Il est 9 heures du matin ce fameux 15 mai 2019 et je me réveille gentiment. Au moment du réveil, je me dis que je suis assez folle d’avoir organisé cela et le stress m’envahit déjà.
Si je n’ai pas encore conscience de l’importance de cette journée dans ma vie, je sais toutefois qu’il ne sera pas pour autant ordinaire. En effet, à 15 heures, je reçois chez moi Marc. Cette rencontre et cette journée seront pour moi une sorte de tournant dans ma vie, une révélation, un tsunami corporel.
Mais revenons-en à ce 15 mai 2019. Dans six heures donc, je rencontre Marc.
J’ai donc finalement décidé de rencontrer Marc pour un de ces fameux massages. On a trouvé cette date et ce moment idéal, en comparant nos agendas de soignants aux horaires irréguliers. Mais, six heures avant le rendez-vous, je dois bien reconnaître que le stress est bien présent. Je me dis que le temps va être long avant 15 heures et j’aurais presque envie d’avancer le rendez-vous. Mais cela est impossible, je sais très bien qu’il a bossé la nuit passée, et qu’il veut se reposer un peu avant de se voir. Pour ma part, ce mercredi était mon dernier jour de congé avant cinq jours de travail d’affilée et allait conclure un congé de trois jours de la meilleure des manières, du moins je l’espérais. Le rendez-vous était fixé et on avait décidé de se retrouver chez moi : j’ai toujours aimé jouer à domicile.
Si j’étais toute guillerette après avoir fixé le rendez-vous, à H-6, le stress commence à monter fortement. La météo n’était pas très engageante : même s’il ne pleut pas, les températures n’ont pas pris l’ascenseur comme on aurait pu l’espérer à mi-mai et je me vois mal aller courir dans le froid pour me changer les idées. Je tourne donc passablement en rond dans mon appartement, prends un bain, parfais mon épilation intégrale – je déteste les poils, regarde des bêtises à la télévision, mais l’heure n’avance pas assez vite.
Rétrospectivement, en repensant à cette journée, je me suis cependant rendu compte que la seule chose que je n’avais jamais envisagée malgré mon stress, c’était d’annuler. Un peu comme si cette journée devait être vécue. Moi qui n’ai jamais cru au destin, c’est un peu comme si ce 15 mai 2019 devait se dérouler ainsi et pas autrement. J’avoue qu’aujourd’hui encore, lorsque j’essaie une introspection de cette journée, cela me perturbe presque.
A 14h30, mon natel vibre, un message Whatsapp de Marc : « Salut toi, je pars dans cinq minutes de chez moi. Toujours partante ? Personnellement, je me réjouis ». Je me rappelle avoir répondu laconiquement un truc du genre « je t’attends, à toute ». Je ne voulais pas trop en faire, car au moment de fixer le rendez-vous, j’avais dit à Marc que c’était vraiment son massage qui m’intéressait, et que mon but n’était pas de coucher avec lui. Je voulais aussi voir si un homme pouvait effectivement prendre un rendez-vous pour donner du plaisir à une femme, sans rien avoir en retour, si ce n’est le plaisir de faire plaisir.
Visiblement, au vu de son message, cette situation ne le rebute pas. Mieux encore, il se réjouit ! Est-ce que cela cache quelque chose ? De toute manière, il est trop tard pour reculer. Les dés sont lancés et même si je sais que je peux dire stop à tout moment, je sais que si tout se passe bien, j’irai au bout de mon expérience.
A 15h précises, la sonnette de mon appartement retentit. Je suspecte Marc d’avoir attendu deux ou trois minutes dans mon immeuble pour ne pas arriver en avance ! Je respire un bon coup et lui ouvre la porte. Il est fidèle à la première impression que je m’étais faite de lui. Cheveux coupés, bien coiffé, jeans et pull très classiques, un sac à dos où je devine qu’il a pris le nécessaire pour son massage : un vrai sage. Il fait aussi plus jeune que ses 35 ans : j’ai l’impression qu’il a le même âge que moi. Il rigole d’ailleurs de ce fait : il a pendant longtemps passé pour le stagiaire dans ses différents jobs et aurait presque eu envie d’avoir une ou deux rides sur le front pour gagner en crédibilité. L’inverse de la plupart des femmes.
Je sais que Marc est décalé dans sa journée et lui propose un café que l’on va prendre sur mon salon. La discussion est banale, je ne m’en souviens pas vraiment. Mais pour couper court à toute discussion inutile qui s’éterniserait, je décrète subitement qu’il était l’heure par un « On y va ? ». Et Marc de m’inviter à me rendre dans ma chambre, de me déshabiller entièrement et de l’attendre couchée sur le dos dans mon lit.
Et voilà comment, un jour, je me suis retrouvée totalement nue sur un lit à attendre qu’un homme, qui ne m’avait vu qu’habillée ne débarque dans ma chambre. Et effectivement, quelques instants plus tard, Marc arrive en short et T-shirt, un peu comme un sportif, un léger sourire aux lèvres et vient se poser sur ma droite, à genou sur mon lit, à proximité de moi. Pour ma part, je commence à me dire que je suis folle d’être ainsi totalement nue, mais ma curiosité sera tout de même la plus forte. Exclu de faire marche arrière maintenant !
- « Tu es prête, pas trop nerveuse ? ».
- « Oui, prête. Et oui, nerveuse ».
- « Ça se voit. Ne t’inquiète pas, on va y aller gentiment. Et je te rappelle que toi comme moi, si on ne se sent pas à l’aise, on peut arrêter à tout moment. On ne se doit rien ».
Il faut dire qu’à ce moment-là, ma nervosité était palpable et il a s’en est vite aperçu. Je suis tendue sur mon lit et je me rends compte que j’ai bien serré les cuisses comme pour protéger un tant soit peu le côté le plus intime de mon corps de son regard, quand bien même j’étais totalement nue face à lui. En l’observant juste avant qu’il entame son massage, je remarque qu’il n’a pas un regard lubrique. Au contraire, il me fixe du regard, droit dans les yeux, un peu comme pour me sonder, pour être à mon écoute.
Marc commence alors à s’enduire les mains de son huile compatible avec toutes les parties de son corps. Je stresse, je me demande où il va poser ses mains et je suis d’emblée surprise. Il entame en effet un massage de ma main droit droite. Je suis presque déroutée, mais c’est agréable. Je remarque qu’il a les mains chaudes. Il masse mes doigts, puis ma main, avant de remonter peu à peu vers mon épaule. Je l’observe et vois qu’il est concentré sur la partie du corps qu’il masse. Il semble à son affaire. Une fois qu’il m’a massée tout le bras, il passe par-dessus de mon corps pour aller de l’autre côté de mon lit (qui est un lit de couple, de 160 cm de large, il a clairement la place). Il fait bien attention de ne pas me toucher pendant la manœuvre et recommande la même chose à gauche : doigts, mains, bras. Je commence à m’apaiser. Je sens que ma respiration redevient quelque peu plus normale, même si mon cœur semble toujours battre la chamade ! Il appose alors ses mains sur mon ventre et ne bouge pas. J’ai l’impression qu’il veut justement tester ma respiration. Il commence de tous petits mouvements sur mon ventre, ne descend jamais sur mon pubis et ne remonte jamais sur mes seins. Il est pour le moment très sage et moi je commence gentiment à lâcher prise. J’ai confiance et je sens qu’il maitrise le truc, il ne se précipite pas. Ses mains passent sur mes deux flancs, il masse également mes épaules et les côtés de mon coups, mais ne va pas jusqu’à la nuque. Il faut dire que je lui fais face et que toute la partie de l’arrière de mon corps lui est inaccessible.
Plus le temps passe, plus je m’abandonne à ses mains. Je n’ai d’ailleurs aucune idée du temps qui s’est écoulé depuis qu’il est rentré dans ma chambre. Je ferme fréquemment les yeux, comme pour mieux me concentrer sur moi-même et ne pas me préoccuper de lui et de son positionnement. Je rentre dans une impression géniale de vivre le moment présent. Par moment présent, je pense bien la seconde présente. Peu m’importe quelle partie de mon corps il va toucher en suite, je profite de ses mains au moment M et ne me pose plus de question. Il est clair désormais que je suis totalement relâchée et totalement centrée sur moi-même. Tout ce dont je rêvais avec mes amants, mais que je n’arrivais pas à obtenir.
Marc se déplace en bas de mon corps. Il me touche les pieds en prenant garde de ne pas me chatouiller. Je n’ai jamais été très sensible des pieds et ai toujours eu de la peine à comprendre les fétichistes de cette partie du corps plus que banale à mon esprit. Il remonte alors mes jambes et je saisis que, consciemment ou inconsciemment je ne sais pas, j’ai quelque peu écarté les cuisses qui ne sont plus inutilement serrées. J’ai relâché mes défenses ; d’où il se trouve, il doit avoir une vue parfaite sur ma vulve et mon vagin, mais il demeure concentré sur mes mollets, puis mes cuisses.
Ses mains me massent, ce n’est clairement pas des caresses qu’il me prodigue. Certes, en sensations de massage pur, il n’arrive pas au niveau des massages que j’ai pu recevoir de professionnels en spa, mais ce qu’il me fait me provoque un vrai sentiment de bien-être. Je suis en totale conscience de mon corps au moment où il me touche. Lorsqu’il commence à masser mon entrecuisse, je me surprends à les écarter encore plus. Il pourrait voir ici une invitation à plonger dans mon intimité, mais restera pour l’heure au niveau de mon entrecuisse. Ses doigts sont passés à un ou deux centimètres de mon sexe, mais il l’a totalement ignoré. J’en demeure pas moins excitée.
Le bien-être corporel commence à devenir un bien-être sexuel. Les mains de Marc sont remontées sur mon ventre, je sens qu’il s’approche de mes seins et qu’il va les toucher, mais je demeure immobile et le laisse faire. Il touche alors la base de mes seins. Ses mains font le tour de ma petite poitrine. Là également, c’est clairement un massage de mes seins et pas une caresse. Jamais on ne m’avait touché les seins ainsi.
Je commence à sentir que je suis totalement excitée. Ma respiration se fait à nouveau rapide, mais pas en raison du stress cette fois-ci. J’ouvre les yeux et regarde mes seins et constate que mes tétons sont totalement dressés. Mon corps doit respirer le sexe et envoyer de multiples signaux dans ce sens ; il doit s’en rendre compte, mais il continue mon massage de ma poitrine et s’approche justement de mes tétons qu’il touche. Alors que d’habitude ma poitrine n’est pas démesurément sensible ce toucher m’excite clairement. J’émets un premier léger gémissement. J’ai chaud, j’ai l’impression d’être rouge de la tête au pied. J’ai aussi l’impression que je mouille énormément. Je n’ai jamais eu de problème de lubrification mais là ça doit être un torrent dans mon sexe.
Je suis clairement excitée et je peine à rester totalement stoïque dans ma position couchée, je commence à gesticuler, à bouger. Je sens mon esprit divaguer, mais où est-ce que tout cela va bien pouvoir m’emmener ? Malgré cette interrogation, j’arrive à rester passive et à profiter de l’instant, si bon, si surprenant, si chaud.
Une des mains de Marc descend vers mon sexe. Sa main passe par-dessus mon pubis entièrement épilé et ses doigts touchent mes grandes lèvres. Là aussi, on n’est pas dans un contact de caresse, mais bien de massage. Evidemment, vu la sensibilité du lieu, le degré de pression a fortement diminué, mais j’ai l’impression qu’il prend connaissance de mon sexe peu à peu. Cela provoque en moi une prise de conscience totale de ma vulve et j’ai toujours plus chaud. Mes cuisses sont clairement plus écartées. Les doigts de Marc s’occupent alors de mes petites et grandes lèvres et un puis deux de ses doigts rentrent en moi. Effectivement, il n’a aucune peine à rentrer : je suis totalement trempée. Loin d’être un doigtage d’un mec maladroit, ses deux doigts explorent mon intérieur comme un spéléologue irait à la découverte d’une nouvelle grotte. Je suis complètement subjuguée et peine à contenir mes gémissements. J’ai chaud. Mon corps se raidit, j’ai envie de m’asseoir et de me tendre. J’ai envie d’agripper Marc et de rentrer dans une étreinte classique, mais je m’abstiens. Je laisse mon naturel de tigresse au fond de moi et reste la soumise que je ne suis quasiment jamais.
Je sens que je suis proche de l’orgasme, la deuxième main de Marc descend et se pose sur mon pubis ce qui lui permet de toucher la partie externe de mon clitoris. Je ne maitrise plus rien de mon corps, mes gémissements sont bruyants, j’ai envie de crier, je suis littéralement en feu et je transpire comme si je courais en plein été par une température caniculaire. Je me rends compte de la particularité du truc : je suis en train de monter au 7ème ciel et je n’ai pas touché ce gars. Mais j’aime…
Et là, l’inimaginable se produit. Une décharge électrique parcourt mon corps en partant de mon sexe et allant le long de mes jambes dans un sens et vers ma nuque dans l’autre. J’ai un orgasme fulgurant qui me fait me dresser. Je perçois alors un jet jaillir de mon sexe. Je pousse un cri que je peinerai à reproduire, qui vient de mes entrailles. Cet orgasme est surpuissant, bien plus fort que tout ce que j’ai connu. Mon corps tremble de partout, j’ai la tête qui tourne et je ne maitrise plus du tout mes mouvements pendant un bref instant. Je suis complètement désemparée par rapport à ce qui m’arrive. Moi qui d’habitude suis tout le temps en maitrise, j’ai totalement lâché prise, en raison de ce plaisir complètement fou et surpuissant donné par cet orgasme. Marc se trouve alors tout proche de moi, je le regarde, l’air sans doute interrogatif.
-« Mais c’est totalement dingue, je… je… je sais pas trop quoi dire »
-« Mais ne dit rien, profite » me rétorque-t-il avec un petit sourire.
Je ne ressens dans son attitude aucun jugement, il a juste l’air heureux d’avoir participé à un moment totalement étonnant dans mon existence. Il est assis sur le lit à côté de moi et je m’assieds sur lui et le serre dans mes bras. Il accepte cette étreinte, mais ne me rend pas totalement la pareille. J’ai le corps complètement trempé, je suis à la fois lessivée et heureuse, j’ai le sexe en feu. J’ai envie de le serrer fort, un peu comme pour le remercier. Je suis totalement nue, totalement offerte à lui et je le regarde. Je n’ai pas envie de sexe, j’ai l’impression que l’entier de mon corps est comblé et ne pourrait de toute manière pas supporter grand-chose de plus niveau sensation, mais je lui dis quand même :
-« Je pourrais te sucer pour te remercier ».
-« Mais nous avons convenu que nous nous limiterions au massage ».
-« Oui, mais j’ai envie de te rendre la pareille ».
-« Je vais refuser. Je n’ai pas envie d’abuser de ce moment de plaisir qui est le tien. J’ai adoré te voir ainsi. »
Et Marc de quitter la chambre et de me demander de me rhabiller pour que l’on se retrouve dans mon salon. Le bougre ! Lui qui dit aimer voir les femmes jouir, il a dû en prendre plein les yeux avec moi.
Mais son refus d’une fellation que je lui aurais très volontiers offerte m’interpelle quand même quelque peu. Je me demande si je ne lui plais pas, mes doutes sur moi-même refont surface un instant. Je me rhabille, un rien fébrile, mais aussi avec un sentiment d’une sorte de plénitude sexuelle jamais atteinte. J’ai l’impression de planer quelque peu. Je me rappelle que cette impression de flotter, d’être un peu comme shootée, a duré bien une heure avant que j’atterrisse à nouveau ! Avant de quitter ma chambre, j’ai encore le réflexe de regarder mes draps qui n’ont jamais été autant souillés que cela. J’en prends même une photo tellement je trouve cela dingue.
Au salon, je retrouve Marc qui s’est changé et qui m’attend avec un petit sourire. Visiblement, il se contente de ce qu’il a vécu. Je ne sais même pas s’il était excité pendant l’acte, je n’ai pas fait garde à cela, me concentrant uniquement sur moi-même. J’ai enfin réussi à être égocentrée et je ne le regrette pas, mais j’aurais voulu le savoir, par curiosité. Durant notre brève étreinte, nous ne nous sommes pas serrés assez fort pour que je puisse sentir quoi que ce soit dans son short…
J’aborde assez rapidement l’idée d’une suite à cette rencontre. Et me voici rassurée, il accepte très volontiers que l’on se revoie pour d’autres plaisirs. Je n’ai plus énormément de temps devant moi, car j’ai un rendez-vous avec une copine, mais je me souviens très bien de la brève discussion que nous avons eu à ce moment-là :
-« On se revoit ? ».
-« Très volontiers, tu as une envie particulière ? ».
-« Le même niveau de plaisir, mais pour toi et moi cette fois ».
-« Ok. Je te propose que l’on se revoie pour une session de « préliminaires uniquement ». Aucune pénétration, hormis buccale… et on se fait du bien mutuellement jusqu’à ce qu’on en puisse plus. J’ai envie de te procurer un plaisir identique, mais avec ma bouche cette fois-ci »
-« Tu vas te noyer »
-« Ne t’inquiète pas, je sais nager ».