Chapitre 34 - Jin

Notes de l’auteur : Bonjour :D Voici le dernier chapitre de cet arc, et bien sûr, un nouveau plan foireux se met déjà en place alors qu'ils ont à peine commencé à ramasser leurs débris... mais qui sait, peut-être que ça se passera mieux, cette fois-ci ? Héhé...
Bonne lecture :)

Jin était en sécurité de l’autre côté du sortilège, hors de portée des ombres. Pourtant, elle n’aurait pas su la différence, si elle avait respiré le Cauchemar à pleins poumons, si elle l’avait laissé prendre possession de son esprit et de son coeur, voilé ses sens et sa raison.

Cela ne dura qu’un seul instant. 

Deux battements de coeur. Peut-être trois.

Dès le début du sortilège, la Féroce de ténèbres avait perdu sa forme, et s’était répandue sur l’assemblée comme pour les dévorer. Jin s’était aussitôt levée, des sortilèges au bout des doigts, et Sia et Suzette avaient étendu leurs ailes pour prendre leur envol.

Les ombres se retirèrent, cependant. Aussi vite qu’il s’était étendu, le Cauchemar partit, loin d’ici, dans les collines brunes.

Jin vit d’abord Lo se réveiller en sursaut. Del se précipita pour le serrer dans ses bras, aussitôt suivi de Sehar et Nodia. Le soulagement de la maegis fut de courte durée, cependant - car dès que lea faune avait ouvert les yeux, Erin s’était pliée de douleur sur le sol.

Contrairement à Del, qui avait pu garder son casque pour se protéger, Erin avait été forcé de retirer le sien, afin que les nimbus ne causent aucune interférence avec le sortilège qui rendrait sa mémoire à Lo. C’était un risque qu’elle avait accepté de prendre, même si cela laissait le champ libre au mal pour la prendre. 

Mais aussi terrible que ce dernier pouvait être, Jin savait qu’il ne pouvait pas causer de telles douleurs.

— Erin !

Jin courut vers sa soeur, et se laissa tomber à genoux à ses côtés pour chercher ce qui n’allait pas. Un sortilège lui dévorait la peau, sa brûlure la marquant de corruption verte partout où il passait. Ses courts cheveux blancs prirent l’allure de feuilles aux veinures rouges, et de la peau de sa nuque et le long de sa colonne vertébrale sortirent des pics acérés, qui arrachèrent un nouveau gémissement de douleur à la maegis à chaque percée. Lorsque Jin tenta de la toucher, Erin la repoussa, de l’écume aux lèvres et les oreilles tremblantes, ses yeux sans pupilles désormais presque noirs. 

— Qu’est-ce que tu as fait à ma petite soeur ? croassa Sia.

— Je l’ai sauvée, répondit Lo. Et condamnée.

— Qu’est-ce que ça veut dire ? sanglota Jin.

Del, Sehar et Nodia avaient relachés Lo, qui s’avança péniblement jusqu’aux jumelles malgré le peu de distance qui les séparait, à quatre pattes dans l’herbe. Iel croisa le regard d’Erin, qui respirait de grandes goulées d’air comme si ses poumons ne pourraient jamais en contenir assez, et qui n’avait désormais presque plus un seul carré de peau translucide visible. 

— Le sortilège l’aurait tuée, parce qu’elle est une maegis, et qu’elle est ici, là où le mal peut la blesser. Alors je l’ai aidée à devenir quelque chose d’autre. Pour survivre.

— Jin…

La voix de sa soeur n’était plus qu’un murmure, mais elle arriva à tendre une main vers Jin, que cette dernière attrapa aussitôt.

— Dis-moi comment t’aider, supplia Jin.

Erin lui adressa un faible sourire, puis ferma les yeux.

— Juste… dormir un peu…

— Les premiers jours seront difficiles, affirma Lo. Mais elle s’en sortira. 

Les yeux embués de larmes, Jin renifla, et résista à l’envie de s’écrouler au sol à côté de sa soeur. Sia se colla à elle, et frotta sa tête contre son bras pour la réconforter, alors Jin fit de son mieux pour tenir le choc.

— La combinaison… elle n’en a plus besoin ?

— Je ne pense pas, non, confirma Lo.

A défaut de pouvoir soulager sa douleur, Jin pouvait au moins rendre sa soeur plus confortable, alors elle défit le reste de la combinaison. Sa tête n’était pas le seul endroit qui avait subi des changements brutaux : les épines avaient percé sa peau absolument partout où Jin pouvait voir, et elle soupçonnait que les transformations visibles à l’oeil nu n’étaient probablement pas les seules qu’Erin avaient subies. 

— Ils ont bien choisi leur moment, eux, lâcha soudainement Zakaria.

Jin releva les yeux, pour suivre la direction que l’hyrbide valeni pointait dans le ciel, et son coeur se serra de peur.

— Les capitaines nous ont retrouvés.

 

***

 

Se déplacer jusqu’aux ruines, qui n’étaient pourtant qu’à quelques dizaines de mètres de là, était devenu un véritable défi.

Erin s’était totalement endormie, et se fut finalement Sehar qui se chargea de la porter à l’intérieur des murs. Lo, qui peinait à se déplacer après être resté si longtemps immobile, accepta l’aide de Zakaria, alors que Del, dont l’état ne semblait toujours pas près de s’améliorer, s’accrocha à Nodia à défaut de son compagnon habituel. Suzette s’était envolée pour être la première à accueillir les navires qui accostaient sur le quai, et Sia avait aussi pris les devants pour préparer un espace confortable où allonger Erin.

Jin, quand à elle, ne servit strictement à rien - sinon à fermer la marche, les yeux rougis et l’estomac serré.

L’arrivée des capitaines et de l’Armada qui les suivaient, bien que moins angoissante que la venue de Fenara, n’était probablement pas une bonne nouvelle pour Jin et ses soeurs. Ils s’étaient tellement concentrés sur les événements récents et l’état de Lo qu’ils n’avaient pas vraiment eu le temps de discuter du reste, et Jin n’avait aucune idée de quoi s’attendre de leur part. Elle n’était pas totalement ignorante, non plus. Elle connaissait leurs revendications, qui pouvaient se résumer à la mise en place d’un monde où les maegis ne seraient plus à la tête de tout.

Il n’y avait pas si longtemps que cela, Jin avait cru que si la Toile avait le pouvoir dans l’Abdraja, c’était parce qu’ils le méritaient. Qu’ils étaient les plus compétents et les plus puissants, et que laisser d’autres peuples et races en charge serait catastrophique dans un monde par nature dangereux. A présent, elle n’en était plus si sûre. Et s’ils avaient raison, ces centaines de pirates armés qui détournaient leurs projets depuis des mois, parfois au prix de leur vie ?

Se sentir coupable n’aidait en rien à repousser la peur qui rongeait son coeur.

Qu’allaient-ils faire d’elle et de ses soeurs, elles qui étaient les filles de Fenara, leur adversaire la plus vindicative, elles qui avaient participé à tous les plans de cette dernière pour les réduire au silence et à l’inaction ?

Que faisaient-ils de leurs ennemis, ces pirates, lorsqu’ils les avaient à leur merci ?

S’ils les traitaient tous comme Zakaria, avec un regard noir et quelques paroles amères, Jin pourrait s’estimer heureuse. Mais elle doutait que les choses soient aussi simples. Elle jeta un dernier coup d’oeil à ses soeurs, alors que Sehar déposait Erin à l’abri des ruines et que Sia s’installait à ses côtés pour veiller sur elle, puis Jin suivit le reste de la troupe pour faire face aux capitaines. Lo et Del s’assirent sur un bout de muret qui longeait le vieux quai, et elle fut tentée de rester en retrait, elle aussi - mais son regard fut happé par le premier navire, un superbe Requin Blanc dont les voiles ordinairement rayées de jaune avaient été remplacées par un grand aplat de bleu. Une gnome aux cheveux verts se tenaient sur la rambarde, et dès que le Requin se fut suffisamment rapproché, elle sauta à terre avant même que les mousses n’aient lancé les câbles d’amarrage. 

— Zakaria Nahara ! Faut qu’on parle, espèce de crétin !

La gnome couvrit la distance qui la séparait du prince des Nahara à grande vitesse, et pointa un index accusateur vers son visage puis vers le sol. Ce fut suffisant pour qu’il pose un genoux à terre afin d’être à son niveau, et il maintint son regard malgré la grimace coupable qui tordait son visage.

— On a tous pris des risques, et c’était vraiment la merde, cette bataille. Mais toi ! Non seulement tu fonces dans le tas, mais en plus, quand tu as retiré ton casque… Tu nous as menti et tu as tout ruiné ! Tu…

Ses mots s’étranglent dans sa gorge, et elle fondit brusquement en larmes.

— Je pensais que t’étais mort, connard, murmura-t-elle.

Zakaria la tira contre lui pour un câlin, et elle se laissa faire. Jin voulut détourner le regard, mais la gnome était nettement plus rassurante à observer que le Requin et les autres navires qui terminaient d’aborder la falaise, alors ses yeux se tournèrent machinalement de nouveau vers elle.

— Je suis désolé, Pamplemousse.

La gnome se dégagea de l’étreinte, et lui planta son index sur le front.

— T’as intérêt à l’être. Ils sont tous furieux. T’envoyer sur une barque pour te perdre dans l’au-delà est clairement leur plan préférée, et ils ont presque l’air sérieux. Surtout Aren. Je suis à moitié tentée de leur donner ma bénédiction, pour être franche.

— Aucune chance que je puisse rattraper mes erreurs ?

Elle secoua la tête, les bras croisés sur sa veste rouge.

— C’est mort, sauf si tu as un plan de génie qui n’implique aucunes de tes recrues.

Pamplemousse pointa le reste de leur troupe, et regarda Jin avec une animosité toute particulière. La maegis baissa les yeux. Peut-être qu’elle aurait dû rester en retrait avec sa soeur, finalement, et attendre qu’ils décident de leur sort…

Mais aussi dure que la situation soit, c’était important qu’elle soit présente. Qu’elle écoute, qu’elle voit de ses propres yeux ce qu’il se passait et qu’elle tente de faire quelque chose, bien que son cas soit plus grave que celui de Zakaria, et ce dernier n’avait pas l’air bien parti. 

Le Requin avait terminé d’accoster, et les autres navires s’alignaient désormais dessus. Les passagers les plus éloignés traversèrent les ponts des bateaux les uns après les autres, empruntèrent de petites barques, ou s’envolèrent seuls jusqu’à la terre ferme, dans le cas de certains maegis en combinaison ou d’hybrides ailés. Au total, une quarantaine de personnes descendirent, et Jin se sentit vraiment minuscule et isolée, en comparaison. Elle reconnut la plupart des maegis : une partie qui avait quitté la Toile longtemps auparavant, le reste qui, avant l’attaque, suivait encore ses ordres et ceux de Fenara.

C’était étrange, de se sentir si impuissante face à des gens sur qui elle avait eu un semblant de pouvoir, un jour.

— Alors, tu es vivant.

Un hybride ailé à la musculature massive et aux plumes grises et or avaient pris les devants, et jaugeaient le prince avec une animosité à peine voilée.

— Content de te voir aussi, Aren, grogna Zakaria.

— Je n’ai jamais dit être content. Nous sommes là pour le Fort, pas pour toi.

— Cette ruine ? Elle est beaucoup trop petite pour l’Armada.

— Pas si nous la reconstruisons, intervint une autre hybride à la peau bleue de valeni et aux cornes de faunes.

Zakaria les dévisagea l’un après l’autre, puis balaya du regard les autres capitaines autour et derrière eux. Jin perçut dans les remous de sa magie une tension familière, qu’elle avait déjà sentie chez sa mère lorsque les choses n’allaient pas comme elle le voulait.

— Je dois donc comprendre que vous n’avez pas attendu de me trouver pour prendre des décisions sur la prochaine action ?

Le regard d’Aren se durcit encore, et Jin crut y lire une certaine satisfaction - mais elle ne le connaissait pas. Peut-être qu’elle ne faisait que projeter ses propres insécurités sur ce complet inconnu. Ce dernier se retourna vers ses compagnons, comme pour chercher leur assentiment, et après quelques signes de têtes et regards entendus, il répondit enfin au prince.

— Zakaria Nahara, nous avons décidé de te défaire de tes prérogatives de capitaine, et de t’exclure de nos prochaines manoeuvres jusqu’à nouvel ordre.

— Désolé, mais t’as besoin d’une pause, compléta l’hybride cornue. Ce qu’on fait est bien trop important pour prendre des risques.

— Et vous ne pensez pas que c’est important pour moi aussi ? siffla Zakaria. Qu’est-ce que vous attendez de moi, que je me tourne les pouces sans rien faire ?

— Ben, ouais, confirma une naine aux longues tresses blondes. Tu peux juste… rentrer chez toi ?

Zakaria serra les dents, et la tension dans sa magie augmenta encore - mais aucun sortilège ne sortit. Seulement des mots, amers et blessés, qui plongèrent les capitaines dans le silence.

— Je n’ai plus de chez moi, vous avez oublié ?

Même Aren sembla désolé pour le prince, dernier survivant de sa lignée - mais la tragédie de son sort ne changea rien. La décision était prise.

— Il reste à traiter la question des jumelles de Fenara, finit par lâcher Aren. Où est la deuxième ?

Tous les regards se tournèrent vers Jin pour la scruter, et aussitôt, elle sentit sa gorge se serrer et ses yeux s’écarquiller. Et s’ils se précipitaient à l’intérieur pour prendre ses soeurs ?

Elle avait déjà perdu Barty, hors de question qu’ils touchent ne serait-ce qu’une plume ou un cheveux de Sia et Erin.  

— Les jumelles restent avec moi, croassa Suzette. Et je vous surveille aussi cet idiot. 

— Ce n’est pas aussi simple, Suzette.

— Ben faudra que ça soit simple, sinon vous allez vous prendre des coups de becs là où je pense. Pigé ?

La vieille Oranimus leur lança un regard défiant, auquel personne n’osa répondre. Comment Fenara avait-elle pu faire croire à tant de monde que sa grande soeur était une lâche ? Depuis qu’elles l’avaient retrouvée, le corbeau n’avait cessé de les défendre et de prendre soin d’eux même dans les pires situations. Jin avait toujours aimé sa tante, bien sûr, et Erin aussi. Mais cette affection avait toujours paru presque malvenue, et Jin détestait le fait qu’aimer sa famille pouvait la faire se sentir mal de quelque façon que ce soit.

— Soit, Suzette. Tu gardes Zakaria, les jumelles et… tous les autres, compléta Aren avec un geste vague vers le reste de leur troupe. Où est-ce que tu vas les emmener ?

— Les emmener ? Tu me chasses de ma planque, maintenant ?

— C’est juste que, si les jumelles sont des espionnes… 

L’hybride cornue haussa les épaules avec incertitude, et Jin tourna son regard vers ses récents compagnons d’infortune. Elle croisa le regard frustré de Nodia, et sut qu’elle avait envie de se battre aux côtés de l’Armada, et qu’elle pourrait le faire, mais que quitter le demi-frère qu’elle venait tout juste de trouver n’était pas aussi facile qu’elle en aurait eu besoin. Elle regarda Lo et Del, le petit maegis collé à son ami comme s’il avait peur qu’on lea lui reprenne, que quelqu’un décide que parce qu’il était un maegis, on ne pourrait pas lui faire assez confiance pour rester à ses côtés. Ses yeux glissèrent sur Sehar, qui tortillait nerveusement ses longs cheveux noirs entre ses doigts,  l’air perdu d’un enfant comme s’il n’avait pas encore pris conscience qu’il était parmi l’une des plus puissantes créatures de cette assemblée.

Cela ne dura que quelques instants, mais assez longtemps pour qu’une idée absurde s’invite dans son esprit. Une qu’elle osait à peine proposer, parce que ce serait en partie un mensonge. Un mensonge crédible, désirable, et surtout nécessaire s’ils voulaient pouvoir faire quelque chose, quelque chose pour améliorer la situation plus qu’aucune autre action de l’Armada ne le permettrait.

— Si, euh… si vous ne voulez pas de nous ici, peut-être que nous pourrions accompagner Lo, Del et Sehar jusqu’au désert ? proposa finalement Jin. Le temps d’y aller, on ne serait pas dans vos pattes…

Nodia agita la main en protestation, et Zakaria fronça les sourcils, mais ils furent tous les deux coupés court par Suzette.

— Hum, croassa-t-elle. On peut faire ça, ouais ! Laissez nous un petit bateau, et on se tire d’ici. 

— C’est le meilleur plan qu’on a pour le moment, je suppose, admit Aren. Tout ceux en faveur ?

Il se tourna vers les autres capitaines, qui levèrent tous un bras ou une arme en l’air pour marquer leur accord. Seule Pamplemousse resta les bras croisées, mais Jin n’était pas tout à fait sûre que la gnome fasse partie des capitaines, de toute façon.

— Alors c’est décidé. Suzette, nous allons te confier la plus petite barque possible pour traverser l’Abradja en sécurité, et vous partirez dès que possible.

— Bah tiens, encore heureux. Vous pouvez garder la merde dans laquelle on est venus.

— Ta générosité me touche, rit l’hybride cornue.

Sa bonne humeur s’éteignit bien vite après un regard froid d’Aren, qui fit signe aux autres de retourner dans les bateaux. Jin aperçut Zakaria en pleine conversation, le valeni un genou à terre devant lui et la gnome lancée dans de grandes gesticulations, mais malgré leur animation, ils parlaient si bas qu’elle ne pouvait saisir aucun mots de ce qu’ils disaient. Après l’avoir serrée dans ses bras, Pamplemousse prit finalement congé du prince et repartit à son tour vers les navires, où un branle-bas de combat se préparait pour débarquer l’Armada et ses habitants.

Jin sursauta, lorsqu’une main attrapa son bras, et elle eut tout juste le temps de se tourner vers Nodia pour déchiffrer ses signes énervés.

On ne peut pas partir alors qu’il y a besoin de tous pour protéger l’Abradja !

Ses yeux noirs brûlaient avec tant de colère et de désespoir que Jin en oublia ses mots, pendant quelques secondes. Mais elle déglutit, et se tourna vers les ruines pour que personne ne puisse lire sur ses lèvres alors qu’elle murmurait sa réponse.

— C’est juste ce qu’ils ont besoin de croire qu’on va faire.

Nodia ne signa aucune question, peut-être pour ne pas attirer l’attention, ou peut-être parce que les gestes aussi, n’étaient pas si faciles pour elle. Mais Jin sentit les interrogations dans son regard, alors elle continua, sa voix désormais en partie masquée par un sortilège, et le coeur légèrement alourdi. Parce que même si son idée avait du sens, elle n’avait pas vraiment eu le temps d’y réfléchir aussi longtemps qu’elle l’aurait voulu, après tout.

Mais à chaque syllabe, elle vit le désespoir et la colère de Nodia être progressivement remplacés par autre chose, de moins dur mais de tout aussi brûlant. Alors au moins, si Jin était dans l’erreur, peut-être que pour la jeune fille aux grands yeux noirs, son idée en valait la peine.

— Le vrai plan, ce n’est pas de retourner au désert, expliqua-t-elle. Nous allons sauver les Valeni diminués.

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Nanouchka
Posté le 29/03/2022
Il s'en passe des choses !
L'impression qu'on a survolé ce qui est arrivé à Erin, alors que ça n'a pas l'air anodin du tout... Pas sûre d'avoir compris exactement.
Ni le plan secret, d'ailleurs.
J'aime bien en revanche que notre groupe devienne soudé face aux nouveaux arrivants.
AnatoleJ
Posté le 02/04/2022
Ils ne pouvaient pas rester éternellement dans leur cachette sans se faire embêter (même si j’aurais bien aimé, rétrospectivement, ils auraient pu retaper la forteresse et se faire un potager communal, ils auraient été bien les petits). En vrai je pense que c’est un passage que je ralentirais peut-être, ça va un peu vite !
Ce qui est arrivé à Erin sera creusé en détail plus tard/assez vite quand même (parce qu’effectivement c’est pas anodin héhé), le plan secret aussi !
Oui, ils commencent vraiment à ressembler à une équipe malgré les animosités qui restent :D
Nanouchka
Posté le 03/04/2022
(Je veux aussi le monde alternatif avec la forteresse et le potager communal.)
AnatoleJ
Posté le 09/04/2022
(Après même pas trois jours ils (Sehar) ont adopté une dizaine de poneys perdus et utilisent toute leur magie pour faire pousser des carottes, zéro regrets dans leurs choix de vie)
Nanouchka
Posté le 11/04/2022
(AHAHAHA OUI)
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