Bérénice rêvait. De cela, elle en était sûre. Aucune douleur dans le corps, alors qu’elle avait été frappée. Elle percevait avec une grande acuité l’espace autour d’elle, bien que son visage soit enfoui dans son coussin. Icare était absent, lui qui ne la quittait jamais. Autour d’elle, le silence et le blanc.
Les rayons de lune éclairaient toute la pièce. Seule une silhouette, assise contre sa hanche n’attirait pas la lumière. Le matelas s’enfonçait sous son poids. Une main fébrile dégagea son front :
— Vous êtes une source d’ennuis. Un vrai ouragan.
Étrange. Voilà, qu’elle rêvait de la voix de Dimitri. Et en plus, il reconnaissait qu’elle portait malheur. Jusque-là, tout le monde avait balayé d’un revers de main ses craintes.
Bérénice se retourna, voulant se soustraire à cette attention, à cette main qui pesait lourd sur ses tempes. Elle remua dans tous les sens, lorsqu’un éclat de rire l’arrêta :
— Vous chamboulez mon monde.
Enfin, toute trace d’amusement disparut. La tension se chargea et Bérénice sentit sa peau frémir. Avait-elle de la fièvre ? Elle avait froid et chaud en même temps. Elle respirait avec une nouvelle force, tout en manquant de souffle.
— Me passer de vous m’est devenu difficile.
La main disparut et finalement Bérénice le regretta. Elle fut remplacée par des cheveux qui chatouillèrent son nez et un front qui s’arrima tendrement au sien. Le néant l’emporta.
***
Gisèle.
Telle fut sa première pensée. Bérénice reprit connaissance, le corps fourbu. Nul besoin d’ouvrir les yeux pour deviner les dégâts qu’avait fait la femme d’Harcourt. La douleur irradiait de chaque blessure, chaque hématome.
Sa gorge était sèche, sa tête tambourinait contre ses tempes. Elle s’ajusta avec difficulté à la lumière qui nimbait la pièce, mais perçut immédiatement l’agitation qui l’entourait.
Elle se releva précipitamment :
— Doucement Bérénice ! l’arrêta Héloïse en posant une main contre son épaule. Tu es enfin réveillée.
Héloïse l’enlaça avec douceur. Bérénice voulut répondre à cette embrassade mais des menottes l’entravaient. Accrochée aux barreaux de son lit, Bérénice se rendit compte qu’elle se trouvait dans un hôpital. Au-dessus de sa tête, Icare piaillait de joie. Sans un regard pour lui, Bérénice se laissa retomber sur le lit :
— Qu’est-ce qui m’arrive ? Pourquoi suis-je arrêtée ? articula-t-elle avec difficulté.
Incrédule, elle essaya de libérer son poignet, sans succès. Autour d’elle, les infirmières virevoltaient d’un lit à l’autre sans écouter leur conversation. Bérénice croisa le regard d’Héloïse qui s’assit sur la chaise à ses côtés.
— Quels sont tes derniers souvenirs ? demanda Héloïse
— La tour d’astronomie. J’étais avec Gisèle Harcourt et Gabrielle Loiseaux…Gabrielle est morte !
— Ma mère ? Elle était avec vous, s’exclama Alexandre en traversant l’allée pour rejoindre Héloïse et Bérénice.
Immédiatement, cette dernière se referma. Alexandre pouvait être depuis le début un complice de ses terribles parents.
— Qu’y a-t-il ? s’enquit Héloïse en percevant le trouble de Bérénice.
Alexandre se tenait droit, à ses pieds. Ragaillardie, Bérénice tenta de se redresser, sans succès et Héloïse lui vint en aide. Ses migraines lancinantes redoublèrent, mais elle accusa Alexandre d’une voix glaciale :
— Jusqu’où êtes-vous trempé dans leurs affaires ?
Alexandre recula d’un pas, tandis qu’Héloïse écarquilla les yeux, mortifiée :
— Bérénice, qu’est-ce qui te prend ? Alexandre a fait des pieds et des mains pour te sortir de là et retrouver sa mère. Elle a disparu.
Bérénice déglutit avec difficulté. Sa gorge la brûlait. Pourtant, elle ne flancha pas :
— Son père était l’éminence grise du précédent empereur. Il a tué, volé, tenté de prendre le pouvoir par la force. Sa mère, non contente de cette situation, se révèle être le cerveau derrière Auguste. Elle l’a assassiné dès qu’il a été jugé trop arrogant et dangereux.
— Vous êtes tombée sur la tête ? gronda Alexandre. C’est une insulte…
— Inutile de nier. Votre mère jouait très bien le change, m’attirant presque sa sympathie…mais je dois dire que des trois, vous êtes finalement le meilleur comédien. Dire que je vous ai toujours soutenue ! Comment avez-vous pu laisser votre mère tuer votre père, Gabrielle Loiseaux et s’enfuir ?
Pétrifié, Alexandre n’était que souffrance. Finalement, il lâcha :
— Ma mère ignorait tout de la politique. Elle était malade. Et que je sache, ce n’est pas elle qui est accusée du meurtre de Gabrielle Loiseaux, mais vous !
Alexandre quitta la pièce comme s’il avait le diable aux trousses. Bérénice se tut, désarmée tout en lançant un regard à Héloïse :
— Des étudiants t’ont vu recouverte de son sang, justifia Héloïse, abasourdie. Bérénice, tes accusations sont terribles. Je ne peux rien dire de Gisèle, mais Alexandre est innocent. Moi, plus que quiconque, peux t’affirmer que nous ne sommes pas le fruit de nos parents.
Bérénice déglutit. Difficile de l’admettre, mais Héloïse avait raison. Jusque-là, rien dans l’attitude d’Alexandre n’avait invité à douter de lui. La culpabilité pointa.
Bérénice inspira et lui raconta le plus fidèlement possible sa rencontre avec Gabrielle et Gisèle au sommet de la tour d’astronomie.
— Elle dit vrai, affirma Dimitri en surgissant, suivi de près par Pierre. L’Arc de triomphe était bel et bien un passage des correspondances. Comment Gisèle a-t-elle bien pu en créer un aussi puissant ? Je l’ignore. Je n’ai jamais vu ça. Plus la porte est imposante, plus la distance parcourue est importante, mais à ce point…
Fringant, dans son uniforme d’Habile, ses lunettes à double foyer vissées sur le nez, il s’installa sans gêne sur le lit vide aux côtés de Bérénice. Son rêve immédiatement refit surface et Bérénice le dévisagea, les yeux ronds. Oui, ce n’était qu’un rêve.
— Mon frère fait actuellement tout ce qui est en son pouvoir pour calmer les enquêteurs et les juges. Entre la destruction de la coupole des Invalides, la mort de Gabrielle Loiseaux et la disparition de Gisèle Harcourt, vous êtes toute désignée comme parfaite coupable. Vous devriez bientôt pouvoir sortir de là, mais en attendant, vous devrez vous habituer aux menottes, je le crains.
Bérénice soupira. En fuyant et en lui laissant un mort sur les bras, Gisèle s’était assurée de la mettre hors d’état de nuire. Devant son silence consterné, Dimitri se gratta la gorge avec gêne et reprit :
— Ne vous inquiétez pas. Nous avons vaincu bien pire. Comment allez-vous ?
Bérénice articula :
— Comme si un troupeau d’emblèmes m’était passé dessus. À mon avis, toute tentative de me sortir de là sera vaine. Gisèle Harcourt détient le pouvoir depuis presque quinze ans, elle a tout prévu. Pour tous, je suis coupable.
Héloïse ne pipa mot, plongée dans ses pensées. Bérénice devina sur leurs visages l’inquiétude. Eux aussi savaient son cas indéfendable.
Épuisé, Dimitri se frotta les yeux. Bérénice demanda :
— Depuis combien de temps suis-je alitée ?
— Un jour et demi, vous avez pris un sacré coup sur la tête. Pierre fait souvent la tournée des commissariats. En entendant parler d’une histoire de course poursuite et de meurtre à la Sorbonne, il s’est de suite douté que vous étiez concernée.
Bérénice aurait pu s’en offusquer.
— Je dois retourner au ministère, reprit Dimitri. Des policiers vont vouloir vous interroger. Surtout, ne dites rien. Pierre restera pour veiller sur vous.
— Je viens avec vous ! fit Héloïse en bondissant de sa chaise.
Sans un regard pour Bérénice, Dimitri s’enfuit, alors qu’Héloïse l’embrassait. Icare voletait tout autour d’elle, sans que Bérénice n’y portât attention. Pierre prit sa place sur la chaise, les bras croisés, l’œil affuté et s’enquit :
— Qu’est-ce qui vous a mis dans cet état ? Ce n’est pas seulement Gisèle Harcourt.
Bérénice détourna la tête. Comment pouvait-elle lui dire que son père n’était peut-être pas l’homme qu’elle croyait ? Car après tout, les paroles de Gisèle n’avaient été que vérités. Son père avait trompé, masqué la réalité, joué à des jeux de pistes sans fin. Était-ce bien les agissements d’un cœur honnête ?
Décontenancé par sa froideur, Icare gémissait de sa voix métallique. Pourquoi avait-elle l’impression que quelque chose était brisé ?
Implacable, Bérénice ignora ses craintes et asséna :
— Gisèle Harcourt n’en a pas fini avec nous, avec moi. J’ignore pourquoi, mais son histoire est intimement liée à la mienne. Elle connaissait mon père.
— Vous n’avez aucunement l’intention d’obéir à Dimitri, n’est-ce pas ? fit-il dans un sourire amusé. Malgré tout ce qu’il s’échine pour que vous restiez, vous comptez partir.
Inutile de le nommer, tous deux savaient de qui Pierre parlait.
— Il a refusé le poste de ministre des Habiles.
Bouche bée, Bérénice dévisagea Pierre. Elle se redressa et grimaça de douleur.
— Qui sera le futur ministre alors ?
— Armand.
Bérénice ferma les yeux. Parfait. Armand était le plus qualifié. Dénué d’ambition, il serait le chef le plus juste des Habiles. Pour la première fois, un noble ne serait pas à ce poste. Armand mettrait fin à la malédiction qui pesait sur cette profession. Bérénice eut une pensée pour son père… Lui aussi avait succombé aux sirènes du pouvoir. Elle affirma :
— Je sais déjà où elle se trouve. Gisèle Harcourt s’est trahie. Dans la voiture la menant à l’Arc de triomphe, elle a dit rejoindre l’Ermitage. Nous savons donc tous deux quelle est ma prochaine destination.
— Saint-Pétersbourg.
Ils retombèrent dans un silence apaisé. Bérénice comprenait pourquoi Lysandre en avait fait un compagnon de route. Rien ne semblait l’effrayer ou le dérouter.
— Comment est-ce la Russie ? souffla Bérénice.
Le soleil était à son zénith et pourtant, elle frissonna comme si déjà, la Russie avait une emprise sur elle.
— Hostile, répondit Pierre avec son accent du nord. Vous partez en terres sauvages.
Avare en mots.
— Mais encore ?
Pierre lui lança un regard en biais, puis développa de mauvais gré :
— Vous vous aventurez dans un territoire aussi immense qu’inhospitalier. Sombre. Le climat est à vous couper le souffle. Vraiment. Le froid, le vent, les forêts noires de Sibérie, le fleuve gelé de la Neva ont forgé les Russes. Le cœur des Hommes y est dur. Tout est dur, chez nous. Même notre langue coupe.
Dans ses voyages, elle avait toujours parcouru des espaces chauds, humides, mais jamais ce froid terrible que décrivait Pierre :
— Et pourtant c’est votre pays.
— Cette terre n'est plus la mienne. Ma patrie est la famille des Coeurderoy et Lysandre va avoir besoin de quelqu'un de confiance ici.
Bérénice hocha la tête.
— Soyez vigilante. Là-bas, les Habiles ne sont pas comme ici. Ce sont des combattants terribles, des mercenaires, des artificiers. Ils font passer les Habiles parisiens pour des clowns. Là, vous rentrerez dans la cour des grands.
— Je suis prête pour cela. Gisèle Harcourt doit être arrêtée. Elle détient un pouvoir trop important et doit répondre de ses meurtres.
Ils retombèrent dans le silence. Icare avait renoncé à attirer l’attention de Bérénice et s’était recroquevillé contre sa jambe.
— Pensez-vous que j’ai raison de partir ?
Des médecins vinrent dans leur direction. Avant qu’ils n’atteignissent le lit, Pierre se rapprocha de Bérénice, posant la main contre sa paume. Il mesura ses paroles :
— Tant que vous n’aurez pas prouvé la culpabilité de Gisèle Harcourt, vous n’aurez pas l’âme en paix.
Il se redressa et s’éloigna de quelques mètres. Stupéfaite, Bérénice sentit un métal froid contre sa main. Elle referma son poing. Les clés de ses menottes.
Les heures défilèrent lentement et Bérénice bouillonnait intérieurement. Elle profita de sa tranquillité pour réfléchir à ses options en acceptant Icare contre son cou. Il s’agissait peut-être de l’essence de son père, mais il ne méritait pas sa froideur.
Elle n’avait aucun bien, aucune affaire à récupérer. Seuls Icare et elle pour ce voyage. Elle avait de l’argent dans ses coffres et pourraient s’en saisir à l’aide de Lysandre ou Héloïse.
A la nuit tombée, elle ouvrit ses menottes et les retira. Sur le qui-vive, Icare se percha sur son épaule. En silence, Bérénice se redressa, chancelante. Son corps affaibli peinait à la porter. Elle entendit un bruit et se détourna.
De sa robe était tombé le poème écrit et caché dans le cryptex par son père. Elle en relut les premières lignes :
Il avance dans la ville, l’Inventeur
Tantôt Auguste, il admire ses artifices
Tantôt, las, il fait le compte de ses erreurs.
Auguste. Cette anagramme de Gustave Eiffel leur avait permis de découvrir le Diamant bleu d’Oriflamme, mais à présent il prenait une tout autre signification… Et si Antoine Savary avait signifié son allégeance pour Auguste Harcourt à travers ce poème ?
Amère, Bérénice le déchira et l’abandonna sur son lit d’hôpital. Elle retrouverait Gisèle Harcourt en Russie et elle lui arracherait le fond de cette histoire.
Elle trouva le bureau des infirmières et vola une robe. Une pointe de culpabilité dans l’estomac, elle fourra dans le premier sac venu des vivres de première nécessité. Elle aurait tout le temps de se réapprovisionner une fois qu’elle aurait quitté la France, à l’abri des polices. Elle brisa une fenêtre et s’échappa sous le regard de plusieurs patients.
En quelques instants, elle détacha la sécurité d’un vélo et l’enfourcha. Les premiers rayons de soleil réveillait les Parisiens, tandis qu’elle traversait Paris. Elle pédalait de toutes ses forces, le vent chaud de l’été l’exhortant au départ. Elle ferma les yeux et inspira.
Une invitation au voyage.
Son épiderme reconnaissait les prémices d’un nouveau départ. Chacune des cellules de son corps désirait ardemment ce déracinement.
« Il me faut reprendre la route pour mieux me trouver. » On ne s’inventait pas géographe.
Arrivée devant le portail de l’exposition universelle, Icare l’aida à l’enjamber :
— Il nous faut faire la paix, lui chuchota-t-elle.
L’oiseau au pelage mécanique était démuni face à son trouble. Bérénice hocha la tête, tant qu’elle n’aurait pas découvert le rôle qu’avait joué son père dans la vie de Gisèle, elle resterait dans le doute. Son père avait-il était un Habile grandiose ou ambitieux ?
Bérénice sillonna l’exposition universelle désertée à travers ses ambassades et ses constructions oniriques. Enfin, elle atteignit le champ de Mars. En son centre, son moyen de locomotion n’avait pas bougé depuis qu’elle l’avait emprunté pour la première fois avec Armand et Charles.
Bérénice délaissa son vélo et grimpa dans la nacelle de la montgolfière. Elle déposa son sac plein et alluma le brûleur, imitant les gestes d’Armand. Si elle était restée à terre, les policiers n’auraient eu de cesse de la pourchasser, mais en montgolfière, elle devenait insaisissable. Le ballon se gonfla d’air chaud et se tendit vers le ciel. Icare aida Bérénice à remonter les sacs de sable.
La montgolfière s’éleva, alors que son cœur pesait comme une enclume.
La ville s’éveillait. Ses yeux tombèrent sur la Tour Eiffel qui enjambait la Seine de son pas de géant. Bérénice avisa le faux globe, le Grand Palais, le Louvre. Elle franchit le toit de l’Opéra et pointa du doigt le ministère des Habiles. Chaque monument ravivait en elle des souvenirs. La gorge nouée, elle pencha sa tête contre Icare et resserra sa prise sur la nacelle. Voulait-elle vraiment partir ? Son cœur martelait.
« Pourquoi suis-je toujours poussée vers de nouveaux rivages ? »
Bérénice quittait ceux qu’elle aimait. Elle les abandonnait. Enfin, les monuments rapetissèrent. Sa souffrance ne s’amoindrit pas. Elle se détourna et ouvrit ses cartes pour surveiller sa progression en attrapant un morceau de pain qu’elle grignota. Régulièrement, elle tendait un morceau vers Icare.
Soudain, l’oiseau se redressa vivement et piailla. Bérénice se releva, le cœur battant.
Un point noir s’approchait au loin.
— Un autre oiseau ? proposa Bérénice à Icare.
Ce dernier s’envola dans la direction. Les mains en visières, Bérénice reconnut peu à peu les formes d’un aérotilus. L’engin fonçait à toute vitesse vers elle, accompagné par Icare. C’était dangereux ! Le brûleur, le ballon…un geste brusque, un frôlement et c’en était fini de Bérénice.
Finalement, elle reconnut à travers le cockpit les lunettes d’aviateur et le sourire de Dimitri. Impuissante, elle distingua l’Habile qui se tenait debout dans la machine volante. Il tendit les mains et Icare le hissa hors du cockpit. L’aérotilus fonça vers le ciel avec de plus en plus de peines, jusqu’à ce qu’il explose en plein ciel. Dimitri atterrit dans la nacelle, roulant sur Bérénice. Celle-ci se redressa en sentant l’Habile inspirer et rire contre son cou :
— C’était moins une. Les aérotilus ne supportent pas bien les trop grandes hauteurs.
Bérénice le contempla, catastrophée. En la suivant, Dimitri s’était enchaîné au malheur :
— Vous êtes fous ! Vous auriez pu mourir mille fois ! C’est Pierre qui vous a prévenu ?
Ils se redressèrent et Dimitri attrapa ses cartes :
— Bien sûr, que croyez-vous ?
Les mains sur les hanches, elle gronda :
— Vous êtes inconscient ! Je vous dépose à la frontière !
Ne comprenait-il pas qu’elle voulait le protéger ? Ne comprenait-il pas qu’Antoine avait peut-être trahi son père ? Qu’elle portait malheur ?
— Bérénice, je me fiche de vos excuses, comme de ma dernière chaussette. Je viens. Et puis, un pilote ne sera pas de trop. J’ai entendu dire que le temps était capricieux dans l’Oural.
Sans un mot de plus, Dimitri se tourna vers l’étude des différents courants d’air. Bérénice tourna le dos à la ville et ferma les yeux. Son cœur s’apaisa. Peut-être que finalement, tout était pour le mieux ?
Oui, elle partait vers d’autres rivages, mais elle n’était plus seule.
Son attitude envers Icare est étrange : d’abord elle l’ignore, puis subitement, elle accepte le contact physique, un geste affectueux. Icare l’a toujours aidée et défendue ; alors même si Gabrielle s’est adressée à lui en l’appelant « Antoine » (ce que j’ai bien aimé), Bérénice sait qu’Icare a sa propre personnalité. Je trouve aussi étonnante sa manière d’attaquer Alexandre en l’accusant avec insistance d’être le complice de ses parents. D’ailleurs, je trouve qu’Héloïse le défend avec bien peu d’ardeur ; c’est son amoureux, quand même.
En tout cas, c’est une belle histoire, pleine d’imagination, dans ce charmant mélange de réalité historique et de fiction, avec toutes ces merveilleuses inventions des habiles. Le cadre et l’intrigue sont immersifs, les personnages, attachants ou haïssables à souhait, ont leur propre caractère. J’ai eu du plaisir à découvrir le monde de Bérénice.
Coquilles et remarques :
— Bérénice rêvait. De cela, elle en était sûre. [Il faut choisir : « De cela, elle était sûre » ou « Cela, elle en était sûre ».]
— Aucune douleur dans le corps, alors qu’elle avait été frappée. [Je ne mettrais pas la virgule.]
— Seule une silhouette, assise contre sa hanche n’attirait pas la lumière. [Il faudrait placer « assise contre sa hanche » entre deux virgules.]
— Étrange. Voilà, qu’elle rêvait de la voix de Dimitri. [Pas de virgule après « Voilà ».]
— Jusque-là, tout le monde avait balayé d’un revers de main ses craintes. [Il vaut mieux mettre le COD d’abord : « avait balayé ses craintes d’un revers de main ».]
— Nul besoin d’ouvrir les yeux pour deviner les dégâts qu’avait fait la femme d’Harcourt [qu’avait faits / la femme de Harcourt]
— La douleur irradiait de chaque blessure, chaque hématome [de chaque hématome ; il faut répéter « de »]
— Doucement Bérénice ! l’arrêta Héloïse en posant une main contre son épaule. [Virgule avant « Bérénice ». / Le verbe « arrêter » n’est pas un verbe de parole ni un verbe qui évoque la parole. Je propose « fit », « dit » ou « lui enjoignit ».]
— Héloïse l’enlaça avec douceur. [Tu viens de mentionner son prénom dans l’incise. Je propose quelque chose comme « Sur ces mots, elle l’enlaça ».]
— Accrochée aux barreaux de son lit, Bérénice se rendit compte [« Elle » suffirait ; tu as mentionné son prénom juste avant.]
— Ma mère ? Elle était avec vous, s’exclama Alexandre [Puisqu’il s’exclame, il faut un point d’exclamation.]
— Alexandre se tenait droit, à ses pieds. [Je ne mettrais pas la virgule / « au pied de son lit », peut-être ?]
— Ragaillardie, Bérénice tenta de se redresser, sans succès et Héloïse lui vint en aide. [Il faudrait placer « sans succès » entre deux virgules, mais on le trouve déjà un peu plus haut. Je propose « tenta vainement de se redresser ».]
— Jusqu’où êtes-vous trempé dans leurs affaires ? [« Jusqu’où trempez-vous dans leurs affaires ? » ou « Jusqu’où avez-vous trempé dans leurs affaires ? » ; on n’emploie pas la voix passive dans cette acception.]
— Alexandre recula d’un pas, tandis qu’Héloïse écarquilla les yeux, mortifiée [écarquillait]
— Elle l’a assassiné dès qu’il a été jugé trop arrogant et dangereux. [Dès qu’il a été jugé par qui ? Si c’est par elle, il faudrait dire « dès qu’elle l’a jugé trop arrogant ».]
— Votre mère jouait très bien le change, m’attirant presque sa sympathie… [« jouait très bien le jeu » ou « donnait très bien le change » / attirant presque ma sympathie ; « m’attirant presque sa sympathie » veut dire exactement l’inverse]
— Dire que je vous ai toujours soutenue ! [soutenu]
— Alexandre quitta la pièce comme s’il avait le diable aux trousses. [Tu as déjà mentionné Alexandre peu avant ; je propose : « Puis il quitta la pièce ».]
— Bérénice se tut, désarmée tout en lançant un regard à Héloïse [Il faut placer « désarmée » entre deux virgules.]
— Des étudiants t’ont vu recouverte de son sang, justifia Héloïse, abasourdie [t’ont vue / « justifia Héloïse » ne convient pas ; je propose « expliqua Héloïse ».]
— Jusque-là, rien dans l’attitude d’Alexandre n’avait invité à douter de lui [« ne l’avait invitée à » ou plutôt « ne l’avait incitée à »]
—L’Arc de triomphe était bel et bien un passage des correspondances. [On trouve les deux graphies sur Internet, mais il faut employer la même partout ; précédemment, tu avais mis un « T » (majuscule).]
— Fringant, dans son uniforme d’Habile [Je ne mettrais pas la virgule.]
— Son rêve immédiatement refit surface et Bérénice le dévisagea, les yeux ronds. [Il faudrait placer « immédiatement » au tout début de la phrase ou après « refit surface ».]
— vous êtes toute désignée comme parfaite coupable. [C’est redondant. Je propose « vous êtes la coupable toute désignée » ou « vous êtes la coupable idéale ».]
— Bérénice articula [Ce serait bien de préciser comment elle articule ces mots, par exemple « avec peine ».]
— Pour tous, je suis coupable. [« Aux yeux de tous », peut-être ?]
— Bérénice devina sur leurs visages l’inquiétude. [Avant, tu as mentionné Héloïse : il n’y a rien à quoi le pluriel puisse se rapporter ; je propose « Bérénice devina l’inquiétude sur les visages de ses amis ».]
— En entendant parler d’une histoire de course poursuite et de meurtre à la Sorbonne, il s’est de suite douté que vous étiez concernée [de course-poursuite / tout de suite / l’emploi d’« être concerné » est déconseillé (voir ici : https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9C3366) ; je propose « que vous y étiez mêlée » ou « qu’il s’agissait de vous »]
— Sans un regard pour Bérénice, Dimitri s’enfuit, alors qu’Héloïse l’embrassait. [Je ne mettrais pas la virgule avant « alors qu’ » ; pour changer, tu peux aussi mettre « tandis qu’ »]
— Icare voletait tout autour d’elle, sans que Bérénice n’y portât attention [sans que Bérénice y prêtât attention ; pas de « ne » explétif après « sans que » et on dit « prêter attention » .]
— Qu’est-ce qui vous a mis dans cet état ? [mise]
— les paroles de Gisèle n’avaient été que vérités [que vérité]
— Son père avait trompé, masqué la réalité, joué à des jeux de pistes sans fin. Était-ce bien les agissements d’un cœur honnête ? [Il n’a pas trompé la réalité, alors il faut ajouter un complément : « avait trompé son monde » ou « son entourage » / Étaient-ce bien les agissements]
— Décontenancé par sa froideur, Icare gémissait de sa voix métallique. Pourquoi avait-elle l’impression que quelque chose était brisé ? [Je ne comprends pas bien cet enchaînement : Icare gémit parce qu’elle l’ignore et elle se demande pourquoi elle a l’impression que quelque chose s’est brisé. C’est étrange, vu que c’est elle qui le rejette.]
— Malgré tout ce qu’il s’échine pour que vous restiez [« tout ce qu’il s’échine à faire pour » ; ou « tout ce qu’il s’évertue à faire pour »]
— Inutile de le nommer, tous deux savaient de qui Pierre parlait. [Ben justement, il vient de le nommer...]
— Qui sera le futur ministre alors ? [C’est redondant : « Qui sera le ministre, alors » ou « Qui est le futur ministre, alors ? » ; virgule avant « alors ».]
— Pour la première fois, un noble ne serait pas à ce poste. [C’est mal formulé ; je propose ; « ce ne serait pas un noble qui occuperait ce poste » ou « ce poste ne serait pas attribué/confié à un noble ».]
— Ils retombèrent dans un silence apaisé. [Cette formulation est étrange ; d’autant plus qu’il n’y a pas tellement de silences dans cette conversation ; « Suivit un silence apaisé », peut-être ?]
— Bérénice comprenait pourquoi Lysandre en avait fait un compagnon de route. [Il faudrait préciser de qui on parle.]
— Comment est-ce la Russie ? souffla Bérénice. [Virgule avant « la Russie ».]
— Hostile, répondit Pierre avec son accent du nord [du Nord]
— Le cœur des Hommes y est dur. Tout est dur, chez nous. Même notre langue coupe [les hommes / Concernant la langue, je ne suis pas d’accord : les sonorités du russe ne sont pas si dures.]
— Dans ses voyages, elle avait toujours parcouru des espaces chauds, humides, mais jamais ce froid terrible que décrivait Pierre [L’opposition est mal formulée : on ne peut pas dire qu’elle avait « parcouru ce froid » . Voici une piste : « elle avait déjà été confrontée à des chaleurs extrêmes, mais jamais à ce froid terrible que décrivait Pierre ».]
— et Lysandre va avoir besoin de quelqu'un de confiance ici [besoin d'une personne/d’un homme de confiance]
— Elle n’avait aucun bien, aucune affaire à récupérer. Seuls Icare et elle pour ce voyage. [D’accord avec Aryell84 : ça ne s’enchaîne pas bien. Mais je ne suis pas convaincue qu’il faille une phrase sans verbe.]
— Elle avait de l’argent dans ses coffres et pourraient s’en saisir à l’aide de Lysandre ou Héloïse [et pourrait / avec l’aide de ; à l’aide d’un outil ou d’un instrument, avec l’aide d’une personne]
— A la nuit tombée, elle ouvrit ses menottes et les retira. [À]
— elle fourra dans le premier sac venu des vivres de première nécessité. [Répétition. Je propose « elle prit un sac et y fourra » ; pas besoin de plus de précision, vu l’endroit où elle se trouve.]
— une fois qu’elle aurait quitté la France, à l’abri des polices. [Pourquoi « des polices » ? Il y en a plusieurs en France ? S’il s’agit de la police des différents pays, en quoi le fait de quitter la France la met à l’abri ? Il faudrait peut-être reformuler.]
— En quelques instants, elle détacha la sécurité d’un vélo et l’enfourcha. [Je me demande si on mettait une sécurité sur les vélos à cette époque. Mais j’ai trouvé des sites intéressants : http://onlinebicyclemuseum.co.uk/1900-bicyclette-routiere-georges-richard/ et http://www.clg-fort-montlhery.ac-versailles.fr/IMG/pdf/petite_histoire_du_velo.pdf.]
— Les premiers rayons de soleil réveillait les Parisiens, tandis qu’elle traversait Paris [réveillaient / je ne mettrais pas de virgule avant « tandis qu’ »]
— Arrivée devant le portail de l’exposition universelle, Icare l’aida à l’enjamber [Faute de syntaxe : « Arrivée devant le portail de l’exposition universelle, elle l’enjamba, soutenue par Icare » ; je m’efforce de ne pas répéter « avec l’aide de ». ;-)]
— Bérénice hocha la tête, tant qu’elle n’aurait pas découvert [Il faut un signe de ponctuation plus fort après « la tête » : un point ou au moins un point-virgule.]
— Son père avait-il était un Habile grandiose ou ambitieux ? [avait-il été un habile]
— Bérénice sillonna l’exposition universelle désertée à travers ses ambassades et ses constructions oniriques. Enfin, elle atteignit le champ de Mars. [La phrase est un peu boiteuse ; je propose « Bérénice arpenta l’exposition universelle déserte/abandonnée à travers (...) » / le Champ-de-Mars]
— En son centre, son moyen de locomotion n’avait pas bougé depuis qu’elle l’avait emprunté pour la première fois avec Armand et Charles [On ne comprend pas bien à quoi se rapportent « son centre » et « son moyen de locomotion ». Je propose : « le Champ-de-Mars au centre duquel le ballon/l’aérostat n’avait pas bougé ».]
— Ses yeux tombèrent sur la Tour Eiffel qui enjambait la Seine [la tour Eiffel]
— Elle se détourna et ouvrit ses cartes pour surveiller sa progression en attrapant un morceau de pain qu’elle grignota [tout en attrapant]
— Un autre oiseau ? proposa Bérénice à Icare [« proposa » n’est pas adéquat ; je propose « suggéra »]
— Ce dernier s’envola dans la direction. Les mains en visières, Bérénice reconnut peu à peu [On ne dit pas « dans la direction » sans complément ; je propose « s’envola à sa rencontre » / en visière]
— Finalement, elle reconnut à travers le cockpit les lunettes d’aviateur et le sourire de Dimitri [« à travers le cockpit », c’est bizarre. Comme tu reparles du cockpit plus loin, je te propose de simplement supprimer cette mention.]
— L’aérotilus fonça vers le ciel avec de plus en plus de peines [de peine]
— Bérénice le contempla, catastrophée. [Le verbe « contempler » n’est pas compatible avec son état d’esprit catastrophé ; je propose « l’observa, catastrophée » ou « le considéra d’un air catastrophé ».]
— Vous êtes fous ! [fou]
— Bérénice, je me fiche de vos excuses, comme de ma dernière chaussette. [Pas de virgule avant « comme » / « ma première chaussette » serait plus logique : la dernière, il l’utilise encore. ;-)]
— Sans un mot de plus, Dimitri se tourna vers l’étude des différents courants d’air [se tourna vers l’étude, c’est bizarre, et il y a le verbe « tourna » juste après ; « s’attela à l’étude », peut-être ?]
— Peut-être que finalement, tout était pour le mieux ? Ce n’est pas une question : il faut mettre un point ou, pour être moins affirmative, des points de suspension.]
— bien que son visage soit enfoui dans son coussin / sans que Bérénice n’y prêtât attention / Avant qu’ils n’atteignissent le lit [Ta manière d’employer l’imparfait et le plus-que-parfait du subjonctif n’est pas cohérente. Tu ne peux pas l’employer au hasard, par-ci par-là, qu’il s’agisse de formes discrètes ou plus voyantes. Comme tu sembles appliquer les rectifications orthographiques de 1990, qui appartiennent à une langue plutôt moderne, ce serait plus logique que tu renonces à ces temps, qui correspondent à une écriture classique et avec lesquels on n’a pas droit à l’erreur.]
Quant à Antoine Savary, eh bien, je trouve ça très bien trouvé de le faire redescendre de son piédestal et d'en faire, non pas un héros, mais un véritable être humain, rongé par tout ce qui peut faire de lui un homme. On ne sait pas bien sur quel pied danser à la fin de ce premier tome. C'est très habile d'instiller du doute dans l'esprit de Bérénice. Comme tout enfant, le moment vient où il faut se détacher de ses parents, ne plus les idéaliser et reconnaître que, comme tout le monde, ils ont leurs propres failles. Bref, loin d'être déçue, je trouve ça très cohérent, même si ce doit être dur pour Bérénice de voir ses repères chamboulés ainsi.
Je me pose de plus en plsu de questions sur sur elle et la nature de sa "malédiction". Quelque chose me dit que ce sera peut-être développé par la suite.
J'avais oublié de le dire dans mes commentaires précédents, mais je suis très heureuse de voir enfin Héloïse et Alexandre réunis. Que feront-ils par la suite par contre, je ne sais pas mais j'ai hâte de le découvrir !
Et cette scène absolument trop choupi entre Dimitri et Bérénice ! Mon petit coeur a fondu <3 Dimitri doit être bien amoureux d'elle pour tout quitter et se jeter ainsi dans la montgolfière. En même temps je ne les voyais pas se séparer pour la suite de l'histoire. J'ai tellement hâte de voir comment leur relation va évoluer. Voilà il fallait que je le dise mais je les adore <3
Bon, globalement, tu t'en doutes, j'ai adoré ce premier tome. J'ai trouvé l'histoire très bien construite, les personnages bien campés et attachants, les rebondissements m'ont ravie, ainsi que tes trouvailles technologiques et la manière que tu as eue de nous faire visiter ce Paris alternatif. Il y a peut-être un peu de travail de retouches et de correction à faire, mais honnêtement je trouve que tu as là une histoire qui se tient et qui garde le lecteur en haleine jusqu'au bout ! J'ai trouvé que tu prenais de l'assurance dans ton écriture à partir du deuxième tiers du roman. À peu près au moment où j'avais très peu de remarques de forme et de fond à faire. Au niveau du rythme, je suis admirative car je ne parviens pas encore à faire ce que tu fais toi ici : nous donner envie de cliquer sur le chapitre suivant et ce jusqu'à la fin !
Un grand merci Arabella de nous avoir partagé ton histoire qui m'a fait voyager. J'espère qu'elle aura un bel avenir. Si jamais tu as un jour besoin de BL, bien je ne sois sans doute pas la plume la plus calée dans ce domaine, j'adorerais t'aider ;)
À très vite sur le forum j'espère ! <3
Ce chapitre aussi je l’avais lu avant l’été sans avoir eu le temps de le commenter, je suis très heureuse de l’avoir relu et d’être à jour :) Très belle fin, tu as un super rythme pour tenir le lecteur en haleine jusqu’au bout (j’ai repéré tes phrases souvent courtes, c’est très très bien!!!) J’ai vraiment hâte de découvrir la Russie de ton univers, ça promet d’être passionnant:D Bravo bravo vraiment, c’est un bel accomplissement d’avoir parcouru tout ce chemin, tu peux être fière de toi ! (je sais je dis des banalités, mais quand c’est vrai c’est vrai).
Voilà donc mes petites tâtillonneries pour ce dernier chapitre (j’espère avoir bientôt l’occasion d’en écrire d’autres) (d’ailleurs j’en profite pour te remercier de ta réponse à mon commentaire du chapitre précédent, j’étais un peu déprimée à ce moment-là et tu m’as reboostée de ouf!)
- La réaction de Bérénice par rapport à Alexandre me semble un peu exagérée, ou en tout cas pas assez fondée : si elle se méfie de lui, elle est assez intelligente pour ne pas tout lui balancer à la figure et ne pas se révéler ainsi… Peut-être expliquer sa flambée de colère par la ressemblance d’Alexandre avec Gisèle et mettre un peu plus ça sur le compte de ses nerfs soumis à rude épreuve ?
- « eux aussi savaient son cas indéfendable » → cette phrase me perturbe, je pense qu’elle est un peu trop catégorique : ils viennent d’apprendre que Gisèle est derrière tout ça, donc ils viennent de réaliser que ça va être difficile de la sortir de là, non ?
- « implacable » → par rapport à Icare ? Peut-être précise le dans ce cas, parce qu’on ne voit pas trop pourquoi elle est implacable alors qu’elle est plus ou moins vaincue… ou alors un terme un peu plus nuancé
- « malgré tout ce qu’il s’échine pour que vous restiez » → pas correct grammaticalement, s’échiner appelle un infinitif derrière → malgré tout ce qu’il s’échine à faire, ou un autre tournure (mais je trouve que le verbe s’échiner convient parfaitement à la situation ;) )
- « inutile de le nommer » → Dimitri est nommé juste avant donc c’est pas très cohérent
- « elle avait toujours parcouru des espaces chauds, humides, mais jamais ce froid terrible » → on ne parcourt pas le froid
- « il s’agissait peut-être de l’essence de son père, mais il ne méritait pas sa froideur » → le changement d’attitude de Bérénice est trop brutal, peut-être rajouter un « elle avait finit par admettre que... » ?
- « seuls Icare et elle pour ce voyage » → la brièveté est géniale, mais là ça ne fonctionne pas trop, faudrait réussir à reformuler tout en restant aussi concise que possible (et si possible aussi en gardant le fait que c’est une phrase non verbale ça rend très bien)
- « elle avait de l’argent dans ses coffres et pourraient » → pourrait
- « s’échappa sous le regard de plusieurs patients » → un peu bizarre que aucun ne réagisse, peut-être rajouter un adjectif comme « interloqué » pour expliquer leur silence
- « Bérénice sillonna l’exposition universelle » → sillonner y a une idée d’allers-retours répétés, c’est pas le cas, je pense qu’il te faut un synonymes de traverser
- « pointa du doigt le ministère des Habiles » → je ne vois pas trop pourquoi elle pointe du doigt, peut-être faut-il expliciter ton idée ?
- « enfin, les monuments rapetissèrent. Sa souffrance ne s’amoindrit pas. » très joli mais je crois que ça marcherait encore mieux, si tu enlevais le « enfin », ou alors si tu rajoutais un « mais » à la 2e phrase.
Voili voilou, à très bientôt j’espère et porte-toi bien surtout !!
Bref, tout y est, tu n’as plus qu’à polir un peu le tout, éclaircir quelques petites choses…
(ah, ah, désolée, je n’ai pass fait de relevé sur ce chapitre….)
mais tous les autres persos, ils vont tellement me manquer ! J'espère qu'on les reverra aussi !
Ces deux derniers chapitres étaient super, et cette fin dans le ciel très belle !
Gisèle, j'avais rien vu venir purée, en plus je la sentais bien ce perso xDD je suis triste.
Le papa qui était en fait dans le camp Harcourt... j'y crois pas trop, perso, et même si c'est vrai ça a plus d'importance maintenant, comme a dit Hélo, on est pas nos parents, et Antoine a malgré tout guidé Bérénice du mieux qu'il a pu pendant tout ce tome.
J'étais hypée par le Vietnam, mais je le suis tout autant par les steppes sibériennes et les ruelles sordides de St Petersbourg <3
Ce roman est vraiment super, du début a la fin ! un énorme bravo ! je suis vraiment contente qu'il y ait un tome 2 et de retrouver bientôt ta plume !