Comme l’avait deviné Mathilde, elle n’eut pas un moment à elle la semaine suivante. Les invitations pleuvaient dans la boîte aux lettres familiale, et Madame Eth’Arken insistait pour que sa fille les honore toutes. Mathilde ne passait pas une journée sans aller prendre le thé chez une marquise, participer à la garden party d’un duc ou danser au bal jusqu’à une heure avancée de la nuit. Tous les Nobles Nimariants voulaient avoir les nouveaux Filleuls dans leurs salons avant leur départ pour Impera.
Car, depuis l’annonce radiophonique, le soir du Jour Probatio, tout Nimar était en émoi. Cette année, il n’y avait pas un Filleul Nimariant, mais trois ! C’était un chiffre exceptionnel. En moyenne, une île ne fournissait qu’un Filleul par ans sur des milliers d’enfants testés, parfois même aucun. Alors trois, c’était inespéré ! Seul Impera, l’Île-Capitale, avait cette année égalé ce chiffre historique. Pourtant, au lieu de le normaliser, il n’en devenait que plus séduisant encore aux yeux des Nimariants, qui le voyaient comme un signe de rapprochement entre eux et les Mauves.
Mathilde était piégée au milieu d’un tourbillon de réceptions, et n’avait que peu l’occasion de s’apitoyer sur son sort. D’une conversation mondaine à une autre, sa mère l’exhibait à bout de bras, clamant haut et fort qu’elle était sa fille, et combien elle était fière d’elle. Mathilde courbait l’échine, laissant couler sur elle aussi bien les flatteries que les remarques désobligeantes surprises au détour de couloirs. Ces manifestations d’attention n’étaient pas dénuées d’envie et de jalousie, et l’apparence étrangère de Mathilde lui attirait des commentaires amers de la part de ses congénères. Elle aurait aimé se tourner vers les autres Filleuls, mais cela s’avéra plus difficile que prévu.
Le premier était un Noble au caractère épouvantablement hautain. Il s’appelait Glen Roth’Abim et faisait partie d’une des familles les plus renommées de la Cour, tout comme Mathilde. Cependant, il avait envers elle des manières assez arrogantes. Loin de la considérer comme son égale, il la regardait de haut et Mathilde lisait dans ses yeux une sorte de mépris mal placé. Il semblait la considérer comme une honte pour son rang. La seule réponse que Mathilde s’était vue adresser en voulant l’aborder avait été un soupir dédaigneux doublé d’un froncement des narines on ne peut plus explicite.
Encore un qui jugeait son physique. Rien d’agréable, mais rien de nouveau non plus. Elle combattait son mauvais caractère en l’ignorant, ce qui n’était pas difficile, car il passait les trois quarts de son temps entouré d’une foule d’admirateurs. D’admiratrices, surtout.
La seconde était la Roturière que Mathilde avait rencontrée lors du Test, Ariette Blum. Le premier jour, elle avait été tellement paralysée de peur de se retrouver plongée sans préparation dans le monde des Grands qu’elle n’était pas parvenu à aligner deux mots et s’était tenue à l’écart du brouhaha de la cohue. Mathilde compatissait à son angoisse. Si déjà elle, qui avait passé son adolescence dans les salons, se sentait mal à l’aise, elle n’osait imaginer la panique d’Ariette.
Elle n’eut l’occasion de lui parler qu’une fois, le deuxième jour. Ariette fut si soulagée de cet instant de répit qu’elle la submergea de ses craintes. Attendrie par sa détresse — qui lui rappelait la sienne —, Mathilde l’écouta jusqu’au bout, puis lui donna un conseil que Charles lui avait prodigué des années plus tôt lors de son entrée à la Cour.
— Ne les laisse pas voir ta peur. Ils s’en serviront contre toi un jour. Appuie-toi plutôt sur tes atouts pour tourner les situations à ton avantage.
La Roturière reprit quelques couleurs, mais ses yeux restaient pleins de crainte. En désespoir de cause, Mathilde employa les grands moyens. Elle lui prit la main, qu’elle avait tremblante sous sa mitaine de piètre facture.
— Tu es grande, tu es belle, et tu es une Filleule. Ton rang social est supérieur au leur maintenant. Prends confiance en tes qualités.
En guise de réponse, Ariette la serra fort contre sa poitrine en sanglotant un remerciement. Puis, au grand dam de Mathilde, elles furent de nouveau séparées par des convives qui désiraient s’entretenir avec elles. Même si Ariette l’avait un peu agacé le jour de leur rencontre avec sa fascination pour l’Ambassadeur, elle n’en restait pas moins la seule accointance que Mathilde emporterait avec elle sur Impera. Elle aurait voulu apprendre à la connaître avant de partir, peut-être même s’en faire une amie…
Cependant, il s’avéra très vite que Mathilde avait sous-estimé les capacités d’adaptation de la jeune Roturière. Le jour suivant, elle fit une apparition sensationnelle au Grand Théâtre.
Elle s’était trouvé une robe de haute couture et avait relevé ses cheveux en une coiffure fleurie de la dernière mode. Le tissu bleu roi n’était pas tape à l’œil, mais contrastait fortement avec le rouge des fauteuils du théâtre. Ses reflets sombres mettaient en valeur les motifs floraux brodés d’argents qui frangeaient ses volants et son décolleté. Un maquillage charbonneux mettait en valeur la chaleur de ses yeux caramel.
Pourtant, son maintien était la différence la plus drastique : il était impeccable et curieusement semblable à celui de la dame en robe noire qui l’accompagnait. On aurait dit une fleur fraîchement éclot qui révélerait pour la première fois ses couleurs au monde. Ainsi apprêtée, Ariette traversa la foule des Nobles pour prendre sa place au premier rang, à une poignée de sièges de Mathilde. Elle levait légèrement le menton avec un air décidé, bien qu’un peu incertain par moment.
Lorsque l’éclairage laissa le public dans le noir pour illuminer la scène et les acteurs, les Nobles discutaient encore vivement, subjugués par sa transformation. Les voix moqueuses s’étaient faites minoritaires pour laisser place à un intérêt et une fascination mêlée d’étonnement. Sous leurs yeux, une Roturière venait de se transformer en une Filleule digne de ce nom.
Mathilde sentit son cœur se réchauffer. Sans savoir pourquoi, elle était fière d’Ariette. La Roturière s’était habilement reprise. La première partie de la solde, versée d’avance aux familles des Filleules, avait dû lui être parvenue. Ariette s’était payée ce qui lui manquait pour s’intégrer à la Noblesse : des vêtements et une professeure des bonnes mœurs. En quelques corrections mineures, elle avait révélé sa beauté aux yeux des Nobles.
Ses origines Roturière donnaient à son physique juste ce qu’il fallait d’exotisme dans cette foule de Noble, sans trop dépayser, et chacun de ses battements de cil faisait frissonner la gent masculine. La veille, Mathilde avait été la seule à reconnaître son potentiel. Maintenant, elle éblouissait tous ceux qui posaient les yeux sur elle. Avec un peu de volonté, elle n’aurait probablement aucune difficulté à se plier à l’étiquette, et lorsqu’il leur faudrait partir sur Impera, elle ressemblerait autant à une Noble que Glen.
Alors que les acteurs avaient déjà commencé leur prestation, Ariette se retourna un bref instant et plongea son regard de biche dans celui de Mathilde. Elle lui décocha un sourire plein de reconnaissance, et mima un merci du bout des lèvres. Mathilde lui rendit son sourire, plus bouleversée qu’elle ne voulait le laisser paraître. Peut-être. Oui, peut-être aurait-elle une nouvelle amie en partant pour la capitale. C’était quelque chose qui n’arrivait pas tous les jours. Mathilde était si occupée à se réjouir en son for intérieur qu’elle ne se rendit pas compte que, si Ariette n’était plus la cible des quolibets, cela faisait d’elle, en comparaison, un sujet de moquerie deux fois plus alléchant. Et pour cause ! A présent, même une Roturière la surpassait ! Des deux, il n’était pas difficile de voir qui avait plus l’air d’une Noble.
Les derniers jours de cette semaine éreintante, le manoir reçut tout de même un peu de calme. Vendredi après-midi, Madame Eth’Arken permit à sa fille, à contrecœur, d’annuler toutes ses invitations. On prépara la voiture familiale et ils partirent tous pour l’aérodrome. C’était un large terrain à l’orée de la ville, où s’amarraient les dirigeables. Ce moyen de transport était trop cher pour la plupart et souvent privilégié des représentants commerciaux qui s’occupaient des échanges entre les îles.
Il existait bien quelques croisières, mais en général elles n’avaient pas grand succès, la population considérant les voyages aériens trop dangereux. À l’inverse, Monsieur Eth’Arken faisait partie de ceux qui en usaient le plus souvent, si bien qu’il avait un salon réservé à ses soins à l’aérodrome pour se détendre avant de monter à bord. Le vieux portier connaissait bien la famille en raison des nombreuses fois où ils étaient venus accueillir leur père, si bien qu’il accourut vers eux lorsqu’il vit leur voiture arriver.
— Ah ! M’dame Eth’Arken, j’ai une mauvaise nouvelle pour vous.
Il lui offrit son bras pour descendre, mais elle le dédaigna avec un froncement de nez agacé. Elle ne s’était pas encore remise de sa déception de manquer toutes ces festivités.
— Qu’y a-t-il Hector ? demanda George en sautant à terre. C’est à propos de Papa ?
Le portier tira sur le col de sa livrée, comme si le regard noir de leur mère l’avait rendue trop petite.
— Rien de grave, M’sieur, juste un p’tit couac dans la trajectoire du dirigeable de vot’ père. Y a eu une tempête, et ça lui a fait prendre du r’tard… il ne s’ra pas là avant deux bonnes heures.
Charles, descendant à son tour, posa sa main sur l’épaule du vieil homme avec un sourire réconfortant.
— Ne vous en faites pas. Nous attendrons simplement dans le petit salon.
Il lui glissa un généreux pourboire avant d’aller donner le bras à leur mère, qui fulminait toujours sous son masque de grâce. Pour ses enfants, ces heures étaient ce qui les séparait encore de leur père, pour elle, c’était une fête de plus à laquelle elle aurait pu assister avec Mathilde. Elle s’en mordait les doigts. Hector les mena jusqu’au salon, rasséréné par les billets qui gonflaient sa poche, et promit de leur apporter une collation pour patienter.
C’était une pièce assez petite en somme, mais très confortable. Les murs étaient couverts d’étagères remplies de livres et d’ustensiles de mesure. Il y avait même des souvenirs que leur père avait rapportés de ses voyages. Ici un lézard en verre soufflé de Sandae, là une cornemuse de Tarmax, ici encore un vase de porcelaine rouge et blanc originaire de Yolmar…
Mathilde aimait cette pièce, et connaissait la plupart des volumes sur les étagères. À chaque fois qu’elle venait attendre le retour de son père, elle en prenait un et le parcourait. Ils n’étaient pas toujours intéressants — beaucoup portaient sur les différentes pratiques commerciales des îles— mais il y avait parmi le lot des recueils de contes des autres îles, des bestiaires magnifiquement illustrés et des anthologies rassemblant parmi les meilleurs morceaux composés par des musiciens de tout l’Archipel (ses préférés). Elle aimait ce salon, qui épousait les goûts de son père, car il était synonyme de son retour.
Pourtant, cette fois, en pénétrant dans la pièce, elle ne ressentit pas cette excitation qui la traversait d’ordinaire, rien qu’une profonde mélancolie. Était-ce la dernière fois qu’elle goûterait à cette attente impatiente, blottie dans un fauteuil matelassé, un grand livre enluminé sur les genoux ? En s’installant sur le sofa de velours bleu canard, Madame Eth’Arken poussa un long soupir.
— Je ne vois pas pourquoi tu t’es permis de déranger ton père dans son voyage d’affaires, Charles. Ce n’était vraiment pas nécessaire.
Elle se plaignait, mais évitait son regard en prétendant être absorbée dans un livre. Charles la considéra un moment sans rien dire. Il avait l’habitude des manières alanguies de sa mère, mais parfois son extravagance lui échappait. Sagement, il choisit de l’apaiser.
— Je pense que Papa aimerait autant que vous féliciter Mathilde pour son titre de Filleule. De toute façon, les mines de diamants d’Ilarna n’ont pas tant besoin de sa visite.
Madame Eth’Arken pinça les lèvres et tourna brusquement la page de son livre.
— Tu sais très bien qu’il n’y va pas seulement pour ça. Ton télégramme a dû interrompre sa petite réunion familiale.
Elle dit cela avec tant d’amertume… Cette fois, c’en était trop pour George, qui se mit à grogner.
— Maman ! Notre grand-oncle Vladimir est le principal collègue de Papa ! Bien sûr qu’ils doivent se voir de temps en temps.
— Probablement pas autant. Cette belle-famille, mon Dieu, cette belle-famille ! Elle ne laissera jamais votre père en paix, c’est moi qui vous le dis.
Elle soupira de nouveau, agitant son éventail d’un air désolé. George n’en fut que plus énervé.
— Décidez-vous donc ! Que souhaitez-vous ? Qu’il en revienne ou qu’il y reste ?
Mathilde posa sa main sur l’épaule de son frère pour l’inciter au calme. Il ne servait à rien d’aborder ce sujet avec leur mère. Elle emmena son frère vers le bureau de leur père tandis que Charles se chargeait de leur mère. C’était un petit meuble doté du strict minimum au cas où Monsieur Eth’Arken aurait voulu travailler : une écritoire, de quoi cacheter des missives, et du papier. Ne manquait que le sceau familial, que leur père portait à sa chevalière.
George dégagea le plan de travail des feuilles qui l’encombrait et s’assit sur le bois doublé de cuir, la mine maussade. Mathilde s’installa dans le fauteuil en face, repliant ses jambes en tailleur. Elle avait retrouvé ses habits d’homme pour cet après-midi et profitait pleinement de la liberté qu’ils lui procuraient. Ils observèrent un moment leur mère, qui continuait de se plaindre de l’absence de leur père aussi bien que de sa prochaine présence, puis George maugréa.
— Elle ne sait pas ce qu’elle veut. À l’entendre, on pourrait penser qu’elle préfère que Papa ne revienne pas de ses voyages.
— Je crois au contraire qu’il lui manque beaucoup, suggéra Mathilde, la tête dans les mains et les coudes plantés dans la table. À mon avis, elle lui en veut de s’être absenté si longtemps, surtout pour les voir eux.
Mathilde songea à ses cousins, qu’elle n’avait vus qu’une seule fois. Cela faisait si longtemps qu’elle ne s’en rappelait pas très bien. Elle savait qu’ils étaient trois et qu’ils étaient tous plus âgés qu’elle, l’un d’eux était même marié, mais elle n’avait jamais eu l’occasion de les revoir depuis cette fois, dix ans plus tôt. George poussa une autre chaise près du bureau, trempa la plume dans l’encre et se mit à tracer des lignes et des rouages sur un papier, ses cheveux châtain-blond en bataille.
— Il s’absenterait un peu moins si Maman ne s’était pas fâchée avec notre tante. C’est de sa faute si on ne les voit jamais.
Mathilde hocha silencieusement la tête, suivant des yeux les mouvements de sa plume. Bien sûr, il avait raison. Sans cette dispute, dont elle ignorait d’ailleurs la teneur, la relation entre les branches Ilarnaise et Nimariante de leur famille aurait probablement été plus apaisée. Mais on était si têtus d’un côté comme de l’autre, qu’il ne s’en trouvait pas un seul pour revenir sur cet incident, et seul Monsieur Eth’Arken travaillait au bien-être des liens familiaux. De son côté, Madame Eth’Aken n’avait plus de famille depuis la mort de sa mère, avant la naissance de ses enfants. Mathilde se demandait parfois si sa mère n’était pas jalouse de l’amour que leur père vouait à sa famille Ilarnaise. Dans tous les cas, elle était singulièrement plus difficile à vivre lorsque son mari était loin.
Au bout d’une demi-heure, Hector revint avec la collation, un grand plateau à plusieurs étages recouvert de massepain, de pâte de fruits et d’autres friandises. Madame Eth’Arken lui glissa quelques pièces du bout des doigts, un mouchoir de dentelle sur le nez, puis le portier s’empressa de quitter le feu de ses yeux, de peur de déclencher une nouvelle tempête de plaintes. Le temps passait au ralenti dans cette petite pièce et le silence s’imposait peu à peu, de lui-même. Madame Eth’Arken soupirait de temps en temps entre deux petits fours, mais à part le grattement de la plume sur le papier de George, rien n’interrompait la quiétude du salon.
Et puis, d’un coup, la porte s’ouvrit et une haute silhouette enveloppée d’un long manteau à fourrure déboula dans la pièce.
— Laurencia ! s’exclama une voix grave et joyeuse. Tu es venue !
Madame Eth’Arken s’apprêtait à répliquer, le visage tiré par l’amertume, mais une paire de bras la souleva du sofa et la fit tournoyer sans effort malgré sa robe volumineuse, manquant de renverser quelques gourmandises au passage.
— Ce n’est pas souvent que tu viens à ma rencontre, ma chérie. Tu ne peux pas savoir à quel point cela me fait plaisir !
Ses bras l’enserrèrent de nouveau dans un enlacement à la fois tendre et ferme et l’homme l’embrassa à pleine bouche. Madame Eth’Arken rosit violemment sous son hâle et se débattit à contrecœur.
— Enfin, Edmund ! Repose-moi donc, ce n’est pas convenable !
Un sourire large illuminait la figure de son mari, dorée d’une barbe de trois jours qui lui mangeait les joues. Il lui attrapa délicatement le menton entre ses mains gantées et posa un nouveau baiser sur ses lèvres. Puis il lui fit un clin d’œil taquin, ses iris de givre pétillant de malice.
— Chérie, je sors de deux semaines dans les montagnes Ilarnaises à régler des désaccords entre des mineurs et des trappeurs, laisse-moi un peu le temps de retourner à la civilisation et l’étiquette.
Enfin, il se tourna vers ses enfants, les bras grands ouverts.
— Venez donc m’embrasser ! Vous m’avez tant manqué.
Le cœur de Mathilde bondit dans sa poitrine, incontrôlable. Ça y est. Leur père était de retour. En se jetant dans ses bras, elle ne put réprimer l’intime soulagement qui s’imposait déjà à elle.
« C’est bête, pensa-t-elle. Il ne peut rien changer à ma situation, et pourtant je ne peux m’ôter l’idée qu’il va tout arranger… »
Incapable de se retenir plus longtemps, elle le serra très fort contre son cœur, comme s’il pouvait disparaître d’un instant à l’autre. Elle plongea son nez dans son veston, s’imprégna de l’odeur de vieux papier qu’il traînait partout avec lui, de la douceur de sa pelisse sous ses paumes. Il était là, bien présent, et il allait tout arranger. Pourquoi n’arrivait-elle pas à chasser cette idée ? La grande main de son père lui caressa les cheveux et il lui rendit son étreinte.
— Dieu merci, souffla-t-il si bas qu’il ne pouvait que se parler à lui-même. J’ai bien cru arriver après ton départ. Dieu merci tu es encore là.
C’en était trop pour Mathilde. Enfouie dans le manteau de fourrure de son père, elle se mit à pleurer.
Encore quelque chose qu'elle devra quitter ;)
J'aime que le lecteur se rende compte de ce que Mathilde laisse derrière elle pour ce nouvel avenir.
C'est toujours un plaisir de lire tes commentaires =^v^=
à bientôt
Emmy
Je me replonge avec plaisir dans la Mémoire des Sylphes, que j'avais laissé de côté après les dernières Histoires d'Or.
Côté forme, je n'ai pas grand chose à dire : ta plume est agréable, fluide, ça se lit bien et je suis vraiment dans ma zone de confort, je n'ai pas vu ce quatrième chapitre passer. Je n'ai pas eu non plus la moindre difficulté à reprendre l'histoire en cours de route, et pourtant il s'est passé six mois depuis que j'ai découvert le Jour Probatio. N'ayant pas particulièrement une bonne mémoire, je mets cette aisance au crédit de ton écriture qui nous plonge avec une facilité déconcertante dans la vie de cette famille haute en couleurs. Les personnages sont clairement identifiés chacun avec leur caractère et cette histoire de Filleuls et de Jour Probatio est rappelée en toile de fond, sans pour autant que ça devienne lourd ou redondant, ce qui facilite l'immersion.
Bref, que du positif jusqu'ici !
Côté fond, le personnage d'Ariette m'intrigue et je vois dans les commentaires que je ne suis pas le seul :)
Une ribambelle de personnages hauts en couleurs. Ces familles nombreuses sont décidément un régal !
Ariette m’intrigue beaucoup, on a envie de lui faire confiance mais je ne sais pas…il y a quelque chose qui cloche.
On se pose beaucoup de questions avec toujours l’envie d’en savoir plus. L’intrigue est extrêmement bien maîtrisée je trouve.
Merci !
Contente que ma petite famille te plaise !
(Ariette peut-être moins, je te laisse à tes interrogations)
Merci beaucoup pour ce commentaire et tes compliments, ça me va droit au cœur =^v^=
Je reviens avec grand plaisir à ton histoire à présent que les HO sont finies. Je trouve que le personnage de Mathilde gagne ici en maturité et sympathie. Sa bienveillance envers Ariette est touchante et révèle un caractère plus enclin à l'empathie. J'espère qu'elles deviendront amies.
L'arrivée du père, dont l'ombre bienveillante planait depuis le début, est toute en émotion. C'est un personnage jovial et qui semble attacher beaucoup moins d'importance à l'étiquette que son épouse. Au passage on découvre que les parents de Mathilde forment un vrai couple aimant.
C'est un très bon chapitre qui coule bien, tu as une plume très agréable à lire.
Quelques remarques plus ciblés, que je te livre en vrac :
J'ai un peu flotté dans la scène du salon au moment ou George s'assoit sur le bureau, Mathilde face à lui dans un fauteuil, puis Mathilde coudes sur le bureau et enfin George qui se met à écrire. Quelque chose me chiffonne, peut-être un manque de cohérence dans les actions simultanées....
- une fleur fraîchement éclot : éclose ?
- ce qu’il fallait d’exotisme dans cette foule de Noble, sans trop dépayser : je supprimerai "dans cette foule de Noble". Noble revient souvent et il me semble que cette information est implicite.
- Vendredi après-midi, Madame Eth’Arken permit à sa fille, à contrecœur, d’annuler toutes ses invitations : peut-être placer le "à contrecoeur" juste après permit ?
- si bien qu’il avait un salon réservé à ses soins à l’aérodrome pour se détendre avant de monter à bord : si bien qu'il bénéficiait d'un salon privé pour se détendre ?
A très bientôt
Ca fait remonter la mère de Mathilde dans mon estime!
Une fois encore, j'ai vraiment pu m'identifier au personnage principal. Alors bien sûr Mathilde ne me ressemble en aucun cas, mais la manière dont tu décris ses émotions et tellement bien exécuter que je peux vraiment rentrée en empathie avec Mathilde.
Je trouve que tu as inventé des personnages et un univers vraiment super riche!
A bientôt ;)
Super chapitre
Mise en place d’une intrigue familiale !(inconsciemment Vladimir c’est un prénom de méchant 🤣)
Edmund a l’air aussi attachant sue ses fils.
J’ai trouvé qu’une réplique manquait de naturel :
« Il s’absenterait un peu moins si Maman ne s’était pas fâchée avec notre tante. C’est de sa faute si on ne les voit jamais. »
Cette situation je penses est connue de la famille.
Peut-être faudrait-il remplacer « notre tante » par tante X. Je supposes que ses frères le savent déjà que c’est de sa faute, y a t il un autre moyen d’en informer le lecteur sans que Mathilde ne le dise ?
A bientôt
Contente que ce chapitre t'ai plu !
Encore des remarques constructives ! Tu me gâtes XD
Tu as raison, en la relisant à la lumière de ta remarque, cette réplique pourrait être améliorée. Je prends note !
Merci encore pour ces commentaires et à bientôt ! =^v^=
Emmy
Très réussi, bravo !
Merci pour ton enthousiasme, je suis heureuse que mes personnages aient su te plaire ^^
A tout de suite ! =^v^=
Me revoilà après un long temps! Je retrouve avec plaisir tes personnages et ton univers. Tu parviens à créer une ambiance particulière que j'aime beaucoup.
L'arrivée du père est très réussi et touchante. Et le retour d'Ariette la roturière fait plaisir.
A bientôt
Je suis contente que l'ambiance de mon roman te plaise toujours, ainsi que mes personnages !
Bonne continuation ! =^v^=
Et j'adore le papa, je m'étais imaginé qu'il serait un père plutôt du style absent et effacé au profit de sa femme, je suis agréablement surprise !
J'ai hâte de voir l'évolution d'Ariette !
A bientôt !
Je suis heureuse que tu ne t'ennuies pas durant la lecture (il ne manquerait plus que ça XD).
De même pour le père, ça me réjouie d'avoir pu te surprendre, et que tu aie envie de connaître la suite.
Encore merci pour tes commentaires et à bientôt ! =^v^=
Ariette m'a fait un drôle d'effet, je m'attendais à ce que sa transformation la rende hautaine à son tour, mais finalement elle garde les pieds sur terre et c'est une bonne chose ! ^^
A bientot !
Même dit plusieurs fois, pour moi chaque fois compte beaucoup ^^
J'espère que mes personnages et mon univers continueront à te plaire au long de mon histoire !
Bonne continuation =^v^=
Emmy
Et ce papa de rêve ! Je l'adore ! <3
Quant au papa, contente qu'il te plaise ! c'est un de mes petit préférés ^^
Merci encore et à bientôt ! =^v^=
Emmy
Je SAVAIS (ou plutôt j’espèrerais) qu’on n’en avait pas fini avec Ariette et qu’elle ferait partie des positives. La relation entre les deux filles semble bien commencer et j’espère qu’elle restera bonne (c’est mon petit cœur naïf qui parle).
Merci pour ce commentaire, ça fait plaisir de voir que tu spécules déjà sur mon histoire XD
Ariette est en effet positive, ce qui promet que sa part dans l'histoire n'est pas terminée. Je ne peux en dire plus, mais j'apprécie que ton "cœur naïf" se soucie de leur amitié ;)
Bonne continuation et à bientôt =^v^=
Emmy
J'ai beaucoup aimé la réunion de famille et la nostalgie de Mathilde dans ce salon qu'elle connaît bien. J'ai été émue par les retrouvailles avec son père mais également touchée de l'amour qui semble unir ses parents. Sa mère en devient "presque" sympathique.
Je suis un peu intriguée par le changement radical d'Ariette. La rapidité avec laquelle elle a su modifier son attitude en public me fait dire qu'elle est capable de beaucoup de chose. J'ai peur que Mathilde se lie d'amitié avec la mauvaise personne... Bref je sens qu'il va se passer des choses entres elles ^^
A plus tard ! =)
Merci pour ce commentaire ! Je suis contente que ce chapitre t'ai plu, j'ai moi-même beaucoup apprécié décrire ces retrouvailles (chaque scène avec la famille de Mathilde est un plaisir de manière générale pour moi ;). Et oui, les parents s'aiment malgré le caractère un peu salé de la mère. XD
Ariette change en effet bien vite de comportement, et je ne peux qu'être d'accord avec toi sans en dire plus, car... duh, spoilers >x< (en gros que ça ait ou non une conséquence, le simple fait de te répondre serait une sorte de spoil, non? ^^') En tout cas, j'aime toujours voir mes lecteurs analyser et réfléchir à propos de mes personnages donc merci de m'avoir partagé ta réflexion :D
Encore merci d'être passée et à bientôt! =^v^=
Emmy
Petit chapitre de transition très sympathique, j'ai rien à redire!
J'aime déjà son père, et grâce à lui, la mère paraît sous un meilleur jour, ce qui est cool (J'AIME les personnages nuancés ;)!)
Petits chicaneries de rien du tout, histoire de dire que je sers à quelque chose ^^:
« le manoir reçut tout de même un peu de calme » → connut?
« ...et souvent privilégié des représentants commerciaux... » → privilégié par
« il y avait parmi le lot » → dans le lot ou parmi eux
A très vite ;)
Bisous bisous!
J'enchaîne tes commentaires tant que je le peux ^^
Merci pour ton retour sur ce chapitre (de transition, oui oui ;)
Tu as raison à propos de l'effet du père sur la mère, et tu sais quoi ? il se trouve que moi aussi j'affectionne les personnages nuancés ( si, si, je t'assure XD)
A très bientôt et encore merci ! =^v^=
Emmy
Très beau chapitre, bravo !
Alors je suis peut-être le seul, mais il y a un truc me perturbe beaucoup. Tu dis qu'il y a plusieurs milliers de jeunes testés par an. Il y a combien d'habitants sur l'archipel ?
Et 98 pourcent de plusieurs milliers, ça fait plus que deux ou trois par an :D
Revenons au chapitre ! Le changement d'Ariette m'a pas mal intrigué. Je pensais qu'elle resterait un peu roturière, et peut-être que Mathilde trouverait en elle une vraie amie qui lui ressemble. Peut-être pas en fait ! Hâte de voir comment leur relation va évoluer, hâte de découvrir les autres Filleuls...
J'ai une question : est-ce que le père de Mathilde part pour son travail, ou pour les problèmes familiaux ? Ou pour les deux ?
En tous cas la fin du chapitre m'a beaucoup touché.
Pétrichor.
Pour être honnête, je n'ai pas un grand sens mathématique ^^'. Je vais essayer de clarifier ça un peu : il y a huit îles et en moyenne elles dépistent un Filleul par ans, parfois deux, mais trois est assez exceptionnel. Il arrive aussi que des îles n'en dépistent pas du tout. Encore une fois, moi et les proportions... Mais bon, j'espère que tu vois l'idée ;)
Contente de voir en tout cas que le chapitre t'a plus. Tu n'es pas le seul, je crois, à être un peu surpris du développement d'Ariette... ;)
Le père de Mathilde part pour son travail, qui l’amène à parcourir l'Archipel assez souvent. S'il le pouvait, il resterait auprès de sa famille ^^
A plus tard pour la suite et encore merci pour ton commentaire =^v^=
Emmy
Honnêtement je n'ai pas grand chose à dire, ce chapitre était juste comme il faut, c'est à dire délicieux à lire ! La réaction de sa mère ne m'a pas déçue, comme je l'imaginais elle s'est montré tout à fait hypocrite ! D'abord elle critique sa fille et ensuite elle 'arrête pas de se venter d'être sa mère en la portant au nu (mère indigne ! >:O)
Sinon la transformation d'Ariette était touchante, et honnêtement, je me doutais un peu qu'elle serait testé positive elle aussi ;) même si je dois dire que je m'inquiète un peu, va-t-elle devenir aussi insupportable que l'autre ? Après tout, le succès et la richesse montent assez vite à la tête de ceux qui n'ont rien... Et j'ai la sensation que l'espoir de Mathilde de s'en faire une amie va vite s'envoler :/
Ah ! Et j'ai adoré leur père, cet homme est juste génial ! J'avais envie de le serrer dans mes bras moi aussi, quel papa cool ! XD
Voilà, voilà, je continue ma lecture ! (En espérant qu'en voyant les larmes de Mathilde, sa mère se rende enfin compte de sa bêtise... même si ça m'étonnerai -_-)
Merci beaucoup pour ton commentaire ^^^
Désolée de ne pas t'avoir répondu plutôt, Internet n'arrive pas jusqu'à là où je passe mes "vacances", au fin fond de la Bretagne. ^v^'
Enfin bref, c'est génial de te voir théoriser et analyser mes chapitres, décortiquer mes personnages pour voir ce qu'ils pourraient devenir ! Pour moi, c'est un signe que tu apprécies vraiment ce que j'écris, et rien ne pourrait me rendre plus heureuse ;)
On est d'accord, les parents de Mathilde sont très différents l'un de l'autre, l'une hypocrite à souhait, l'autre une boule de positivité. Mais, on le dit, les opposés s'attirent XD
Enfin, la famille de Mathilde n'est pas parfaite, mais on imagine facilement pourquoi elle lui manquera ;)
Merci, donc, pour m'avoir partagé ton impression sur mon chapitre, et je vole répondre à ton commentaire suivant !
A bientôt =^v^=
Emmy
Tes personnages sont magnifiquement travaillés, leurs relations sont complexes, intéressantes, réalistes... du très beau travail !
Et cet amour paternel... j'en suis très émue. C'est beau, c'est touchant, c'est vrai.
Du coup je n'ai pas grand chose a te dire de très constructif sur ce chapitre. J'ai adoré. Point final.
Katia
Plus je découvre tes commentaires, plus je déborde de remerciements à te donner. "Ce chapitre est parfait" Sérieux? C'est hyper touchant de voir que ce qu'on a mit tout son cœur à écrire est autant apprécié. Merci beaucoup.
Je m'efforce de travailler du mieux que je peux mes personnages et leurs relations entre eux, donc je suis hyper contente du retour que tu m'en donnes (ça signifie que j'ai réussi à atteindre mon but, donc c'est génial ! )
Quant à Ariette.... tu verras bien son développement par la suite ;)
Merci pour ce commentaire et à bientôt pour la suite! =^v^=
Emmy
Franchement, c'est toujours un plaisir de lire tes chapitres! Ton écriture est fluide, et les descriptions sont très bien menées, un vrai plaisir!
Pour les quelques petites coquilles que j'ai remarqué, elle ont déjà été signalées, donc je n'ai rien de plus à ajouter sur ce point là!
Sinon, j'ai trouvé très intéressant la transformation d'Ariette. Elle, plébéienne qui réussit à s'affirmer parmi les nobles... Mais au détriment de Mathilde, comme c'est écrit! J'attends de voir comment la situation va évoluer, et j'ai hâte de découvrir la rencontre avec les Filleuls des autres îles.
A part ça, le moment en famille est vraiment super! On comprend un peu mieux une partie du caractère de la mère de Mathilde, et c'est sûr que l'éloignement de son mari ne doit pas rendre les choses faciles. A propose de ce dernier, j'aime beaucoup son retour, et la manière dont il salue sa femme et ses enfants. On voit que c'est un père aimant, et l'ensemble offre un beau portrait familial! L'atmosphère semble plus légère tout d'un coup, on en oublierait presque que Mathilde est sur le point de partir ^^
Mais la dernière phrase nous le rappelle, quand Mathilde laisse enfin ses émotions paraître au grand jour!
Je poursuis sans plus attendre ma lecture!
j'ai hâte de lire ta réaction de la suite, n'hésite pas à m'en faire part ;)
A bientôt
Emmy
Je n'ai pas grand chose à dire si ce n'est que je prends toujours autant de plaisir à lire cette histoire.
J'ai repéré de rares coquilles que je t'indique:
"Mathilde s’était vue adresser"
adressée ?
"le manoir reçut tout de même un peu de calme."
Dans cette phrase reçut me fait tiquer. Je le remplacerais par retrouva un peu de calme.
Avis purement subjectif ;).
"Charles se chargeait de leur mère. C’était un petit meuble"
La mère est un meuble :D ? Hu hu hu. Pas de faute bien sûr, c'est juste qu'à la lecture, l'idée m'a paru drôle ^^.
Bon courage pour la suite/correction et autre :). J'attends ça avec impatience. Le prochain chapitre risque d'être très intéressant. J'imagine que l'on découvre Edmund dans le détail !
Oui, la maman est un peu pénible, mais j'aime bien malgré tout ces manières XD
je suis contente que mon écriture te facilite la lecture de mon histoire (comme elle est toujours en formation, c'est pour moi un grand compliment ^^
Je vais jeter un coup d’œil aux coquilles que tu m'as soulignées (merci d'ailleurs, tu m'aides toujours sur ce point, c'est agréable), et me concentrer sur l'écriture du chapitre suivant !
A bientôt pour la suite ;)
Emmy