Chapitre 36 : Le sacre

Notes de l’auteur : Coucou à tous, la fin est proche, j'espère que ce chapitre vous plaira. Juste une chose : le chapitre sur le Concours Decas a été supprimé et ceux sur la Résistance (24) et la géographie de l'âme (25) légèrement modifiés. Ca peut être pas mal pour lire ce chapitre (et le suivant) de les parcourir juste pour voir les quelques lignes modifiées. Il me semblait nécessaire de faire quelques ajustements pour que cette (presque) fin soit plus cohérente. Désolée pour le dérangement ! PS: merci Sorryf pour m'avoir glissé une super idée que j'utilise dans ce chapitre.

Sur la cathédrale Notre-Dame de Paris les étendards de la famille Coeurderoy avaient été dressés. Dessus s’entremêlaient des lions, éléphants et salamandres. Lysandre y avait ajouté une abeille en son centre. Cet emblème, symbole de la victoire, était sur chaque bouche, dans chaque histoire.

Dans l’immense église, draperies rouges, couleur impériale, estrades et parures fastueuses donnaient à la journée un air solennel. Les cloches retentirent et Lysandre apparut sur le perron dans ses plus beaux habits. Quelques plaies apparaissaient encore sur son visage, mais il souriait au peuple, aux ambassadeurs, dignitaires et princes rassemblés sur le parvis. Ainsi, face à la foule, il portait en lui la gloire de ses ancêtres et leur bravoure. Lysandre n’avait peut-être pas encore l’expérience d’un dirigeant, mais il en avait l’étoffe et le tempérament.

Héloïse et Pierre le rejoignirent, saluant la foule. Héloïse caressait son emblème lové dans ses bras et Alexandre apparut à ses côtés. Pierre ne quittait pas des yeux Lysandre, surveillant son empereur avec une fidélité sans faille. Son regard glacial s’arrêta sur Bérénice. Dimitri, quelques mètres plus loin, adossé aux portes de la cathédrale jouait avec ses lunettes, sans prêter attention à la parade.

Tout d’un coup, l’abeille déboula hors de l’église sous les exclamations des Parisiens et bourdonna autour de Lysandre. Ce dernier gravit les marches d’une voiture et disparut dans la foule venue l’acclamer. Le cortège s’effaça petit à petit.

De sa place, sur le pont au Double, Bérénice posait un regard extérieur au spectacle. Lysandre entamait son règne dans ce monument si cher à son cœur. Un cycle se fermait.

—  Je vous cherchais ! Pourquoi n’êtes-vous pas venue à la cérémonie ? Je suis quasiment sûr que vous avez reçu une invitation, chuchota Dimitri à son oreille.

— Ce n’était pas ma place, fit Bérénice dans un frisson en pointant du doigt l’ensemble des nobles et bourgeois qui sortaient de la cathédrale. J’ai préféré regarder d’ici.

— Parce que vous croyez que c’est ma place ?

Bérénice lui lança un coup d'œil amusé. Il portait son plus beau costume. Également le plus criard. Personne, à part lui, n'aurait osé enfiler pareille extravagance.

« Il va me manquer », se dit-elle avec nostalgie.

Elle reprit :

— Vous me voyez, moi, avec mes pantalons et mes mauvaises manières au milieu de cette assemblée. Non, j’étais bien mieux ici qu’au milieu de la haute société.

— J’ai toujours détesté ce faste quand mes parents nous imposaient ces sorties…Enfin j’imagine que cela fait partie du travail d’empereur.

Dimitri ne parlait pas souvent de ce temps où il avait été fils d’empereur, comme si c'eut été une vie antérieure.

Lysandre avait dû arrondir les angles et pardonner à beaucoup de nobles. Bérénice aperçut Octave et Blanche Lépine qui n’osaient s’approcher de leur fille, rayonnante aux bras d’Alexandre.

— Ne le dites pas à mon frère, mais c’était affreusement ennuyant, reprit Dimitri dans un soupir las, en s’asseyant sur la rambarde du pont. Je l’adore, mais qu’est-ce qu’il peut être solennel. Jamais vu autant de manteaux, couronnes, chants…J’ai dormi une bonne partie de la cérémonie.

Quelques Parisiens le reconnurent, sans oser l’approcher. Dimitri était à présent le plus illustre Habile d’Europe. Son exploit avait traversé les frontières.

—  Dimitri, je vais repartir, lâcha soudainement Bérénice en s’accoudant à la rambarde et en portant son regard sur la Seine.

Immédiatement, Dimitri se raidit et fit avec hésitation, toute trace de son sourire évaporé :

— Pourquoi ?

Il ne parvenait pas à regarder Bérénice dans les yeux.

—  Je sais qu’il me faut partir, expliqua Bérénice en fronçant les sourcils. Vous avez tous une place ici, la mienne est en voyage. Elle est sur les routes. Je ne suis jamais restée aussi longtemps dans la même ville. Je n’ai que trop tardé. Je repars bientôt.

            Voilà un mois qu’elle rongeait son frein. Elle n’était qu’aventures, voyages et découvertes.  Voilà une semaine que Lysandre et Héloïse la pressaient de rester à leurs côtés : pour reformer les frontières de l’empire, pour ouvrir les dialogues avec les nobles, pour assister à la réouverture du Cassandre sous la direction d’Héloïse, pour aider à la rénovation du ministère…Que des excuses auxquelles, elle n’avait pas su dire non. Elle trépignait d’impatience, mais avait promis à Lysandre d’assister à son sacre.

—  Qu’est-ce que vous racontez ? Vous êtes la future ministre des Habiles ! s’exclama Dimitri en l’attrapant par les épaules et en la forçant à le regarder. Vous ne pouvez pas déserter votre poste !

—  Non, Dimitri. Cela n’a aucun sens. Je ne suis ni qualifiée pour diriger un ministère, ni pour être Habile. Voilà si longtemps qu’un Habile n’a pas été à sa tête, alors que cela tombe sous le sens.

—  Mais qui va me botter les fesses quand je martyriserai Armand et les autres ? répondit-il, nerveux, réalisant soudainement que Bérénice était sérieuse. Je ferai vivre un enfer à tout chef qui ne sera pas vous !

Son humour arracha un sourire à Bérénice. Dimitri avait quelque chose de l’enfant.

—  Cela tombe bien, j’ai conseillé à Lysandre de vous nommer ministre des Habiles. Vous ne pourrez pas vous maltraiter !

—  Comment ? Qu’avez-vous fait ?

Il recula de quelques pas, surpris. Il comprenait enfin. Bérénice était sérieuse. Elle ne dit rien face au regard blessé qu’il lui rendit. Ses yeux trahissaient sa peine et sa déception.

— Restez ! ordonna Dimitri avec autorité.

— Une fille comme moi n’a pas sa place dans votre monde.

— Restez, supplia-t-il, finalement.

— Une page se clôt, assena Bérénice.

— Oui ! Si seulement je pouvais enfin prendre des vacances ! lança Héloïse en approchant aux côtés d’Alexandre.

Elle ne portait à son doigt aucune bague et pourtant s’affichait fièrement au bras d’Alexandre. Quel scandale pour les nobles. Ils en faisaient autant de choux gras, que Bérénice appréciait. Héloïse était un modèle d’audace.

— Je disais à Dimitri que je repartais. La société de géographie m’a accordé une nouvelle mission. Cette fois sous le nom de Bérénice Savary ! Me voilà enfin libre de porter mon véritable nom.

— Oh !

Héloïse jeta un coup d’œil discret à Dimitri, mais ne commenta pas son silence. Au lieu de cela, elle reprit avec un enthousiasme forcé :

— Quelle nouvelle destination ?

— L’Asie. On m’envoie en Indochine.

— Bien ! Bien ! Fort bien Bérénice ! Vous repartez sur les chapeaux de roues ! Merveilleux. Les aventuriers comme nous ne peuvent rester attachés bien longtemps à la même terre.

Bérénice se retourna à la voix de Philéas Hawkins. Il approchait, la démarche militaire, ses moustaches retroussées, ses yeux rieurs :

— Philéas ! Vous êtes revenu !

A y voir de plus près, le géant aventurier avait les traits marqués, amincis et l’air fatigué.  Il maintenait contre lui un bras en écharpe. Partir dans le Grand nord l'avait épuisé, marqué. Il reprit :

— Hé bien ! Je ne pouvais rater l’évènement ! Un nouvel empereur. Une nouvelle ère ! Le vent du changement va enfin balayer des années de corruption politique.

— Oui. Enfin, il reste encore beaucoup de travail, souffla Héloïse. Rome ne s'est pas faite en un jour !

— Et votre expédition dans le nord ? Vous étiez sensé revenir dans plusieurs semaines ! s’exclama Dimitri en le prenant dans ses bras.

Philéas soupira, désolé :

— Avortée. Les Russes nous ont attrapés sur une zone interdite. On a été attaqués et nous avons dû revenir. Plus de vivres. Quasiment plus d’hommes.

— Vous n’avez pas pu vous défendre ?

— Hé bien les Samoyèdes et les Habiles de Sibérie nous ont préparé un guet-apens. Je peux vous assurer que nous n’étions pas de taille. Nous avons échappé de justesse à une mort certaine !

Bérénice imagina cette force de la nature qu’était l’aventurier face aux peuples nomades du nord de la Russie. Impossible de les battre dans leur élément. Pierre sembla partager son avis et souffla :

— En effet. C’est un miracle que vous soyez encore en vie.

— On ne peut pas en dire autant de tous, souffla Philéas. 

Devant leurs airs ahuris, il expliqua :

— Vous ne savez donc pas ? Auguste Harcourt a été retrouvé mort en prison !

Personne ne parla, jusqu'à ce que Dimitri s'exclame :

— C’est impossible ! J’ai veillé personnellement à ce que les meilleurs Habiles renforcent sa cellule. Plus protégée qu’un trésor ! Impossible de rentrer, ni de sortir sans que je ne le sache ! Avant la cérémonie, je suis même allé vérifier que tout était en ordre !

Héloïse jeta un regard inquiet à Alexandre qui ne dit mot. Son bras se resserra contre celui d’Héloïse et son regard n’était qu’affliction. Auguste Harcourt n’était pas un homme idéal, mais il restait le seul père qu’Alexandre n’ait jamais eu.

— De la plus lâche des morts. Le poison. Lysandre doit être au courant à présent.

— Je dois y aller pour vérifier l'information, fit Dimitri, blanc comme un linge.

 Il emprunta le cheval d’un soldat et grimpa sur la bête tout en se tournant dans leur direction.

— Vous ! Interdiction de fuir avant que nous ayons eu une conversation ! s’exclama-t-il en pointant du doigt Bérénice.

Celle-ci rougit furieusement et acquiesça avant que Dimitri ne disparaisse au galop. Elle croisa le regard de Philéas qui lissait sa moustache, amusé. Elle leva les yeux au ciel et souffla à l'adresse d'Alexandre :

— Je suis désolée pour vous.

Héloïse se resserra contre l'héritier des Harcourt. Ce dernier articula avec difficulté :

— C'est peut-être mieux ainsi. Il n'aurait pas pu vivre avec cette défaite.

— Qui aurait pu vouloir sa mort ? demanda Héloïse en les incitant à marcher.

Tous traversèrent le pont d'un pas lourd en direction du quartier Saint-Michel. Philéas, les yeux fermés, s'imprégnait de ce soleil radieux qu'il n'avait pas ressenti depuis plusieurs mois. Héloïse et Alexandre ne se quittaient plus. Dans ses pensées, Bérénice plongea sa main dans sa poche et sentit un objet épais :

— Alexandre ! J’avais oublié, mais je vous ai gardé ceci. Faute de la recevoir de votre père, vous l’obtenez d’une amie, s’exclama Bérénice.

Elle tendit à Alexandre la pierre diorite volée par Armand, celle qu’il avait réservé à l’emblème des Coeurderoy. Alexandre souffrait de sa mécanique maintenue par un rubis. Et tourmenté par son avidité, Auguste Harcourt n’avait jamais pensé à offrir une pierre diorite à son fils. Après avoir trouvé le diamant bleu, Bérénice avait décidé de conserver cette pierre pour celui qui la méritait le plus. Alexandre comprit cela, et dans un sourire ému, accepta son cadeau.

Héloise ne put garder plus longtemps le fond de sa pensée :

— Cela n'a pas de sens. Auguste ne représentait plus une menace pour personne. Ses ennemis ont rédigé une liste de ses méfaits plus longue que la Seine et ses alliés sont morts et enterrés.

Ils s'attablèrent à un café, Philéas entama un cigare et Bérénice souffla avec dégoût :

— A moins que certains, dans la nature, redoutent d'être attrapés. Les nobles, les bourgeois, les soldats qui entouraient Lysandre à la cérémonie du sacre…Je suis sûre que parmi eux se cachent des individus qui ne rêvent que de retrouver le pouvoir corrompu de l'empereur Louis et de Harcourt.

— Vous savez, se désola l'aventurier. Nous sommes une génération pourrie jusqu'à la moelle.

Alexandre renchérit en buvant une gorgé de son café :

— Hippolyte, votre père Bérénice, l'empereur François n’ont eu de cesse de lutter face aux ambitions de la cour. 

— A présent les choses vont changer ! affirma Philéas, avec confiance.

— Pourquoi refuses-tu le ministère Bérénice ? Il n’y a aucune raison. Tu pourrais rester ici, avec nous. Nous aider à reconstruire, reprit Héloïse.

— Je veux partir, répéta Bérénice de but en blanc. J’en ai besoin.

— Comment cela ! Dimitri m’a dit que vous étiez la prochaine ministre des Habiles ! répéta Philéas, estomaqué. Vous refusez le poste, Bérénice ?

— Laisse-moi te reposer la question, reprit Héloïse avec agacement. Pourquoi veux-tu à tout prix partir ? Que fuis-tu ?

Comme toujours Héloïse la percevait avec une acuité redoutable. Bérénice jeta un regard sur la rue, les passants, essayant d’analyser sa propre attitude. Pourquoi avait-elle tant besoin de changer d’air ?

— Je ne sais pas, finit-elle par articuler en se focalisant de nouveau sur la tablée. Quelque chose ne va pas. Quelque chose ne tourne pas rond, mais je ne sais pas vraiment quoi. A Paris, j’étouffe.

Philéas, Héloïse et Alexandre se penchèrent vers elle, tant elle parlait si bas, presque pour elle-même.

— Que voulez-vous dire ? s’enquit Alexandre.

— Difficile à mettre un mot sur ce sentiment. Toute ma vie, j’ai fui, sans savoir vraiment quoi. Est-ce le malheur ? Le passé ? Je l’ignore. Mais après toutes ces découvertes, ces aventures, je ne me suis jamais sentie aussi éloignée de mon père. Il était un inconnu. Pire encore, la tâche qui comptait le plus à mes yeux - trouver son meurtrier - est un véritable échec. L’empereur ne l’a pas tué, Harcourt n’a rien confessé avant sa mort. Sans doute que jamais je ne saurais, soupira-t-elle.

— Peut-être que certains secrets ne sont pas bons à déterrer. N’y laissez pas votre santé, Bérénice. Laissez les morts où ils reposent et vivez votre vie, fit Alexandre.

— Ce n’est pas exactement dans ma nature d’abandonner.

— Vous ne la connaissez pas, surenchérit Héloïse à l’adresse des deux hommes. Bérénice rogne l’os jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien.

— Mon devoir était de trouver cet assassin et suivre les pas de mon père. Je n’ai pas réussi le premier et n’arrive pas à me résoudre à accomplir le second.

— Avez-vous une formation d’Habile ? demanda Alexandre.

Avant que Bérénice n’ait eu le temps de répondre, Philéas éclata de rire :

— Comment ? Bérénice, une Habile ? Je connaissais Antoine comme un frère. Hippolyte, Antoine et moi étions inséparables. Hé bien, je peux vous assurer que jamais il n’aurait voulu que son enfant soit Habile. Au contraire, il regrettait toutes les machinations politiques autour de sa profession. Bérénice, Habile ? Une idée absurde. Antoine se serait coupée les mains plutôt que de la pousser dans cette voie. Vivez votre vie en paix jeune fille, loin de toutes ces ambitions !

— Je ne suis pas aussi sûre que vous ! Comment expliqueriez-vous que son jeu de piste dans Paris m’ait été destiné ? Tous ces indices…j’étais la seule à pouvoir les lire !

— Hé bien, il ne voulait pas que son patrimoine tombe entre de mauvaises mains, rétorqua l’aventurier. Mais de là à faire de vous une Habile… Comment cette idée a-t-elle pu rentrer dans votre tête ? Vous l’espériez ? Je ne voudrais pas vous décevoir.

Philéas commanda une bière et Bérénice se plongea dans ses pensées. Ne l’espérait-elle pas au fond ? Elle se maudit de tant de paradoxes. En relevant la tête, elle affirma :

— J’étais sûre qu’il attendait cela de moi.

Cette certitude volait en éclat.

— L’empereur a été sacré !  L’empereur a été sacré ! Trois francs pour le journal ! les coupa un crieur des rues.

Tous se tournèrent vers lui, puis Alexandre reprit :

—  Vraiment, est-ce si mal Bérénice ? Je n’ai jamais été aussi libre depuis que je n’ai plus à porter les ambitions de mon père.

— Avec cet objectif en tête, j’avais enfin l’impression d’être celle qu’il attendait de moi.

— Des esprits comme celui de Dimitri sont faits pour concevoir dans des ateliers. Le vôtre ne peut être enfermé. Votre emblème est un oiseau, Bérénice. A mon avis, Antoine était très fier de votre esprit indépendant.

Icare lui donna un coup dans le bras, puis tenta de goûter à la bière de Philéas, sans jamais parvenir à y glisser son bec.

— Bérénice ! Je sais d’où te vient cette idée ! De Gabrielle Loiseaux ! s’exclama soudainement Héloïse.

— Qu’est-ce que tu dis ? demanda Bérénice, sans comprendre.

— Mais oui ! Souviens-toi ! Quand nous étions à la Sorbonne. C’est elle, la première, qui a insisté pour que tu prennes la tête du ministère. Elle l’a également répété plusieurs fois à Lysandre après votre séjour en prison.

— C’est vrai ! Elle a dû me rentrer cette idée dans la tête sans le savoir.

— Sans le savoir ? gronda Philéas en se redressant sur sa chaise, les sourcils froncés. Connaissez-vous bien Gabrielle Loiseaux ? Parce qu’elle est loin d’être comme son frère.

— Que voulez-vous dire ? l’interrogea Bérénice. Gabrielle est particulière, mais elle m’a soutenue.

— Seulement si cela pouvait lui apporter quelque chose. C’est une ambitieuse. Jamais je n’ai pu supporter cette femme-là ! Toujours à profiter de son frère. Même après sa mort, elle a joué de sa renommée pour gravir les échelons. Quand votre père était ministre des Habiles, il lui arrivait de demander conseil à Hippolyte et de nous retrouver autour d’un verre pour discuter politique et science. Elle a toujours jalousé la confiance que votre père accordait à Hippolyte.

Des sueurs froides le long de son dos, le cœur battant la chamade, Bérénice réalisa tout d’un coup la supercherie. Elle avait eu une confiance aveugle en Gabrielle. Elle se releva si brusquement qu’elle fit tomber sa chaise.

— Je dois y aller, souffla-t-elle, livide.

Elle bouscula le serveur et s’enfuit, laissant à la terrasse du café Alexandre, Héloïse et Philéas, bouche bée.

Bérénice courait. Aussi vite que son souffle le lui permettait, elle courait. Icare volait à ses côtés, à son rythme, ne la quittant pas d’un pouce. Elle traversa le quartier Saint Michel et longea le boulevard jusqu'à la Sorbonne. Arrivée devant l'université, elle ne laissa pas le temps au garde de l'arrêter. Elle se faufila à travers la marée des étudiants. Elle franchit des couloirs vides, jeta un regard dans les amphithéâtres bondés et rejoignit la bibliothèque d'Égyptologie. Vide. Bérénice se détourna, parcourut le chemin inverse puis gravit les escaliers menant à la tour d'astronomie. Elle longea le toit et atteignit le repère de Gabrielle Loiseaux. Cesare lui ouvrit et reconnut Bérénice.

— Que faites-vous là ?

— Je dois parler à Gabrielle ! gronda Bérénice.

— Qu’y a-t il ? Elle sort à peine de prison. Elle doit se reposer.

Bérénice poussa contre la porte de la tour d’astronomie, mais Cesare la retint :

— Laisse-la entrer, ordonna la voix de Gabrielle, derrière Cesare. Tu peux nous laisser.

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Fannie
Posté le 17/02/2021
Serait-ce donc Gabrielle qui aurait tué ou fait tuer Harcourt ? Si, comme le suggère Gabhany, elle est bien responsable de la mort d’Alexandre, tu m’as bien eue avec son séjour en prison ! À mes yeux, c’était justement un élément déterminant qui la plaçait du côté des gentils.
Il me semble qu’il n’y a pas d’explication au départ précipité de Lysandre quand son emblème sort de l’église pour bourdonner autour de lui. À moins que quelque chose m’ait échappé. Aurait-il été appelé à cause de la mort de Harcourt ? Mais comme c’est Philéas qui l’annonce plus loin, c’est difficile de faire le rapprochement. D’ailleurs, comment ce dernier peut-il être au courant ?
J’aime bien le parallèle entre la forme de l’emblème de Bérénice, l’oiseau, et son indépendance, son envie de voyager. Si son père ne voulait pas qu’elle devienne une habile, ce n’est certainement pas parce qu’il ne voulait pas qu’elle en acquière les compétences, mais parce qu’il refusait de l’enfermer.
Coquilles et remarques :
Il y en a qui ont également été relevées par Aryell84 et Rachael, mais je ne fais pas le tri.
— Sur la cathédrale Notre-Dame de Paris les étendards de la famille Coeurderoy avaient été dressés. [Virgule après « de Paris ».]
— Lysandre y avait ajouté une abeille en son centre. [Au centre de quoi ? Il n’y a aucun nom auquel « son » puisse se rapporter.]
— Son regard glacial s’arrêta sur Bérénice. [Là, on comprend que l’expression de son regard est très froide ; mais j’imagine que tu veux parler de la couleur de ses yeux. Il faudrait reformuler.]
— Dimitri, quelques mètres plus loin, adossé aux portes de la cathédrale jouait avec ses lunettes, sans prêter attention à la parade. [Virgule après « cathédrale » ; il y a deux appositions.]
— Tout d’un coup, l’abeille déboula hors de l’église sous les exclamations des Parisiens [« débouler » est familier ; « s’élança », peut-être ?]
— De sa place, sur le pont au Double, Bérénice posait un regard extérieur au spectacle [sur le spectacle]
— Vous me voyez, moi, avec mes pantalons et mes mauvaises manières au milieu de cette assemblée. Non, j’étais bien mieux ici qu’au milieu de la haute société. [Virgule après « manières » ; ça fait aussi partie d’une apposition. / Point d’interrogation après « cette assemblée ». / Il y a deux fois « au milieu » ; je propose « que parmi la haute société ».]
— Dimitri ne parlait pas souvent de ce temps où il avait été fils d’empereur, comme si c'eut été une vie antérieure. [Si c’est le conditionnel deuxième forme, il faut écrire « c'eût été ». Mais on ne met pas le conditionnel après « si » quand celui-ci introduit une condition : il faut dire « comme si ç’avait été », ou « comme s’il s’était agi d’une vie antérieure ».]
— Ne le dites pas à mon frère, mais c’était affreusement ennuyant, reprit Dimitri dans un soupir las, en s’asseyant sur la rambarde du pont [ennuyeux ; « ennuyant » est un régionalisme / pas de virgule avant « en »]
— Je l’adore, mais qu’est-ce qu’il peut être solennel [Je n’arrive pas à savoir si « qu’est-ce que » s’employait déjà à l’époque dans une phrase exclamative. Dans le doute, je propose « mais comme il peut être », « mais qu’il peut être » ou plus familier, « mais ce qu’il peut être » / point d’exclamation après « solennel ».]
— Jamais vu autant de manteaux, couronnes, chants…[Il faudrait répéter « de » : « de manteaux, de couronnes, de chants ».]
— Immédiatement, Dimitri se raidit et fit avec hésitation, toute trace de son sourire évaporé [évaporée / Après tout ça, la réplique tombe à plat. Je propose : « Immédiatement, Dimitri se raidit et fit avec hésitation : / — Pourquoi ? / Toute trace de son sourire s’était évaporée et il ne parvenait pas à regarder Bérénice dans les yeux ».]
—Elle n’était qu’aventures, voyages et découvertes. [Cette formulation est étrange pour une personne. Et ce n’est pas vraiment correct. Voir ici : http://www.academie-francaise.fr/etre-pour-aimer. Je propose : « Elle n’aspirait qu’aux aventures, aux voyages et aux découvertes » ou « Elle ne rêvait que d’aventures, de voyages et de découvertes ».]
— Que des excuses auxquelles, elle n’avait pas su dire non. [Pas de virgule avant « elle ».]
— Elle trépignait d’impatience, mais avait promis à Lysandre d’assister à son sacre [mais elle avait promis ; il faut répéter le sujet]
— Je ne suis ni qualifiée pour diriger un ministère, ni pour être Habile. [Le « ni » ne porte pas sur « qualifiée » ; il faudrait donc dire : « Je ne suis qualifiée ni pour diriger un ministère ni pour être Habile ». Pas de virgule avant le deuxième « ni ».]
— Mais qui va me botter les fesses quand je martyriserai Armand et les autres ? répondit-il, nerveux, réalisant soudainement que Bérénice était sérieuse. Je ferai vivre un enfer à tout chef qui ne sera pas vous ! [Comme tu dis un peu plus loin qu’il comprend enfin, il faudrait le laisser dans l’espoir ou le déni. Par exemple : « répondit-il, désarmé, imaginant la situation ». Par la même occasion, ça élimine opportunément le verbe « réaliser que ».]
— Une page se clôt, assena Bérénice. [« Un chapitre se clôt » ou « Une page se tourne ».]
— Quel scandale pour les nobles. Ils en faisaient autant de choux gras, que Bérénice appréciait. [Point d’exclamation après « les nobles » / « Faire ses choux gras de qqch » et sa variante « faire les choux gras de qqn » sont des expressions figées. À ma connaissance, on trouve des exemples de son emploi au sujet de la presse à partir du milieu de XXe siècle. Mais là, tu dis que ce sont les nobles qui en font leurs choux gras, ce qui n’a pas de sens, puisqu’ils sont scandalisés. Je propose quelque chose comme « Cela déchaînait tant de clabauderies que Bérénice appréciait » ou « Ils en nourrissaient tant de clabaudages que Bérénice appréciait », « clabauderies » et « clabaudages » étant des équivalents littéraires de « ragots » ou « commérages ».]
— Quelle nouvelle destination ? [« Quelle est ta nouvelle destination ? » ou « Quelle est cette nouvelle destination » seraient préférables.]
— Bien ! Bien ! Fort bien Bérénice ! Vous repartez sur les chapeaux de roues ! Merveilleux. [Virgule avant « Bérénice ». / Point d’exclamation après « Merveilleux ».]
— Bérénice se retourna à la voix de Philéas Hawkins [« se retourna au son de la voix de Ph. » ou « se retourna en entendant la voix de Ph. »]
— Il approchait, la démarche militaire, ses moustaches retroussées, ses yeux rieurs [les moustaches retroussées, les yeux rieurs]
— A y voir de plus près, le géant aventurier avait les traits marqués, amincis et l’air fatigué. / Partir dans le Grand nord l'avait épuisé, marqué. [À / À y regarder de plus près / les traits marqués, le visage aminci ; ses traits ne peuvent pas être amincis / le Grand Nord / il y a deux fois « marqué(s) » ; je propose « l'avait épuisé, ébranlé ».]
— Et votre expédition dans le nord ? Vous étiez sensé revenir dans plusieurs semaines ! [dans le Nord / censé ; à ne pas confondre avec « sensé », qui a du bon sens]
— On a été attaqués et nous avons dû revenir. [Il faut choisir entre « Nous avons été attaqués et nous avons dû revenir » et « On a été attaqués et on a dû revenir ».]
— Pierre sembla partager son avis et souffla / On ne peut pas en dire autant de tous, souffla Philéas. [On souffle beaucoup, dans ce chapitre.  ;-) Il y a aussi « soupirer », « murmurer » ou un verbe de parole suivi de « à voix basse ».]
— Impossible de rentrer, ni de sortir sans que je ne le sache ! [d’entrer ni de sortir ; sans virgule]
— Héloïse jeta un regard inquiet à Alexandre qui ne dit mot. [Virgule avant « qui ».]
— mais il restait le seul père qu’Alexandre n’ait jamais eu [qu’Alexandre ait jamais eu ; c’est le sens « positif » de jamais, qui veut dire « un jour, une fois (dans la vie de qqn) »]
— Lysandre doit être au courant à présent. [Je mettrais une virgule avant « à présent ».]
— Il emprunta le cheval d’un soldat et grimpa sur la bête tout en se tournant dans leur direction. [Quelle drôle de tournure ! Je propose « Il emprunta le cheval d’un soldat et grimpa sur la selle » ou « Il emprunta le cheval d’un soldat et l’enfourcha ».]
— celle qu’il avait réservé à l’emblème des Coeurderoy [réservée]
— Alexandre comprit cela, et dans un sourire ému, accepta son cadeau. [Il faut placer la virgule après « et », pas avant.]
— Héloise ne put garder plus longtemps le fond de sa pensée [Héloïse]
— Ses ennemis ont rédigé une liste de ses méfaits plus longue que la Seine et ses alliés sont morts et enterrés. [Il faudrait mettre une virgule avant le premier « et » pour marquer la différence entre la coordination des deux propositions et celle des deux adjectifs.]
— A moins que certains, dans la nature, redoutent d'être attrapés [À moins]
— Alexandre renchérit en buvant une gorgé de son café [une gorgée]
— Hippolyte, votre père Bérénice, l'empereur François n’ont eu de cesse de lutter face aux ambitions de la cour. [On s’adresse à Hippolyte, dont le père s’appelle Bérénice ? Trêve de plaisanterie.  ;-) Pour remettre de l’ordre là-dedans, je propose : « Bérénice, Hippolyte, votre père et l'empereur François ».]
— A présent les choses vont changer ! affirma Philéas, avec confiance. [À présent]
— Pourquoi refuses-tu le ministère Bérénice ? Il n’y a aucune raison. Tu pourrais rester ici, avec nous. Nous aider à reconstruire, reprit Héloïse. [Virgule avant « Bérénice » / à reconstruire quoi ? à reconstruire la ville ? à tout reconstruire ? Il faudrait ajouter un complément.]
— Je veux partir, répéta Bérénice de but en blanc. [L’expression « de but en blanc » n’est pas appropriée parce qu’elle répète quelque chose et qu’elle répond à une question. De but en blanc, c’est soudainement, sans préparation.]
— Comme toujours Héloïse la percevait avec une acuité redoutable [Virgule après « Comme toujours » / « la percevait » ne convient pas : « percevait ses intentions » ou « la perçait à jour, peut-être ? »]
— A Paris, j’étouffe. [À]
— Philéas, Héloïse et Alexandre se penchèrent vers elle, tant elle parlait si bas, presque pour elle-même [tant elle parlait bas  ; « si » est de trop]
— Difficile à mettre un mot sur ce sentiment. Toute ma vie, j’ai fui [« Difficile de mettre un mot » / je te propose d’enlever la virgule après « Toute ma vie » pour la fluidité, parce qu’elle n’est pas obligatoire.]
— Pire encore, la tâche qui comptait le plus à mes yeux - trouver son meurtrier - est un véritable échec. [Il faut des tirets longs, cadratins ou demi-cadratins, avec des espaces sécables à l’extérieur et insécables à l’intérieur.]
— Sans doute que jamais je ne saurais, soupira-t-elle [je ne saurai ; futur simple]
— Bérénice, Habile ? Une idée absurde. Antoine se serait coupée les mains plutôt que de la pousser dans cette voie. Vivez votre vie en paix jeune fille, loin de toutes ces ambitions ! [Quelle idée absurde ! / coupé ; il n’y a pas d’accord / virgule avant « jeune fille ».]
— Ne l’espérait-elle pas au fond ? [Je mettrais une virgule avant « au fond ».]
— L’empereur a été sacré !  L’empereur a été sacré ! Trois francs pour le journal ! les coupa un crieur des rues. [Il ne leur coupe pas la parole et il ne faut pas mettre de COD dans une incise. Je propose « interjeta un crieur » ou « héla un crieur ».]
— A mon avis, Antoine était très fier de votre esprit indépendant. [À]
— Quand nous étions à la Sorbonne. C’est elle, la première, qui a insisté [Virgule après « à la Sorbonne ».]
— C’est vrai ! Elle a dû me rentrer cette idée dans la tête sans le savoir. [Je dirais « me mettre cette idée en tête » ou « faire rentrer cette idée dans ma tête ».]
— Que voulez-vous dire ? l’interrogea Bérénice. [Pas de COD dans une incise.]
— Quand votre père était ministre des Habiles, il lui arrivait de demander conseil à Hippolyte et de nous retrouver autour d’un verre pour discuter politique et science. [Tu veux vraiment dire : « il (ton père) nous retrouvait » ? Autrement c’est une faute de syntaxe et il faudrait dire « et nous nous retrouvions ».]
— Bérénice réalisa tout d’un coup la supercherie [« comprit » ou « saisit » plutôt que « réalisa » ; ou « se rendit compte de »]
— Elle traversa le quartier Saint Michel [Saint-Michel]
— et rejoignit la bibliothèque d'Égyptologie [d'égyptologie]
— Bérénice se détourna, parcourut le chemin inverse [Tout ce passage parle de Bérénice. « Elle » suffirait.]
— Elle longea le toit et atteignit le repère de Gabrielle Loiseaux [le repaire ; ce n’est pas un point de repère]
— Je dois parler à Gabrielle ! gronda Bérénice. [Tu viens de mentionner son prénom ; « gronda-t-elle » suffirait.]
— Qu’y a-t il ? Elle sort à peine de prison. [Qu’y a-t-il ?]
— Laisse-la entrer, ordonna la voix de Gabrielle, derrière Cesare. [Pas de virgule après « Gabrielle ».]
Luna
Posté le 25/12/2020
Oh la la, désolée je n'ai pas pu m'arrêter au dernier chapitre pour te laisser un commentaire. J'étais tellement prise dans l'histoire ! Je souligne encore une fois que tu as le sens du rythme sur ce roman. Tu nous tiens en haleine jusqu'au bout, c'est génial !

J'ai adoré dans le chapitre précédent ce que peut faire l'emblème des Coeurderoy, c'est une superbe idée de transformer l'abeille en un essaim. On se disait effectivement à première vue qu'une abeille n'avait rien de très menaçant et là tu parviens à nous surprendre encore une fois et à faire de cet emblème une arme redoutable.

Et nous allons encore de rebondissements en rebondissements dans ce chapitre avec la mort d'Auguste Harcourt et la mention de Gabrielle qui ne semble pas être celle qu'elle a prétendue. Zut alors, je ne peux pas attendre, il faut que je sache la suite !

Par contre, la Bérénice n'a pas intérêt à partir sans que j'ai eu une petite scène de romance avec Dimitri, sinon je le vivrais mal ha ha !

Tout petit détail : j'ai du mal à croire que Philéas soit beaucoup plus renseigné que Dimitri en ce qui concerne Auguste Harcourt, surtout s'il vient juste de rentrer. Mais peut-être est-ce moi qui ai raté une information.
Rachael
Posté le 27/10/2020
Me voilà de retour !
Ah, même après le sacre, le rythme ne faiblit pas. Il y a la mort de Harcourt (réaction un peu faible d’Alexandre, j’ai trouvé), et puis la course de Bérénice vers Gabrielle. Je n’avais pas compris que l’idée de ce ministère venait de Bérénice. De la façon dont c’est amené, on a plutôt l’impression que cela vient de l’Empereur.
J’ai bien aimé le décalage de Bérénice, même s’il est un peu soudain, car elle n’a pas trop jusqu’ici manifesté son malaise parmi les nobles.

détails
Que des excuses auxquelles, elle n’avait pas su dire non : pas de virgule, et puis je ne comprends pas bien cette phrase.
Ils en faisaient autant de choux gras, que Bérénice appréciait : je ne comprends pas bien non plus le sens ici.
le géant aventurier avait les traits marqués, amincis : je ne me figure pas bien comment on peut avoir les traits amincis.
Repet :traits marqués / Partir dans le Grand nord l'avait épuisé, marqué
Vous étiez sensé revenir : censé
mais il restait le seul père qu’Alexandre n’ait jamais eu : pas de négation ici
Sans doute que jamais je ne saurais : saurai
Arabella
Posté le 11/11/2020
Coucou Rachael ! merci pour ton commentaire ! Les détails m'ont beaucoup aidée à voir des petites fautes que mes pauvres yeux ne remarquent même plus ! Pour le fond, merci pour le commentaire : Bérénice s'est toujours un peu sentie en décalage, j'ai essayé de le montrer quand 'elle était avec les lépine, ou chez les Harcourt pour la fête...A présent, elle sait que c'est la fin d'un cycle. Pour l'idée de devenir ministère, l'idée est énoncée dans le chapitre de la Sorbonne. merci encore pour toute ta lecture! des bisous
Sorryf
Posté le 03/06/2020
Emouvant ce chapitre ! au début quand Bérénice annonce son départ, ça sent la fin et les adieux, pfiou :-( Cela dit, j'aime beaucoup, et ça me plait de l'imaginer repartir voir le monde au lieu de rester, Dimitri fera un ministre cool, et Bérénice est un oiseau libre, je la vois déjà dans la baie d'Halong, avec sa tenue d'aventurière <3<3 ça veut pas dire qu'ils se reverront jamais, elle reviendra toujours de ses expéditions !
Contente que ce pauvre Alexandre ait sa pierre \o/ je suis fière de t'avoir donné l'idée !
Gabrielle, j'ai l'impression d'avoir loupé un truc, je n'ai pas compris ce que Bérénice semble avoir compris ! de quoi ils l'accusent, au juste ? J'imagine que le prochain chapitre nous le dira !
Arabella
Posté le 04/06/2020
coucou Sorryf ! merci pour ton commentaire :) héhé et pour l'idée de la pierre à Alexandre. Ahah je vois bien aussi Bérénice au Vietnam en mode aventurière, je ne dirai rien sur la suite. Pour gabrielle, le chapitre suivant (posté) répond à toutes les questions.. pour l'instant il n'y avait pas grand chose à comprendre, si ce n'est qu'elle se rend compte que Gabrielle n'est peut-être pas celle qu'elle croit. Pour les vraies infos, c'est dans le chapitre suivant... .A voir si ça marche, n'hésite pas à me le dire si ça ne va pas. Arf, j'ai peur.
Aryell84
Posté le 02/06/2020
Hellooooooo!
Enfin la suite!!! :)
Alors j'aime beaucoup le fait que Bérénice ne se sente pas tout à fait à sa place dans le monde de Lysandre et Dimitri maintenant que tout est rentré dans l'ordre c'est tout à fait cohérent avec le personnage!
Pour le retournement concernant Gabrielle, j'avoue que je n'ai pas été voir les modifications que tu as faites, donc peut-être qu'elles permettent de mieux l'amener; de mes souvenirs de ce que j'ai lu, Gabrielle ne m'a pas fait grande impression, du coup la perspective qu'elle soit "méchante" ne m'a trop bouleversée (mais dès que j'aurai fini ce f*** mémoire j'irai relire ça de plus près ;) je suis sûre que ça sera plus clair)
Sinon des petits chipotages de maniaque ;) :
« quelques plaies » → je trouve le mot un peu fort étant donné que du temps a passé (plaie fait vraiment « plaie à vif » je trouve)
« mais il en avait l’étoffe et le tempérament » → problème de point de vue à mon sens, tu émets un jugement alors que le narrateur est plutôt neutre (peut-être dire que c’est l’impression qu’en perçoit la foule ?)
« posait un regard extérieur au spectacle » → si tu dis « posait » il faut qu’il y ait un « sur... »
« personne à part lui n’aurait osé enfiler pareille extravagance » J’ADORE !! ^^
« Vous me voyez moi…. » répétition de « au milieu »
« toute trace de son sourire évaporé » → évaporée
Dimitri comprend 2 fois que Bérénice est sérieuse quand elle dit vouloir partir, il y en a une de trop ;)
« une page se clôt » → je crois que c’est « une page se tourne »
« ils en faisaient autant de choux gras » → je suis pas sûre de l’usage de l’expression, techniquement ça veut dire « tirer profit de » tu veux dire que les nobles sont choqués et en parlent beaucoup non ? Peut-être jaser ?
« à y voir de plus près » → à y regarder
« le géant aventurier avait les traits marqués…. » tu répètes 2 fois l’adjectif « marqué »
« vous étiez sensé » → vous étiez censé
« le seul père qu’Alexandre n’ait jamais eu » → ait jamais eu
« Héloïse se resserra contre l’héritier... » → je trouve resserrer un peu bizarre dans ce contexte, peut-être « se serra encore davantage contre... » ?
« tant elle parlait si bas » → le « si » est redondant avec le « tant »
Voili voilou hâte de lire la suite (même si c'est la fin ouiiiiiin)
Gros bisous et à très bientôt !!
Arabella
Posté le 03/06/2020
Coucou Aryell, pas cool que ce mémoire te prenne tout ce temps ! j’espère que l’écrire te plait, mais bon, ca serait cool qu’il te laisse un peu de temps pour que tu puisses écrire la suite de ton roman !

Merci encore beaucoup pour ton commentaire ! Je suis contente que Bérénice te semble cohérente et que cela te plaise.
Pour Gabrielle, on verra ce que cela donne au prochain chapitre. L’objectif était également que ce ne soit pas trop évident, parce qu’on se doute de qui sont les grands méchants (Harcourt, l’empereur), mais je voulais que finalement, le meurtre de son père ne soit pas vraiment relié à ces grands méchants.
Du coup, quand tu auras un peu de temps n’hésite pas à jeter un coup d’œil aux modifications (on peut survoler les chapitres, les changements sont mineurs) et surtout de voir si le chapitre suivant est convainquant ou non (il peut ne pas l’être, n’hésite pas à me le dire ! )

Pour les chipotages sont très importants (et tu soulèves des éléments super justes !) ! merci beaucoup ! je ne suis pas la plus littéraire des plumes malheureusement, il me manque plein de notions de français, du coup, ces corrections sont super importantes pour ma relecture ! merci beaucoup !!!

Des bisous et à bientôt !

Alice_Lath
Posté le 01/06/2020
Oooh, un retournement final, comme j'adore ça, c'est vraiment une super idée. Je kiffe par dessus tout ce genre de surprises qu'un auteur réserve à ses lecteurs en guise de bouquet final de l'histoire. Puis, c'est boon, Dimitri, tu peux avouer ton love envers Bébé, jsuis certaine qu'elle dirait pas non. Ou peut-être qu'elle dirait non, mais c'est pô grave, parce qu'elle est comme ça, elle est libre. On sent qu'on approche de la fin et j'aime vraiment ce que tu dépeins en tout cas. C'était vraiment une excellente partie!
Arabella
Posté le 02/06/2020
coucou Alice! merci pour ton commentaire ! Je suis contente que l'idée te plaise...(je suis très stressée à l'idée que le chapitre suivant...celui des "révélations" ne fonctionnent pas...il faudra me le dire hein) mais je suis contente que ça te plaise ! Pour Dimitri et Bérénice héhé, je suis une mamie pudique, il va falloir être patiente, désolée. Héhé, tu es trop drôle ! Cool que ca te plaise en tout cas, ton enthousiasme me remonte à bloc !
Gabhany
Posté le 01/06/2020
Rha que c'est cruel de nous laisser comme ça en plan ^^donc si je lis bien entre les lignes, c'est Gabrielle qui est responsable de la mort d'Antoine ? Mais pourquoi ? Comment ?? Mystère et boule de gomme !
Niveau coquillettes j'ai repéré une répétition de la formule " voilà des mois", "voilà des semaines"
Et enfin, tu ne comptes pas séparer Bérénice et Dimitri avant même qu'ils se soient au moins embrassé j'espère ? XD
Bisouuus ma belle
Arabella
Posté le 02/06/2020
coucou Gabhany ! Je tremble d'avance à l'idée de vous faire lire le chapitre suivant, mais il faudra bien un jour. Tu lis bien entre les lignes, pour les mystères, tu auras la plupart des réponses bientôt (le chapitre suivant...) et n'hésite pas à me dire ce qui fonctionne/ce qui ne fonctionne pas. Pour la coquille, je corrige ça, merci pour l'oeil de lynx ! Ahah pour Dimitri et Bérénice, je ne dis rien (et puis, toi non plus tu n'avances pas trop la romance, dans l'appel de la Mère, je veux savoir moi ! héhé) merci encore pour ta lecture!
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