Chapitre 31 - Annyaëlle

Il fallut une demi-journée de cheval à leur groupe pour rejoindre l’endroit où avait été repérée la créature. Liam avait envoyé l’un de ses hommes en éclaireur, puis ils avaient laissé leurs montures sous la surveillance de deux autres soldats pour se rapprocher de la lisière de la forêt. Le jeune commandant craignait que les chevaux se fassent contaminer en cas d’attaque, et il serait alors difficile d’empêcher l’animal effrayé de fuir. Ils continuaient donc à pied, dispersés en petits groupes, à la recherche de tout indice pour les mettre dans la bonne direction.

Kaärna marchait en tête, seule, quelques mètres devant Annyaëlle. Trois archers se tenaient le long de leur flanc gauche, suffisamment à l’écart des arbres pour avoir une vision dégagée. Quand Liam eut fini de donner ses instructions aux soldats qui l’accompagnaient, il rejoignit l’aspirante. Il souriait en arrivant à son niveau, mais Annyaëlle se demandait si ce n’était pas en partie pour masquer l’inquiétude que lui causait sa présence. La tenue des Ombres l’aidait à lui donner une apparence plus mature et plus assurée, mais la jeune fille ne pouvait empêcher les expressions de son visage de trahir cette impression.

Comme il était à son niveau depuis plusieurs minutes, mais qu’elle ne lui disait rien, il prit les devants.

— Finalement, tu n’as pas tant changé que ça, je suis rassuré, dit-il de sa voix joyeuse.

Annyaëlle resta silencieuse, refusant de reconnaître qu’elle se sentait vexée par cette conclusion. Il avait tort, elle avait changé ses dernières années, et plus encore depuis qu’elle avait intégré la Confrérie. Elle n’était pas encore totalement une femme, mais elle n’était plus non plus la jeune fille timide d’autrefois.

— Tu m’en veux d’avoir loupé ton départ, n’est-ce pas ?

Le ton triste de sa voix surprit Annyaëlle. Elle se tourna vers lui et remarqua l’air soucieux qui s’était peint sur son visage. Il se mordait distraitement la lèvre et passait nerveusement une main dans ses mèches rouges, inquiet de sa réponse. L’aspirante sentit ses joues rosir et se retint de rire. Liam avait toujours eu le don pour être charmeur malgré lui.

— Sur le moment, oui, bien sûr, avoua-t-elle. On ne s’était pas vu depuis tellement longtemps ! Je voulais juste te voir une dernière fois avant de partir. En entrant dans la Confrérie, je n’avais aucune idée de la prochaine fois où je pourrais parcourir librement les royaumes.

— Je te manquais ? demanda Liam avec un immense sourire.

Annyaëlle le foudroya aussitôt du regard. Pourquoi devait-il toujours se moquer ? Ils étaient si proches lorsqu’ils étaient enfants, évidemment qu’il lui aurait manqué, autant que Tali ou que sa famille. Liam passa à nouveau une main dans ses cheveux.

— Plus sérieusement, reprit-il. Je suis désolé d’être arrivé en retard. Si nous n’avions pas eu toute cette escorte à trimballer, Mikhaïl et moi serions arrivés bien plus tôt.

— C’est là que vous vous êtes fait attaquer ? C’est ce qui vous a retardé ?

Elle pouvait lire l’hésitation sur son visage. Liam ne voulait pas l’inquiéter, mais elle savait qu’il n’aimait pas lui cacher des choses.

— Oui, dit-il enfin. Nous avons mis un moment à nous débarrasser de ce Kreiis. Il était coriace.

— Je suis contente que vous n’ayez rien.

Annyaëlle se sentait soulagée, mais en même temps, elle ne pouvait s’empêcher de penser que ce genre d’événement se reproduirait tôt ou tard. Liam était un soldat, il avait sûrement déjà dû vivre ce genre de chose et cela arriverait encore, qu’elle le veuille ou non.

— Annya, pourquoi as-tu rejoint la Confrérie ?

Annyaëlle se tourna vers Liam et le dévisagea sans comprendre.

— Ce n’est pas ma décision, rétorqua-t-elle.

— Oh, tant mieux, se réjouit-il. Alors tu rentreras bientôt. Et ne t’inquiète pas, je ne pense pas que ton départ remette en cause vos fiançailles, je suis sûr que Mikhaïl t’attendra.

La jeune fille baissa les yeux, elle aurait préféré qu’il en soit autrement. Une pensée traversa soudain son esprit, et si sa mère l’avait envoyé dans ce but ? Afin de rompre ses fiançailles en minimisant le risque de créer un incident diplomatique ? Pourtant, leur voisin de Cœur était de précieux alliés depuis toujours, la Reine aurait-elle eu besoin d’inventer un tel stratagème pour arriver à ce résultat ? Non, ça devait forcément être autre chose.

Devant eux, Kaärna venait de s’arrêter. Elle tendait un bras, leur faisant signe de ne pas bouger. L’Ombre les incitait à la prudence, elle avait dû repérer quelque chose. Par réflexe, Liam se plaça immédiatement devant Annyaëlle et attrapa le pommeau de son épée. Même s’il n’était plus chargé de sa protection depuis qu’elle avait intégré la Confrérie, ses vieilles habitudes semblaient se perdre difficilement.

C’est à quelques mètres d’eux que la créature surgit des arbres. Elle bondit si rapidement que la plupart des membres de leur groupe n’eurent le temps d’entamer le moindre mouvement. Elle percuta violemment deux soldats en atteignant le sol et en immobilisa un entre ses griffes. Le Kreiis rugit avec une puissance assourdissante, dévoilant une rangée de crocs monstrueux. Déjà, les soldats les plus proches se jetaient sur la bête, et celle-ci hurla lorsqu’une lame s’enfonça dans l’un de ses membres inférieurs. Au visage confiant de Liam, malgré sa mâchoire serrée d’inquiétude pour ses hommes, Annyaëlle devina que cette créature n’avait rien à voir avec celle qu’il avait rencontrée quelques mois plus tôt. Celle-ci était sans doute bien moins impressionnante, pourtant la jeune fille était horrifiée par ce qu’elle avait sous les yeux.

Liam se précipita pour aider les soldats qui tentaient de distraire le Kreiis afin de dégager leur camarade pris au piège. Ils matraquaient le monstre de leur épée, se protégeant de ses griffes derrière de lourds boucliers. Les archers n’osaient pas encore intervenir et attendaient, prêts à décocher leurs flèches à la moindre ouverture. Le sang d’Annyaëlle se glaça. Dans la mêlée, seul le jeune commandant ne portait ni armure ni bouclier. Elle remarqua à peine que tous s’étaient précipités vers le monstre, sauf l’Ombre. Kaärna était restée parfaitement immobile, en attente, les sourcils froncés sous la concentration.

Annyaëlle savait qu’elle devait rester en arrière, mais elle ne supportait pas de rester sans rien faire, à regarder Liam et ses soldats prendre un peu plus de risques à chaque seconde. Au moment où elle esquissa un geste pour les rejoindre, un mouvement dans les branches la tétanisa sur place. Elle ne vit le Kreiis qu’une fois qu’il fut au-dessus d’elle, emporté par son élan. L’aspirante était pétrifiée et regardait le monstre se rapprocher d’elle tandis que les secondes s’étiraient à n’en plus finir, comme si le temps avait subitement ralenti pour faire durer plus longtemps sa terreur. Du coin de l’œil, elle aperçut la panique naître sur le visage de Liam, bien trop loin pour intervenir, et Kaärna, qui déjà, avait comblé la moitié de la distance qui les séparait, dagues à la main. Pourtant, une certitude s’insinuait dans l’esprit d’Annyaëlle, l’Ombre ne pourrait pas arriver à temps. Elle était la seule à pouvoir réagir pour éviter d’être fauchée par le Kreiis, mais son corps refusait obstinément de bouger. Elle regardait le monstre de ses yeux écarquillés d’horreur, luttant de tout son être pour fuir. Sa propre voix résonnait en hurlant dans sa tête, ordonnant et suppliant ses muscles de bouger. Encore une seconde ou deux, et il serait trop tard.

Le temps s’étira encore au moment précédent l’impact, puis s’accéléra d’un seul coup, rattrapant subitement son cours. La créature s’écrasa en faisant trembler la terre à l’endroit même où c’était trouvé Annyaëlle une seconde plus tôt. Par pur réflexe, l’aspirante avait bondi, s’aidant inconsciemment de son affinité pour se projeter en quelques sauts à plusieurs mètres du monstre. Avant même qu’elle comprenne ce qu’il venait de se passer ou de se redresser, Kaärna percuta la créature et l’envoya rouler sur le sol. Trouée de part en part, la bête ne se releva pas.

Un peu plus loin, le combat était également terminé. Le Kreiis gisait coupé en deux aux pieds de Liam. À première vue, il n’y avait pas de blessés, mis à part le soldat qui s’était fait écraser par les griffes du monstre. Pourtant, personne ne bougeait.

— D’autres arrivent, prévint Kaärna.

À peine eut-elle prononcé ces mots que cinq Kreiis surgirent à leur tour de la forêt. Il était étrange que ces créatures les attaquent en plein jour. C’était comme si quelque chose les avait forcés à sortir à découvert pour les affronter.

Cette fois, les soldats de Cœur étaient prêts à réagir. Boucliers et épées en main, ils encerclèrent les Kreiis et passèrent à l’attaque. Annyaëlle crispa ses doigts sur le manche de sa longue dague incurvée, elle ne se laisserait plus avoir sans rien faire. Même si elle n’avait pas réellement le droit de se battre elle refusait d’être un poids pour les autres.

À côté d’elle, Kaärna semblait danser dans les airs, agile comme un félin, plantant ses dagues à chaque occasion. Elle paraissait glisser sur les attaques des monstres, comme si elle anticipait le moindre de leurs mouvements. Les soldats, eux, étaient loin d’avoir la même finesse. Certains matraquaient les créatures d’attaques lourdes pour tenter d’infliger des blessures mortelles tandis que d’autres tentaient de les assommer de leur bouclier pour les désorienter. Plus loin, les archers tiraient à la moindre ouverture, cherchant à trancher les tendons des articulations ou à viser les orbites vides des monstres.

Dans la mêlée, Annyaëlle eut l’impression que les créatures les dirigeaient lentement vers la forêt, mais elle n’eut jamais le temps de prévenir les autres. L’une d’elles la percuta de plein fouet et la projeta violemment au milieu des arbres. L’aspirante s’écrasa une dizaine de mètres plus loin, le souffle coupé. Pendant quelques instants, elle n’entendit plus que son cœur tambourinant à ses oreilles, puis elle rouvrit douloureusement les yeux. Tout son corps la faisait souffrir. Elle tenta tant bien que mal de se relever et porta aussitôt une main à ses cotes endolories. Annyaëlle grimaça, elle n’imaginait pas dans quel état elle aurait été sans les nombreux entraînements de la Confrérie. Elle remercia silencieusement l’épais tapis de feuilles qui avait sans doute contribué à amortir sa chute et fit de son mieux pour se remettre debout. Les jambes chancelantes, elle se rendit compte qu’elle était désormais à l’écart des autres, mais pas seule pour autant. Entre elle et ses compagnons se tenait le Kreiis qui l’avait percuté un peu plus tôt. Annyaëlle ignora les battements frénétiques de son cœur et se concentra pour attraper discrètement la petite dague à l’arrière de sa ceinture. La lame, pas plus longue qu’une longueur de main, risquait d’être bien moins efficace que sa première arme, qu’elle avait visiblement perdue dans sa chute. Face à l’aspirante, la créature semblait encore plus mal en point qu’elle. De nombreuses blessures tailladaient son corps et l’un de ses bras avant manquait. Annyaëlle resserra la prise sur sa dague en avisant l’écume blanchâtre qui suintait de sa gueule et sa difficulté à respirer, elle avait peut-être une chance.

Lorsque le Kreiis chargea, Annyaëlle était prête. Elle fit une roulade sur le côté et se retrouva dans le dos de la créature. Sans lui laisser le temps de réagir, elle se jeta sur son dos et enfonça sa dague au travers de son crâne. Le bruit du raclement de sa lame contre l’os lui arracha un haut-le-cœur.

Une fois certaine que la bête ne bougerait plus, Annyaëlle s’éloigna de quelques pas hésitants, réalisant à peine ce qu’il venait de se passer. Pour la première fois, elle regarda en détail le monstre qui l’avait agressée. Même si elle avait déjà entendu parler des Kreiis, voir une de ces choses en vrai était une tout autre épreuve. Grâce au bras qui n’avait pas été arraché, Annyaëlle pouvait mesurer à quel point son corps était disproportionné et dérangeant. Un frisson de dégoût parcourut l’aspirante. Plus haut, au-dessus d’une rangée de dents pointues et acérées, deux orbites désespérément vides semblaient la fixer. La jeune fille sentit son estomac se tordre dans son ventre. La scène devant ses yeux avait encore du mal à s’ancrer dans son esprit. C’était une véritable vision de cauchemars. Son corps se mit soudainement à trembler. Une partie d’elle avait parfaitement conscience que les choses auraient tourné tragiquement si la créature n’avait pas été en piteux état.

Le bruit des combats finit par la ramener à la réalité. Il fallait qu’elle rejoigne les autres. Annyaëlle maîtrisa de son mieux le tremblement de ses membres et s’approcha pour récupérer sa dague, mais elle n’en eut jamais l’occasion. Comme un sixième sens, une onde traversa son corps, la glaçant de l’intérieur. Encore une fois, ses réflexes agirent à sa place et l’aspirante bondit pour saisir une branche qui se trouvait au-dessus d’elle, à deux mètres du sol. En dessous, une tout autre créature avait surgi, bien plus imposante que celles qu’elle avait vues jusque là. La peur paralysa la jeune fille et elle sentit un filet de sueur froide descendre le long de sa colonne vertébrale. Annyaëlle ne pensait plus qu’à une chose, il fallait qu’elle parte, et très vite. À l’instant où elle réussit à sauter de sa branche, celle-ci vola en éclat, et elle se réceptionna lourdement sur le sol et se redressa péniblement. Le Kreiis s’élançait déjà sur elle, prêt à la lacérer de ses griffes. Au même moment, elle aperçut Kaärna foncer sur le monstre, mais ça ne l’arrêta pas.

Alors qu’Annyaëlle s’apprêtait à recevoir le coup, Liam se plaça brusquement sur la trajectoire et croisa les bras devant lui. Deux rubans d’argent semblèrent sortir de ses poignets et s’enroulèrent autour de ses bras, sous son manteau. Moins d’une seconde plus tard, ils s’étaient étendus jusqu’à son torse et se resserrèrent d’un coup sec autour de lui. Il reçut le choc de plein fouet. L’impact fut si violent que tous deux furent projetés en arrière et roulèrent à l’écart du combat. Par chance, la bête, harcelée par Kaärna et les soldats, détourna son attention d’eux.

Liam se redressa immédiatement, les sens en alerte, puis agrippa violemment les épaules d’Annyaëlle.

— Est-ce que ça va ?

L’aspirante resta silencieuse, les yeux écarquillés d’inquiétude. Elle sentait à peine la pression des mains de Liam sur sa peau et était incapable de remarquer l’expression paniquée de son visage. Elle n’avait qu’une pensée en tête, et celle-ci la terrifiait. Annyaëlle leva une main tremblante vers lui et la posa sur son torse. Sous sa paume, elle pouvait sentir la froideur du métal dont était à présent recouvert son corps. L’acier n’était même pas entaillé.

— Que… comment ? demanda-t-elle, la voix brisée.

Liam la fixa un instant, cherchant ce qu’elle voulait dire et se décomposa en comprenant la cause de sa détresse. Il posa sa main sur celle de la jeune fille.

— C’est une armure mouvante, expliqua-t-il. Un cadeau du roi de Cœur.

Annyaëlle ferma les yeux et une larme roula sur sa joue. Elle n’avait jamais entendu parler d’une telle chose, mais elle s’en fichait si ça venait de lui sauver la vie. Liam serra les dents. Elle sentait qu’il aurait aimé prendre le temps de la réconforter, à la place, il prit son visage entre ses mains pour la forcer à relever la tête.

— Annya, regarde-moi. Je suis désolé, mais nous devons y aller. La forêt n’est pas sûre et les autres ont peut-être besoin d’aide, tu comprends ?

L’aspirante hocha la tête, le regard vide. Lorsqu’elle se releva, les yeux de Liam se posèrent sur une blessure qui saignait sur l’avant-bras gauche de la jeune fille. Elle ne l’avait même pas remarqué. Il hésita, puis l’entraîna vers le reste du groupe en courant. Lorsqu’ils arrivèrent, le combat était déjà terminé. Les soldats s’occupaient de leurs blessés tandis que Kaärna inspectait attentivement le cadavre du Kreiis. À leur attitude, Annyaëlle déduisit que le danger était enfin écarté. L’Ombre aux cheveux blancs se détourna aussitôt de la créature en les voyant et se dirigea vers eux.

— Merci d’être intervenu, lança-t-elle à Liam.

Elle observa Annyaëlle, comme si elle la sondait. L’aspirante était livide, le visage totalement dénué d’expression. Cette première mission avait été particulièrement brutale pour la jeune fille, mais des choses étaient bien plus importantes que son état d’esprit.

— Les nouvelles ne sont pas bonnes, annonça Kaärna. Je pense que cette créature est atteinte par la Corruption, on peut voir des stigmates s’étendre sur son corps. Liam, j’aurais besoin que tu me confirmes que c’est bien ce que tu avais découvert, dit-elle en les accompagnant vers le monstre. Heureusement, elle n’avait pas contaminé les autres, sinon cela aurait pu très mal tourner. J’ai interrogé tes hommes, aucun n’a été touché par celle-ci, mais garde l’œil ouvert, juste au cas où.

Liam s’arrêta brusquement et attrapa le bras d’Annyaëlle.

— Quand t’es-tu blessé ?

L’inquiétude déformait étrangement son visage.

— Pendant la toute première attaque, répondit l’Ombre à la place de la jeune fille. Son esquive n’était pas suffisamment rapide.

Annyaëlle les regarda tour à tour, sans vraiment les voir. Elle peinait à analyser la situation, totalement en état de choc par ce qu’elle venait de vivre. La seule chose dont elle était consciente était de sa propre faiblesse. Tellement faible que cela aurait pu coûter la vie de l’un d’entre eux. Cette sensation semblait résonner douloureusement dans chaque parcelle de son corps et la dévastait. Elle se mura dans le silence et perdit le fil du temps, incapable de se replonger dans la réalité.

Lorsque Liam entreprit de soigner sa blessure, Annyaëlle émergea un peu de son inconscience. En fin de compte, la griffure qui tailladait son avant-bras était beaucoup plus profonde que ce qu’elle laissait penser au premier abord. Liam la soigna de son mieux, utilisant son Affinité de l’Eau pour accélérer le processus de guérison. Il fermait les yeux, les mains posées sur sa blessure et elle sentait une douce chaleur se répandre sous sa peau. Malheureusement, il ne pouvait rien faire de plus pour le moment, d’autres avaient aussi besoin de ses soins. Annyaëlle lui adressa un regard empli de reconnaissance, mais n’osa pas lui adresser la parole.

Un peu plus loin, aucun d’eux n’aperçut un soldat un peu à l’écart, celui-là même qui venait tout juste d’allumer le bûcher de la créature contaminée, traînée un peu plus tôt hors de la forêt. S’ils l’avaient vu, ils auraient lu l’inquiétude sur son visage. Ils se seraient peut-être demandé pourquoi l’homme enfilait ses gants à la hâte. Dans ces conditions, ils auraient peut-être pu voir la minuscule coupure qu’il venait de se faire sur le dos de la main.

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Redgaby33
Posté le 29/05/2024
Bonjour,
Enfin de l’action, les sentiments de Annyaëlle sont en effet très réaliste : le fit d’avoir trop peur pour bouger, la scène de combat est très bien menée.
J’ai hâte de voir la suite, surtout à propos de cet homme peut être contaminé.
Je pense que il pourrait être intéressant d’avoir un ou deux chapitres sous le point de vue du soldat contaminé.
En tout cas bonne continuation.
Némériss
Posté le 01/06/2024
Hello, hello !
Ah merci j'ai beaucoup travaillé pour que ce soit le plus réaliste possible !!
Je ne t'en dis pas plus pour ne pas te spoil, mais on reparlera de ce personnage contaminé ;)
Merci et à bientôt :)
Elly
Posté le 21/10/2023
Coucou !

Quel chapitre remplit d'action ! J'ai beaucoup aimé voir Annyaëlle se battre et je trouve ces réactions assez réalistes. Comme toujours, Kaärna est trop classe et on salue l'héroïsme de Liam qui a sauvé Annya grâce à son armure. J'avoue avoir craint qu'il se fasse blessé par la créature mais tout est bien qui finit bien. Enfin, si on oublie cette fin... mon dieu, ça n'annonce vraiment rien de bon pour la suite ! Le monsieur aurait dû les avertir au lieu de garder le silence !

Hâte de lire la suite !
Némériss
Posté le 22/10/2023
Coucou !!

Oh, je suis contente que ses réactions soient assez réalistes :)
Oui, j'aime beaucoup écrire les passages sur Kaärna, elle est badass ! Et il me tardait de mettre Liam en scène aussi !
Tout est bien qui finit bien, pour le moment... ;)

Merci pour ton commentaire ! A très vite !
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