Chapitre 33

Par maanu

Un vrombissement permanent avait commencé très tôt à monter dans le tronc de l’arbre gigantesque. Les guetteux, comme une armée de ressorts, avaient tous jailli à la même heure des petites maisons basses et avaient envahi les rues droites, circulant en tous sens. Beaucoup avaient pris le chemin de la forêt, arc ou lance à la main, feuilles et branchages bien en place sur leurs seconde peau de cuir, prêts à prendre racine dans quelque fourrée et à attendre pendant des heures gibier et détrousseurs. Les autres, ceux qui n’avaient pas revêtu leurs tenues de camouflage, s’en allaient d’un pas décidé là où ils avaient à faire, vers leur boutique, leur étal, leur poste de garde, une administration quelconque. Pourtant le martèlement martial des bottes des troupes de sentinelles remontant les rues et les avenues, le bavardage des groupes de travailleurs qui rejoignaient ensemble leur atelier ou leur bureau, le tintement vibrant des outils métalliques qui frappaient en continu dans tous les coins de la ville, tous ces bruits et ces sons qui résonnaient si étrangement à l’intérieur de la chape de bois, ne suffirent pas à sortir Julienne et Héléna du sommeil où elles étaient tombées depuis la veille au soir.

    Il fallut qu’un accident survienne, un carambolage fracassant entre deux groupes de guetteux, juste sous la fenêtre de la petite chambre qu’on leur avait allouée au dernier étage de la résidence giboyeuse, pour qu’elles émergent finalement, au même moment, plusieurs heures après tout le monde. Elles eurent toutes deux la même grimace douloureuse lorsqu’elles tentèrent de remuer leurs muscles, courbatus de leur aventure de la veille et de l’accueil inamical que leur avaient réservé certains de leurs hôtes. Elles échangèrent un regard engourdi d’un bout à l’autre de la pièce, depuis les petits lits qu’on leur avait offerts, le visage à moitié couvert par une épaisse couverture claire qui, supposent-elles aujourd'hui, avait dû être tricotée à partir de la toison d’un jeune béssinet. Il avait fallu qu’elles soient réellement mortes de fatigue pour parvenir à s’endormir sans la moindre difficulté, emmaillotées dans cette laine de béssinet qui leur avait laissé de bien vilaines plaques rouges, comme à tout non-delsaïen dont la peau entre pour la première fois au contact de cette matière trompeuse, si douce de prime abord, et très vite terriblement urticante.

    Avec une autre grimace, elles écartèrent bien vite leurs couvertures, ignorant les protestations de leurs muscles ankylosés, et se grattèrent furieusement les bras, les mains et les joues, constatant les dégâts sur leur peau à toutes deux, et en particulier sur celle d’Héléna. Il y avait une petite salle de bain, accolée à leur chambre, et elles découvrirent avec bonheur les bienfaits de l’eau chaude en pareilles circonstances. Elles se lavèrent l’une après l’autre, et revêtirent certains des vêtements de rechange – trop petits pour Julienne, trop grands pour Héléna, et trop démodés pour elles deux – que Monsieur Gérard avait eu la bonne idée de glisser dans leurs sacs. Elles n’échangèrent pas beaucoup de mots. Elles avaient le corps trop endolori et la tête trop pleine de tout ce qu’elles avaient vécu en l’espace de quelques heures. L’incertitude nébuleuse dans laquelle elles étaient plongées depuis leur conversation avec Vioc et sa fille les inquiétait, mais elles en avaient déjà longuement parlé ensemble la veille, avant de se mettre au lit, elles avaient déjà formulé à haute voix toutes les questions qui leur taraudaient l’esprit, et il ne restait plus grand-chose à en dire.

    Il était clair que le Grand Giboyeur, sans les accuser de mentir, ne croyait absolument pas en l’histoire que leur avait racontée Monsieur Gérard. Pour lui, le vieil homme avait été abusé, s’était trompé sur toute la ligne, et avait en toute bonne foi envoyé deux gamines se faire tuer dans un monde qu’elles ne connaissaient pas, et auquel elles n’appartenaient certainement pas. Il ne leur en tiendrait pas rigueur à elles, ni à qui que ce soit d’autre d’ailleurs, mais la situation était fâcheuse, et il était bien embêté quant à la marche à suivre. Devant leurs mines déconfites et éreintées, il avait demandé qu’on leur trouve une chambre, la plus confortable possible, dans sa propre résidence. Pendant qu’elles se remettraient d’une journée éprouvante, il réfléchirait.

    À présent qu’elles étaient reposées et que plusieurs heures étaient passées, elles savaient qu’il était temps pour elles de s’arracher à cette parenthèse, tranquille mais brève, et d’aller découvrir ce que Vioc avait décidé de faire d’elles.

 

    Leurs sacs sur le dos, elles retrouvèrent les longs couloirs labyrinthiques de la résidence giboyeuse, et ses escaliers redoutables. Elles se rappelaient comment rejoindre le bureau du Grand Giboyeur, mais n’étaient pas certaines d’être autorisées à s’y présenter ainsi, sans invitation ni escorte. Ne croisant partout que des guetteux affairés qui n’avaient pour elles que des regards impatients ou pas de regard du tout, elles décidèrent de prendre le risque, et de se réfugier derrière leur ignorance des usages du coin en cas de remontrances.

    Un grognement vague leur répondit, lorsqu’elles frappèrent timidement à la porte qu’elles avaient franchie la veille. Elles l’ouvrirent, et découvrirent Vioc au fond de l’un de ses fauteuils, la table basse devant lui jonchée de tasses de grouilleuse à moitié pleines. Il se leva d’un bond en les reconnaissant.

    «C’est vous ! s’exclama-t-il. Je commençais à désespérer d’avoir de vos nouvelles. C’est une habitude du Là-Bas de se lever si tard ? »

    Il ne leur laissa pas une seconde pour répondre.

    « Venez avec moi, dit-il en passant devant elles pour les précéder dans le couloir. Tout est prêt pour votre départ. »

    Il les fit aussitôt descendre les six étages de la résidence, qui firent hurler leurs jambes fourbues, ne leur offrant pas plus d’explications, et elles ne purent que se demander, en elles-mêmes, si elles étaient heureuses de quitter les guetteux, leur tronc étouffant et leur hospitalité nuancée, ou terrifiées à l’idée de se retrouver de nouveau seules dans cette forêt, gigantesque et si différente de tout ce qu’elles connaissaient.

    Ce ne fut qu’alors qu’ils avaient quitté la résidence et rejoint la grande rue fourmillante, pleine de guetteux qui saluaient bien bas le Grand Giboyeur en le croisant, que celui-ci reprit la parole.

    « J’ai longuement discuté de votre cas avec les membres de notre conseil, leur apprit-il. Ils sont d’accord avec moi. Vous n’êtes pas Stéphane d’Elsa et Ysaure Lamarre. Ce serait bien trop incroyable. Et puis il y a Rane. Bien sûr, sa dernière rencontre avec Ysaure remonte à des années, elle a sûrement beaucoup changé depuis lors – si elle est encore en vie –, et Rane elle-même n’était qu’une enfant. Son témoignage ne constitue pas une preuve, et je comprendrais que vous ne le considériez pas comme tel après tout ce que vous a raconté Claude Gérard. Néanmoins, je le trouve éclairant. Mais je ne crois pas non plus que vous représentiez une menace pour qui que soit, et le conseil me fait confiance sur ce point. C’est pourquoi nous avons décidé de vous laisser partir, et de vous indiquer comment poursuivre votre route. Une escorte vous attend à l’entrée de la ville. L’un de nos magiciens en fait partie. Il se chargera seulement de vous rendre votre taille habituelle une fois que vous serez sortie de l’Arbaraque, puis il reviendra aussitôt se mettre à l’abri. Il ne nous reste qu’une poignée de magiciens, et nous nous efforçons de les exposer le moins possible au danger. Vivre ainsi cloîtrés est très difficile pour eux, mais ils comprennent qu’il en va de l’intérêt de tout le monde... Le reste de votre escorte vous expliquera comment rejoindre le Palais. Ou, plus exactement, comment rejoindre la dernière étape avant de – peut-être – pouvoir vous rendre au Palais. Ils vous suivront de loin, tout au long de votre voyage, s’assureront que rien ne vous arrive et que vous ne vous perdiez pas en chemin. Une fois que vous serez chez la Gardienne, ils s’en iront, et la laisseront décider de votre sort. »

***

    Julienne et Héléna se sentirent respirer de nouveau, lorsqu’on les débarrassa des cordes dont on avait enserré leur poitrine pour les faire descendre de l’Arbaraque, et qu’elles retrouvèrent le grand air après toutes ces heures passées dans ce qu’elles continuaient à considérer comme une grande boîte. Le magicien qui les avaient accompagnées jusque là avec le reste de leur petite suite, le même que celui qui les avait ratatinées la veille, fut le seul à rester en haut, invisible derrière le feuillage dense qui protégeait l’entrée de la petite ville. Elles ne virent qu’un éclair doré traverser la frondaison, tandis qu’elles pataugeaient dans la mousse et s’y enfonçaient jusqu’à mi-mollet. Aussitôt, elles virent le tronc de l’Arbaraque défiler devant elles, et sa largeur se réduire peu à peu. Lorsque tout s’arrêta, il ne leur parut qu’un peu moins immense mais elles pouvaient de nouveau écraser les brindilles et les feuilles mortes sous leurs pas, et elles en éprouvèrent un grand soulagement.

    En se retournant, elles ne virent nulle part la demi-douzaine de guetteux qui étaient descendus en même temps qu’elles, et qui s’étaient déjà terrés quelque part. Ils étaient sûrement tout près, à surveiller le moindre de leurs gestes, mais elles se sentirent soudain très seules. On ne leur avait donné que de bien vagues indications. Tout ce qu’elles avaient cru comprendre, c’était qu’elles devaient contourner le tronc sur trois pas en partant de l’entrée, et à partir de là avancer tout droit. Elles n’étaient pas certaines de savoir ce que cela signifiait, ne savaient même pas si elles étaient censées compter en pas humains ou en pas guetteux, et elles ne voyaient plus du tout l’entrée de l’Arbaraque de là où elles se trouvaient. Elles firent de leur mieux, en espérant que les guetteux se manifesteraient d’une façon ou d’une autre si jamais elles se trompaient de chemin. S’arrimant à leurs sacs à dos – dans lesquels Vioc avait fait replacer la pierre de Monsieur Gérard – , elles reprirent leur route.

 

    « À ton avis, demanda Héléna alors qu’elles marchaient depuis près d’une heure sans dire un mot, qui peut bien être cette Gardienne ? »

    Julienne ne put que hausser les épaules.

    « Aucune idée, dit-elle. J’espère seulement qu’on la trouvera rapidement. Qu’on ne se perdra pas en chemin et qu’on n’aura pas à passer la nuit dehors. »

    Héléna regarda tout autour d’elle, où tout était aussi immobile et silencieux que lorsqu’elles avaient commencé à marcher. Elle se mit à chuchoter.

    « Les guetteux doivent être encore dans le coin. En tout cas c’est ce que Vioc leur a ordonné… J’imagine qu’ils veilleront à ce qu’il ne nous arrive rien. Et ils nous ont assuré qu’il ne nous faudrait que quelques heures.

    _Oui, mais ce sont sûrement de bien meilleurs marcheurs que nous. »

    Héléna eut un petit rire.

    « On a de plus grandes jambes », argumenta-t-elle.

    Mais elles savaient toutes les deux que les guetteux n’avaient probablement aucun mal à les suivre. Et elles continuèrent à marcher, sans voir la moindre trace des guetteux mais, se sentant tout de même épiées, elles n’osaient plus parler. Et puis elles étaient encore, depuis la veille, dans cet état d’esprit un peu flou où tout leur paraissait si étrangement anormal, si différent de tout ce qu’elles avaient toujours connu, que n’importe quel sujet de conversation leur aurait semblé invraisemblable et vain. Héléna avait envie, bien souvent, de s’arrêter un instant pour mieux regarder ce qu’elle avait sous les yeux, mais elle avait une si grande conscience, même sans les voir ni les entendre, des guetteux qui les entouraient de toutes parts, qu’elle ne se sentait pas le courage d’entreprendre quoi que ce soit sous leur surveillance. Elle craignait surtout, si elle s’approchait un peu trop près de l’un de ces arbres ou buissons qui l’intriguaient tant, de le voir soudain se redresser devant elle, et prendre la forme d’une meute de guetteux outrés. Julienne, pour sa part, ne voulait qu’avancer, le plus vite possible, sans se préoccuper de rien autour d’elle, pour arriver au plus tôt où elles devaient aller, et savoir enfin ce qui les attendait. Elle n’aimait pas ce vague dans lequel le Grand Giboyeur les avait laissées.

    Leur marche leur parut interminable. Le temps semblait s’étirer, encore et encore, et plus elles avançaient plus elles se sentaient s’éloigner de leur destination, tant celle-ci semblait ne jamais devoir leur apparaître. Plusieurs heures après leur départ, Héléna voulut réclamer une pause. Mais elle imaginait parfaitement l’air impatient et réprobateur que ne manqueraient pas d’afficher les guetteux, depuis les trous où ils se terraient, et elle craignait un peu d’agacer Julienne, qui marchait d’un pas si résolu. Pourtant, le récit que Julienne fit de ce voyage fit apparaître qu’elle-même mourait d’envie, à cet instant, de s’arrêter quelques minutes et de reposer ses jambes fourbues, mais qu’elle s’était tue de peur qu’elles n’aient à passer une nuit dehors.

    Elles continuèrent donc, pendant le reste de la journée. Lorsqu’elles constatèrent qu’il commençait déjà à faire un peu plus sombre autour d’elles, elles se mirent à douter que les guetteux aient vraiment continué à les escorter jusque là. Vioc avait insisté pour que ses sentinelles veillent sur elles aussi longtemps que possible, mais elles avaient bien compris que pour le reste de son peuple elles n’étaient que des voleuses parmi des centaines d’autres, doublées de menteuses effrontées, et que leur garde rapprochée faisait bien peu de cas de leur sort.

    Autour d’elles, il leur semblait que la forêt n’avait pas changé d’aspect, si ce n’est que le soleil couchant leur faisait discerner un peu moins bien les contours. Les essences d’arbres, bien qu’elles soient toujours incapables d’en reconnaître une seule, leur paraissaient les mêmes que celles qui poussaient autour de l’Arbaraque. Mais soudain, alors qu’elles s’étaient toutes deux perdues très loin au fond de leurs pensées, l’enchevêtrement des troncs, devant elles, se fit peu à peu moins dense. Alors même que la nuit continuait à tomber tout doucement, il fit plus clair autour d’elles. Intriguées, elles finirent par relever la tête. Elles n’étaient pas en train de quitter la forêt, mais elles approchaient d’une clairière, bouffée de lumière et d’espace au milieu du fouillis des arbres qui leur avait semblé, de plus en plus au fil des heures, un étau écrasant. Elles ne l’avaient pas encore tout à fait atteinte, des troncs les empêchaient toujours de la distinguer tout à fait, mais elles voyaient tout de même, au fond, l’ondulation d’un voile de fumée sombre qui s’échappait d’une haute cheminée de pierres, elle-même fermement accrochée à la pente raide d’un toit de chaume.

    Elles marquèrent un arrêt. La vision brutale de cette petite maisonnette qu’elles devinaient à travers le désordre de la végétation leur parut si incongrue qu’elles avaient besoin de s’assurer qu’elles n’étaient pas victimes de quelque hallucination partagée.

    Le corps de ce qu’elles avaient envie d’appeler une chaumière, était tout de grosses pierres lisses et rondes, parfaitement enchevêtrées les unes dans les autres. Il était percé de fenêtres, petites mais nombreuses, parées de volets de bois vernis presque aussi beaux que ceux de la résidence giboyeuse des guetteux. Des tentacules de grouilleuse avaient commencé à manger le pan de mur le plus à gauche, mais elles louvoyaient si harmonieusement entre les pierres et elles étaient d’un vert si brillant que, toutes envahissantes qu’elles puissent être, elles paraissaient belles. Le plus étonnant, pourtant, restait le petit jardinet qui s’étendait devant la maison, et dont on prenait assurément le plus grand soin. Une barrière un peu grossière en dessinait les étroites limites, formant un semblant de cercle tout autour de la maison. Des dalles de pierre, aux contours rendus flous par l’herbe tendre dans laquelle elles s’enfonçaient, traçaient une allée serpentante, montant vers un petit escalier si joliment sculpté qu’il semblait à lui seul une invitation. Des buissons, tout touffus de feuilles graciles et de fleurs épanchées, s’entrelaçaient les uns dans les autres, semblaient avoir été plantés au petit bonheur et laissés là, mais dessinaient un tableau si gracieux et équilibré, tant dans sa forme que dans ses couleurs, qu’ils ne pouvaient pas ne pas être nés d’une réflexion minutieuse et passionnée.

    Julienne et Héléna restaient là, incrédules et indécises, à regarder ce décor saugrenu qui leur semblait tout droit sorti d’un conte de fée[1]. Elles auraient pu demeurer ainsi encore longtemps, tout à fait immobiles et hébétées, si des aboiements n’avaient pas retenti tout à coup.

 

[1] Genre littéraire du Là-Bas, destiné avant tout aux enfants, visant à leur apprendre, à travers des histoires à la fois merveilleuses et terrifiantes – pour ce que j’ai pu en juger – , certaines grandes leçons censées les guider au cours de leur existence. Les témoignages de Stéphane D’Elsa et de Julienne Lamarre comprennent de nombreuses allusions à ces contes. Elles m’en ont elles-mêmes raconté certains, et j’ai pu en lire d’autres lors de mes séjours au Là-Bas ; j’ai ainsi pu constater qu’il y avait en effet des similitudes étranges et étonnantes entre certains aspects de ces histoires étrangères et notre propre monde.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Baladine
Posté le 11/03/2023
Bonjour maanu !
Un petit saut par là....
Mais qu'est-ce que c'est que ces guetteux qui donnent des indications aussi vagues, épient nos héroïnes, et, voyant qu'elles sont un peu perdues, s'en fichent et ne prennent pas la peine des les rassurer sur le chemin à prendre ! Quel manque de civisme ! et c'est ceux-là qui font des remarques désobligeantes parce que les filles se sont levées tard, non mais. Ah, ils sont pas très sympathiques, nos amis, dis-moi. Ca m'étonne que Julienne n'ait pas commencé à râler, mais bon. Je comprends, ils sont aussi un peu inquiétants.
Ce que l'est beaucoup moins, c'est la petite maison de Blanche-Neige qu'on découvre au sortir de la forêt ! Cette description est très visuelle et j'aime beaucoup les détails. Je suis sûre que la bonne fée qui y loge va plaire à Héléna.
Petites remarques de rien du tout :
-mais elles approchaient d’une clairière, bouffée de lumière et d’espace au milieu du fouillis des arbres qui leur avait semblé, de plus en plus au fil des heures, un étau écrasant. => je me suis demandé si ce "bouffée" était un nom (une bouffée de lumière) ou un participe employé comme adjectif (la clairière est bouffée de lumière).
- Elles ne l’avaient pas encore tout à fait atteinte, des troncs les empêchaient toujours de la distinguer tout à fait => il y a peut-être un "tout à fait" en trop ?
- tout touffus de feuilles => j'aime bien les allitérations !
Toujours un plaisir de te lire !
A bientôt !
Vous lisez