Dans une autre dimension un passage s’ouvre, en sort Cordélia.
Cordélia. — Le voyage s’est passé sans encombre, elle ne devrait pas être trop loin normalement. Je ne la vois nulle part. J’espère que ce sorcier ne s’est pas trompé. ( Elle crie.) M’man tu m’entends !
Un croassement.
Cordélia. — Quel est ce bruit ?
Moïra marchant vers sa fille . — C'est le bruit de ma meilleure amie ici, elle chasse les mouches.
Cordélia. — Tu t’es fait une drôle d’amie !
Moïra. — C’est une compagnie comme une autre, elle me fait penser à un conte où les sorcières transforment les princes en grenouilles. Essaie de l’embrasser, si ça se trouve la grenouille se changera en prince, sinon ça te fera un bon souvenir d’ici avant que l’on quitte cette charmante retraite que ton père m’a offerte.
Cordélia. — J’aimerais bien !
Moïra. — Embrasser une grenouille ! Ma fille, je ne te pensais pas si désespérée !
Cordélia. — De nous deux, c’est qui qui se la joue demoiselle en détresse ?
Moïra. — Je ne suis pas une demoiselle ! On s’en va ?
Cordélia. — Je ne peux pas.
Moïra. — Mais si tu peux ! Tu as le pouvoir de te déplacer entre les dimensions comme ton père.
Cordélia. — Oreste m’a prévenu. Si tu quittes cette prison, Zorg le saura et il te retrouvera et qui sait ce qu’il te fera. Je ne suis là que pour une courte visite.
Moïra. — Pas si tu nous envoies dans une autre dimension.
Cordélia. — Zorg est trop puissant, il a son globe qui voit tout et même sans, il reste l’empereur du mal, j’ai réussi à te retrouver grâce à un sorcier. Tu ne crois pas qu’il ne serait pas capable d’en faire autant ?
Moïra. — Maudit Zorg !
Cordélia. — Je pensais pouvoir améliorer ton quotidien.
Moïra. — Ce n'est pas ta faute ! Repars vite ma fille ! Tu vas pouvoir m'envoyer plein de choses utiles à mon confort. À part si tu crains que Zorg ne l’apprenne.
Cordélia. — Peu importe ! Je t’enverrai tout ce que tu voudras. Même si papa l’apprend, il ne pourra rien y faire. Je suis sa seule fille.
Moïra. — Ça c’est ma fille !
Cordélia. — Tu as raison, je dois rentrer au plus vite mais avant que je parte, dis-moi ce dont tu as le plus besoin.
Moïra. — De la bonne nourriture et un bon lit pour commencer.
Cordélia. — Je t’envoie ça dès ce soir.
Moïra. — Merci chérie et n’oublie pas de me contacter.
Cordélia. — Je n’y manquerai pas et je t’enverrai aussi le nécessaire pour que tu puisses me contacter si tu en as besoin.
Cordélia ouvre puis traverse un vortex pour retrouver sa chambre.