Chapitre 33 : Résolution

    Veille de notre départ. C'est bientôt la fin des vacances. La situation est tendue. Avec Illiam, on a décidé de ne rien dire ux autres au sujet de notre découverte. On a pas revu Curtis. Seb et M.Ru s'évitent autant que possible. J'ai essayé de questionner discrètement le père d'Illiam, mais on dirait qu'il a un don pour le changement de sujet. Alors j'ai baissé les bras. Je sens le regard de M. Ru sur moi. En permanence. Est-ce qu'il sait qu'on est entrés dans sa chambre ? Difficile à dire... Je soupire et je ferme les yeux. J'ai trop de problèmes sur le dos. Entre l'assassinat programmé d'un membre du conseil, l'histoire entre ma mère et le gang et cette histoire de collabo entre le coneil de la GUDA et les perce-ombres, je ne sais plus où donner la tête. J'ai l'impression que les fils sont emmélés, je ne sais plus qui croire, qui combattre. Je ne comprends rien. En attendant de retourner à l'école, j'essaie de me détendre comme je peux. Je m'apprête à me plonger dans un livre lorsque j'entends un cri qui vient d'en haut.

- Yaaaaaaaaï !!! J'ai réussiiiiiiiii !

Curtis ! C'est sa voix ! Il aurait trouvé le code des caméras ?! Je balance mon livre et me jette hors du fauteuil du salon. Je monte les escaliers quatre à quatre et je me rends devant sa chambre. Il y a déjà Yann et Erica.

- Vous pensez qu'il a trouvé ? demande Yann.

- Sûrement. répond Erica : On entre ?

J'ouvre la porte. Et nous tombons sur la scène très étrange de Curtis en train de faire une danse de la joie avec Seb.

- Papa ?! s'étonne Illiam en ouvrant de grands yeux.

Le père de mon ami s'arrête de danser et se racle la gorge.

- Oui... Alors. Curtis a donc trouvé le code qui permettait de nous faire accéder aux images des caméras.

- Ouai... Super je suppose ? je réponds, sceptique après avoir vu cette scène plus ou moins étonnante.

Yann s'avance vers l'ordinateur au fond de la pièce.

- Comment as-tu fait pour trouver le code ? demande-t-il à son ami d'enfance.

- J'ai mis longtemps à le remarquer parce que je n'ai pas une bonne vue mais les perce-ombres ont placé un mémo du code. En effet, en passant des heures et des heures devant l'écran, j'ai remarqué que chacune des cases de film clignotait à intervales réguliers. J'ai compris que c'était du morse. Il m'a fallu plusieurs essais pour trouver le bon code et j'ai bien failli activer le système de verouillage mais j'ai fini par comprendre que le code n'était fait que de 0 et de 1. Je suis parti du principe que a était 0001 et j'ai réussi à retrouver le code.

- Curtis. J'ai rien compris à ce que tu viens de dire, mais tu es un putain de génie ! s'exclame Erica en se jetant dans ses bras.

Curtis sourit timidement et nous invite à aller voir les caméras. Assise sur la chaise de bureau, il est aisé pour moi de voir ce qu'il se passe. L'écran est divisé en 9 cadres. Sur chacun des cadres s'étale une vidéo. Les trois premières vidéos montrent un homme auquel Caleb est en train de parler. On n'entend rien. Le son est brouillé. Les perce-ombres ont pris des précautions au cas ou quelqu'un, à notre image, arriverait à déchiffrer le code. Sur le deuxième cadre, on voit des extraits de vie quotidienne de Caleb... Y compris le moment où il va aux WC. Je détourne les yeux. Sur le troisième film on devine une bagarre, la caméra bouge beaucoup. Puis elle s'arrête d'un coup. On distingue la silhouette d'une main, puis un visage. Celui de Yann, puis le mien, et celui d'Erica. Enfin, celui d'Illiam. C'était le moment où on avait découvert cette puce. Mais c'est dans le quatrième cadre qu'on découvre enfin quelque chose d'intéressant.

    Caleb porte la puce dans son oreille puisqu'on voit une mèche de ses cheveux. Il traverse un couloir. Long, avec plusieurs portes qui semblent être numérotées. On ne voit pas les chiffres mais le design des portes ressemble clairement à celui des portes de l'école. De même que la construction du couloir, avec le parquet brun et la moquette dans les escaliers. Puis, au bout de quelques minutes de film, alors qu'on commence à s'ennuyer, Caleb ouvre la porte d'une salle de classe et y entre. Il se met devant le tableau, jette un oeil derrière son épaule, prend une craie blanche, et trace une ligne étonnament droite. Tout à coup, le tableau coulisse vers la droite et laisse apparaître un tunnel. Caleb entre dans le tunnel. On ne voit rien pendant plusieurs minutes. Puis, quand la lumière revient, il se trouve dans un endroit spacieux. Une sorte de bar. Il salue des gens, des inconnus qui n'ont pas l'air tout à fait saints d'esprits. Il y a des élèves dans le bar. J'en reconnais certains, leurs visages. Tout le monde dans ce bar porte un bijou, une boucle d'oreille, une chevalière, un médaillon, frappé à l'emblème des perce-ombres.

- Une de leurs planques est sur le campus ?! s'étrangle Illiam. Comment on a pu ne jamais le remarquer ?! Quelqu'un se souvient de quelle salle c'test ?

Personne ne répond. Je prends la parole.

- On a qu'à chercher dans toutes les salles...

- Tu rgoles ?! Il doit y avoir au moins 200 salles ! Sans compter les bâtiments annexes !

- Justement. On peut dores et déjà éliminer tous les bâtiments annexes car la salle qu'on a vu est une salle normale ; pas une salle spécialisée. Donc ça nous enlève déjà les laboratoires de fabrication de poison, les serres, les salles de combat, les dortoirs, le self, et l'amphi. Ça fait déjà moins de salles. On peu aussi enlever les salles de vidéoprojection car elles n'ont pas de tableau, les salles de réunion, les dortoirs des profs, les réserves...

- Ça va j'ai compris ! m'interromp Illiam : Alors qu'est-ce qu'on fait ? On attend de rentrer à l'école demain et on va trouver la salle ?

- Mauvaise idée. intervient Erica qui semble dans une profonde réflexion : Si on commence à fouiller l'école dès les premiers jours, on va paraître hyper suspects. On va attendre une semaine. Puis fouiller des sales de temps en temps, quand on passe devant.

- Mais on va s'y perdre si on ne les fait pas dans l'ordre ! Ça va être super long ! s'écrie Yann, désespéré.

- On a pas trop le choix si on veut toutes les faire sans se faire attraper comme lorsqu'on a décidé de fouiller la chambre de Coyne.

Seb intervient à son tour, une expression inquiète sur le visage.

- Vous ne pouvez pas faire ça. Je ne veux pas que vous risquiez vos vies ! Ce sont des affaires de grands, les conseil de la Guilde des assassins unifiés s'occupera de tout. Allons les prévenir ok ?

- Surtout pas ! s'exclame Illiam.

- Pourquoi ? rétorque Erica. Ça nous éviterait de risquer nos vies pour rien.

- Justement non. Et pour cause : La GUDA est alliée avec les perce-ombres.

Un silence tombe dans la pièce. Personne ne dit rien, tout le monde se regarde, n'osant pas y croire.Puis Erica reprend la parole et lance à Illiam d'un ton agressif.

- Comment tu sais ça d'abord ? C'est n'importe quoi ! La GUDA fait tout pour repousser les perce-ombres.

- La guilde, peut-être, mais le conseil de la guilde n'est pas aussi honnête qu'on le croit Erica.

- T'as des preuves ?

- Avec Gwen on est allés fouiller la chambre de Mr. Ru il y a quelque jours et on a trouvé une lettre, une corespondance qui indiquait qu'un certain "Traître" devait éliminer un homme d'affaires. La mission a été donnée par le conseil. La missive venait des perce-ombres,il y avait leur emblème en bas de la lettre : Le père de Curtis (désolé pour toi Curtis) est un tueur à gages au service des perce-ombres.

Nouveau silence. Sauf que cett fois, tout le monde nous fusille du regard. Je peux comprendre, on ne leur avait rien dit. Et c'est d'ailleurs ce qu'ils nous repprochent.

- Pourquoi vous ne nous avez rien dit à ce propos ? questionne Erica.

- C'était compliqué, on ne savait pas comment s'y prendre sans ajouter de problèmes.

Je remarque que mon amie est sur le point d'explosr. Et je n'ose pas ouvrir la bouche de peur d'actionner la bombe. Mais Yanns'interpose entre nous et tente de calmer le jeu.

- On se calme ! Erica, tu recules d'un pas pour ne frapper personne quand tu explosera ! Je me fiche de la raison pour laquelle vous nous avez caché une info capitale. Le fait est que maintenant, on est au courant. Donc on sait qu'on ne peut faire confiance à absolument personne. Maintenant. On se calme et on discute posément.

Tout le monde souffle un bon coup. Une lueur déterminée s'allume dans le regard d'Illiam. Et c'est avec un ton sérieux qu'il annonce la suite de notre aventure.

- Ce soir, nous reprenons la route vers l'école. Et demain, nous irons régler tous les mystères qui tournent autour de la guilde. Et cette fois, on y arrivera.