– Voulez-vous un chocolat chaud ?
Pour toute réponse, Arka cligna des yeux. Elle était incapable de faire quoi que ce soit d’autre. Même boire le-dit chocolat lui semblait insurmontable.
De ce qui se disait autours d’elle, le petit château était en fait l’école de Quartenkeen, vidée de ses élèves pour les vacances d’été durant lesquels, loin de se reposer, les enfants rentraient chez eux pour travailler aux champs avec leurs parents. Sorcier à la renommée locale, le professeur, Edgaard, était apprécié des habitants du coin ce qui suffisait à empêcher les précurseurs de tenter quoi que ce soit contre lui : s’en prendre aux sorciers esseulés ou criminels leur était profitable, mais ils ne voulaient pas s’attirer les foudres de toute la population en s’attaquant à l’homme bon qu’était l’enseignant de leurs enfants. Pour l’heure, ceux qui leur avaient échappés étaient donc en sécurité tant qu’ils restaient dans l’enceinte de l’école, et les hommes en uniformes n’avait rien pu faire d’autre que de venir toquer, demander à ce qu’on leur restituât les prisonniers enfuis, essuyer un refus et se faire claquer la porte au nez.
Tout cela était passé à des kilomètres au-dessus de la tête d’Arka, qu’on avait déplacé sur un épais tapis non loin de la cheminée, avec un plaid sur le dos.
– Et donc, c’est ce loup noir qui vous a sauvée toutes deux ?
– Oui, en effet. Mais ce n’étais pas qu’un simple loup : il a fait lever la terre sous les chevaux pour les faire tomber et ainsi retarder les précurseurs. M’est avis que c’est un sorcier puissant, et très sûrement même celui qui nous a libérés.
– Vous avez eut bien de la chance. Il n’a point agit de la sorte avec tous, et nombreux sont ceux qui se sont fait reprendre, ce soir. On dit même qu’un petit groupe à rencontré une créature de pierre et que plusieurs d’entre eux se sont fait écrasés.
Sans prêter d’attention particulière à la conversation, Arka ne put s’empêcher d’entendre la sorcière qui l’avait guidée -Dacha, de son prénom- murmurer un ton plus bas.
– À franc parler je penses que c’est la gamine qu’il protège ainsi.
– Mouais, fit un sorcier à l’épaisse moustache. Si seulement il les avait tués, en lieu et place de « juste » les assommer. Nous aurions étés bien débarrassés.
– C’doit tout d’même être un rud’ment puissant, c’type. J’me d’mande bin pourquoi qu’il la protège, s’elle n’est pas même sorcière, ajouta un autre avec un accent à couper au couteau.
Dans le silence qui fit place aux murmures, la jeune fille sentit tous les regards se tourner vers elle, comme s’ils attendaient une réponse. Ses pensées se tournèrent vers le loup, ou plutôt, vers le sorcier changé en loup. Elle ne le connaissait pas, n’avait aucune idée de ce pourquoi il l’avait sauvée ni de la raison qui l’avait poussé à lui remettre une lettre. Peut-être l’avait-il confondue avec quelqu’un d’autre ?
Fermant les yeux à demi, elle délogea l’enveloppe de sous son débardeur. Ce simple mouvement lui demande un effort considérable, et surtout bien inutile puisqu’en l’ouvrant, Arka put constater, sans surprise, que l’eau des marais avait eut raison de l’encre et que le texte était devenu illisible. Pourtant la longueur des paragraphes et leurs emplacements ne lui étaient pas inconnu, et elle dut se rendre à l’évidence : il s’agissait de la lettre oubliée dans les collines. Cela voulait dire que le sorcier la suivait depuis le début sans qu’elle ne s’en soit aperçut, et donc qu’il était lié à tout ce qui lui arrivait.
Elle soupira, posa le courrier à son côté et prit la tasse de chocolat chaud entre ses petites mains glacées et encore pleines de terre.
– Quoi qu’il en soit, nous ne pourront rester ici ad vitam æternam. Mais comment rentrer chez nous si nos ennemis nous attendent patiemment dehors ? demanda une femme au visage sévère et dont la jolie robe verte avait été lacérée par les ronces.
– Je ne pense pas qu’ils attendent bien longtemps. Nous devions prendre le train pour Coeurfendre aujourd’hui, m’est avis qu’il iront avec ceux qu’ils ont repri.
– S’y pouvait y rester, s’rait pas du luxe ! Si s’continue, bientôt y s’ront dans toute la Lande et qu’y aura personne pour les arrêter si s’vieux Guiving s’décide pas à r’montrer le bout d’son nez.
Leur hôte, Edggard, écoutait la conversation sans piper mot. Il avait eut vent des agissements de ces hommes et, sorcier lui-même, déplorait la manière dont les précurseurs prétendaient rendre justice, en ne laissant jamais le bénéfice du doute aux pauvres ères qui croisaient leur route.
Lorsque la discussion prit fin, seul le crépitement des bûches dans le foyer continuèrent d’affronter le silence. À mesure que le niveau de chocolat descendait dans sa tasse, Arka reprenait des forces, si bien qu’elle fut en mesure de se débarbouiller rapidement lorsque tout le monde partit se coucher. Contrairement aux autres, elle revint cependant dormir devant l’âtre, dont les flammes dansant dans ses yeux semblaient éloigner les ténèbres qui s’y étaient installés. Là, emmitouflée dans les couvertures, elle se sentait presque en sécurité.
Mais alors qu’elle commençait à sombrer dans un sommeil sans rêve, une voix grave et douce résonna dans son dos.
– Tu peux rester ici si tu le souhaite, petite sorcière. Si le feu s’épuise, les bûches sont dans le panier juste là. Et si tu veux proposer à ton ami l’homme-loup de dormir à l’intérieur, cela ne me déranges pas tant qu’aucun problème n’entre avec lui.
Edgaard partit se coucher à son tour, laissant Arka scruter la porte d’entrer un bon moment, tâchant de voir par le carreau en forme de losange ce qui l’attendrait à l’extérieur si elle se décidait à ouvrir. Qui lui disait, si elle le faisait, que de mauvaises choses n’allaient pas se précipiter à l’intérieur, les mettant tous en péril ? Les précurseurs l’inquiétaient, mais ils n’était pas grand-chose comparés aux silverines, et à toutes les bêtes épouvantables que son imagination lui faisaient voir.
Puis elle avait trouvé stupide de se montrer aussi trouillarde, et que le sorcier qui était dehors l’avait sauvée à deux reprises et méritait bien un peu de reconnaissance. Elle ouvrit alors, aussi pour se prouver qu’il n’y avait aucune raison d’avoir peur, et seul un courant d’air frais entra, charriant l’odeur humide de l’herbe et le chant des grillons. La lune illuminait la rosée déposée sur l’herbe, nappant les alentours d’argent. Il n’y avait nulle trace des précurseurs ni de leurs chevaux.
Tout était tellement calme.
– Y a quelqu’un ? demanda Arka à voix basse.
Pas de réponse. Elle répéta plus fort avant d’ajouter, un peu au hasard :
– En tout cas merci de nous avoir aidé. Et… si vous voulez entrer, vous pouvez.
Une fois de plus, seul le concert des insectes nocturnes et du vent dans un carillon lui répondit, alors elle referma la porte.
Elle la rouvrit quelques que secondes plus tard.
– Ah, et aussi : je suis vraiment désolée, mais votre lettre a prit l’eau dans les marais et je ne peux pas la lire. Je me rappelle à peu près de ce qui était écrit, à propose du sorcier disparut, mais je ne suis pas sûre d’être la bonne personne pour ce genre de mission. Encore désolée !
Cela dit elle ferma de nouveau la porte et se coucha sur le tapis devant le feu, pensant qu’elle n’avait certainement parlé qu’au vent. Mais au petit matin, une nouvelle lettre déposée à ses pieds lui prouva le contraire.
– Alors la marmotte, l’on a fini par ouvrir l’oeil ? se moqua gentiment l’un des sorciers en fuite. Nous ne t’avons attendue pour petit-déjeuné, mais il reste encore du lait chaud et du pain frais !
La mine maussade, Arka s’attabla et commença à manger. Le pain sortait tout juste du four à bois à l’arrière de la coure, et Edjaard le faisait lui même avec la farine que lui apportaient certains parent d’élèves pour payer les frais de scolarité. Sans se soucier des conversations qui l’entouraient, elle défit sa nouvelle lettre et lut, reconnaissant l’écriture gothique.
« Arka,
Voici une nouvelle missive qui, je l’espère reprendra avec similitude les termes de la première. »
Si le sorcier-loup avait écrit ces mots à la hâte durant la nuit, elle se demandait bien à quoi pouvait ressembler son écriture lorsqu’il s’appliquait patiemment. Ici, les lettres étaient toutes minutieusement identiques, les queues et majuscules coquettement décorées. Ou alors son protecteur était un insomniaque maniaque. Dans tous les cas, qu’il préférât lui adresser un courrier plutôt que de venir lui parler lui apparaissait très étrange, et Dacha et lui avaient échangés quelques mots, dans les cachots des précurseurs, ce qui excluait la théorie du mutisme. Un sorcier-loup insomniaque, maniaque et timide ?
Elle parcourut le reste du courrier qui lui rappelait la « mission » qui lui avait été confiée, insistant sur le fait qu’elle n’avait pas le choix si elle souhaitait retrouver son monde un jour. C’était retrouver Grim ou rester coincée dans la Lande pour toujours. Les précurseurs étaient également mentionnés, associés à moult mises en gardes, mais quelques lignes se voulaient rassurante : plus elle s’éloignerait de la région de Coeurforêt, et plus particulièrement de la ville de Coeurfendre, moins il y aurait de risque d’avoir affaire à eux. Elle devait en outre se défier de tous ceux dont elle croiserait la route, car chaque inconnu pouvait se révéler être un voleur, un coupe-jarret, ou un illuminé craignant les étrangers. Il lui faudrait avancer seule, rester discrète et surtout, ne pas perdre espoir. Enfin, une dernière ligne lui conseillait de se rendre à la capitale de la Lande, La Cavale, tout en restant loin de certains Hauts Dignitaires. Au final, il n’y avait là rien qui ne soit à la fois nouveau et compréhensible par elle.
Le tout était signé du mot « Ombre », qui pouvait être le nom du sorcier, ou bien le type de magie qu’il utilisait, ou encore une référence au fait qu’il la suivrait comme son ombre. En tournant la page, Arka tomba sur un post-scriptum qui indiquait que peu importerait les difficultés des épreuves à venir et la noirceur des temps que la Lande allait traverser, il y aurait toujours quelqu’un pour veiller sur elle à distance, et qu’elle ne serait jamais vraiment seule. Seul ces dernières notes purent lui mettre un peu de baume au cœur, lui donnant un peu moins l’impression de se noyer dans un monde inconnu et dangereux.
Pour autant, cela ne lui donnait aucune piste pour l’enquête qu’elle était censée mener, et mentionner une ville sans dire ce qu’il y avait à y trouver ne servait pas à grand-chose. Du reste elle ne savait déjà pas comment sortir de cet endroit sans se faire reprendre par les précurseurs.
– En me changeant en oiseau, je peux, par la voie des airs les semer, se gargarisait le sorcier à moustache.
– Sitôt que j’aurais repris quelques forces, je m’envolerais vers le nord, suffisamment loin pour qu’ils perdent ma trace, renchérit quelqu’un d’autre.
– Mais, rétorqua alors Dacha, si vous utilisez la magie vous prenez le risque que leur sorcier vous retrouves !
– Et alors, quelle solution proposes-tu ?
La femme réfléchit. Edjaard leur proposa bien d’attendre deux jour qu’il descende au marché avec sa charrette pour les y déposer, mais à l’unanimité cela faisait un délais trop long à passer entre ces mornes murs. L’instituteur aurait bien voulu faire le trajet plus tôt, mais il craignait que, le village étant trop vide de monde les autres jours, les précurseurs ne profitent du manque de témoin pour attaquer. D’autres disaient que l’ennemi partirait certainement avec le train de seize heure pour Coeurfendre.
Laissant tomber, Dacha s’approcha d’Arka.
– Puisque ton ami m’a demandé de te mettre en sécurité, je me vois mal t’abandonner ici, gamine. Cela me plaît guère, mais je vais devoir t’emmener avec moi jusque chez ma sœur, à Grenier. Là-bas tu ne devrais plus rencontrer de ces affreux empêcheurs de tourner en rond, et ma dette envers ton garçon-loup sera comblée. Pour ne pas nous faire repérer dans le cas où certains précurseurs seraient toujours dans les parages, nous partirons cette nuit en coupant à travers champs.
Arka approuva d’un hochement de tête. Le reste de la journée passa lentement : elle et les autres aidèrent Edjaard à accomplir les nombreuses tâches qui permettaient de garder l’école propre et fonctionnelle en attendant le retour des enfants, sans toute fois trop s’éloigner de l’enceinte des bâtiments, au cas où. À elle, on confia le nettoyage du potager, chose qu’elle n’avait jamais faite de sa vie mais qu’elle apprit du vieux croulant de sorcier qui lui donnait des indications et la traitait d’incapable depuis le muret de pierre sur lequel il était assis.
Le soir venu, une fois lavée des pieds à la tête et habillée de vêtements propres et trop grands qu’Edjaard lui avait prêtés, elle soupa une dernière fois avec la joyeuse assemblée moins deux ou trois sorciers déjà partis et Dacha lui précisa sur la carte d’un livre de géographie de l’école le trajet qu’elles allaient devoir parcourir avant d’arriver à Grenier. Le périple leur demanderait un petit jours de marche à bon train. En prévision, Arka se coucha tôt sur le tapis de la cheminée et attendit patiemment l’heure du départ.
Elles se mirent en route alors que la lune brillait bien haut dans le ciel. Quittant à regret la chaleur doucereuse du feu et le confort des couvertures, Arka posa la main sur la poche qui refermait la nouvelle lettre, comme pour se rassurer, et elles plongèrent dans la fraîcheur nocturne et brumeuse des champs. Ombre parmi les ombres, Arka se fraya tant bien que mal un passage entre les plants de maïs qui lui arrivaient aux genoux, ses chaussures s’enfonçant dans la terre meuble et butant contre les pousses qui sortaient des rangs pour venir se noyer dans le brouillard. L’obscurité, la purée de poix… elle avait l’impression que tout se répétait à l’infini et que le cauchemar de la veille n’allait pas tarder à recommencer, mais elles gagnèrent l’orée de la forêt avant de n’avoir rencontré le moindre problème. Elles s’enfoncèrent dans les bois sans un mot, fonçant tout droit vers le nord.
Plusieurs heures plus tard, la jeune fille avait perdu tous ses repères temporels. Leur plan avait fonctionné puisqu’aucun précurseur ne s’était présenté. En revanche, leur route n’avait cessé de croiser celle d’étranges créatures qu’Arka n’aurait pas pensé voir ailleurs que dans des films : cerf aux immenses bois et aux sabots de cristal scintillant à la lumière de la lune, accompagné de sa harde, sangliers couverts de mousse et sur lesquels poussaient des arbrisseaux, papillons nocturne aux ailes luminescentes, chevaux sauvages à moitié faits de bois… Cela l’avait tellement émerveillée qu’elle en avait presque oublié la silverine des marais.
– Il y a beaucoup de bestioles comme ça ici ? demanda-t-elle tout bas à Dacha.
C’était les premiers mots qu’elles échangeaient depuis le début du voyage, mais maintenant les hommes du Roi des Ombres devaient être suffisamment loin pour qu’elles puissent parler.
– Mmm, oui, surtout dans cette région, à cause de la diversité de terrains : forêts caduques ou de conifères, marais, plaines, collines et falaises… C’est pour cela qu’il vaut mieux toujours rester sur les sentiers, ou du moins aux endroits les moins sombres possibles. À part les bêtes de pierre, peu des créatures belliqueuses se promènent hors de l’obscurité.
La Lande était décidément un monde bien compliqué et mystérieux. Bien qu’elle ait hâte de rentrer chez elle et de retrouver la sécurité de son monde, Arka ne pouvait qu’admirer la majesté de la forêt. Les grands peupliers formaient au-dessus de leurs têtes un toit rassurant, laissant seulement entrevoir ici et là quelques flaques d’étoiles. La quiétude de l’endroit et la marche lui laissèrent tout le temps de penser, à Grim, au sorcier qui la suivait, à la façon dont elle devait s’y prendre pour rentrer chez elle, et à tout ce qu’elle avait entendu durant son court séjour à Quartenkeen. Le sujet qui avait le plus attisé sa curiosité était bien évidemment celui des sorciers. Qu’étaient-ils capables de faire ? À quoi occupaient-ils leurs journées ? D’où leur venait ce don ? Et pourquoi les précurseurs en avaient après eux ?
Elle demanda à Dacha si ces derniers étaient très craints dans la Lande, et la sorcière grogna un petit quelque chose avant de répondre, certainement agacée d’être prise pour un guide touristique et par l’ignorance incroyable de sa camarade de voyage.
– Mmmm non. L’on n’entend parler d’eux que depuis le dernier hiver, mais à leur début il s’agissait d’une milice protégeant le château de Coeurfendre et le sorcier y ayant élut domicile avant de s’auto-proclamer Roi. Et puis les rangs se sont élargis, leur territoire aussi. Leur arrivée en l’Archizon est toute récente, je ne m’attendais pas à ce qu’ils me conduisent jusqu’ici.
– Qu’ils te… conduisent ?
À nouveau, la sorcière bougonna.
– Je les suivais depuis quelques temps, espérant comprendre ce qu’ils tramaient, expliqua-t-elle tout bas. Mais je me suis fais prendre, et heureusement que ton ami nous a fait échapper sans quoi nous serions peut-être en route vers notre lieu de mort. À présent j’en sais assez pour m’en retourner chez ma sœur à Grenier et faire mon rapport auprès de la consoeurie de sorcières à laquelle nous appartenons.
Elle se tue quelques instants avant d’ajouter :
– Et toi, pour quelle raison t’es-tu faite arrêtée ?
Arka regarda ses mains. Comme elles avaient passé la journée dans la terre ou cachées dans les replis de ses vêtements personne n’avait noté leur blancheur, alors qu’elle-même avait put observer celles des autres, toutes d’un noir charbonneux. Chez certain, cela s’arrêtait aux poignets, mais chez d’autre, la pigmentation sombre remontait sous les manches de leurs vêtements sans qu’on ne puisse dire jusqu’où.
Si ses mains étaient vraiment la raison pour laquelle les précurseurs l’avaient arrêtée, elle n’allait pas le crier sur tout les toits !
– Je ne sais pas, je marchais tranquillement sur la route, il commençait à faire nuit, et lorsqu’ils m’ont croisée ils ont décidés que je devais être une sorcière.
Dacha, qui marchait devant, se retourna. Arka s’empressa de cacher ses mains sous sa pèlerine.
– Mmmm, il est vrai que tu peux porter à confusion, d’autant que les tiers, les non-sorciers, qui voyagent seuls, à pieds et de nuit sont très rares. Mais après tout ! Je suppose que ces messieurs n’avaient tout simplement pas assez de prisonniers pour remplir leur wagon pour Coeurfendre et battaient la campagne en quête de têtes supplémentaires à faire tomber.
Elle offrit à Dacha un sourire désabusé.
Peu de temps après, elles arrivèrent devant un calvaire partiellement effondré et couvert de mousse. À son pied, plusieurs sentiers se croisaient.
– Bien, à partir de maintenant fini les ronces et les orties ! s’exclama la sorcière avec satisfaction.
Un chapitre intéressant, c'est cool de voir comment ça évolue ^^ J'aime beaucoup l'idée que, même si la situation semble être de la merde, il reste des subtilités, que tout est pas simple et que même les méchants réfléchissent et s'en prennent pas bêtement à quelqu'un, ce qui pourrait desservir leur cause. Bref, j'aime bien !
Et le loup, j'avais pas compris que c'était le magicien des ombres. Dans ma tête, c'était Dacha qui l'avait invoqué, mais c'est vrai qu'il n'y a pas de raison. C'est quand même ultra chelou comme comportement, pourquoi ne pas rester plus proche d'elle ? Surtout que bon, il lui dit qu'il reste là, donc bon, c'est pas comme si elle devait apprendre à se débrouiller seule, elle sait qu'il est là pour s'occuper d'elle en cas de souci. Oh, et j'ai beaucoup aimé la précision sur la calligraphie de la lettre, j'ai trouvé ça très drôle !
Oh, petit truc qui m'a perturbé, c'est pourquoi les gens veulent pas attendre deux jours pour partir ? Je veux dire, quitte à risquer la prison à vie voir la mort, je préfère laaaargement rester enfermée quelques jours (voir même plus longtemps) plutôt que de me jeter dans une solution moins sûre, j'avoue que ce passage ne m'a pas trop convaincue, désolée ^^"
Ah, et sinon, désolée, nouvelle critique, j'ai été beaucoup moins convaincue dans ce chapitre par les transitions entre les différentes scènes, je ne sais pas mais j'ai trouvé ça un peu brouillon ^^" Alors qu'il n'y avait pas du tout ce problème dans les chapitres précédents.
Mais sinon, j'ai vraiment apprécié ce chapitre, surtout d'en savoir plus sur l'univers et de découvrir un peu tout ça !
Par contre, j'ai lu ce chapitre dans le métro, donc pas de relevé là, désolée ^^"
Bon courage pour la suite.
Pluchouille zoubouille !
Je vais essayer de faire plus court cette fois : j’ai noté beaucoup moins de choses, donc, j’ai de l’espoir. ^^
J’ai été agréablement surprise de me retrouver dans une école. J’aime bien le principe, l’école devrait toujours être une sorte de sanctuaire. En tout cas, Arka devait être bien fatiguée : elle n’avait pas beaucoup dormi depuis le début.
J’ai été surprise que le sorcier lui ai écrit une nouvelle lettre. Je ne sais pas pourquoi il ne vient pas lui parler directement (à mon avis, il y a un mystère là-dessous) mais j’aime bien cette forme de communication. C’est vraiment couette pour elle qu’il soit là. D’une part, il l’a sauvé, et d’une autre, elle n’est pas complètement toute seule.
Elle a de la chance aussi, que la sorcière l’emmène avec elle chez sa sœur, car vu les dangers et sa connaisse de la Lande… Pas très sympa celui qui la traite d’incapable.
Il y a deux petits points qui ont attiré mon attention :
« Plusieurs heures plus tard, la jeune fille avait perdu tous ses repères temporels. »
Comment elle sait que ça fait plusieurs heures si elle a perdu le fil du temps ?
« Si ses mains étaient vraiment la raison pour laquelle les précurseurs l’avaient arrêtée, elle n’allait pas le crier sur tout les toits ! »
Elle a réussi à cacher ses mains tout le temps ? en mangeant ? En buvant ? An fuyant ? Au passage : tous les toits ;)
Et c’est partit pour les coquilles ! ^^
« Ce simple mouvement lui demande un effort considérable, et surtout bien inutile puisqu’en l’ouvrant »
Demanda
« nous ne pourront »
Pourrons.
« propose »
Propos.
« Le pain sortait tout juste du four à bois à l’arrière de la coure, et Edjaard le faisait lui-même »
Cour ; lui-même.
« La femme réfléchit. Edjaard leur proposa bien d’attendre deux jour »
Jours.
« et les autres aidèrent Edjaard à accomplir les nombreuses tâches qui permettaient de garder l’école propre et fonctionnelle en attendant le retour des enfants, sans toute fois »
Toutefois.
« le trajet qu’elles allaient devoir parcourir avant d’arriver à Grenier. Le périple leur demanderait un petit jours »
Jour.
« il s’agissait d’une milice protégeant le château de Coeurfendre et le sorcier y ayant élut »
Elu.
À bientôt ;)