé. Je fis mine de ne pas les remarquer, mais saisis malgré tout quelques phrases.

– Encore la même qui danse le solo, cette année…

– Deux années de suite ! C’est abusé…

– Y’en a que pour Nêryah de toute façon… Nêryah et son jeu de jambe parfait, Nêryah et son port de bras grâcieux…, susurrait sèchement Jade, que je pensais pourtant être une bonne camarade.

Elles savaient très bien que j’entendais leurs offenses.

Une main douce se posa délicatement sur mon bras. Tania.

– Ne prêtes pas attention à leur jalousie, me glissa-t-elle à l’oreille. Cette place, tu l’as Ô combien méritée. Tes qualités de danseuse, tu ne les dois qu’à toi, Nêryah.

– Ouais, c’est carrément nul ces rivalités, renchérit Irène. Dans le monde de la danse, ça marche comme ça, le solo est toujours attribué à la danseuse qui donne tout. Point final. Et si c’est la même ballerine deux années de suite, c’est parce qu’elle travaille dur. Y’a rien à redire !

– Merci les filles, vous êtes adorables. Mais je suis désolée d’avoir encore le solo cette année. Je me sens redevable et vraiment mal pour vous autres. Ce n’est pas une place facile…

Je n’en voulais pas, de ce solo. Notre professeur en avait décidé ainsi, et nous devions suivre ses directives. Impossible de parlementer avec lui.

Alors que nous nous dirigions dans la salle de danse, les regards sournois des cinq envieuses persistaient.

Nous nous plaçâmes à la barre pour commencer l’échauffement sur les pliés. Notre pianiste débuta la mélodie en rythmes ternaires.

– Demi-plié, grand-plié, demi… et on tend. Port de bras… Plus de rondeur dans les bras, les filles ! clamait Yvan, notre professeur de danse. Allez, buste en avant, puis on cambre bien le dos.

Le cours continuait avec les exercices d’assouplissement. Le pianiste joua de façon plus rythmée.

– On développe bien la jambe. Plus hauts, vos battements ! Arabesque… Non mais, c’est quoi ces mouvements mous, les filles ? On vous a demandé d’être des « corps beaux », pas de ressembler à des corbeaux !

À la fin des exercices, nous échangeâmes quelques mots.

– Yvan est toujours d’humeur exécrable quand un spectacle approche, nous confia Tania.

– Moi, je trouve ça mignon les corbeaux, plaisantai-je. Ils sont très intelligents, leurs plumes brillent et…

– Nêryah ! Qui t’a permis de parler ? me gronda Yvan.

Je me tus instantanément.

– Mettez vos pointes les filles. Et ne prenez pas tout votre temps avec les embouts !

J’apposai mon embout protecteur en silicone sur mes orteils, puis chaussai mes pointes, nouant leurs rubans roses aux chevilles. Après quelques exercices, le professeur m’interpella :

 – Nêryah, place-toi au milieu. On répète ton solo.

– Pardon, mais je préfère vous prévenir : mes pointes sont trop souples, et j’ai encore mal aux chevilles. Avec mon fort coup de pied, je risque de me faire une entorse, lui expliquai-je.

– On n’a pas le temps pour ça ! Préserve tes chevilles et évite de te blesser avant le spectacle, s’il te plaît. Si tes pointes sont cassées, il faut en racheter. Prends le masque et place-toi en quatrième position.

Les chaussons de danse coutaient chers. Bien trop chers ! Je cassais régulièrement mes pointes à cause de la souplesse de mes pieds. Mes parents ne pouvaient pas me soutenir financièrement, entre le coût du conservatoire, des accessoires et de mes autres cours. Ils faisaient déjà tellement d’efforts pour moi.

J’enfilai le masque, entièrement blanc. La musique de mon solo débuta.

Dans ma danse, je simulais un personnage tourmenté par des mouvements saccadés.

– Nêryah, m’interrompit Yvan, le regard sévère, je ne ressens aucune énergie dans tes gestes ! Rappelle-moi ton thème ?

La musique venait de s’arrêter.

– Eh bien… je porte au début de la danse un masque blanc, dénué d’expression, pour figurer l’absence d’humanité.

– Exactement ! Ensuite, ton personnage développe petit à petit sa propre sensibilité, retrouve son identité profonde, et parvient à se libérer de ses entraves. Tu enlèves le masque à ce moment précis pour exprimer la fin de l’aliénation. Les mouvements se font grâcieux pour symboliser cette délivrance. Alors recommence… et fais-le correctement !

Le piano reprit. Je me concentrai, me donnai à fond dans chaque mouvement, utilisant mon désarroi comme moteur pour exprimer toutes mes émotions. Le masque me gênait dans mes tours et me faisait perdre tous mes points de repères habituels. Avec ces si petites fentes pour les yeux, impossible de me corriger à l’aide du miroir. Je risquais de tomber à chaque instant.

– Je veux voir plus d’intensité dans tes bras !

Il me poussait à bout. Mes pieds me faisaient atrocement souffrir, et je commençais à ressentir les effets de ma chute d’hier. Je me sentais comme sur un fil, les pointes trop molles, mes chevilles à deux doigts de vriller et de se tordre.

– Nêryah ! Je ne t’ai pas choisie une nouvelle fois cette année pour rien ! Tu es ma meilleure danseuse, alors prouve-le moi ! T’as intérêt à briller, l’école a une réputation à tenir !

Je poursuivais ma chorégraphie, dans un état d’anxiété croissant.

 – Tu peux faire mieux que ça ! tança-t-il le visage rouge de colère. C’est quoi, ces pointes de pieds ?

Pourquoi s’acharnait-il sur moi ? J’arrivais au point culminant du solo. En retirant mon masque, j’affrontai mon professeur du regard, la rage au ventre, en sueur. Mon cœur battait la chamade. Je suffoquais, déshydratée. Je réalisai, malgré tout, mes tours piqués, et exécutai un ample arc-de-cercle dans la salle. La plupart de mes « camarades » de danse me lançaient des sourires narquois, satisfaites de me voir souffrir, défaillir, attendant que je chute enfin pour pouvoir me remplacer. Je ne leur fis pas ce plaisir. Je terminai mes derniers pas avec grâce, me grandissant le plus possible pour soulager un peu mes pauvres chevilles. Je pivotai pour effectuer la révérence à la fin de ma chorégraphie, et manquai de glisser avec mes pointes : je voyais dans le miroir se refléter un petit orbe doré, scintillant. Il voletait dans un coin de la salle de danse… la fée ! Elle était de retour ! Comme si elle m’avait suivie !

Je scrutai derrière moi, dans sa direction, surprise. Encore une fois, personne ne semblait la distinguer. Elle brillait de mille-feux et son corps se mouvait avec grâce. Je fixai le petit être un long moment, si bien que les filles croyaient que je les réprimandais du regard. Elles étaient bien le dernier de mes soucis ! La fée traversa le plafond pour disparaître, exactement comme la veille. Aucune danseuse ne remarqua cette étrange manifestation.

– Qu’est-ce qui se passe, aujourd’hui ? me demanda Yvan d’un ton énervé.

Encore des réprimandes… Il n’avait donc pas vu le phénomène, lui non plus.

– Je… j’ai fait une chute hier, expliquai-je, totalement décontenancée. La douleur se réveille, et mes chevilles sont très fragilisées à cause des pointes.

J’entendis des ricanements derrière moi.

– Je connais ta souplesse des pieds. Tu n’avais qu’à t’échauffer chez toi. Et change tes pointes !

D’autres rires étouffés, se voulant discrets. Leurs regards mesquins se reflétaient dans le miroir de la salle de danse. Mon ventre se noua davantage.

– Je me suis échauffée, mais…

– Pas assez, manifestement, m’interrompit Yvan. Le spectacle est dans quelques semaines. Je veux te voir au top. Évite de tomber, désormais. Je compte sur toi, Nêryah… tu es notre pépite. Ne me déçois pas.

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Gardar
Posté le 30/03/2024
Ce n'est pas le devoir qui m'a poussé ici.
C'est plutôt l'envie de lire du calme.
C'est une histoire qui est intrigante mais non agitée, désordonnée.
Ce n'est pas par hasard, j'imagine, que l'héroïne est danseuse-chanteuse.
Ce n'est pas bien.
C'est génial.
C'est un bon style au bout d'une bonne histoire.
Ce n'est pas avec hésitation que je continue.

À bientôt Ayunna
Gardar
Ayunna
Posté le 31/03/2024
Oh, merci, toujours cette délicate façon de commenter, à la fois poétique et tranchée, j'aime beaucoup :)
Cela m'encourage à continuer, vraiment merci !!

Ayunna
Gardar
Posté le 31/03/2024
Merci beaucoup, moi aussi je continue.
À bientôt Ayunna
Gardar
filoutem
Posté le 17/01/2023
Coucou Ayunna,

Très chouette ce nouveau chapitre, on revient à une scène plus "normale", ce qui équilibre bien avec le chapitre précédent. Comme si d'un coup on le reléguait au rêve, à l'instant qui n'a jamais existé, et la vie reprend son cours, avant que le surnaturel surgisse à nouveau de plus belle dans les prochains chapitres.

C'est très fluide, j'ai une petite préférence pour les paragraphes et phrases qui ne commencent pas par "je" :) souvent ça peut être évité, par exemple "Je discernais leur regard mesquin dans le miroir de la salle de danse." => "leur regard mesquin se reflétait dans le miroir de la salle de danse". Comme de toutes façons tu es narratrice à la première personne, on part du principe que tout ce qui est décrit est vu, entendu, senti etc par Nêryah. Après, si c'est une volonté d'insister sur le "je", oublie carrément mon commentaire !

J'ai des doutes sur la compréhension du personnage de Neryah : tu m'as dit dans un commentaire en amont qu'elle était assez auto centrée, limite hautaine, et là elle a davantage l'air d'être une jeune fille timide et mal dans sa peau, harcelée par les autres. Ça me perd un peu sur comment elle se situe en société. Est-ce qu'elle est hautaine envers d'autres parce qu'elle se venge de ce qu'elle subit au quotidien ? Si c'est ça c'est tout à fait ok pour moi, mais j'aurais besoin que ce soit un peu plus clair. Peut-être que dès le premier chapitre elle croise une des filles qui lui dit un commentaire rabaissant, mais ses amies lui remontent le moral ?

À très vite pour la suite :)
Ayunna
Posté le 17/01/2023
Coucou Filoutem !

Merci pour ton joli commentaire :) je suis contente que tu ressentes la fluidité de ce chapitre et cette alternance entre le rêve et le monde "normal"

Merci pour tes idées de tournure de phrase, je vais essayer de le mettre en place, je n'y avais pas pensé comme j'écris à la première personne, j'ai tendance à penser "Je" ! C'est joli ta proposition, tu as une belle plume.

En fait je me suis très mal exprimée dans mon commentaire.
Côté culture musicale, connaissances, Nêryah a l'habitude d'être l'enfant "prodige", et elle a un côté où, oui, elle se sent au-dessus des autres. C'est plus fort qu'elle parfois. Mais elle est très timide, réservée, et les problèmes de harcèlements font qu'elle se sent mal dans sa peau. Les chapitres suivants développent cela un peu plus.

Je vais voir comment peaufiner tout cela

A très vite, j'ai commencé à lire la suite de ton histoire, j'ai plein de suggestions ^^ tu feras comme tu voudras :)


Ayunna
Posté le 17/01/2023
voilààà, j'ai reformulé tout mon chapitre 3 et ça me plaît beaucoup mieux ainsi, c'est grâce à toi, merci !
Art of You
Posté le 06/10/2022
Superbe, cette introduction dans le monde de la danse...
On voit directement que tu introduit tes passions dans ton roman (musique, danse), c'est également ce que j'essaye de faire : partager mes passions à travers mes récits. Nous avons donc également cela en commun !
Ayunna
Posté le 07/10/2022
Merci pour tes encouragements, cela m'aide à prendre confiance, les retours sont toujours précieux. Effectivement je mêle ma propre histoire pour donner un côté très concret au début, puisque la suite se déroule sur une autre planète ^^ cela change complètement après :)
dcelian
Posté le 28/07/2022
Re-coucou :)

Ce chapitre me pose un peu question : quelle est son utilité ? A-t-il réellement un but précis dans l'histoire ? Ou sert-il seulement à montrer une autre facette de ton héroïne, et à évoquer rapidement le monde de la danse ? Je veux dire : est-ce que tu comptes traiter du sujet de la danse par la suite ou non ? Si ce n'est pas le cas, je ne trouve pas nécessairement très judicieux de passer un chapitre entier dessus. Là encore, je comprends que le sujet te tienne à cœur, mais si ça ne se rattache pas à ton intrigue plus globale, il faut faire attention ! Le lecteur ne doit pas se perdre dans le trop-plein d'informations :)

J'ai noté un passage en particulier : "Si ma façon de parler reflétait ma maturité d’esprit, ma conduite, quant à elle, laissait largement présager ce côté « petite fille » intrépide. Comme le répétait souvent mon père, oui, j’avais gardé mon cœur d’enfant. Cela ne me posait aucun problème de jouer à cache-cache avec ma chienne et mon chat, ou de m’élancer vers les pigeons et tenter de les attraper en hurlant : « pigeooooons !!! » pour leur faire un câlin – pauvres bêtes, ils n’ont jamais voulu de mon affection."
>> Ici, on a un parfait exemple de ce que je te disais quelques commentaires plus tôt. Ces traits de caractère sont important pour toi en tant qu'autrice, et c'est une bonne chose d'avoir aussi bien cernée ton héroïne. MAIS est-ce vraiment utile de nous dire tout ça, en tant que lecteur ? Je pense qu'il serait plus intéressant que tu arrives à nous le prouver. Même à l'écrit, les actes ont plus de valeur que les mots !

Ces remarques mises à part, le cours de danse est un passage très frustrant, on ressent bien l'agacement que tu essaies de nous communiquer, et ça fonctionne bien.

Voilà pour mon commentaire, j'espère qu'il te sera utile :D

A bientôt
Ayunna
Posté le 29/07/2022
Hey !

C'est le fameux chapitre que j'avais reprit à zéro ! ^^
Mince, si tu sens qu'il n'a pas d'utilité, c'est embêtant ! Je mettais l'accent sur l'aspect psychologique avec une scène concrète pour expliquer et appuyer le "pourquoi" l'héroïne se sent poussée à bout, et cela mène à la suite. J'ai aussi besoin qu'on comprenne qu'elle sache danser pour la suite (elle mémorise tout de suite les enchaînements et techniques plus tard grâce à son bagage de danseuse) Bref, c'était pour donner quelque chose de réaliste, parce que trop souvent dans les romans fantasy, paf, le personnage passe du tout au tout et maîtrise la magie ou autre (trop facilement) sans bagage derrière. je voyais les choses autrement et voulais traiter le sujet d'une autre façon, en appuyant au départ sur les ressources du personnage.
Tu parlais justement de montrer les choses par des actes, c'est ce que je pensais faire avec cette scène, du coup je suis un peu perdue... ^^

Oui effectivement j'avais envie qu'on cerne vite le personnage, pour moi ce que tu décris comme des qualités n'en sont pas forcément, je ne voyais pas les choses comme ça. Je souhaitais transmettre un ressenti sur ce que le mythe de la perfection induit, alors je vais voir comment mieux expliquer cela
Je prends en compte toutes tes remarques ! :)
Merci pour ta lecture, j'espère que cela ne va pas te freiner pour la suite.

p.s : Je continue de te lire, je n'aurais pas forcément des remarques (tu écris très bien !) et je préfère avoir en mains plus d'éléments avant de poser des suggestions. Je peux aider sur des tournures de phrases, des choses comme ça si besoin, mais sur le fond que puis-je dire sans avoir tout lu ? Je respecte trop les idées et partis-pris pour oser apporter un avis ^^
dcelian
Posté le 29/07/2022
Coucou ! Alors, désolé si tu l'as pris comme ça, je ne pense pas du tout que ton chapitre n'a pas d'utilité : je te pose simplement la question pour savoir ce que toi tu en penses ! Moi j'en suis au chapitre 3 de ton histoire, alors je peux pas du tout déterminer ce qui est utile ou non hahaha

Et ta réponse me dit que j'avais tort de poser la question : ce chapitre semble en effet avoir de l'importance par la suite, donc c'est tant mieux :)
Tout à fait d'accord avec toi ici : la danse était un très bon exemple de show don't tell ! Je le mentionnais simplement par rapport au passage que j'ai cité, rien de plus.

Par rapport à mon histoire : tu la lis si tu le sens, surtout ne te force pas (et merci pour le compliment :D) !
Et par rapport aux remarques : je ne suis pas certain qu'on soit tout à fait sur la même longueur d'ondes (c'est OK bien évidemment). Personnellement, je pense que ce site est surtout conçu pour que les auteurs en herbe s'entraident et se conseillent mutuellement, se posent des questions, se stimulent. Du coup, si je te pose tout plein de questions et te suggère tout plein de choses, ce n'est pas du tout par "irrespect" envers ton histoire, mais plutôt par volonté d'exploiter ce site et tout ce qu'il a offrir ! Je pense que les retours constructifs sont de loin ce que cette plateforme à a offrir de mieux, alors autant en profiter :)
Donc à l'avenir, quelles que soient tes suggestions ou tes opinions sur mon histoire, je t'invite à les partager. C'est comme ça qu'on progresse, après tout ! Et je partagerai mes propres suggestions et opinions ici, comme je l'ai déjà fait. Avec respect et bienveillance !
Ayunna
Posté le 29/07/2022
Effectivement, sans le ton (c'est le problème de l'interprétation d'un écrit, sans le ton de la voix ^^) j'ai cru comprendre que ce chapitre manquait d'utilité ^^ j'ai mal compris alors ^^
Rassure-toi, j'ai bien souligné que je trouve tes remarques constructives, je les prends en compte, et je sais qu'elles sont bienveillantes. Je pense manquer de confiance en moi pour oser donner mon avis. Je parlais simplement de mon cas, je ne voulais pas t’offenser ou que tu penses que je parlais de tes propres suggestions ^^ Pour ma part je suis ici pour les raisons que tu cites, pour progresser et avoir l'avis, la relecture des autres. Comme tu dis, cela fait beaucoup avancer. Mais j'avoue que je n'arrive pas à me prononcer sur la trame des histoires (si tu lisais tous mes commentaires pour les autres auteurs, tu verrais que je suis très très positive, que je ne corrige que les tournures et fautes, j'ai du mal à me lancer sur autre chose) Voilà ! J'ai beaucoup de travail sur ce début ^^
dcelian
Posté le 29/07/2022
Non non t'en fais pas je suis pas offensé haha, c'est gentil. Mon point c'est : toutes les voix ont leur valeur, donc la tienne aussi ! Si tu préfères ne donner que des retours positifs et ne suggérer aucune correction, c'est aussi ton droit bien sûr. Comment ce que t'as envie de commenter, il s'agit pas non plus de se forcer, et c'est toujours agréable de recevoir des avis positifs de la part des autres :)

Mais ne pense jamais que tu n'as pas la "légitimité" pour quoi que ce soit, tu es légitime comme tout le monde ici :D

Bon courage avec ton début. Moi aussi le mien me donne du fil à retordre, mais bon, on finira par s'en sortir ;)
Ayunna
Posté le 29/07/2022
haha j'ai l'impression d’entamer une thérapie avec toi ! ^^ :D
Tu as raison. Et comme on dit au Japon, Gambatte-nee !
Ô les cœurs, faisons de notre mieux pour ces fichus débuts d'histoire. Je suis en pleine correction là (grâce à toi)
Sebours
Posté le 14/06/2022
Une bien belle plongée dans le monde de la danse que je ne connais pas du tout. Les professeurs sont tous aussi durs? Et la jalousie toujours latente? En tout cas, je ressens totalement cette atmosphère là.
Sinon, une petite chose qui me choque, Nêryah est narratrice à la première personne, mais à un moment elle dit Olivier pour parler de son père.
Ayunna
Posté le 14/06/2022
Hello Sebours,
Merci pour ton commentaire ! Je suis contente d'avoir réussi à transmettre l’atmosphère du cours de danse ^^
Dans le milieu de la danse, oui, les profs de conservatoires peuvent être durs (j'étais au conservatoire en danse classique pdt toute mon enfance), et la jalousie entre filles est parfois bel et bien là, malheureusement (il y a des histoires bien pires que celle-ci dans la vie réelle... certaines danseuses mettaient des bouts de verre dans les pointes des autres, à l'opéra de Paris, pour qu'elles échouent...si tu savais !)
Pour le prénom du père, c'est normal, cela sera expliqué dans les deux prochains chapitres.
Makara
Posté le 10/06/2022
Coucou Ayunna ! Me revoilà ! Alors, ce chapitre a beaucoup changé non ? Avant, il y avait la discussion avec les parents non ?
Bon en tout cas, c'était très fluide et je trouve que tu as très bien décrit ce cours de danse. Là on est bien dans le show don't tell :p Bravo !!!
Et tu vois, je me suis sentie bien plus immergée et attachée à ton héroïne :)
Bref, pour moi c'est du tout bon sauf que je m'attendais à ce qu'un élément surnaturel intervienne durant le cours de danse. Cela aurait pu distiller un peu plus de mystère ;).
Allez, je file lire la suite !
Ayunna
Posté le 11/06/2022
Merci Makara ! Je suis contente d'avoir pu appliquer correctement tes conseils :) Ah, quel soulagement d'avoir réussi un passage hihi
Ayunna
Posté le 11/06/2022
j'ai oublié de répondre à ta question, oui, le chapitre a complètement changé ^^ j'ai ajouté un chapitre avant la discussion
Feydra
Posté le 05/06/2022
Un très bon chapitre. Les dialogues sont naturels, on s’habitue au caractère bien trempé de Nêryah, à sa relation (un peu conflictuelle ?) avec ses parents. La scène du cours de danse est bien maitrisée, on sent que tu connais le sujet. Le moment du solo est très intense ; tu arrives bien à montrer la souffrance et l’épuisement de Nêryah. Le personnage du professeur ne me parait pas très sympathique. 😊
J’ai noté quelques incohérences :
- Pourquoi se met-elle à penser à l’incident du matin ? Quel rapport avec la chiromancienne ? Voilà les questions que je me suis posées en lisant le début. Il faudrait peut-être développer un peu plus ce moment. En outre, pendant le cours de danse, elle n’y pense plus du tout, et je trouve cela dommage que les étrangetés qu’elle a vécues n’envahissent pas plus sa vie « normale ».
- La présentation du chien apparait un peu comme un cheveu sur la soupe : j’aurais mis sa présentation plutôt dans le chapitre précédent, quand elle apparait pour la première fois.
- Quelques maladresses dans l’enchainement des actions, entre le coucher et le réveil. Tu aurais pu utiliser une tournure du type « le lendemain matin », « après une nuit de sommeil calme et reposante » par exemple.
Et pour ce qui est de la phrase à la fin, il s’agit bien d’un impératif et il est conjugué correctement. 😊
J’espère que mon commentaire te sera utile.
Je suis impatiente de lire la suite.
Ayunna
Posté le 06/06/2022
Hello Feydra !

Un grand merci pour ton commentaire et pour ton aide !
D'accord, je pensais qu'une phrase de type "le lendemain..." comme transition allait alourdir le texte. Je vais ajouter quelque chose pour que ce soit plus clair alors.
Tu as raison pour la description de la chienne, je ne savais pas trop comment faire : tout décrire dès le début comme tu proposes ? Je vais voir.
Pareil pour l'incident du matin au début du chapitre, je vais réfléchir à mieux l'amener, tes remarques sont toutes judicieuses !!
Au moment de la danse, je pense que l'héroïne est tellement accaparée par les regards moqueurs des danseuses, par l'épuisement de la chorégraphie et par les remarques du prof qu'elle ne peut pas repenser à l'incident de la veille, qu'en penses-tu ?
ok la suite arrive, merci beaucoup Feydra :)
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