Chapitre 4 : Discussion entre frères.

De retour chez lui, Astor croise son frère Oreste.

Oreste. — Tu rentres bien vite Astor !

 

Astor. — J’étais avec Zorgy le petit. Il a encore fait une de ses crises.

 

Oreste. — Il t’a encore congédié. Mon frère, tu ne sais décidément pas t’y prendre avec lui.

 

Astor. — Et comment devrais-je m’y prendre avec lui ?

 

Oreste. — Comme lui. Zorg a toujours rempli ses missions pour l’ancien empereur avec succès.

 

Astor. — Il ne s’est jamais sali les mains.

 

Oreste. — Un bon chef se doit d'être un bon manipulateur.

 

Astor. — Je ne suis pas un minable, je ne veux pas tomber si bas.

 

Oreste. — Zorg est à la place de numéro un, tu es en dessous de lui.

 

Astor. — J’ai avec moi le pouvoir du peuple. 

 

Oreste. — Tu n’as qu’un titre ronflant qui obscurcit ta vision. Le peuple subit, il peut faire un peu de bruit mais il n’a aucun véritable pouvoir.  

 

Astor. — Je n'ai qu'un objectif, faire tomber Zorg.

 

Oreste. — Tu ne peux y arriver seul. 

 

Astor. — Tu as une idée en tête ?

 

Oreste. — Une alliance.

 

Astor. — Mon frère, tu ne changeras donc jamais. Tu ne penses qu'à fomenter des complots compliqués.

 

Oreste. — Je ne pense pas qu’à cela.

 

Astor. — Qu’as-tu fait hier ? 

 

Oreste. — Des choses. 

 

Astor. — Et ces choses n’ont rien à voir avec une de tes machinations ? 

 

Oreste. — Tu sais que je dois garder certaines choses secrètes.

 

Astor. — Alors, tu ne me répondras pas. Passons sur ce point, cette alliance, ce serait avec qui ?

 

Oreste. — Sa famille.

 

Astor. — Zorg ne leur fait déjà pas confiance.

 

Oreste. — Il sait bien qu'ils veulent tous sa perte.

 

Astor. — Sa femme a essayé de le tuer un nombre incalculable de fois. Zorg ne l'a pas tué mais personne ne sait où se trouve sa femme ?

 

Oreste. — J’ai toujours eu un profond respect pour cette femme. L’impératrice n’a eu qu’un seul objectif depuis la prise de pouvoir de Zorg, prendre sa place.

 

Astor. — Je n’aurais jamais pu m’associer à une telle incompétente.

 

Oreste. — Elle a su rester persévérante.

 

Astor. — À ce point, ce n’est plus de la persévérance, c’est une obsession.

 

Oreste. — Je te l’accorde, sa famille est un peu dysfonctionnelle.

 

Astor. — Ce sont tous des dégénérés.

 

Oreste. — Là où tu vois des failles, ne vois-tu pas des opportunités ? 

 

Astor. — Il n'y a rien à voir, ton plan est voué à l’échec, car ce que je sais de Zorg hormis tous ses défauts c'est que c'est un excellent stratège.  

 

Oreste. — Tu le surestimes et c’est compréhensible quand on connaît son passé mais je ne le sous-estime pas non plus.

 

Astor. — Nous verrons bien qui de nous deux aura sa tête.

 

Oreste. — Tu n’as aucune chance ! 

 

Astor. — Buvons à la fin de Zorg ! 

 

Les deux frères lèvent une coupe.

 

Oreste. — À la fin de Zorg !

 

 

 

 

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bealionne
Posté le 13/09/2022
Que de complots, que de complots, que de complots et de personnes qui veulent devenir calife à la place du calife ! Beaucoup d'énergie à user, Quoi qu'il en soit, il ne faudrait pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, les deux frangins. Petite question. Ils sont dans une sorte de taverne ? Peut-être le préciser, même si c'est sous forme théâtrale ?
haroldthelord
Posté le 14/09/2022
Bonne remarque je devrais préciser qu'ils sont dans la maison familiale.
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