Chapitre 32 : La séparation.

Dans la chambre de Cordélia, le valet entre. 

 

 

Cordélia. — Tu as fait vite mais je ne vois pas de sorcier avec toi. Peux-tu m’expliquer pourquoi ? 

 

 

Le valet. — J’ai une surprise pour vous !

 

 

Cordélia. — Tu ne me surprendras jamais ! Je lis en toi comme si tu étais un livre ouvert en face de moi. Je vois à ton sourire que tu as reçu une bonne nouvelle pour toi.

 

 

Le valet. — Effectivement ! Votre père me rappelle à son service. 

 

 

Cordélia. — Ce n’est que ça ! Que crois-tu ? Tu ne seras pas libre pour autant, tu restes un valet et ça ne durera qu'un temps.

 

 

Le valet. — Nous verrons bien ! 

 

 

Cordélia. — C’est tout vu, je te l’ai déjà dit : Ça ne durera qu'un temps !

 

 

Le valet. — Votre fameux don !

 

 

Cordélia. — Tu es au courant ! Alors sache que j'ai eu une prévision qui te concerne. 

 

 

Le valet. — Gardez-la pour vous ! Je veux rester maître de mon destin. 

 

 

Cordélia. — Un valet qui veut être maître, comme c’est ironique ! Tout est déjà écrit, ton destin est scellé. 

 

 

Le valet. — À présent, je vous quitte ! 

 

 

Cordélia. — Tu restes un valet du palais. 

 

 

Le valet. — Vous m'avez compris ! 

 

 

Il sort en colère. 

 

 

Le valet seul. — Maudite vipère, vous pouvez garder vos prédictions ! 

 

 

Dans le couloir, Oreste et le valet se croisent.  

 

 

Oreste. — Tu t’occupes encore des problèmes de Zorg ? 

 

 

Le valet. — Que voulez-vous dire ? 

 

 

Oreste. — Tu sors de la chambre de sa fille ! Son plus gros problème actuellement. 

 

 

Le valet. — En tout cas, en ce qui me concerne, ce n’est plus le mien. 

 

 

Oreste. — Que s’est-il passé ? 

 

 

Le valet. — Elle avait besoin d'un sorcier. 

 

 

Oreste. — Et alors ? 

 

 

Le valet. — Son père n'a pas voulu lui donner ce qu’elle voulait et je suis libéré. 

 

 

Oreste. — Je comprends mieux le souci de Zorg. Si Cordélia a besoin d'un sorcier c'est pour retrouver sa mère. 

 

 

Le valet. — Et moi qui croyais qu'elle en cherchait un pour pouvoir l’épouser ! 

 

 

Oreste. — Je sais, je ne t’apprend rien, toutefois ceci m’offre une opportunité. Si je rends service à Cordélia, j’aurais une nouvelle alliée.

 

 

Le valet. — Est-ce qu'elle en vaut vraiment la peine ? 

 

 

Oreste. — Le futur me le dira. 

 

 

Le valet. — Comment allez-vous faire entrer un sorcier dans ce royaume sans que Zorg ne l’apprenne ?

 

 

Oreste. — Ça c'est mon problème. Tu vois cette carte ?

 

 

Le valet regarde la carte. — C’est une carte de visite d’un sorcier.

 

 

Oreste. — Non, c’est une carte d’invocation. 

 

 

Le valet. — Je connais ce genre de magie noire, si vous brûlez la carte, l’invocation se fait.

 

 

Oreste. — Et le tour est joué. 

 

 

Ils se séparent. 

 

 

 

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