Chapitre 36 : Les inquiétudes d’un empereur.

Notes de l’auteur : Bonne année.

Zorg est seul sur son trône. — Le temps passe sans qu’on ne le voit passer, le destin est capricieux, tiens je fais des grandes phrases, c’est que ma tête doit cogiter. Autant continuer sur ma lancée puisque j’ai commencé. Jamais je n’aurais pensé être là et pourtant je suis à cette place enviée par tant. Qu’est-ce qui m'a conduit là ? Il n’est vraiment plus important de répondre à cela, d’ailleurs je connais déjà la réponse, j’ai fait mon chemin jusqu'ici. Une cible si exposée, convoitée par tous, voilà ce que je suis devenu, j’ai le prestige de la fonction, l’empereur du mal ça fait rire les impudents et impressionne les gens ignorants, pourtant c’est un titre bien lourd à porter et chaque jour qui passe je ressens ce terrible fardeau. Le jour où l’on réclamera mon titre arrive à grands pas, j’en ai la certitude même si je l’envisage sans la moindre crainte. Je dois être prêt, je sais que ce jour arrivera puisque après tout comme dit le dicton, toutes les bonnes choses ont une fin. Je crois être prêt à faire face mais si je ne l’était pas. J'ai élaboré un plan pour ce jour, je dois le suivre mais je ne suis pas dupe, le moindre grain de sable et tout est fini pour moi. Il faut que ça marche, j’ai l’avantage d’être sur mon terrain, mais je ne dois pas surestimer cela, je ne serais pas le premier à me croire à l’abri de tout, je ne ferais pas cette erreur de débutants. On fait tous des erreurs, j’en ferais sûrement une, si je ne l’ai peut-être pas déjà commise. J'ai besoin de mettre toutes les cartes possibles dans mes mains, j’ai prévu mon plan de secours, où que j’aille je ne serais pas pris au dépourvu, mes paroles seront mes plus fidèles alliées enfin si je ne fais pas de bévues. Ne puis-je rien faire de plus ? Trop de pression n’apporte rien, je dois compter sur ma force et mes connaissances, celui qui s’attaquera à moi l’aura certainement prévu comme moi. Un tel acte ne se fait jamais à l’improviste mais je peux lui assurer que je ne me rendrai pas sans combattre, qu'il s’attend à trouver une pluie de complications. Il faut se méfier de moi, comme un cactus j’ai des piquants et aussi plus d’un sac à malices, tel un chasseur expérimenté, je reste à l’affût, mes pièges sont prêts. Un enseignement reste, voilà ce que j’ai appris au fil du temps. On est jamais à l’abri, un chasseur peut devenir une proie et si je suis la proie, aucun chasseur n’aura une proie facile.

 

 

 

 

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