Mya s’écroula dans l’herbe, sur le ventre, non loin de branches qui jonchées le sol. L’indésirable, quant à lui, roula sur le dos avant de se retrouver près d’elle. Mya se releva d’un bond et reconnu la personne en question : Félix. Qu’avait-il cherché à faire, l’effrayer ou l’empêcher de passer le portail ? D’ailleurs, un Terrien avait-il le droit de rester dans ce monde ?
Puis que faisait cette imposante muraille lisse devant eux ? Il n’y avait même pas d’entrée ou de passage pour la franchir, c’était vraiment intriguant. Elle devait protéger les citoyens qui se trouvaient de l’autre côté mais ils avaient dû exagérer au moment de sa conception, c’était tout de même faramineux… On avait l’impression qu’elle était interminable, comme si elle dépassait les nuages...
Des questions plein la tête, elle dévia son regard vers Drake qui paraissait inquiet et hors de lui, à la fois. Il tenait dans sa main un poignard et menaçait Félix. Mya remarqua que de fines écritures étaient gravées sur la lame, en d’autre circonstance, elle aurait voulu l’examiné de plus près pourtant elle n’en fit rien. Elle s’approcha de lui, souri et posa une main sur son poignet. Mya plongea les yeux dans les siens et lui abaissa son bras. Il sembla se calmer à son contact.
— C’est mon cousin, déclara-t-elle précipitamment, tu ne vas pas te mettre à étriper des innocents un peu trop curieux tout de même, si ?
Drake sembla troublé et se mit à fuir son regard, délibérément. Étrange. Elle avait perçu un choc électrique lorsqu’elle l’avait touché, mais n’y avait pas prêté plus attention que cela, ce genre d’incidents arrivait fréquemment. Peut-être que cela avait une autre signification ici, vas savoir.
— Qui es tu et que fais-tu ici ? demanda Drake faisant fi de ce qu’elle venait de lui dire.
Félix, toujours assis, les observait, intrigué, puis se leva à son tour. Il semblait incapable de prononcer un mot. Il pointa du bras ce qui les entourait, la bouche entrouverte. Mya savait qu’il n’en menait pas large. Pour quelqu’un qui n’était au courant de rien, passer à travers un phénomène et se retrouver dans un endroit inconnu, ce n’était pas banal. Il y avait de quoi être hébété…
— Mya a déjà répondu à cette question, railla-t-il en le jugeant de bas en haut. Qui es-tu, toi ? Je vous ai suivi à Hallstatt et vous agissiez étrangement. Où l’as-tu emmené ? Où sommes-nous ?
Mya tiqua, Félix les avait pistés. Ni Drake, ni elle, n’y avaient prêté attention. La menace aurait pût être tout autre. Elle échangea un regard avec Drake et comprit qu’ils étaient sur la même longueur d’onde. Enfin, Drake devait se fustiger mentalement pour avoir mal effectué ses fonctions tandis que Mya se sentait responsable. Il s’était évertué à la calmer et en avait oublié le reste et vu sa réaction, c’était bien la première fois que quelque chose de la sorte survenait. Elle n’en était pas fière, elle se contenta alors de répondre à son cousin :
— Félix, je ne peux pas tout t’expliquer pour le moment, mais je te promets de le faire plus tard. Tout ce que je peux te dire, c’est que nous ne sommes plus à Hallstatt, ni en Autriche. Mais ça tu as déjà du le comprendre par toi-même...
Son discours était pitoyable, brouillon.
Tout d’un coup, Drake se tendit et se plaça devant Mya, en alerte, puis posa une main sur sa bouche. Elle se débattit légèrement décontenancée, mais la poigne restait ferme. Il n’avait pas l’intention de l’enlever tant qu’elle ne serait pas calme...
— Taisez-vous, chuchota-t-il. Nous ne sommes pas seuls et croyez moi, ce n’est pas l’accueil souhaité.
Malgré ses chuchotements, sa voix sonné dure et autoritaire. Mya comprit ce à quoi il venait de faire allusion : des sans-âmes, ce ne pouvait être que cela.
Décidemment, sa vie était remplie de surprises et d’actions, ces derniers temps ! Pas une seule seconde de répits… Au moins, elle ne pourrait pas s’ennuyer, songea-t-elle amèrement.
Drake lui pointa du doigt, la lisière du bois. D’un hochement de tête, elle lui fit comprendre qu’elle avait assimilé ce qu’il tentait de lui dire. Il relâcha ensuite la prise de sa bouche tandis que Mya plissa les yeux, elle ne distinguait rien, à part un drôle de fredonnement. Elle se pencha, chercha de quoi se défendre, ramassa deux longues branches d’arbres et en jeta une à Félix qui la réceptionna sans difficulté.
— Il va falloir que l’on se batte, dit-elle aussitôt, ça ira ? Félix, ne les laisse pas s’approcher de toi, d’accord ?
Elle aurait voulu le rassurer, mais elle n’en avait pas le temps… Un groupe de six ou sept individus courrait vers eux et les encercla rapidement.
Cette fois, elle pouvait voir leur apparence. Et… Après coup, elle aurait aimé ne jamais avoir été témoin de cela : ils étaient hideux ! Même dans ces pires cauchemars, elle n’aurait pas pût imaginer pareilles monstruosités !
Morphologiquement parlant, ils avaient une tête, deux bras et deux jambes... Sinon, ils ressemblaient plus à des orcs, semblable à ceux représentés au cinéma, ou voir même à des morts-vivants. Ils n’étaient pas imposant, mais leur physionomie restait atypique !
Leurs peaux étaient grisâtre cadavérique, leurs joues creusées et difformes. Leurs oreilles pointues et leurs yeux rougeoyant faisaient penser aux vampires. Ces monstres, avaient des dents métalliques qu’ils faisaient grinçaient, sûrement pour les intimider vu le son innommable qui en émanait, alors que leur longue langue visqueuse en dépassait. Oh, ils ne portaient pas d’armures, pourtant chacun tenaient fermement une épée dont la lame était rouge vif, tel un feu ardent.
Autant dire que ce spectacle était saisissant ! Mya jeta un petit coup d’œil à Félix qui blanchissait à vue d’œil. Il devait se demander si on ne l’avait pas drogué, l’heure aux explications promettait d’être difficile… Néanmoins, le trio se mit dos à dos, afin qu’aucun monstres ne les assiègent par derrière.
Drake devait utiliser ses pouvoirs puisqu’elle n’entendait que très peu l’entrechoquement des armes entre elles. Du coin de l’œil, elle vit l’un des monstres courir vers la forêt son arme pointée en avant, comme si cette dernière le tirait vers un lieu précis. Le malheureux finit sa course embroché sur la lame d’un de ses collègues tandis qu’un autre légèrement en retrait se griffait lui-même le visage à sang… Mya se pinça les lèvres et réprima un petit rire face à ces visions inattendues ! Mais quels pouvoirs possédait donc Drake ? En tout cas, il s’amusait comme un petit fou et réussissait à maîtriser plusieurs adversaires à la fois, c’était remarquable ! Le plus drôle était de voir l’air de ces créatures qui paraissaient ahuris par ce qui leurs arrivaient, ils n’étaient vraiment pas très intelligents !
Drake protégeait les deux cousins de son mieux, mais les brutes sanguinaires étaient bien trop nombreuses, il n’y parviendrait pas seul ! Félix était tétanisé, il tenait son bâton droit devant lui, blanc comme un linge. Mya parait les coups de son opposant et poussait son cousin sur la droite ou la gauche, de temps en temps. Elle le défendait farouchement et combattait pour eux deux. En réalité, elle ne faisait pas grand-chose, elle les retenait jusqu’à ce que Drake parvienne à se débarrasser des autres avant d’exterminer les siens.
Au bout de ce qui sembla durer une éternité, des bruits se firent entendre plus loin. Des hommes, en armures, accourraient vers eux, on venait les aider. Ils étaient sauvés ! Mya, soulagée, baissa sa garde un millième de seconde, mais ce fut assez pour qu’un de ces maudits, fasse un bond en avant et ne griffe Félix au niveau du torse. Ce dernier, tomba au sol et se tortilla de douleurs. Mya le mit en sécurité, se plaça devant lui et repoussa le monstre avec son branchage.
Soudain, un sifflement strident parvint à ses oreilles. Un des nouveaux arrivants s’était arrêté dans sa course, témoin de la scène : un archer. Il venait de tirer une flèche mais lorsque Mya comprit qui était censé être atteins par elle, elle plaça son moyen de défense de justesse dans la trajectoire de la flèche qui se planta dedans. Choquée, elle fixa l’intruse, médusée, il avait voulu achever Félix ! Visiblement, il n’avait pas apprécié son intervention vu qu’il en attrapait une autre. Mya paniqua, elle devait protéger son cousin des attaquants et des alliés, à la fois. C’était impossible, ils étaient trop nombreux ! La menace pouvait surgir de n’importe quel côté, elle était au bord de la crise de nerfs.
Une bouffée de fureur s’empara d’elle, tout était de sa faute. Elle n’avait pas réussi à soustraire Félix de l’immondice à temps. Non, elle refusait qu’on l’achève sous ses yeux ! Elle se laissa tomber au sol, à genoux, puis se pencha sur Félix. Elle l’agrippa et posa les mains sur la blessure pour la comprimée. Mya sanglotait et essayait de faire attraction du reste. Elle vit le même individu tenter de l’éliminer avec son épée. Avec horreur, elle vit l’objet fendre l’air… Elle retint sa respiration, les yeux implorants, puis assista à la projection en arrière du propriétaire avec son équipement. Il se releva sonné, se dirigea vers elle et s’accroupit à sa hauteur. Un dôme protecteur les entourait, Félix et elle, ils étaient en sécurité. Tant qu’elle réussissait à le maintenir, ils seraient saufs, bien qu’elle ignoré de quelle manière elle s’y était prise pour le faire apparaître.
Le jeune, châtain, les yeux noirs, tentait de lui faire comprendre quelque chose. Ses lèvres remuaient, mais elle n’entendait rien. Drake, à présent, à genoux près du dôme, essayait également de s’exprimer. La seule chose qu’elle souhaitait été sauver son cousin, le reste lui importait peu. À peine y eut-elle songeait qu’une lumière aveuglante surgit autour d’elle. Ses oreilles bourdonnaient et elle se sentit défaillir. Elle ne parvenait plus à entendre les gémissements de Félix. Elle était terrifiée. Qu’avait-elle fait ? Depuis combien de temps étaient-ils sous cette protection ?
— Vous aurez à passer sur mon corps, si vous voulez toucher à un seul de ses cheveux, s’époumona-t-elle, vous m’entendez ? Même toi Drake ! Parce que sinon, je vous tuerais tous, jusqu’au dernier ! Essayer et vous verrez de quoi je suis capable ! Ce ne sont pas des menaces en l’air ! On ne touche pas à ma famille !
Elle voulu se redresser afin d’être plus crédible, mais l’obscurité l’envahit, ses forces la quitter.
Lorsqu’elle revint à elle, Mya était allongée dan un lit confortable et se trouvait dans une grande pièce blanche, bien éclairée. De toute évidence elle était dans une infirmerie. Elle se redressa sur les coudes et chercha Félix, il n’était pas là. Ils n’avaient quand même pas osés, si ?
Comme par hasard, Drake apparu à ce moment là et lui dit ce qu’elle redoutait tant :
— Tu ne le trouveras pas ici, commença-t-il doucement.
Ce fut la phrase de trop ! Mya rejeta le fin drap qui la couvrait et bondit hors du lit. Elle se précipita vers lui, des éclairs dans les yeux, le visage dur et remarqua son expression craintive. Avait-il peur qu’elle ne mette sa menace à exécution ? Possible, tant mieux, parce qu’elle allait se venger ! Drake ne bougeait pas et Mya profita de ce manque de réactions pour attraper le poignard qu’il avait dans sa veste. Elle le menaça avec et ce n’est qu’à ce moment là qu’il sembla comprendre qu’elle était sérieuse. Il leva les deux mains en l’air avant de déposer un doigt sur la lame. S’il espérait la dissuader, c’était raté ! Il avait l’air sur de lui, certain qu’elle n’oserait pas lui faire de mal, c’était mal la connaître… Mya était trop furieuse et blessée pour se soumettre et abaisser l’arme en question.
— Où est-il ? s’écria-t-elle angoissée.
Sa voix se fit plus agressive, plus urgente. Si on tendait l’oreille on pouvait nettement entendre un soupçon de détresse. Avaient-ils attendu qu’elle perde connaissance pour exécuter leur plan ?
Elle arrivait à déceler de la peine dans le regard de Drake. Non… Tout mais pas ça… Elle ne voulait pas y croire, c’était impossible ! Pourquoi restait-il silencieux ? Ce mutisme lui faisait imaginer le pire...
Elle avança la dague, buta et piqua le doigt de Drake au passage. Une goutte d’hémoglobine perla, mais il ne fit aucune grimace. Pas de plaintes… Rien ! Une haine sourde monta en elle. Elle ne pouvait pas s’être trompée à ce point sur lui... Derrière son visage angélique, Drake n’était que le diable incarné, un barbare dépourvu de cœur. Il ne pouvait pas avoir fait cela ou alors il n’en avait pas eu le choix. Ne voyait-il pas qu’elle souffrait le martyr ?
— Je te le demande une dernière fois ! Où es mon cousin ? répéta-t-elle plus agressivement.
— Calmes-toi, on ne lui a fait aucun mal, dit-il d’une voix douce et posée, il n’est juste pas dans cette pièce.
Sous le choc, Mya relâcha le poignard et le laissa tomber au sol. Drake suivit la chute de ce dernier et ses rebonds sur le sol. Félix était en vie ! L’espoir et la joie brillaient dans ses pupilles. Elle referma la bouche qu’elle avait entrouverte sous l’effet des émotions et plissa les yeux… Quelque chose clochait ! Pourquoi ne le lui avait-il pas dit directement ? Est-ce qu’il venait de lui mentir ? Pourvu que ce ne soit pas le cas, car sinon, elle ne s’en remettrait pas… Elle sentit son cœur se serrer et posa la question qu’elle avait sur les lèvres :
— Pourquoi l’avez vous épargné? Ça ne ressemble pas à vos méthodes… murmura-t-elle étonnée.
— Félix est vivant, entier et conscient, renchérit-il calmement en se rendant compte de son changement d’émotions.
— Pourquoi ? s’enquit-elle sur la défensive. J’imagine que vous n’avez pas juste respectez ma demande ! Quel est votre but ? Qu’avez-vous l’intention de lui faire ? Qu’il devienne votre cobaye ? Réponds-moi !
Le regard de Drake se fit plus sombre, il souffla puis la fixa étrangement.
— Tu n’as donc plus confiance en moi ? Nous sommes dans le même camp !
— Vraiment ? rétorqua Mya dubitativement. Prouves-le moi !
— Mya, dit-il dépité, un bon nombre d’entre nous a perdu un membre de sa famille, certains ont même du les achever. Ta menace en a troublé plus d’un, mais pas pour les raisons que tu imagines. Si on ne l’a pas tué, c’est uniquement parce que tu as stoppé sa transformation… D’ailleurs, son état est plus avancé que le tien.
Les battements du cœur de Mya s’accélérèrent. Qu’est-ce qu’il voulait dire par là ?
— Comment cela ? Il faut que je le voie, tout de suite ! répliqua-t-elle effrayée.
— La directrice de l’académie était là, elle lui a fais des tests. On ignore de quelle manière tu t’y es prise mais il ne deviendra jamais un sans-âme. Il est… Comme immunisé.
Elle l’avait sauvée ? D’un geste gauche, elle se précipita vers la porte, mais fut prise de vertiges et tomba à genoux, ses jambes ne la supportaient plus.
C’est à ce moment là, qu’elle prit conscience de son état. Elle se sentit affaiblie, elle avait du puiser dans son énergie lorsqu’elle s’était précipité vers Drake sous l’effet de la panique. Il s’approcha, se pencha, la releva et marmonna dans sa barbe. Il la souleva du sol et Mya réprima un petit cri avant d’enrouler ses bras autour de son cou.
Magnifique, elle avait maintenant l’impression d’être devenu infirme… Drake s’arrêta devant la porte au fond de la pièce et lui fit signe de l’ouvrir, le cœur battant à vive allure, elle obéit séance tenante. Mya découvrit Félix allongé dans un lit, le visage tourné vers elle, un sourire moqueur plaqué sur ses lèvres avant que ce dernier ne se change en grimace. Ainsi, il souffrait encore, Drake s’était bien gardé de le préciser ! Une fois assise au niveau de la taille de son cousin, Mya prit la main de Félix entre les siennes dans l’intention de s’excuser de l’avoir entraîner dans une histoire pareille.
— Arrêtes de t’en vouloir, lui dit-il tendrement, tu m’as sauvé la vie Mya ! Ils m’ont raconté ce que je serais devenu sans toi. Une de ces horribles créatures ou du sable enfin… De la poussière !
— Comment fais-tu pour en être si détaché ? s’étonna-t-elle, alors qu’elle se remettait à peine de ses émotions.
— Disons que je suis au courant de tout, du fait que tu viennes d’Elyon par exemple. D’ailleurs, je me demande à quoi ça ressemble parce qu’Arkaley est grandiose ! Enfin tu l’aurais su, petite belle au bois dormant, si tu n’avais pas décidé à attendre deux jours avant de revenir parmi nous.
— Deux jours ?
Drake intervint, la voix était chargée d’émotions. Avait-il était inquiet pour elle ? Impossible, après tout ils n’étaient que deux inconnu l’un pour l’autre.
— Tu as utilisé trop d’énergies, expliqua-t-il, trop simultanément. On a bien cru que tu allais y passer. Mya, ce que tu as fais est extrêmement dangereux, surtout lorsque tu ne le maîtrises pas. C’est un miracle que tu sois indemne !
Cette dernière reposa son attention sur Félix. Il avait l’air si paisible et ne semblait pas lui en tenir rancœur. Pourquoi ?
— Ils t’ont bien traité au moins, j’espère, s’informa-t-elle, ignorant Drake.
Mya avait la sensation qu’on lui cachait une chose importante. Mais quoi ? Drake ne lui avait pas tout avoué, elle le pressentait. L’arrivée impromptue de Félix, lui avait peut-être causé des ennuis. Dire qu’elle avait été odieuse avec lui… Mya soupira, elle regrettait son emportement envers lui. Malgré tout, il était resté serviable, bien qu’elle n’arrive pas à se sortir ce regard si indéchiffrable de la tête.
Un gémissement parvint à ses oreilles, ce qui lui fit tourner la tête vers la source du bruit : Félix. Bon sang, il avait l’air de souffrir le martyr ! Il grimaça et l’implora du regard. Qu’est-ce qu’il voulait qu’elle fasse ? Elle n’y était pour rien…
Drake lui avait certifié qu’il allait bien ! Hors, ce n’était clairement pas le cas… Elle s’affola et le volume sonore s’intensifia avant que Drake ne pose une main sur son épaule, ce qui eut le don de la calmer.
— J’ai peut être omis un détail, admit-il en grimaçant, lorsque tu l’as soigné, tu lui as transmis un peu de ton énergie. Félix a un don maintenant, il est empathe. J’étais venu te mettre au courant, mais j’ai été légèrement pris au dépourvu et je n’ai pas eu le temps de t’avertir.
Mya écarquilla les yeux, Félix souffrait à cause d’elle. Uniquement elle ! Il ressentait toutes les émotions et elle s’était laissé envahir par une multitude d’entre eux. Elle ferma les yeux et se concentra afin que le calme l’envahisse. Une fois cela fait, elle les rouvrit alors que Drake se penchait vers elle et lui chuchota à l’oreille qu’il l’attendrait dans le couloir. Puis, il les laissa entre eux.
— Félix, où sommes-nous, exactement ?
— Dans l’infirmerie de l’école Edyonis, à Arkaley, mais mademoiselle à préféré rejoindre les bras de Morphée plutôt qu’observer la beauté des lieux.
Décidemment, il ne s’arrêterait pas de si tôt à la taquiner sur leur arrivée ici… Elle pouffa avant de lui taper gentiment l’épaule, puis secoua la tête avant de redevenir sérieuse.
— Racontes-moi tout ce que j’ai loupé, depuis le début.
— En détail ? Parce que ça va durer un sacré moment dans ce cas !
Mya se contenta d’hocher la tête. Elle voulait comprendre ce qu’il s’était produit et son instinct lui disait qu’il en saurait plus qu’elle.
— Une fois que tu t’es évanouie, sur moi, précisa-t-il en ricanant, une femme s’est approchée de nous. Elle t’a décalé avant de passer ses mains au dessus de moi et d’articuler des mots incompréhensibles. Tu sais, son regard je ne l’oublierai pas, elle était à la fois surprise et soulagée. Quand elle s’est relevée elle a de suite ordonnée à ce que l’on nous escorte jusqu’ici de toute urgence, tous les deux.
— Je vois, c’est de cette manière qu’elle a su que tu étais hors danger...
Ça avait du être une épreuve éprouvante pour lui. La savoir inconsciente alors qu’il était jugé, avait du le terrifier.
— Drake t’a porté et celui qui a tenté de m’achevé, Luke, ainsi qu’un de ses collègues m’ont relevé et m’ont aidé à avancer. Tu sais, ils se sont tous excusés, mais....
Félix s’interrompit lorsqu’il remarqua que Mya s’agitait sur place, le regard peiné.
— Mais ils n’ont pas eu le choix, acheva-t-elle froidement, c’est ce que tu t’apprêtais à dire ?
Cette expérience avait été traumatisante pour tous les deux. Félix posa sa main sur celle de Mya et chercha à la rassurer.
— Mya, tu te rends comptes que je suis le premier à m’en sortir ! Tu n’imagines pas à quel point certains jalousent ma place. Enfin, on est en sécurité, ici… Une personne mal intentionnée ou contaminée, ne franchira jamais la porte de la muraille qui est invisible de l’extérieur.
— C’est déjà ça, marmonna-t-elle entre ses dents.
— Écoutes, je te connais. Tu caches peut-être tes émotions, mais je sais que tu te rends responsable de ce qui m’arrive et tu as tord ! C’est moi qui t’ai suivi et agrippé.
Mya fit une étrange grimace, en guise de sourire, puis se tortilla nerveusement les mains. Rien de ce qu’il ne disait, la soulageait, réellement…
— Si je ne t’avais rien confié, tu ne serais pas là, dit-elle piteusement.
— On n’en sait rien, c’est stupide, mais quand j’ai vu ce phénomène, j’ai eu peur de te perdre.
— J’aurais du me retourner et te faire lâcher prise, renchérit-elle désolée, mais je n’ai pas réfléchi, j’ai agit instinctivement.
— On ne peut pas revenir sur le passé. On est en vie, tous les deux, c’est le principal !
Mya haussa un sourcil, étonnée. Ce discours ne lui ressemblait pas, il paraissait moins égoïste, plus sage... Un peu comme si sa mésaventure l’avait changé qu’elle l’avait fait murir.
— Ne t’inquiètes pas, ils vont nous aider à maîtriser nos dons. Qui sait, dans le futur, je pourrais soulager tes souffrances, si tu en a besoin.
Mya leva les yeux au ciel. Voilà, là, elle le reconnaissait. Lui et ses spéculations farfelues, sa vantardise ne tarderait pas à pointer le nez non plus…
— N’importe quoi ! Dis-moi, est-ce que tu as ressenti mes émotions à mon réveil ? Je veux dire… Tu les discernes de loin ?
— Non, ne t’en fais pas, la rassura-t-il, mais je t’ai entendu et je sais de source sûre que Drake a passé un sal quart d’heure.
— Il ne me répondait pas ! rétorqua Mya du tac au tac, d’un ton enfantin, ce qui fit rire Félix.
— Ils ont préféré me mettre dans la pièce adjacente, dès que l’on a découvert mon don. Tu sais, tu as été impressionnante mais… Mya, il faut que je t’avoue quelque chose… Je suis persuadé d’avoir vu tes yeux devenir violet quand tu as créé ce dôme. Je ne délirais pas… C’était…
— Violet ? répéta Mya aussitôt. Tu en as parlé à quelqu’un d’autre ?
— Non, je n’avais pas envie qu’ils t’enferment ou je-ne-sais-quoi.
— Tu ne leur fais pas confiance ? lâcha Mya surprise. Je ne connais pas grand-chose sur ce monde, mais je suis certaine que ce n’est pas commun. Il va falloir que je me renseigne là dessus.
— Eh bien fais-le discrètement, si tu veux mon avis. Une fois que je serais sorti d’ici, je compte bien t’aider dans tes recherches… Oh, au fait, Drake est resté la majeure parti de son temps libre près de toi à guetter ton éveil… Je dis ça, je ne dis rien… C’est vraiment quelqu’un de bien ! Je ne cherche pas à jouer les cupidons, mais il t’apprécie beaucoup, plus qu’il ne le montre même.
Mya claqua sa langue sur son palais, agacée, Félix racontait encore des inepties.
— Pour quelqu’un qui ne veut pas « jouer les cupidons », je trouve que tu te mêmes de choses qui ne te regardent pas ! Cesses donc de dire des bêtises !
— Dois-je te rappeler que je suis empathe ? Je n’invente rien ! Puis, je ne suis pas le seul à l’avoir remarqué. Si tu ne me crois pas, observe-le ! Examine ses agissements envers toi et les autres, tu verras les différences…
Mya ne savait plus quoi penser… Il avait touché un point sensible ! Peut-être qu’il n’avait fait qu’énoncer des faits…
Du coin de l’œil, elle vit Félix réprimait un bâillement et prit congé de lui. Lorsqu’elle passa la porte de la pièce, Drake était adossé face à celle-ci et visiblement dans ses pensées.
— Vous avez du avoir beaucoup de choses à vous raconter, dit-il pour engager la discussion.
Comme phrase d’approche, il pouvait mieux faire. Peut-être, avait-il besoin d’un petit coup de pouce ?
— En effet, c’est toujours un petit clown, répondit-elle en souriant. J’ai une question, qu’as-tu voulu dire par rapport à son état, tout à l’heure ?
— Oh, juste qu’il contrôle ses pouvoirs… Pas à la perfection, mais il y arrive et petit à petit.
Ce n’était que cela ? Bon sang, elle avait frôlé la crise de panique, rien que pour ça ! Drake avait vraiment une façon originale de s’exprimer.
— Quant à moi, proposa-t-elle, je suis un ouragan dévastateur.
— Serais-tu poète dans l’âme ? Je n’irais pas jusque là, objecta-t-il amusé, tu es puissante, c’est un fait. Mais… Je ne vais pas te mentir, tu mettras sûrement plus de temps que lui avant de les contrôler. C’est normal !
— Génial ! ironisa-t-elle.
— La directrice vous énoncera les règles de vie, cet après-midi... Que veux-tu faire d’ici là ?
— Eh bien Félix ne m’as pas décrit la ville, déclara-t-elle d’un ton qui se voulait neutre, donc j’ai hâte de la découvrir, si ça ne te déranges pas, bien sûr.
— Absolument pas. Tu t’en sens vraiment capable ? Tu ne veux pas te reposer, plutôt ? Parce que, je peux t’accompagner à tes appartements, sinon.
— Non merci, j’ai surtout besoin d’air frais.
— Bien. Puisque madame veut, madame aura ! Si vous voulez bien prendre la peine de me suivre.
Drake dit cela sur un ton théâtral, fit une légère révérence et tendit son bras dans une direction, le sourire jusqu’aux oreilles. Mya pouffa avant de le pousser gentiment. Elle ne prêta ni attention au chemin qu’ils prenaient, ni à ce qui l’entourait puisqu’elle dévisageait Drake, discrètement. Elle hésitait quant à la manière de l’aborder.
— Je tiens à m’excuser pour la scène de tout à l’heure, marmonna-t-elle doucement.
Drake se stoppa aussitôt, se plaça devant elle et lui fit relever la tête à l’aide d’un de ses doigts sous son menton, mais elle tâcha de fuir son regard.
— C’est déjà oublié ! J’ai agit étrangement, dit-il en haussant les épaules, ce n’est pas de ta faute...
— Est-ce que je te fais peur ? demanda Mya tout d’un coup. C’est à cause de mes dons, n’est-ce pas ?
— Mya, regardes-moi, plonges tes yeux dans les miens et dis-moi ce que tu vois, ordonna-t-il doucement, je n’ai ni peur de toi, ni de tes capacités.
Mya se dégagea de la prise et ferma les yeux. Non, elle n’y arriverait pas. Elle y avait déjà vu de la crainte à l’infirmerie, ça la blesserait. Elle fixa le sol et avança de quelques pas, suivit de près par lui. Était-il déçu ? Sûrement…
— Honnêtement, avoua-t-il, j’ai été blessé à l’idée que tu ne me fasses pas confiance.
Drake venait de s’épancher ouvertement, il n’y avait aucun doute là-dessus. Elle ne s’était pas attendue à cela et s’enfonça un ongle dans la main, rongée par les remords. Il l’avait aidé depuis le début, l’avait débarrassé du sans-âme à Hallstatt. Elle avait découvert une partie de son identité grâce à lui. Et en retour… Elle le traitait comme un ennemi !
— Si je n’avais pas réussi à sauver Félix, on sait très bien ce qui se serait passé, on ne va pas se mentir. J’ai été odieuse, certes, mais j’étais effrayée… Après tout, je ne suis qu’une simple fille sans importance.
Drake ferma les yeux comme si elle venait de dire une énormité. Il devait serrer les dents vu que les muscles apparaissaient sur ses joues. Elle s’attendit à ce qu’il réplique quelque chose mais il n’en fit rien. Un coup il était distant, l’autre amical. Mya ne savait vraiment plus sur quel pied danser. Cet homme était insaisissable !
Ils sortirent de l’académie quelques instants plus tard et Mya découvrit une vue panoramique incroyable. Ils étaient au sommet d’une montagne ! Au-delà des murailles se trouvait face à eux une forêt imposante, le reste était encerclé par la mer. C’était digne d’une carte postale ! Mya ferma les yeux brièvement et sentit les rayons du soleil sur sa peau. L’air était frais, pur, dépourvu de pollution. Elle distingua un sentier qui parvenait jusqu’à eux depuis la muraille et qui était parsemé d’escaliers en pierres. De nombreuses bâtisses jonchaient ci et là la montagne. Curieuse, elle entreprit de descendre afin de découvrir cette ville fortifiée.
Ses chaussures martelaient les petites dalles des rues. L’architecture était à la fois Rococo avec une légère touche un brin elfique. Les fenêtres et les façades étaient parsemaient de fins et élégants détails, ce qui donnait un style fantastique. Les chaumières dégageaient à la fois quelque chose de fascinant et d’attrayant, sans nul doute dû à la magie. Elle comprenait maintenant la raison de la réticence de Félix à lui décrire ce qu’il avait vu. Cette citée était tout simplement enchanteresse.
La rue commerciale était composée de bars, restaurants, boutiques de prêt-à-porter et bien d’autres diverses et variées. Drake lui faisait un commentaire sur chacun des bâtiments, il vantait les mérites de certains et marmonnait pour d’autres. Elle avait du mal à réprimer son rire, par moments, tant ses réflexions pouvaient être déplacées. Deux boutiques attirèrent particulièrement son attention.
La première, se distinguait des autres par rapport à son architecture. En réalité, il ressemblait à un phare. L’emblème de la boutique attisait sa curiosité, il s’agissait d’un cadran solaire doré, paré d’une boussole avec des chiffres romain. Ce choix l’intriguait, c’était original, surtout pour une bibliothèque. Elle décida de pénétrer à l’intérieur et fut subjugué par la beauté du lieu. Les livres étaient rangés par section et par étages. À chaque étage, il y avait un petit coin de lecture, cosy. Elle sut instantanément que cet endroit serait de loin, son favori. Elle s’y voyait déjà y passer des heures, elle pourrait y réaliser des recherches loin des curieux et chercher à en apprendre davantage sur les différents mondes. Mya caressa du bout des doigts la reliure de vieux livres qui avaient attirés son attention. Elle espéra que Drake n’ait rien remarqué. Elle se doutait qu’il ferait un rapport à la directrice. Sur cette pensée, elle sortit de la boutique, impassible.
L’autre boutique l’intrigua due à la statue sur son toit qui représentait un dragon allongé sous une arcade. Elle contenait des armes et des objets magiques. Comme lui avait dit Drake, il y avait tout le nécessaire pour les combats de corps à corps, des épées, des dagues et des armures, mais pas uniquement. Il y avait tout un choix d’équipement pour les archers, différents arcs et différentes flèches, mais ce qui la captiva fut l’étalage de pierres.
Elle en souleva une pour l’observer de plus près et sentit des frissons la parcourir. Un symbole elfique se trouvait sur un des côtés. D’instinct, elle la reposa et se frotta les mains sur le pantalon. Elle n’aurait pas du y toucher ! Sa respiration se fit saccadée et Mya se précipita à l’extérieur, bousculant certaines personnes sur son passage avant de s’adosser à un mur.
Drake tenta de lui parler, mais dû remarquer qu’elle ne semblait pas l’entendre. Il s’éloigna, puis revint quelques minutes plus tard avec une fiole rosée. Avant qu’il n’ait pu lui dire quoi que ce soit, Mya l’attrapa et la but d’une traite, puis se sentit de nouveau calme. Drake pointa du doigt la fiole, surprit.
— Ravie de voir que tu me fais un minimum confiance ! Ou alors… Tu es carrément suicidaire pour boire le contenu d’une potion dont tu ignores tout ! Enfin, passons… C’est une potion de larmes de licornes, elle a un effet apaisant comme tu as pût le voir et ta petite crise de panique a disparu.
— Parce que les licornes existent ? s’étonna-t-elle en écarquillant les yeux.
— Parmi tous ce que je t’ai dis, c’est tout ce que tu as retenu ? Il faut que tu saches une chose Mya, oublies tout ce que l’on t’a dit sur Terre, un bon nombre de choses que tu pensais irréelles ne le sont pas !
— Ce n’est pas une réponse, c’est énigmatique. Tu t’exprimes toujours de cette manière ? C’est… Frustrant !
Mya détourna le regard et balaya les environs des yeux. De là où elle se tenait, elle pouvait voir les moindres motifs du portail de la muraille. Ce dernier était éthéré et avait pour parure un arbre argenté entrelacé en son sein. Une merveille !
Drake lui apprit que les murailles étaient lisses et érigées en hauteur, afin que les sans-âmes ne puissent pas les franchir, ce qui d’ailleurs n’était jamais arrivé, jusqu’à présent. Il lui expliqua ensuite qu’ils avaient perdu des citoyens lorsqu’ils sortaient pour chasser ou lorsqu’ils revenaient d’un autre monde. Ouvrir un portail à l’intérieur de la cité était impossible… Cela diminuait le risque d’attaques et de contaminations puisqu’un sort empêcher tout contaminé ou personnes malfaisantes de franchir les lieux.
Sans se l’expliquer, Mya repensa soudainement à la discussion avec ses parents, en particulier sur une chose qu’Ambre leur avait dite.
— Qui peut ouvrir des portails ?
— Eh bien, on apprend cela ici, pourquoi ?
— Ma mère, enfin Ambre, a dit qu’il était apparu devant nous et que nous étions seules dans la pièce. Vu qu’elle ne connaissait pas Hallstatt, ce ne pouvait être elle. Et… Je n’étais qu’un bébé… Se pourrait-il qu’une tierce personne ait été là sans qu’elle ne le sache ? Je veux dire… Invisible…
— Un objet peut être indiscernable grâce à un sort mais on ne peut pas l’être soi-même. C’est tout bonnement impossible ! Si ça avait été le cas, n’aurait-ce pas été horrible que de t’abandonner ainsi ? Écoutes Mya, tes parents biologiques ont du t’en parler à un moment donné et sous l’effet de la panique, tu as du y pensé. C’est un fait connu, un bambin ne contrôle pas ses pouvoirs. Ce genre de phénomènes…
— Excuses-moi, le coupa Mya en devinant la fin de sa phrase, mais ça parait tellement improbable.
— Tu as pourtant fais des choses que personnes n’avaient encore vu, jusqu’à présent.
— Bien, alors réponds à cette question ! Comment est venu le sans-âme à Hallstatt ?
— Mallog l’a envoyé, murmura-t-il aussitôt en détournant le regard, il a dû ressentir ton énergie.
Mya se figea soudainement, ce qu’il venait de dire la terrorisée ! Pourquoi n’y avait-elle pas songé avant ?
— Ambre est en danger ! s’exclama-t-elle aussitôt, paniquée.
— Non, celle de ta mère est quasiment inexistante, tu n’as pas à t’inquiéter.
Mya fronça les sourcils, perplexe. Comment étais-ce possible ?
— Les métamorphes savent se fondre dans la masse... Je sais que ça fais beaucoup de choses à encaisser, mais tu n’es pas seule, Félix est là.
— Toi aussi, souffla-t-elle.
Mya se mordit la langue. Mais que lui arrivait-il en ce moment ? Pourquoi ne parvenait-elle pas à retenir ses paroles ? Elle osa jeter un petit coup d’œil à Drake et remarqua que ses joues avaient légèrement rosies. Finalement, il n’était pas aussi insensible qu’il ne le laissait paraitre.
Ils retournèrent en silence jusqu’à l’institut ou plutôt jusqu’au château. Un large terrain de verdure était visible près de ce dernier. La vue devait y être grandiose… Légèrement surélevé par rapport au château se trouvait une plateforme sur lesquelles été disposés en cercles cinq statues géantes. Elles représentaient des hommes, chacun brandissait en l’air une épée de leurs mains droites. Toutes se rejoignaient au centre du cercle au dessus de leurs têtes. Quelque chose la poussait à s’en approcher davantage, mais elle n’en fit rien.
— Tu admires les premiers gardiens des cinq mondes, l’informa Drake, ils ont toujours étaient unis. Enfin, du moins, jusqu’à ce que le descendant de l’un d’eux les trahissent à l’époque de la renaissance. C’est à partir de là qu’une guerre sanglante a eu lieu et que nous avons créé ces protections dû aux pertes subi.
— Des gardiens ?
— Oui, leurs rôles est de régir leur monde, de protéger leur population. Ils possèdent de grands pouvoirs… Et j’en ai déjà trop dit…
— Encore et toujours ce même mystère, marmonna-t-elle agacée. Je commence à m’y habituer !
À ces mots les deux compagnons s’esclaffèrent. Cette histoire sur les gardiens l’intriguait, elle allait devoir faire quelques recherches dessus !
Drake lui cachait des choses, elle n’était pas dupe. Alors, comment pouvait-elle lui faire entièrement confiance ?
J'ai également envie d'en découvrir davantage sur ces fameux gardiens et sur les créatures qui peuplent ce monde étrange...
La phrase "Écoutes Mya, tes parents biologiques ont du t’en parler à un moment donné et sous l’effet de la panique, tu as du y pensé" contient une faute normalement c'est tu aurais dû y penser et pas y pensé.
La phrase "Cela diminuait le risque d’attaques et de contaminations puisqu’un sort empêcher tout contaminé ou personnes malfaisantes de franchir les lieux." contient également une faute , c'est puisqu'un sort empêchait.
Sinon, le reste me semble très bien
Bon courage et vivement la suite!