De retour chez lui, Astor croise son frère Oreste.
Oreste. — Tu rentres bien vite Astor !
Astor. — J’étais avec Zorgy le petit. Il a encore fait une de ses crises.
Oreste. — Il t’a encore congédié. Mon frère, tu ne sais décidément pas t’y prendre avec lui.
Astor. — Et comment devrais-je m’y prendre avec lui ?
Oreste. — Comme lui. Zorg a toujours rempli ses missions pour l’ancien empereur avec succès.
Astor. — Il ne s’est jamais sali les mains.
Oreste. — Un bon chef se doit d'être un bon manipulateur.
Astor. — Je ne suis pas un minable, je ne veux pas tomber si bas.
Oreste. — Zorg est à la place de numéro un, tu es en dessous de lui.
Astor. — J’ai avec moi le pouvoir du peuple.
Oreste. — Tu n’as qu’un titre ronflant qui obscurcit ta vision. Le peuple subit, il peut faire un peu de bruit mais il n’a aucun véritable pouvoir.
Astor. — Je n'ai qu'un objectif, faire tomber Zorg.
Oreste. — Tu ne peux y arriver seul.
Astor. — Tu as une idée en tête ?
Oreste. — Une alliance.
Astor. — Mon frère, tu ne changeras donc jamais. Tu ne penses qu'à fomenter des complots compliqués.
Oreste. — Je ne pense pas qu’à cela.
Astor. — Qu’as-tu fait hier ?
Oreste. — Des choses.
Astor. — Et ces choses n’ont rien à voir avec une de tes machinations ?
Oreste. — Tu sais que je dois garder certaines choses secrètes.
Astor. — Alors, tu ne me répondras pas. Passons sur ce point, cette alliance, ce serait avec qui ?
Oreste. — Sa famille.
Astor. — Zorg ne leur fait déjà pas confiance.
Oreste. — Il sait bien qu'ils veulent tous sa perte.
Astor. — Sa femme a essayé de le tuer un nombre incalculable de fois. Zorg ne l'a pas tué mais personne ne sait où se trouve sa femme ?
Oreste. — J’ai toujours eu un profond respect pour cette femme. L’impératrice n’a eu qu’un seul objectif depuis la prise de pouvoir de Zorg, prendre sa place.
Astor. — Je n’aurais jamais pu m’associer à une telle incompétente.
Oreste. — Elle a su rester persévérante.
Astor. — À ce point, ce n’est plus de la persévérance, c’est une obsession.
Oreste. — Je te l’accorde, sa famille est un peu dysfonctionnelle.
Astor. — Ce sont tous des dégénérés.
Oreste. — Là où tu vois des failles, ne vois-tu pas des opportunités ?
Astor. — Il n'y a rien à voir, ton plan est voué à l’échec, car ce que je sais de Zorg hormis tous ses défauts c'est que c'est un excellent stratège.
Oreste. — Tu le surestimes et c’est compréhensible quand on connaît son passé mais je ne le sous-estime pas non plus.
Astor. — Nous verrons bien qui de nous deux aura sa tête.
Oreste. — Tu n’as aucune chance !
Astor. — Buvons à la fin de Zorg !
Les deux frères lèvent une coupe.
Oreste. — À la fin de Zorg !