Chapitre 4 : "Plutôt fougère ou plutôt plante grasse ?"

27 août

 

Les iris de Tal n’avaient pas changé : ils étaient marrons avec des miettes pétillantes de jaune et orange. La gare était tumultueuse autour d’elles.

Leïla sourit pour dissimuler les embardées de son cœur. Elle entraîna Tal dans les rues de Lille, parmi les lycéens et étudiants qui rentraient de vacances. Librairies et papeteries étaient pleines.

“Ils t’ont coupé la langue ? demanda Leïla à Tal.

- Arrête, sourit Tal, je suis timide.

- Toi t’es timide ? De moi ? Tal, on s’est écrit tous les jours.

- Oui mais je sais pas…”

Leïla se planta devant elle, mains sur les hanches. Elles n’avaient que quelques heures à passer ensemble donc elles n’avaient pas de temps pour les chichis.

Tal grommela quelque chose tout bas. Leïla regarda le crayon noir sur ses yeux, le fard à paupières lilas, ses mains impossiblement longues qui pinçaient ses propres cheveux comme pour les reboucler.

“C’est rien, souffla Tal, c’est juste que j’avais oublié que t’es si belle, et en plus t’habites seule et bientôt tu seras à l’université, et je suis un peu intimidée.”

Leïla se ramollit de tendresse et plaça ses mains sur les joues de Tal, comme lorsqu’à douze ans Tal avait paniqué dans la piscine municipale (Leïla avait décidé de lui enseigner à nager).

“Je suis là, dit Leïla, c’est juste moi. Juste toi et moi.”

Tal eut un rire du fond de la gorge, presque un miaulement. Leïla fut surprise et rassurée de frémir : elle s’était demandée si le désir se diluait dans l’absence jusqu’à disparaître. Non. Toute sa peau voulait toute la peau de Tal, dont le débardeur bleu azur flottait par-dessus une brassière noire.

“On fait des courses et puis je te montre le studio, déclara Leïla. Tu prends le train de dix-huit heures ?

- Même si je dis oui, tu vas redemander, dit Tal.

- T’as qu’à dire que je radote.

- Tu radotes.”

Leïla pouffa de rire et prit la main de Tal pour la tirer vers un fleuriste. Tout droit, première à droite.

“T’es différente, ici”, dit Tal en resserrant sa main sur la sienne.

Leïla ne sut pas quoi répondre. Lille, ce n’était pas Paris.

Quand elles arrivèrent, Leïla lâcha la main de Tal et montra la terrasse de la boutique, garnie et colorée.

Un chat noir sortit du magasin en les regardant.

“Excusez-moi, dit Tal au fleuriste qui travaillait à l’intérieur, votre chat…”

L’homme sourit derrière ses larges lunettes et les rejoignit.

“Elle va faire sa balade. Ah, dit-il en reconnaissant Leïla, t’as décidé de venir. Bienvenue ! Bonjour, dit-il à Tal. Vous cherchez quoi, plutôt ? Plutôt plante grasse ou plutôt fougère ?

- On n’habite pas ensemble, dit Tal précipitamment.

- D’aaaaaaaccord, dit le fleuriste.

- Vous vous connaissez ? demanda Tal.

- On s’est rencontrés dans un bar pas loin, dit Leïla.

- Pour la braderie de fin d’été et le karaoké arc-en-ciel, précisa le fleuriste.

- Ça s’appelle comme ça parce que c’est des chansons de Pride, je crois, dit Leïla.

- Ouais, un truc comme ça, dit le fleuriste.

- J’étais tombée là par hasard, dit Leïla.

- Je vous laisse regarder les plantes, alors ? Si c’est tes premières, je te conseillerais cette succulente, elle va te rendre la vie facile. T’as une fenêtre au soleil ?

- Oui !” s’exclama Leïla.

Leïla jeta un regard à Tal pour avoir son avis. Elle l’avait attendue pour acheter sa première plante - c’était un achat intimidant - mais Tal semblait distraite ; peut-être pensait-elle à son vol du lendemain ?

“Tal, dit Leïla. T’en penses quoi, d’elle ?”

Tal cligna des yeux, puis se pencha vers la succulente et caressa sa feuille grasse avec un rire étonné.

“Ça touche pas comme les autres plantes, dit Tal. J’aime bien.”

Le fleuriste eut l’air aussi ravi que Leïla.

“Je te la prépare”, dit-il.

Tal le suivit et examina les plantes dedans.

“Tu fais pas de bouquets, constata-t-elle.

-Non. Que des plantes en pots.”

Tal sembla attendra une explication qui ne vint pas. Elle montra à Leïla une fleur rose qui commençait à s’ouvrir.

“On dirait toi”, dit Tal.

Leïla voulut un souvenir de ce moment et sortit son portable.

“Eh-là, voleuse d’âme, dit Tal, tu connais la règle : c’est ensemble ou rien.”

Leïla savait que le fleuriste les observait d’un quart d’oeil et lui fut reconnaissant de ne pas proposer de prendre la photo pour elles : Tal aurait fait une tête suprêmement bizarre face au regard d’un inconnu.

Leïla souleva le téléphone au-dessus de leurs têtes, se serra contre Tal parmi les fragrances des fleurs et les deux sourirent émues à la caméra. Avant même de regarder, Leïla sut que c’était leur plus beau portrait.

“J’ai une idée”, dit-elle.

Elles récupérèrent la plante, Leïla promit d’aller à la prochaine soirée karaoké et elles filèrent sous le soleil.

“Attends-moi là”, dit Leïla en tendant la plante à Tal.

Leïla entra dans le supermarché et alla droit à l’imprimante de photos.

“Tadaaaa, dit-elle à Tal en ressortant. Un exemplaire chacune !”

Elle lui tendit leurs deux bouilles souriantes sur du papier mat. Tal eut un sourire hanté.

Leïla avait prévu de lui montrer les commerces qui lui faisaient de l’œil quand elle allait au boulot - elle remplaçait une serveuse dans un hôtel - mais voyant l’état de Tal, elle jugea préférable de rentrer et de lui faire un chocolat froid (une boisson typique au Mexique, apparemment, Tal n’avait parlé que de ça quand elle était rentrée de son unique voyage là-bas à dix ans).

Leïla sut qu’elle avait bien fait lorsqu’elle entendit Tal pousser un soupir de soulagement, installée sur un pouf, le verre glacé entre les mains, entourée d’étagères, photos, table basse, cartons et la plante.

“Ça ressemble à toi, ici, dit Tal.

- Tu me traites de bordélique ?

- T’es susceptible aujourd’hui, non ?

- Parce que toi t’es pas bizarre, peut-être ?” répondit Leïla.

Leïla s’assit sur le canapé-lit couvert d’une étoffe jaune. Elle voyait le reflet de Tal dans le miroir en face d’elle : son dos, sa nuque. C’était la première fois qu’elles étaient seules dans un espace privé, seules sans aucune possibilité que quelqu’un arrive, un parent, une sœur, un frère.

“J’ai été trop conne, je crois, dit soudain Tal. Je sais pas d’où j’ai sorti ces conneries d’aller chercher mes origines, je sais pas pourquoi tout le monde est obsédé par ça en ce moment, à se faire des tests ADN toutes les cinq minutes. Qu’est-ce qu’on a à foutre, en fait, pourquoi je vais à l’autre bout du monde ?”

Leïla se leva et fouilla les piles de documents sous la table basse. Tal la regardait.

“Attends, tu vas voir”, dit Leïla.

Pour fêter le passage au lycée, elles avaient mangé à un restaurant mexicain à Paris et Tal avait eu épiphanie sur épiphanie en dévorant du guacamole.

“Aha !” triompha Leïla.

Elle extirpa un bloc-notes jaune.

“Ooooh, dit Tal, ton époque apprentie journaliste ! T’apprenais à prendre des notes.

- La meuf obsessionnelle”, rit Leïla en tournant les pages.

Elle lut à voix haute :

“Madame Tal Gonzalez-Levi, pourquoi voulez-vous traverser le monde jusqu’à un pays que vous ne connaissez pas vraiment ?”

Tal la regardait les sourcils froncés, penchée en avant. Si ça ne marchait pas, Leïla aurait au moins réussi à la distraire.

“Eh bien, madame la journaliste, lut Leïla en riant, déjà les tacos c’est délicieux.”

Tal poussa des couinements mi-réjouis mi-gênés : elle se souvenait ! Elle tendit les bras vers le bloc-notes.

“Attends, attends, dit Leïla, je te lis.”

Tal se mordit la lèvre et recula sur le pouf.

“J’ai vu mon père que deux fois et j’aimerais le connaître mieux, lut Leïla. J’apprendrai l’espagnol, c’est beau comme langue. Peut-être que j’apprendrai à danser aussi ! En fait, j’ai l’impression qu’il manque quelque chose ici, comme si la France c’était qu’une partie de moi. Je me sens bizarre, différente, pour des choses qui là-bas seraient peut-être ultra normales. Je sais pas, autant j’invente et ce sera pire, et je serai l’alien de service. Mais je dois essayer. Je veux voir d’où je viens, qui sont mes grands-parents. Il paraît que j’ai une famille énorme, des cousins, des oncles, des tantes. Je vais découvrir ce que ça fait d’être dans des fêtes de famille comme les tiennes. Je sais pas. Je crois que j’ai besoin d’en apprendre plus sur mon passé pour réussir à imaginer mon futur.

- J’arrive pas à croire que t’aies gardé ça, dit Tal.

- Les archives journalistiques, c’est précieux.

- Ta prise de notes était hyper détaillée, non ? T’es pas censée garder que les mots-clés ?

- T’avais dit oui pour que je t’enregistre, banane.

- Quooooi ?

- T’oublies vraiment tout”, rit Leïla.

Tal haussa les épaules, pensive mais plus détendue.

“T’as peur pour l’université, toi ?” demanda Tal.

Leïla fit une moue. L’anxiété montait le soir avant de dormir : elle trouvait qu’elle n’avait pas assez lu, écrit, exploré.

“J’ai peur de passer pour une cruche.”

Tal éclata de rire si fort que Leïla secoua la tête : chaque fois, c’était comme une éruption volcanique, sa luciole dans la nuit. Elle réécoutait parfois l’enregistrement de l’interview de Tal au restaurant mexicain. Elle ne voulait pas le partager ceci dit : le rire de Tal entre les clinquements de verre, c’était son refuge, sa bande-son rien qu’à elle.

“T’es tout sauf une cruche, dit Tal. T’es la personne la plus intelligente que je connaisse, tout le monde au lycée le savait et ils pouvaient que rager.”

Ses yeux brillaient d’une fierté féroce.

“Même Le Figaro ils vont te supplier de bosser pour eux. Même La Croix !”

Leïla rit.

“Je vais te faire à dîner, dit Tal en se levant. Comme ça je serai encore un peu là quand je partirai.”

Leïla ne put ni répondre, ni bouger. Elle se sentait soudain terrassée par le départ. Tal se pencha pour examiner le bac à légumes et en sortit tomates, courgettes et poivrons.

“T’as de l’oignon ?

- Au-dessus de toi”, dit Leïla.

Tal se mit à découper, dos à elle, et Leïla sentit qu’un vortex dans sa poitrine se creusait. Un aspirateur en mode tapis et en puissance maximale. Elle allait mourir de chagrin, en fait.

“Raconte quelque chose, lança Tal par-dessus son épaule, ou mets de la musique, tiens.”

Leïla se leva et se rendit compte qu’elle chavirait. Son centre de gravité semblait s’être déplacé : il n’était plus en elle mais en Tal.

Leïla passa ses bras autour de la taille de Tal, qui s’arrêta, surprise.

“Je peux pas cuisiner si tu…”

Sa voix se perdit quand Leïla resserra sa prise et enfouit son visage dans le cou de Tal. Le corps de Tal fut parcouru d’un frisson.

“Eh, Leï… ça va aller.”

Tal tourna son visage vers Leïla et leurs lèvres se rencontrèrent. Leïla lâcha la taille de Tal pour se mettre entre elle et le comptoir. Elle la tira vers elle, l’embrassa, passa ses mains sur le creux de son dos, les remonta jusqu’à sa nuque, ses cheveux. Tal gémit, lui mordit une lèvre, caressa sa joue du dos de sa min, descendit ses doigts jusqu’au t-shirt de Leïla, les laissa là, sur la poitrine qu’elle avait vue grandir mais qu’elle n’avait jamais touchée.

Tal dut lire dans le regard de Leïla l’urgence qui l’embrasait ; elle fit un pas en arrière et prit une grande respiration.

“Leï, je veux pas…”

Leïla se raidit et passa ses mains derrière elle. Est-ce qu’elle avait mal fait ? Leurs messages de l’été lui avaient fait penser que…

“Je suis désolée, dit Tal, enfin je ne suis pas désolée, mais tu vois. Je veux t’embrasser et je veux même…”

Tal rougissait à n’en plus finir. Leïla ne faisait aucun geste.

“On peut aussi… tu vois… Mais bordel, s’énerva soudain Tal, pourquoi c’est si dur de parler de sexe ?”

Leïla éclata de rire et une tension se brisa naturellement.

“Viens, dit Leïla en entraînant Tal vers le canapé, on va t’éloigner des couteaux déjà.”

Elles s’assirent l’une près de l’autre et Tal se rapprocha encore un peu, ce qui acheva de rassurer Leïla.

“Tu veux que je t’aide à dire ? demanda Leïla. Tu veux que je pose des questions ?”

Tal acquiesça.

Leïla était nerveuse aussi. Son élan vers Tal avait été simple à cause de l’immense vulnérabilité d’en parler.

“S’embrasser, c’est okay ?

- Oui”, dit Tal.

Leïla se pencha pour lui faire un smack, ce qui fit rire Tal.

“Se faire un câlin : okay ?

- Oui, dit Tal.

- Caresser le visage ?

- Oui.

- Les bras ?

- Oui.

- Les jambes ?”

Tal grimaça.

“Okay, pas les jambes”, dit Leïla.

Elle savait les questions suivantes mais préférait s’ensevelir vivante sous un platane que de les poser.

Tal finit par dire :

“Voilà, et le reste… pas trop. J’ai envie, hein. Que ce soit clair, rit-elle. Mais je peux pas. Pas comme ça, alors que je pars dans deux heures et que je décolle demain. J’aurais voulu avoir des mois, tu vois.”

Leïla entendit des larmes pointer dans la voix de Tal et la serra contre elle.

“Moi aussi j’aurais aimé avoir des mois… des années même, dit Leïla.

- On aurait pu vivre ensemble ici.”

Elles regardèrent le studio, les affaires éparpillées, et Tal admit :

“Okay, ç’aurait fait un peu petit.

- T’imagines ton bordel en plus du mien ?”

Elles rirent en se tenant tout près.

Tal fut celle qui remonta le visage pour embrasser Leïla.

Leïla caressa le visage et les bras nus de Tal.

Elles oublièrent le repas et consacrèrent les deux heures qui restaient à s’envelopper de baisers, câlins, tendresses et mots doux.

“Je t’aime”, souffla Leïla à Tal.

A dix-sept heures trente-sept, Tal se redressa et jeta un œil à la cuisine.

“Oignons dans la poêle, un peu d’huile d’olive, puis courgette, poivron, tomate. Cubes ou lamelles, comme tu veux.”

Leïla la regardait sans rien dire, les sanglots au bord des yeux.

“Bon, dit Tal, je te redirai par texto quand je serai dans le train.”

Elle enfila son sac à dos et regarda autour d’elle.

“Même si j’avais pris mon appart, j’aurais dormi ici chaque nuit”, dit Tal.

Elle marcha vers la porte.

Leïla la suivait avec l’impression que l’histoire ne dépendait plus d’elle, que tout était écrit quelque part et qu’il ne restait plus qu’à accepter et faire confiance.

La douleur était si grande que pendant un instant elle ne la sentit plus.

“Deviens la meilleure journaliste du monde, dit Tal en la prenant dans ses bras.

- Écris quand t’es bien arrivée”, dit Leïla.

La porte se referma derrière Tal et le cliquetis de la poignée parut assourdissant à Leïla.

Elle se posta à sa fenêtre pour regarder Tal s’éloigner.

Tal ne se retourna pas pour un dernier signe de main : elle n’aimait pas qu’on la voie pleurer.

Le téléphone de Leïla aboya dans sa poche.

Nouveau message de Tal :

“Meilleur premier amour de l’univers. Merci.”

Les yeux de Leïla se remplirent de larmes. Quand elle les releva vers la fenêtre, Tal n’était plus là.

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Malodcr
Posté le 31/12/2024
J'ai pris le temps de lire ces fabuleux chapitres, ll se dégage de tes lignes une telle douceur qu'on s'imagine chaque scènes avec détails, ressentant les palpitations des protagonistes. Leurs point de vu est décrit avec perfection avec cette part d'inconnue qui leur est propre.
Ce fut très doux à lire et agréable à imaginer.

Pour être honnête, j'ai presque envie que cela se termine ainsi, pour nous laisser imaginer leurs aventures mais en même temps...
JeannieC.
Posté le 27/12/2024
Salut Nanouchka !
Enfin, je prends le temps de terminer cette lecture. Un vrai délice cette histoire <3 Je suis tellement contente qu'elle ait reporté les Histoires d'Or dans sa catégorie, c'est mérité de fou <3
Bravo et merci pour tous ces instants d'humour et de tendresse partagés avec Leïla et Tal. J'ai souri à plusieurs reprises, notamment quand elles se comparent aux plantes, ou encore la petite vanne sur le Figaro et La Croix xD Tu fais vivre ce premier amour avec un immense talent, et maintenant on aurait qu'une envie : continuer de suivre Tal et Leïla, ce qu'elles deviennent, si elles vont se revoir, quelles images elles vont conserver l'une de l'autre.
Chapeau, c'était tout doux et plein d'émotion.
Edouard PArle
Posté le 12/12/2024
Coucou Nanouchka !
Aussitôt mes lectures ho terminées, j'ai foncé sur cette histoire, dont j'avais extrêmement hâte de lire la suite. J'ai d'abord halluciné en voyant qu'il n'y avait que 4 chapitres. Comment ça ça finit mal ??? Et puis je me suis lancé et...
C'est juste magnifique. Franchement un énorme coup de coeur pour ce chapitre. Je ne sais pas trop comment décrire mon émotion, j'ai voyagé avec celles de Leila, partagé entre un immense chagrin et la beauté et la douceur de ce moment où elles osent enfin ce qu'elles n'ont jamais osé.
Tous les petits mots, tous les petits gestes revêtent une importance capitale quand on sait qu'ils sont les derniers avant le grand départ. On veut espérer mais on voit les lignes défiler, la chute se rapprocher, c'est terrible de voir ce si joli couple sur le point de se séparer. Et cette chute... Punaise, cette chute... Juste déchirante, je pense que tu vas faire pleurer beaucoup de lecteurs.
Et puis il y a ces petits moments qui sont là pour nous achever, comme celui où elles parlent de l'année à venir, des lettres à s'envoyer, celui où elles évoquent une autre réalité où elles auraient pu vivre ensemble arghhhhh
Je rêverais de lire la suite et en même temps cette fin brutale concourt à l'effet déchirant de ce récit. Les retrouver après un flashback, ce serait un peu une autre histoire. Si jamais tu y venais un jour, envoie moi un message, je foncerais lire !!
Je crois que j'ai dit ce que j'avais à dire. Un grand merci pour avoir partagé cette superbe histoire, merci pour ces beaux moments de lecture <3 C'est une des plus belles romances que j'ai jamais lu sur PA et ailleurs.
A bientôt (=
Gabhany
Posté le 28/11/2024
Nanouchka... Elle est où la suite ?? =D =D tout comme Contesse, j'ai une petite larme dans les yeux mais je me contiens, mes patients vont se demander ce qui m'arrive sinon.
c'est très beau ce que tu fais avec cette histoire. On dirait que tu es cachée discretos dans le coeur de Tal et Leïla et que tu retransmets en direct leurs émotions.
Merci <3
Contesse
Posté le 23/11/2024
Hello again !

Alors j'avais pas prévu de continuer aujourd'hui mais en fait je ne tenais pas, je VOULAIS connaitre la suite ahah alors me voilà.

Vraiment, ce chapitre m'a donné les larmes aux yeux. Parce que c'est si furtif, si doux, si triste ce chapitre, ce moment capturé dans un temps très court, avant de se séparer à nouveau. On ressent toute la détresse des deux filles, comme elles redoutent la séparation alors même qu'elles viennent à peine de se retrouver, mais tout est assombri par la perspective de la séparation.
Puis les regrets et les remords qui viennent : "j'aurais pas dû partir" et "on aurait pu vivre ici" et ouais... mon coeur qui se brise lol.

Non vraiment la douceur et en même temps l'amertume de cette histoire touchent en plein coeur. Tes personnages sont déchirants de réalisme et d'humanité et on rit, on pleure, on vibre avec elles.

Je me réjouis déjà de lire la suite <3
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