Chapitre 4 : Rencontre

Par Zoju
Notes de l’auteur : Modifié le 05/06/2020

À pas de loup, Lydia et Léo descendirent l’escalier qui vu son grand âge émit quelques résistances à leur passage. Lorsqu’ils arrivèrent en bas, ils furent soulagés de percevoir les ronflements de leur grand-père dans la pièce d’à côté. Sans perdre, un instant de plus, ils sortirent de la maison. Lydia se sentit revivre quand elle respira à plein poumon l’air de la nuit. Léo pour sa part semblait beaucoup moins détendu. Au moment où il s’était changé, la jeune fille avait bien remarqué les nombreuses armes qu’il avait cachées sous sa veste. Il se rapprocha d’elle pour lui murmurer :

- Je me répète, mais tu ne t’éloignes en aucun cas de moi.

- Cesse de te tracasser et profite de l’instant présent, frérot. Mon intuition me dit que tout va bien se passer.

Le jeune homme finit une moue sceptique.

- C’est bien ça qui m’inquiète, grommelle-t-il, puis poursuit d’une voix plus claire. Où veux-tu aller ?

Lydia haussa les épaules avant de répondre :

- Marchons et nous verrons bien.

Sans rien rajouter, elle s’élança dans les rues désertes, Léo sur ses talons. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait plus fait de promenades nocturnes. La dernière commençait à dater. Lorsqu’elle vivait au château, elle avait tenté d’échapper à ses gardes, malheureusement cela se soldait en générale par un échec. On la rattrapait toujours avant qu’elle ne puisse atteindre la sortie. Ses pauvres doigts se souvenaient encore douloureusement des répressions. Elle jeta un regard vers Léo qui scrutait méticuleusement les environs. Il faut dire que les personnes du château étaient beaucoup moins manipulables que son cher frère. À l’instant où les rues s’éclairèrent davantage, Lydia plaça sa capuche sur sa tête. Elle avait été présentée aux habitants d’Eula lors de sa présentation officielle il y a onze. Il était fort peu probable qu’ils se souvinrent de son visage surtout à une heure pareille, toutefois mieux valait être prudente. Tout au long de leur promenade, ils ne rencontrèrent pratiquement personne. Elle, qui connaissait bien la ville pour l’avoir exploré de fond en comble, était chaque fois surprise par sa beauté et du sentiment de sécurité que l’on ressentait. Si elle devait reconnaitre un bienfait des anciens, c’était d’avoir pris grand soin de sa capitale. Ayant un taux de criminalité fort bas, Eula était fort apprécié des nombreux marchands étrangers qui s’y arrêtaient pour faire leur commerce en toute quiétude. La prospérité de la ville n’était plus à démontrer et sa réputation de joyau du pays n’était pas usurpée. Lydia contempla les façades qu’ils longeaient. Les habitants d’Eula en étaient pour quelque chose en ce qui concernait la beauté de leur capitale. De style sobre, mais élégant, les maisons en briques claires et leur toit avec leurs tuiles vernies et colorées, typiques de la région apportaient une certaine gaité au lieu. Les Eulaliens étaient fiers de leur cité et ils ne s’en cachaient pas. Léo et Lydia étaient en route depuis près d’une heure, quand Léo attrapa le bras de sa sœur.

- Je pense que nous devrions rentrer. Il commence à faire tard et j’aurai mauvaise conscience si grand-père découvre que nous sommes plus là.

Bien que Lydia n’eût aucune envie de faire demi-tour, elle opina tout de même de la tête. Son ami avait déjà suffisamment pris sur lui, elle s’en voudrait de lui causer davantage de tort. Avant qui s’éloigne, elle tira sur sa manche. Il se retourna intrigué.

- Merci de te plier à tous mes caprices. Je n’ai jamais été facile à vivre.

- Qu’est-ce qui t’arrive ? lui demanda-t-il hilare. Depuis que l’on se connait, c’est bien la première fois que tu t’excuses.

Elle lui sourit tristement avant de continuer :

- Je n’aurais peut-être plus l’occasion et j’ai pensé que c’était le meilleur moment.

Son frère se pencha et lui claqua une bise sur la joue. Lydia recula surprise et sentit le rouge lui monter au visage. Sans se préoccuper de son trouble, le jeune homme lui avoua :

- Même si je me plaignais, je l’ai toujours fait avec plaisir. Et puis cette promenade, je dois reconnaitre que je suis content de l’avoir fait avec toi. 

Dans l’impossibilité de répondre quoique ce soit de pertinent, la jeune fille ne parvint à bafouiller qu’un pauvre « moi aussi » avant de reprendre le chemin vers leur maison. Ils poursuivirent leur route en silence. Lorsque Lydia voulut lui demander quelque chose, elle ne remarqua pas l’homme qui déboula au coin de la rue et qui la percuta de plein fouet. Elle s’écrasa brutalement au sol pendant que quelqu’un hurlait son prénom. Une douleur lui traversa le mollet là où elle avait dissimulé son poignard. Elle retient un cri. Cela n’échappa pas à Léo qui agrippa violemment l’inconnu qui lui était rentré dedans pour l’éloigner de sa sœur. Celle-ci se redressa lentement encore secouée par la collision. Elle apposa sa main sur sa blessure et sentit un liquide chaud sous ses doigts. Ne souhaitant pas inquiéter davantage son frère, Lydia cacha sa main ensanglantée dans sa poche. Avec un peu de chance, Léo ne découvrirait rien. C’est à ce moment-là qu’elle remarqua l’homme devant elle. Lydia fut surprise de constater à quel point il était grand. Il dépassait Léo d’une tête, ce qui était loin d’être facile puisque celui-ci avoisinait le un mètre nonante. Il devait avoir dans la quarantaine. Mais ce qui dérangea le plus Lydia, c’est qu’il la fixait d’une étrange manière comme pour essayer de se rappeler s’il connaissait cette jeune fille en face de lui. Léo remarqua son manège et vint se placer devant elle. La main de son frère glissa sous sa chemise derrière son dos. Celui-ci avait dû empoigner une arme et se préparait au combat. En prévision d’une fuite à tout moment, Lydia se redressa avec prudence sans quitter l’homme des yeux. Elle retint une grimace quand son mollet protesta de douleur. La tension devenait palpable. Soudain, l’inconnu sourit, puis s’inclina :

- Veillez m’excuser pour mon comportement, mademoiselle.

Sur ce, il tourna les talons et s’éloigna comme si de rien n’était. Léo se détendit enfin. Sans rien rajouter, il réajusta la capuche sur la tête de sa sœur avant de lui empoigner la main pour mettre le plus de distance entre eux et cet homme. Lydia risqua tout de même un coup d’œil en arrière, elle eut une sueur froide en remarquant que l’inconnu s’était arrêté. Il ne les quittait pas. Un sourire s’étira sur ses lèvres quand leur regard se croisèrent. Elle était persuadée que c’était elle qu’il observait. Elle déglutit péniblement. Elle était pratiquement sûre qu’il l’avait reconnu. Cela n’avait peut-être pas l’idée du siècle d’avoir voulu faire cette promenade nocturne cette nuit en fin de compte.  

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Xanne
Posté le 23/10/2020
Encore moi ^_^

Je pense que "craquements" ou "grincements" est plus parlant que "résistances" pour décrire les bruits de l'escalier. Je pense aussi qu'il faudrait préciser que l'escalier est en bois. S'il est en pierre, il n'a pas de raison de faire du bruit.

"Le jeune homme finit une moue sceptique." -> fit au lieu de "finit"?

" grommelle-t-il" Ouch, le passage du passé au présent. Je crois que tu écris "Projet 66" en parallèle de cette histoire, n'est-ce pas? Ça ne doit pas être facile de changer de la 1ère personne au présent à la 3ème personne au passé lors de l'écriture...

Sans rien rajouter -> Sans rien Ajouter,

Cela faisait longtemps qu’elle n’avait plus fait de promenades nocturnes. La dernière commençait à dater. La deuxième phrase répète ce qui a déjà été dite dans la première sans rien lui apporte, à ta place je la supprimerai.

"Lorsqu’elle vivait au château" je crois qu'il y a un problème de temps ici, mais je ne trouve pas la formule adéquate pour corriger ce début de phrase.

"Son frère se pencha et lui claqua une bise sur la joue." Je n'arrive pas à me décider si c'est un geste de tendresse ou un geste de moquerie. Le "lui claqua une bise " tend à me faire penser que Léo a fait ça pour rire, mais la réaction de Lydia montre plutôt qu'elle ressent cette bise comme un geste intime qu'elle n'a pas l'habitude de partager avec lui.

"moi aussi" ça me paraît pertinent comme réponse à ce que Léo vient de dire.

Je ne sais pas trop quoi te conseiller pour la blessure de Lydia. J'aurais tendance à dire qu'il vaut mieux l'enlever, car elle n'a pas l'air d'avoir beaucoup d'impact dans la suite de l'histoire (j'en suis au chapitre 7). Est-ce que ça ne suffit pas si elle tombe au sol et qu'elle se foule une cheville ou quelques chose dans ce genre?

"Elle retient un cri." Présent. Moi veux lire du passé. :P

J'imagine que l'homme a reconnu Lydia à ses yeux rouges. Si on avait cette information avant, le passage où l'homme dévisage Lydia me semble plus pertinent. Entre 11 et 18 ans, on change quand même pas mal, donc ça me paraît bizarre que l'homme reconnait quelqu'un qu'il a peut être un jour aperçu. Mais s'il voit la couleur de ses yeux, ça rend la scène et la fin du chapitre tout de suite plus crédible, à mon avis.
Zoju
Posté le 23/10/2020
Comme tu l'as deviné, j'écris mes deux histoires en parallèle en fonction de l'inspiration, mais mise à part ça "Il a fallu d'un instant" est ma première histoire à la 3e personne au passé. Il m'arrive encore de temps en temps d'écrire en "je" ou de mettre un présent dans cette histoire. (Mea culpa à genoux XD) Plus sérieusement, je dois faire plus attention.

Pour la blessure, j'hésite de plus en plus à l'enlever, car comme tu le dis cela n'apporte pas beaucoup à la suite de l'histoire. Je vais y réfléchir.

Merci pour les autres remarques, je ne peux qu'être désolée de laisser autant de fautes qui pourraient être facilement évité. Beaucoup de travail en perspective ! En tout cas, j'espère que cette histoire continue à te plaire et je te dis à très vite sur ton histoire.
Lunatique16
Posté le 21/07/2020
Salut !
Super chapitre ! J'ai adoré suivre Lydia et Léo dans cette promenade nocturne. Le petit instant confession était adorable à lire et on sent que la séparation est proche. En revanche je ne voyais pas du tout la ville comme ça ! J'ai été étonnée de lire sa description, je la voyait plus avec des maisons au toit plat et aux pierre blanches, quelque chose de très minimaliste.
Quant à cet homme dans la rue, je le trouve bien stressant et bizarre, je me demande qui il est et ce qu'il veut à Lydia... parce qu'une chose est sûre, il en a après elle.

Bon, évidemment je ne pouvais pas souligner que les bons points, voilà donc quelques coquilles que j'ai pu relever :
- "Le jeune homme fit une moue septique"
- "sans rien ajouter" dire "rajouter" alourdit beaucoup la phrase, j'ai vu que tu l'avais écrit deux fois d'ailleurs.
- "Ses pauvres doigts se souvenaient encore douloureusement des répressions." cette phrase n'est pas très claire, à la place tu pourrait dire : "Ses pauvres doigts se souvenaient encore des douloureux châtiments qui avaient suivis" ou un truc dans ce goût-là.
- il manque encore des retours à la ligne par exemple : "A l'instant où les rues s'éclairèrent"
- "qu’ils se souvinrent" c'est pas plutôt "qu'ils se souviennent" ?
- "il commence à se faire tard"
- "Avant qu'il ne s'éloigne"

Ah et aussi les Eulaliens, ça me fait penser au prénom Eulalie, y a-t-il un rapport ?
Voilà, sinon encore un super travail malgré quelques erreurs. On sent que les ennuies ne vont pas tarder à arriver et la rencontre avec cet homme étrange soulève bien des questions !

Bonne continuation et à bientôt ! ^^
Zoju
Posté le 21/07/2020
Merci pour ton commentaire qui me fait plaisir ! Je suis contente que ce chapitre te plaise ! En ce qui concerne les Eulaliens, c’est le terme désignant les habitants d’Eula qui m’est venu directement. Mais je reconnais qu’après relecture, j’ai trouvé une similitude avec Eulalie. Ce n’était pas voulu :-) Je vais corriger les fautes que tu as relevé. En effet, il y a quelques lourdeurs et tournures qu’il faut que je retravaille. En tout cas, j’espère que la suite te plaira. :-)
Shangaï
Posté le 19/06/2020
Salut ! Ce chapitre est intriguant je me demande bien qui est cet homme mais cela dit je trouve que cela tombe un peu de nul part et j'espère avoir des explications rapidement ;)

Je n'ai pas pris le temps de relever toutes tes petites maladresse mais attention il y a encore quelques formulations ou répétitions qui peuvent être évité ! Il faut juste prendre un peu le temps de se relire dans le clame, je compatis ce n'est pas le plus rigolo x)
Zoju
Posté le 19/06/2020
Les explications arrivent très vite. Pour les corrections, je dois avouer que je n'ai pas encore eu le temps de me remettre à une relecture complète. Je change de temps à autre des choses, mais je n'ai pas encore relu en profondeur. Pour le moment, j'écris, mais dès que j'aurais plus de temps, je vais retravailler tout ça. Merci pour tes retours qui me font très plaisir.
MariKy
Posté le 07/06/2020
Bon bah j’aurais dû lire la suite avant d’écrire mon commentaire précédent, puisque j’ai eu des descriptions !
Je me disais bien que quelque chose allait mal tourner dans cette balade, et j’ai du mal à croire que la collision était accidentelle… Encore un mystère de plus à résoudre !
Pour la forme, quelques corrections :
Lydia se sentit revivre quand elle respira à plein poumon l’air de la nuit. => pleins poumons
Le jeune homme finit une moue sceptique. => fit
C’est bien ça qui m’inquiète, grommelle-t-il, puis poursuit d’une voix plus claire. Où veux-tu aller ? => grommela, poursuivit
cela se soldait en générale par un échec. => général
« Elle avait été présentée aux habitants d’Eula lors de sa présentation officielle il y a onze. » => onze ans auparavant
Il était fort peu probable qu’ils se souvinrent de son visage surtout à une heure pareille, toutefois mieux valait être prudente => Il était fort peu probable qu’ils se souviendraient de son visage
Elle, qui connaissait bien la ville pour l’avoir exploré de fond en comble => explorée
« si grand-père découvre que nous sommes plus là. » : que nous ne sommes plus là
« Son ami avait déjà suffisamment pris sur lui » : le terme « son ami «  paraît étrange, je dirais « son frère » ou « Léo »
« Avant qui s’éloigne, elle tira sur sa manche. Il se retourna intrigué. » : avant qu’il ne s’éloigne, elle tira sur sa manche et il se retourna, intrigué.
Elle retient un cri. => retint
« Celle-ci se redressa lentement encore secouée par la collision » : il faudrait une virgule pour couper la phrase : « Celle-ci se redressa lentement, encore secouée »
« Cela n’avait peut-être pas l’idée du siècle d’avoir voulu faire cette promenade nocturne cette nuit en fin de compte. » => redondance entre « nocturne » et « cette nuit », tu peux enlever l’un des deux.
Zoju
Posté le 07/06/2020
En tout cas, je suis contente que tu continues à me lire et à relever les fautes qui passent entre les mailles du filet. J’espère que la suite te plaira.
Natsunokaze
Posté le 02/06/2020
Re,

J'ai presque cru que, finalement, il n'allait rien se passer pendant la ballade et que Léo et Lydia allaient s'en sortir à bon compte, revenir chez eux l'air de rien et que tout irait bien dans le meilleur des mondes. Mais je t'avoue que ça m'aurait déçue xD Je suis donc contente de voir que je n'avais pas tort de penser que quelque chose allait arriver !

Je me demande si l'homme qu'elle a heurté n'est pas Mati, en fait x) Et étant donné qu'il sait qui elle est, je me demande aussi s'il n'a pas fait exprès de lui rentrer de dedans ! Par contre, je ne comprends pas ce qu'il prépare ! Est-ce qu'il va essayer de faire capoter la cérémonie du Grand-Sage ou bien va-t-il essayer de prévenir Lydia ? Je suis curieuse !

Bon, par contre, c'est bête de garder une lame contre son mollet si c'est pour se blesser avec en cas de chute xD Elle n'a pas un fourreau ? x)

Bref, je ne pense pas que cette rencontre va s'arrêter là !

Aller, je me hâte sur la suite ^^

Natsunokaze !

PS : J'ai jeté un oeil aux autres commentaires de ce chapitre et j'ai lu (enfin, survolé) celui de Sabi et... je te rassure, ta fiction ne donne pas tant que ça l'impression de tourner autour de la romance, au contraire. Je n'ai vu aucun élément de type vraiment "romantique" jusqu'à présent. Je ne pense pas que parce que l'héroïne est désespérée de sa situation dont elle ne peut pas vraiment se sortir (à cause de la pression familiale et sociétale) ça fasse d'elle une demoiselle en détresse en attente de son prince. En vrai, vu son caractère, je ne pense pas qu'elle soit du genre à attendre qu'on la sauve xD
Bref, tout ça pour dire que, pour ma part, je suis davantage curieuse de voir comment elle va se sortir de cette situation de futur Grand-Sage que de savoir avec qui elle va finir en couple --" xD
Zoju
Posté le 02/06/2020
En ce qui concerne la romance, je suis contente de voir que tu trouves que mon histoire n'a pas ça comme sujet principal, car c'est quelque chose qui m'a fait beaucoup réfléchir. Je ne vais pas le cacher, comme je l'ai dit à Sabi, je suis quelqu'un de très fleur bleu, mais je ne lis pratiquement jamais exclusivement de la romance. Pour la lame, je m'occupe de cet élément. Je suis en train de réécrire la fin du chapitre qui se terminera de la même manière, mais avec plus de détail. Pour l'homme, je te laisse découvrir ! :-)
Hylla
Posté le 29/05/2020
J'ai relevé deux coquilles:

"en générale" > en général

"Elle avait été présentée aux habitants d’Eula lors de sa présentation officielle il y a onze [ans]."


Ma remarque sur ce chapitre concerne surtout la fin. Déjà, sur la forme, dans une phrase comme celle-ci:

"Mise à part son genou gauche qui lui lançait légèrement et une douleur dans le mollet droit sans doute dû à la lame de son poignard qui avait dû lui renter dans la chair, la jeune fille était indemne."

Elle s'est pris un coup de poignard en tombant? C'est le moment il faut le dire. Par exemple "une douleur l'élança dans le mollet droit.... Elle vit du sang...." (ok pas dit comme ça exactement mais juste pour l'exemple). Ca m'a dérangé de voir qu'après le coup, il y ait un mini-temps puis une remarque où elle s'est "sans doute" pris un coup de poignard.

Et du coup, aussi une remarque sur le fond liée à cette phrase.... Elle s'est fait couper la jambe? Elle lui dit de se relever l'air de rien? Leo n'insiste pas plus alors que c'est son garde? Il me paraît clair que personne ne doit les reconnaître. Et à ce titre, j'ai questionné ces actions: sont-elles réalistes au vu des précautions que doivent prendre les personnages? Et même si Leo se veut discret, l'émotion ne jouerait-elle pas plus pour sortir du cadre de "la réaction parfaite et polie?" Leo devrait craindre, anticiper, peut-être qu'il n'a pas peur mais il pourrait au moins redouter.... Lydia aussi, sa réaction est trop lisse.

Il y a de l'instantanné au-delà de l'enjeu de Lydia à ne pas se faire reconnaître: quelqu'un te pousse au point que tu tombes par terre, et en tombant il te plante. Ni toi ni ton ami/frère/n'importe qui à côté n'a de réaction autre qu'au début "Léo avait repoussé l’inconnu sans pour autant le lâcher" ?

Et pourtant quand je relis le passage, quelque chose ne fait pas sens. Le couteau, elle a probablement pris un coup. L'homme est ultra poli. Ca peut se tenir, mais il manque certainement une liaison, pour que le tout reste cohérent
Zoju
Posté le 29/05/2020
Merci pour cette remarque qui ne m'avait pas interpellé. C'est qu'en y repensant, cela manque de cohérence. En tout cas, suite à ta remarque, je vois tout de suite ce qui pose problème et j'ai déjà mon idée pour y remédier. Je m'y attelle rapidement. Encore merci pour ton commentaire !
Hylla
Posté le 29/05/2020
De rien :) mais encore une fois, j'aime beaucoup l'histoire ! Je m'en garde sous le coude pour demain pour ne pas lire tout ce soir mais le texte a vraiment du potentiel et la plume est bonne :) pour un premier jet en plus, c'est vraiment très bon
Zoju
Posté le 29/05/2020
En tout cas, ça fait plaisir. J’ai commencé à retravailler cette partie :-)
Zoju
Posté le 05/06/2020
J'ai réécrit la fin de ce chapitre
Hylla
Posté le 05/06/2020
c'est bien plus clair réécrit comme ça :)
Zoju
Posté le 05/06/2020
Merci pour ton retour :-)
Sabi
Posté le 23/05/2020
Depuis le début, quelque chose me gêne dans ton histoire, et j'avais du mal à mettre les mots sur ce que c'était. Mais c'est à peu près clair maintenant.

Le début de l'histoire est super important, parce qu'il indique en quelque sorte le ton du reste de l'histoire, et le but recherché par l'auteur dans l'écriture de son histoire.
Avec le début de ton histoire, ce qui s'y raconte, on a le thème de "la demoiselle en détresse" qui est mis en avant au point d'occuper quasiment tout l'espace. Personnellement, je n'ai vu de ton personnage principal que cela : la princesse dans son donjon qui attend le prince charmant. J'en conclus donc qu'au moment où tu as imaginé ton histoire, tu voulais écrire surtout sur ce thème, et la raison d'être de ton personnage principal, c'est ça : vivre une histoire d'amour.
Bien entendu, la romance, c'est un élément important. Je suis moi-même une grande fleur bleue et j'apprécie les intrigues amoureuses bien faites. Mais le problème dans ton histoire, c'est que j'ai l'impression que ton personnage, et même le récit, se résume à ça : la romance. Et une histoire centrée sur uniquement de la romance, c'est mièvre dans beaucoup de cas. Et c'est ce qui transparaît, à mes yeux, dans la majeur partie de ton histoire jusqu'à présent : de la mièvrerie parce que la romance éclipse tous les autres bons éléments d'intrigue de ton histoire (car il y en a).

Je vais faire une grosse supposition. Si tout ce que j'ai dit est vrai, je pense que tu as dû construire ton histoire comme ça : l'idée première de ton histoire, c'était une histoire d'amour. À partir de cette idée, tu as rajoutée d'autres éléments : cette histoire de Grande Sage par exemple. Ces éléments rajoutés sont bons comme la romance. Mais c'est déséquilibré. La romance est le coeur de ton intrigue, et éclipse tout le reste.
Si tu cherches à écrire une histoire qui soit plus "recherchée" au niveau des thèmes développés, je te conseille de retravailler ton idée de départ. Tu peux par exemple reprendre tes personnages et l'univers que tu as bâti autour, et les restructurer autour d'une idée différente. Par exemple : "La solitude inhérente à la fonction de Grand Sage". Et tu verras sans doute que lors de la réécriture sur cette base, ton histoire sera bien différente.
Il y a de bons éléments dans ton intrigue. La charge occupée par le personnage principal est intéressante. Le fait qu'on ignore encore pourquoi elle se retrouve isolée est bon aussi. Mais la romance qui est le centre de ton histoire masque malheureusement ces aspects intéressants. Si l'on veut une dimension romantique réussie dans une histoire, je pense qu'elle doit y être intégrée comme un aspect annexe, secondaire.

Après, si ton but bien défini qui te donne du plaisir à écrire ce récit, c'est d'écrire une histoire d'amour, alors no problem, tu es sur la bonne voie.

Voila, j'espère que ce long pavé reste digeste. Je tiens à préciser que je dis tout ça dans un but constructif, et que mon avis sur la romance dans ton histoire n'engage que moi.
Zoju
Posté le 24/05/2020
Salut ! Ne t’inquiète pas pour ce pavé. C’est intéressant de voir qu’est-ce que tu ressens en lisant le texte. Je vais être franche avec toi. En écrivant, ce texte, mon idée première n’est pas d’écrire une romance. Je reconnais que je suis très fleur bleu aussi, mais que de la romance, c’est pas ma tasse de thé. Toutefois, je comprends ce qui t’a fait ressentir ça. Dans cette histoire, il y en aura sans doute un peu, mais ce n’est pas le thème principal. Ici même si c’est basique, c’est plus le thème de choix. Quand j’aurais plus de temps, je vais me plonger complètement dans l’histoire pour la retravailler. En fait, j’ai écrit ces chapitres car je voulais retrouver le simple plaisir d’écrire. Cela fait plusieurs mois que je ne fais que corriger d’autres textes (unif et mon autre roman). C’est peut-être pour ça que beaucoup d’idées manquent sans doute d’approfondissement. En tout cas, je suis contente que tu es été directe avec moi. Merci !
Lutetia
Posté le 21/04/2020
J'espère que ce n'est pas leur dernière balade, ce serait dommage !

En tout cas, j'ai beaucoup aimé ton incise sur la description de la ville. Elle semble maintenant plus réelle, on peut plus facilement se la représenter. En revanche, j'aurai une toute mini remarque : c'est que leur balade a lieu la nuit donc, peut-être faut-il insister sur la luminosité du moment ? Ou alors choisir de placer cette description à la lumière du jour ? Ce n'est qu'une réflexion qui m'est venue, ça ne m'a absolument pas choquée mais je me suis dit que ça pouvait être constructif :)
Zoju
Posté le 21/04/2020
J’avais pensé la mettre au début, mais je craignais que cela fasse trop de descriptions en un coup. Je préfère en apporter petit à petit. Je vais y réfléchir merci pour ton commentaire. 🙂
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