Chapitre 4
Pèlerinage à Jakar
Depuis que ses parents lui avaient annoncé un futur voyage au Bhoutan, Hava était partagée. D’un côté, elle était ravie de découvrir ce pays. Sur ce qu’elle avait pu en voir sur internet, il avait l’air magnifique, mélangé entre le vert des forêts denses et le blanc des sommets montagneux tous plus impressionnants les uns que les autres, faisant passer le mont Blanc pour une grande colline. D’un autre côté, elle était gênée que ses parents lui présentent ce voyage comme un pèlerinage. Pour Hava, son histoire s’écrivait en France, dans son petit village de Coulomb-en-Valois où elle avait grandi. Elle avait beau chercher au plus loin de sa mémoire, elle ne retrouvait pas de trace de son passage dans les montagnes himalayennes... À part éventuellement ces étranges rêves qu’elle faisait de plus en plus souvent.
C’était désormais presque toutes les nuits qu’elle se retrouvait dans ce même endroit humide et sombre. Désormais, elle se dirigeait rapidement vers le passage et elle allait à la rencontre de l’homme étrange qui méditait. Il était vêtu d’une robe dont Hava avait du mal à distinguer la couleur, qui oscillait entre le noir et le gris. Même s’il gardait les yeux fermés, elle ne s’expliquait pas comment, mais elle savait que cet homme ressentait sa présence. Depuis la dernière fois où il lui avait soufflé de la poudre dessus, il ne s’était plus adressait à elle. Hava s’était donc contentée de visiter les lieux. C’était une très grande pièce sombre, dont les murs de pierres étaient décorés de magnifiques peintures qui paraissaient très anciennes. Ces dessins semblaient raconter une histoire qu’elle ne parvenait pas à comprendre. Bien sûr, quand elle observait chaque partie séparément, elle saisissait le sens des scènes représentées ; ici la terre en feu, là une armée se déplaçant, ici encore des dragons… mais Hava ne trouvait pas de cohérence globale, de lien entre les différentes parties. Elle avait déjà essayé de questionner l’homme, mais celui-ci s’était contenté de l’ignorer.
Le premier jour des vacances, c’est sans trop d’excitation qu’elle se leva tôt pour le départ. Ses parents lui avaient expliqué le périple prévu dans la journée. Ils se rendraient en voiture à l’aéroport de Paris pour prendre l’avion pour Singapour. Une fois là-bas, ils prendront une correspondance pour une petite ville au Bhoutan, et enfin, il restait une dizaine d’heures de voiture à parcourir sur des routes escarpées et très peu confortables. Le pied ! Après s’être assuré d’avoir pris tous ses chargeurs, elle quitta sa chambre. Elle avait le sentiment que ce voyage était plus important pour ses parents que pour elle. Quand elle avait expliqué à Julie le programme de ses vacances, son amie s’était enthousiasmée pour elle, se plaignant que le sien se résumerait à réseaux sociaux, grasses matinées et sorties entre copines. Hava n’avait pas osé lui proposer d’échanger…
Ils quittèrent leur pavillon à cinq heures du matin. Hava essaya de s’endormir dans la voiture, mais n’y parvint pas. Elle ne réussit pas plus pendant la longue attente à l’aéroport. La fatigue la mettait de mauvaise humeur, ce qui contrastait avec l’état d’esprit de ses parents qui étaient enjoués. Malgré son amertume, Hava pensa qu’elle ne les remercierait jamais assez de ce qu’ils avaient fait pour elle. Albin et Célia avaient depuis toujours été des parents géniaux. Et leur excitation du moment lui prouvait bien, s’il était nécessaire, que son adoption avait été un des plus beaux moments de leur vie.
— On ira voir madame Ping. Tu verras Hava, c’est une personne adorable. C’est la directrice de l’orphelinat de Jakar. À l’époque, il y avait très peu d’adoptions dans ce pays. Je crois que c’est un peu pareil aujourd’hui.
Hava les écouta lui raconter leur rencontre pour la énième fois. Elle n’osait pas les interrompre pour leur rappeler qu’elle connaissait l’histoire par cœur, de peur de les blesser. En particulier le passage que sa mère préférait, celui où elle comparait la caresse de la petite Hava à la caresse d’une plume. Puis le retour en France, les premiers mots et tout le reste. La jeune fille pensa que ça devait être le lot de tous les enfants de se faire raconter tant de fois l’histoire de leur petite enfance. En tous cas toutes ces discussions eurent le mérite de faire passer le temps, et l’heure de l’embarcation arriva. C’était la première fois qu’elle prenait l’avion, en tous cas la première dont elle aurait un souvenir. Elle fut agréablement surprise par le confort des sièges et découvrit avec plaisir un écran où elle pourrait visionner les films de son choix. Après avoir profité du décollage, elle commença à regarder un film, puis deux, et même un troisième avant que l’hôtesse n’annonce qu’il fallait se concentrer sur l’atterrissage. C’était un moment très impressionnant. Un engin aussi grand et aussi lourd qui se posait presque sans secousse sur le tarmac de l’aéroport de Singapour.
Quand ils pénétrèrent dans le terminal pour leur escale de six heures, Hava eut l’impression d’entrer dans une nouvelle dimension. Le bâtiment oscillait entre une extraordinaire modernité, cloisonné par des parois tout en verre… et un côté très naturel. Devant elle, il y avait un mélange de forêt tropicale et de jardin à la française. Elle ne savait plus où regarder tant la nature était luxuriante. Il y avait même une fontaine qui tombait du plafond. L’endroit était d’une beauté extraordinaire. La petite famille s’installa confortablement dans l’aire d’embarquement, dans l’attente de leur prochain vol. Et pour la première fois depuis le départ, Hava parvint à s’endormir.
Elle se retrouva dans la caverne, comme elle avait fini par l’appeler. Elle passa par le minuscule couloir et, comme toujours, l’homme était dans sa position habituelle. Il priait, les yeux fermés. Hava se mit donc de nouveau à observer les peintures. Elle y était tellement venue ces dernières semaines qu’elle les avait quasiment toutes observées. Il ne restait que le pan de mur derrière l’homme qu’elle n’avait pas encore regardé. Quand elle tourna la tête dans cette direction, elle aperçut une peinture qu’elle n’avait pas remarquée jusqu’à là. Elle s’approcha pour l’observer de plus près. Elle représentait un guerrier en tenue de samouraï, mais un détail attira son attention. Hava s’approcha encore, jusqu’à pratiquement la toucher du front.
L’impression qu’elle avait eue été la bonne, ce guerrier avait les cheveux blancs et une trace dans le cou qui ressemblait à un tatouage. Toujours aussi près du mur, elle remarqua autre chose. La matière qui constituait la paroi n’était pas de la roche comme elle l’avait toujours imaginé, mais du bois. C’était en fait une porte si vieille qu’elle ressemblait au reste de la salle tant elle était couverte de mousse. Elle tendit alors la main pour la pousser, mais une main la retint. Elle tourna la tête, l’homme lui avait attrapé le bras et la regardait. Ils ne restèrent dans cette position que quelques secondes, mais Hava trouva ce temps très long. Enfin l’homme ouvrit la bouche.
— Suis le dragon heureux.
Hava ouvrit la bouche pour demander des explications, mais elle sentit que quelqu’un lui tapait l’épaule. Elle tourna la tête. C’était sa mère, Célia.
— Coucou, ma chérie, tu dormais. Il est temps de se réveiller, l’embarquement pour notre avion a commencé.
Elle était de retour à l’aéroport de Singapour. La jeune fille se demanda si ce n’était vraiment qu’un rêve. C’était tellement… réel. Comment était-ce possible ? Et qu’avait-il voulu dire par « Suis le dragon heureux » ? Toutes ces questions ne trouveraient pas de réponse dans l’immédiat. Elle se leva et suivit ses parents en direction de leur prochaine étape. Le vol de Singapour à Paro, au Bhoutan, allait être plus court que celui depuis Paris, environ cinq heures. Hava se réjouissait tout de même de pouvoir regarder un film pendant le trajet, mais, malheureusement, en rentrant dans l’appareil, ses espoirs furent vite déçus : il n’y avait pas d’écrans sur les sièges. C’était un avion beaucoup plus ancien que celui qu’ils avaient quitté plus tôt. Le vol promettait d’être beaucoup moins agréable. Elle n’osa pas sortir son téléphone, de peur de ne plus avoir de batterie et se contenta de contempler le paysage. Elle chercha le sommeil dans l’espoir de retourner dans la caverne pour trouver des réponses à ses questions, mais, même si le vol lui sembla interminable, elle n’arriva pas à s’endormir.
La vue d’un océan de nuages par les hublots était très rapidement lassante. Quand enfin l’avion repassa en dessous, le paysage était complètement différent de celui qu’elle avait quitté à Singapour. L’appareil se trouvait entouré de montagnes toutes plus impressionnantes les unes que les autres, et il se dirigeait droit vers l’une d’entre elle. Arrivé à proximité — beaucoup trop proche au goût d’Hava — l’avion vira de bord et Hava aperçut subrepticement une piste d’atterrissage qui paraissait dangereusement courte, puis, de son hublot, Hava n’aperçut que de la roche, parfois colorée d’une touche de végétation. L’avion continuait de s’approcher dangereusement du sol et ce ne fut que quand il le toucha qu’elle aperçût enfin la piste. Il freina brusquement, ce qui rendit l’atterrissage encore plus inconfortable. Quand enfin il s’immobilisa, les passagers se mirent à applaudir. La jeune fille se dit qu’elle ne parvenait pas à savoir si c’est de fierté pour la qualité de l’atterrissage, ou par soulagement d’être toujours en vie.
Quand ils posèrent le pied sur le tarmac, la différence avec le modernisme et le luxe de l’aéroport de Singapour qu’ils avaient quitté quelques heures plus tôt était impressionnant. Au milieu du ciel, encerclés de montagnes, toutes plus hautes les unes que les autres, l’aéroport ressemblait à un petit village de campagne. Si ça avait été des ambulances stationnées devant elle, en lieu et place d’avions, elle aurait très bien pu imaginer se trouver face à un hôpital.
Ils rentrèrent dans le hall et Hava alla s’acheter un soda à un distributeur. Elle n’était pas sûr d’en retrouver pendant le reste de leur séjour. Ses parents récupérèrent leurs bagages et repérèrent le guide qui leur était assigné pour leur séjour. Il tenait une pancarte où leur nom était inscrit d’une écriture maladroite. Il était interdit pour un étranger de rentrer au Bhoutan non accompagné.
— Bonjour, je m’appelle Junjie. Ça veut dire beau et exceptionnel. Vous ne trouvez pas que je porte bien mon nom ? demanda-t-il en souriant. Je vais vous accompagner jusqu’à Jakar. Ça me fait très plaisir car je viens de là-bas.
Quand Hava revint avec sa boisson, son visage se figea et il perdit son sourire.
— Ça ne va pas ? lui demanda-t-elle.
Il reprit rapidement une contenance normale quand il répondit :
— Non, désolé, vous m’avez fait penser à quelqu’un que j’ai connu il y a bien longtemps.
Junjie se remit à sourire, même si Hava sentait que ce n’était pas un sourire franc.
— Il faut que l’on y aille. La route va être longue, et ce n’est pas dit que l’on trouve un taxi qui veuille bien nous accompagner aussi loin. Venez, suivez-moi.
Après ces deux longs trajets en avion, la fin du voyage semblait être la partie la plus compliquée. Même s’il ne restait qu’un peu plus de trois cents kilomètres à couvrir, les conditions de circulation impliquaient plus d’une dizaine d’heures de voiture pour les parcourir. Quand ils sortirent du petit aéroport, Hava fut surprise. Elle eut l’impression d’être à une autre époque. Au-delà de la vétusté des voitures présentes sur le parking, autre chose l’intriguait : il n’y en avait que très peu, même sur la route attenante.
Le guide se dirigea vers le fond du petit parking. Un panneau abimé indiquait que c’était une zone réservée aux taxis. Seuls deux véhicules y étaient stationnés. Ils s’approchèrent du premier et Junjie alla parler au chauffeur. La discussion dura quelques minutes, et elle parut agitée. Le seul mot qu’Hava comprit fut Jakar. Finalement, Le chauffeur regarda l’homme qui allait les accompagner pendant un mois dans les yeux, prit une grande bouffée de la cigarette qu’il était en train de fumer, et souffla doucement la fumée en direction de son visage, ce qui devait être une manière locale de préciser que la course ne l’intéressait pas. Hava trouva ça choquant. Le groupe se tourna alors vers l’autre véhicule. C’était une camionnette… en bois, toute décorée de formes diverses et de couleurs chatoyantes magnifiques, du bleu ciel au rouge pourpre en passant par tout un nuancier de violets magnifiques. Le véhicule était certes très beau, mais l’ensemble n’inspirait pas confiance du tout à Hava.
Absorbée par la contemplation de la pétoire, elle ne remarqua pas tout de suite le chauffeur qui l’observait. Quand elle s’en aperçut, son regard fixé sur elle la gêna et elle demanda au guide pourquoi le conducteur faisait ça. Junjie lui posa la question et il lui répondit qu’il n’avait jamais vu une fille avec des cheveux comme ceux-là. Même si la réponse semblait crédible, Hava eut le sentiment que le chauffeur ne leur disait pas tout. La petite famille embarqua dans cette seule solution pour finir la route pour l’orphelinat.
Le véhicule était beaucoup plus confortable qu’Hava ne se l’était imaginé. Elle était confortablement installée aux côtés de sa mère sur la banquette arrière, réchauffée sous une couverture d’un rose fuchsia criard. Son père bénéficiait d’une banquette pour lui tout seul et le guide était aux côtés du chauffeur. Le voyage allait durer plus de dix heures. Balancée agréablement par le roulis de la route et bercée par le son monotone du moteur, Hava s’endormit sans même s’en rendre compte.
Elle se retrouva à nouveau dans la caverne. Directement elle se dirigea vers la salle aux peintures. L’homme était là, comme toujours, mais il ne méditait pas. Il discutait avec un autre homme qui était de dos. Elle s’approcha discrètement pour essayer d’entendre la conversation. Elle fut surprise de comprendre ce qu’ils se disaient : la discussion se passait en français.
— Tu es sûr qu’elle est en danger ? demandait celui qui était-là habituellement.
— Évidemment ! Je n’aurais pas fait le déplacement après tout ce temps sinon… répondit l’homme de dos.
Hava avait déjà entendu cette voix ! Elle avait beau chercher, elle n’arrivait pas à se souvenir où. Elle chercha alors à se rapprocher encore, mais son pied cogna un caillou qui fit du bruit en percutant le mur. Les hommes se retournèrent. Tout se passa comme dans un film, au ralenti, au moment où l’homme de dos se retourna, Hava fut réveillée par son père.
— Réveille-toi Hava ! Regarde, tu ne verras pas ça tous les jours en France.
Elle ouvrit les yeux et se redressa pour voir ce qui avait pu émerveiller son père à ce point. Devant le taxi arrêté, un troupeau d’animaux, qui ressemblaient à la fois à des vaches et à des buffles, leur barrait la route. Le guide lui expliqua que c’était des yaks. Ce n’était pas rare d’en voir par ici. C’était en effet un spectacle qu’elle n’aurait jamais cru voir un jour. Certaines bêtes étaient sur la route et les autres en contrebas dans un champ. Après quelques minutes, l’éleveur parvint à faire descendre les dernières bêtes et le taxi se remit en route. Hava regardait pensivement le paysage défiler par la fenêtre. Le taxi reprit la route.
Son dernier rêve l’avait perturbé. C’est de moi qu’ils parlaient ? C’est moi qui suis en danger ? Et c’est qui cet homme ? Je suis sûr de le connaître !
— Ça va Hava ? Tu as l’air pensive, lui demanda sa mère.
— Oui, ça va. C’est d’être ici. Ça me fait bizarre…
Hava regardait les paysages par la fenêtre. Ils traversaient un petit village. Les rues n’étaient pas goudronnées et les maisons de bois semblaient en mauvais état, mais ils passèrent à côté d’un petit groupe d’enfants qui jouaient. Ils avaient l’air heureux. Leur sourire illuminait leurs visages.
— J’essaye de reconnaître les lieux. J’essaye de trouver dans ma mémoire une trace de souvenir d’ici… mais je n’y arrive pas.
— C’est normal. Tu sais, l’orphelinat où on s’est rencontré est encore à plusieurs heures d’ici. Plus haut dans les montages. N’essaye pas forcément de te souvenir, ce n’est pas le but de notre voyage. L’idée, c’est plus que tu saches d’où tu viens, ça t’aidera peut-être à savoir où tu veux aller.
Hava n’en était pas persuadée. En quoi le fait de me balader dans un endroit que je ne connais pas, même si j’y suis né, va pouvoir m’aider en quoi que ce soit ? Au-delà de ces préoccupations liées au voyage, autre chose la mettait mal à l’aise : elle ne se sentait pas en sécurité avec le chauffeur. Non pas qu’il conduisait mal, au contraire, il se débrouillait même très bien sur des routes de montagnes pourtant très dangereuses, mais elle n’aimait pas sa façon de la regarder. Depuis qu’il l’avait vu la première fois, il la fixait par le rétroviseur très souvent. Cela la mettait mal à l’aise, elle faisait tout pour ne pas le regarder en retour. Elle ne parvenait pas non plus à parler avec le guide qui l’ignorait complètement. Il ne s’adressait qu’à ses parents, comme si elle n’était pas là.
— Vous voyez là ? leur indiqua-t-il en pointant du doigt un petit monument sur le côté de la route. C’est un mémorial en l’honneur des plusieurs centaines d’ouvriers décédés quand cette route a été construite.
— Comment ça se fait qu’il y en a eu autant ? demanda Hava.
Le garde ignora totalement sa question.
— Il n’a pas l’air vieux, s’étonna Célia.
— Il faut savoir que la plupart des routes que nous avons au Bhoutan sont à peine plus vieilles que vous, sans vous blesser. Quand dans d’autres pays, on envoyait des gens dans l’espace, ici on construisait des routes.
Un peu plus loin, ils firent halte pour refaire le plein du véhicule. L’endroit où ils s’étaient arrêtés ressemblait à une cabane décorée à l’avant par une pompe à essence des années soixante. On était loin des stations que l’on trouvait sur les autoroutes en France. En attendant de repartir, Hava s’assit sur un petit banc en bois. Elle observait le paysage qui s’offrait à elle. Elle n’avait jamais vu d’endroit aussi beau de sa vie. Depuis leur départ de l’aéroport, ils étaient montés de plusieurs centaines de mètres, mais même à cette altitude, la montagne était toujours très verte. Le chauffeur s’approcha d’elle et lui tendit un bol de riz. Elle hésita. Il le sentit et pour lui montrait qu’elle pouvait avoir confiance, il en mangea un peu. Rassurée, elle se saisit du bol et se mit à manger, ce qui lui fit beaucoup de bien. Elle n’avait rien mangé depuis plusieurs heures. En fait, je me suis peut-être trompée sur lui.
Malheureusement pas du tout…
Coquilles :
- il ne s’était plus adressait à elle --> adressé
- l’heure de l’embarcation arriva --> embarquement
Je suis très content que cela te plaise :)