Dans la chambre de la maison abandonnée, Incubus se réveilla les cheveux collés de part et d'autre du visage par de la sueur fine et froide, les yeux embués par la fatigue. Il sut instantanément qu'il faisait nuit à ce rideau nacré qui filtrait maintenant à travers le bois. Il avait dormi toute la journée. Il se redressa d'un bond et porta une main à son poignet gauche en grimaçant de douleur. Là, il y avait un bracelet qui vrillait inlassablement le calme de la chambre avec son alarme perçante. C'était ce son qui l'avait tiré de son sommeil. Mais il n'avait pas été assez prompt à l'éteindre et un mot, à présent, en lettres bleu nuit, lui sautait à la figure. Une chaleur inconfortable l'enserra et souda presque la lanière du bracelet à son poignet. Sa peau dégageait peu à peu un fumet semblable à celui de la viande grillée. Les larmes aux yeux, il désactiva l'alarme. Le mot Memoria s'imprima une dernière fois puis disparut prématurément, noyé dans le silence.
Il était en retard pour la deuxième mise à l'essai de Bellona. Il laissa son regard errer sur le plancher miteux, à la recherche d'un objet qu'il aurait pu laisser tomber. Il n'y avait rien. Il fondit comme une ombre dans le couloir et dévala les escaliers à l'aveugle, sans trébucher une seule fois, sortit dans la rue vide les bras croisés, méthodiquement engoncé dans son col, et se dirigea vers les docks du sud.
Pas la peine de s'inquiéter pour sa brûlure : il guérissait si vite.
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La nuit venait de tomber. Avec un tiraillement à l'estomac, Sanne réalisa qu'on était le 16 décembre. Dans quelques temps ce serait Noël – difficile de ne pas l’oublier ; les rues n’étaient quasiment pas décorées. Puis viendrait le Nouvel-An et l’année 2022. Déjà.
Elle était à présent tapie derrière une maison dans le quartier de Mattapan et songeait au fait que le temps passait extraordinairement vite. Elle remonta sa fermeture d'un coup sec et tira sur les pans inférieurs de sa combinaison pour l'ajuster à son buste.
Une dernière pensée flottante passa dans son esprit pour le bouquin que le bibliothécaire avait voulu récupérer de toute urgence mais qu'elle n'avait finalement pas ramené. Pas encore. Il était trop tôt, elle n'avait pas fini de le relire... si seulement elle pouvait aspirer toutes ses informations d'un seul regard, déterrer cette source formidable de connaissance pour la gober toute crue. Mais cela prenait du temps. Elle espérait que le bibliothécaire ne serait pas trop furieux, et n'aurait pas de problèmes à cause d'elle... mais parfois, il fallait savoir être égoïste.
Maintenant : penser au travail. A ses côtés, Duke se redressa à son tour. Il avait le visage baissé vers son ouvrage – en l'occurrence, remonter sa fermeture éclair à lui. Son menton était aiguisé comme un triangle de fer, maculé des premières gouttes de sueur qui, malgré le froid, dévalaient déjà ses joues jusqu'à la barbe de trois jours. Il écarta les bras pour assouplir le cuir des manches et planta son regard olive dans celui de Sanne. Il ne souriait pas, même si ses pupilles scintillaient.
— Toi, tu m'as l'air fatigué, remarqua-t-il.
— Hmhm.
Elle l'était plus qu'il ne le devinait sans doute. Après son passage du côté de Forest Hills, elle s'était sentie désemparée. Comme tant d'autre fois avant ça, bien sûr ; mais c'était le genre de petite horreur quotidienne à laquelle on ne s'habituait jamais. Pourquoi n'arrivait-elle pas à mettre le doigt sur ce qui clochait chez elle ? Pourquoi ne retrouvait-elle pas la cause de son Amnésie ?
A sa grande surprise, Duke posa une main sur son épaule.
— Oh, dis-moi... tu as encore cherché.
Elle savait qu'il parlait de la même chose. Après tout, il pouvait la comprendre. L'Amnésie touchait tous les Chasseurs employés par Memoria. Sans exception. C'était bien à cause de ce dernier détail que Sanne refusait de perdre espoir ; si on leur avait à tous infligé l'Amnésie, il y avait forcément une raison. Une raison commune… ou pas. Mais une raison.
— Et alors ? se hasarda Duke.
— Alors rien. S'il te plaît, je n'ai pas envie d'en parler.
Il resta un temps silencieux. Puis un sourire vint jouer au coin de ses lèvres et il lui fit un clin d’œil.
— Prête ? susurra-t-il.
Elle hocha la tête sans lui rendre son attention déplacée. Duke avait toujours été un coéquipier difficile à vivre.
Ce soir donc, l'un comme l'autre était Chasseur en mission, à la solde de Memoria. Cette formulation revêtait un aspect plus que formel et leur conférait une aura d'héroïsme bien loin de la réalité, éminemment stupide. Très américaine, en fin de compte, pensait Sanne. Et pourtant, c'était comme cela qu'on leur présentait les choses.
Cette nuit-là ils bossaient en duo, comme souvent. Il arrivait de temps en temps qu'une traque de plus grande envergure soit nécessaire. Alors l'intervention nocturne requérait les Chasseurs et les équipements au grand complet. Des moments magnifiques aussi bien qu'effrayants pour Sanne. C'était comme si elle ne se contrôlait plus. Les membres de la meute devenaient un seul et unique, chacun se fondant dans l'autre, les autres, leurs esprits se colorant mutuellement de leurs différences et incompatibilités humaines, qui se muaient alors en une chose au-delà de la sympathie ou non-sympathie entre personnes. Un grand réceptacle commun destiné à les mêler le temps d'une course.
A Boston, le quartier de Mattapan était leur terrain de chasse privilégié. Jusqu'à récemment, la qualité de vie du lieu n'avait cessé de se dégrader, et semblait maintenant avoir atteint un stade de non-retour, un état aux légers accents d'irréversibilité. Les appartements et autres logements semblaient condamnés, mais c'était sans compter la fourberie des apparences. On pouvait avoir le sentiment que le quartier n'était plus habité, pourtant il y avait ici des âmes esseulées, des êtres de seconde zone. Exactement le genre d'individus qui intéressait Memoria, susceptibles de ne manquer à personne. Dans cette partie de la ville venaient se retirer les clochards, trafiquants en mal de succès ou de tranquillité, assassins sous couvert et sur les starting-blocks. Catholiques également ; juifs, musulmans, bouddhistes, ou athées dans une moindre mesure, s’ils opposaient trop de résistance à la conversion ; bref, tout ce qui ne correspondait pas à la norme religieuse. Tous prêts à se lancer en cavale ou à disparaître si le besoin s'en faisait sentir. Et quoi de plus naturel ?
La situation était bloquée, mortifère. Depuis 1954 où, pour la première fois, la Nouvelle-Angleterre avait réussi à faire ployer l’échine à Washington et à modifier un article de la Constitution relatif aux libertés individuelles, le gouvernement fédéral avait perdu de sa superbe. L’emprise qu’il entendait détenir sur les Etats avait faibli en matière de politique, d’économie et d’affaires sociales ; ne restait qu’un domaine où il était souverain : la justice. Parallèlement, sur toute la côte Est, la Nouvelle-Angleterre avait depuis la fin des deux guerres mondiales une influence prépondérante, et ses principes se retrouvaient en Pennsylvanie, dans le Connecticut et le New Jersey. Avec leur délire grandissant de purification de la société, les prédécesseurs des New Lights et les New Lights eux-mêmes avaient fini par atteindre au cœur la gouvernance juridique de Washington. On y avait basé des laboratoires et des unités de recherche financées conjointement par New York, Boston, Washington et Philadelphie, regroupées en 1977 en une seule entité : Blak-out Incorporation. Chercheurs, mathématiciens, physiciens, pharmaciens, docteurs et autres pontes dans leur domaine travaillaient à bâtir un meilleur système de purification, un système universel qu’on espérait déployer dans tout le pays lorsqu’il serait au point. Tout cela s’effectuait sous la direction de la Gouvernance, à titre honorifique. Mais des représentants des New Lights vérifiaient régulièrement l’avancement des travaux, tandis que Boston restait particulièrement active dans l’éradication des portions d’humanité qu’elle estimait impropres. Ainsi, des endroits comme Mattapan avaient sombré dans la misère jusqu’à tomber dans l’interdit, délaissés par les autorités, changeant profondément le paysage de cette ville aux mille contrastes.
Dans la ruelle à côté de Sanne, Duke se lissa plusieurs fois les cheveux. Il voulut se consacrer à un nouvel assaut verbal. Elle savait à quel jeu de séduction perdu d'avance il se livrait et s'attendait à une réplique habile – mais aucune ne vint.
— Qu'est-ce que c'est ? se plaignit-il plutôt, dans un filet de voix que seul une Chasseuse comme Sanne pouvait percevoir.
Sanne avait entendu aussi. Une série de bips stridents, écarlates qui leur vrillaient maintenant les tympans. Ils ne pouvaient voir d'où provenait le son ; la source en était peut-être assez loin d'ailleurs. L’ouïe ultradéveloppée était la principale particularité des Chasseurs ; un cauchemar quotidien mais également ce qui leur permettait de filer une proie et de ne lui laisser aucune chance.
Le pire, c’était que cette maudite capacité s’accompagnait d’un effet d’écho assez troublant lorsque les Chasseurs entraient en contact avec une surface donnée. S’il s’agissait du goudron ou d’un mur très épais,cela restait supportable. Ces matières-là étaient stables, immobiles – dénuées de vie. Mais si on prenait par exemple un être vivant, subitement le jeu de résonnances de son activité intérieure, respiration, courants électriques, circulation du sang et tout ce qui allait avec vous explosaient à la figure. Les vibrations montaient jusqu’au cerveau et créaient un paysage où le sonore et le toucher se confondaient. Etait-ce un effet secondaire non-désiré ? A ce sujet, elle avait eu l’occasion d’échanger avec ses collègues et il apparaissait que les plus récents – ceux qui étaient là depuis moins d’un an – ne faisaient pas état d’une telle sensation, apparemment réservée à ceux qui avaient intégré Memoria avant 2021. Il fallait croire que la technique avait fait des progrès.
L’alarme avait cessé. Restaient les échos perpétuels d'une ville fantôme, les aboiements lointains, les débuts de bagarres ou le ronflement d'un métro passant sous terre à quelques centaines de mètres. Rien d'inhabituel. Mais bientôt, tout ceci fut supplanté par une odeur caractéristique, qu'ils sortirent instinctivement du lot des banalités. Un filet écœurant de chair brûlée.
Ils échangèrent un regard interrogateur. Sanne inspira un grand coup et attendit. Les paumes étendues en étoile et le bout des doigts collé à l'asphalte, elle plaqua son oreille contre le mur de brique rouge derrière lequel ils se tenaient et fit signe à Duke de ne plus faire un bruit.
Quelqu'un se trouvait de l'autre côté de ce mur. Quelqu'un… qui sentait la chair brûlée. Cette personne dévalait les escaliers très rapidement. En réalité le bruit dégagé par les pas de l'inconnu l'intriguait et l'inquiétait aussi, un peu. Le son était volatil. Éthéré, même. Pas plus qu'une caresse à la surface du sol avant que le talon ne s'envole à nouveau pour une foulée d'une légèreté admirable.
No ordinary being.
Sanne jeta un regard à Duke et vit qu'il l'avait compris, lui aussi.
Le cœur battant maintenant, elle rampait le long du mur, insensible au contact froid de la route cabossée au cœur de ses mains et aux cailloux qui l'écorchaient. Elle suivait fiévreusement le son. Celui-ci s''accélérait et elle dut se dresser sur ses pieds pour ne pas le perdre. Derrière elle Duke grondait d'impatience, une main à sa ceinture.
Depuis l'intérieur de la maison ils perçurent un frottement d'habit sur une surface connue… du bois. L'être s'était faufilé au dehors. Duke dépassa sa coéquipière ; mais avant de tourner au coin de la ruelle malfamée pour intercepter l'individu, il s'arrêta dans son élan, adoptant une posture presque comique l'espace d'un centième de seconde, les jambes étendues devant lui et le buste à la traîne. Puis il recula vivement. Sanne finit par voir qui se pressait à présent dans la rue, par foulées gracieuses – ces pas qui la laissaient rêveuse.
— Incubus ? souffla-t-elle.
— Saleté de bestiole, siffla Duke. En retard pour ce soir on dirait.
L'Incube, comme eux, reprenait du service pour Memoria dès la nuit tombée. Sanne était surprise de voir qu'il avait passé sa journée de sommeil ici.
— Mais qu'est-ce qu'il fichait ici ? jeta le Chasseur.
Il ricanait de manière déplaisante, sinistre. Sanne devina en un éclair ce qu'il pouvait avoir à l'esprit. Elle-même n'arrivait pas à faire taire l'intérêt subit que la question avait fait naître en elle, mais redoutait que son coéquipier ne devienne méchant. De plus, elle n'avait jamais apprécié l'Incube. De près comme de loin. Si possible, elle préférait rester en dehors de ses affaires et de ses divagations. Elle voulut prendre Duke de court, poser une main sur son épaule, lui dire pas maintenant ou on a un travail à accomplir, encore mieux. Mais elle n'en eut pas le temps. L'homme s'était faufilé entre les planches à l'intérieur de la maison.
— Duke, marmonna-t-elle en levant les yeux au ciel. Non !
Elle hésitait entre deux répliques, ne sachant sur quel pied danser. Reviens ici, ou bien…
— Attends-moi !
Elle bondit à sa suite et se glissa entre les parois de bois.
Le rez-de-chaussée succombait sous la poussière, la saleté et des accessoires laissés par les squatteurs qui n’étaient pas encore arrivés. Des échardes de bois saupoudraient la carpette, les fenêtres étaient condamnées et ne laissaient voir qu'un réseau de fils de nuit amenuisés, inefficaces contre l'obscurité. Il y eut un bruit de pas à l'étage.
— C'est pas vrai, grinça-t-elle.
Elle emprunta l'escalier, l'esprit tiraillé entre trois sentiments.
Elle sentait la morsure désagréable de la culpabilité, quelque part dans le bas de la nuque. Comme un collier qui se resserrait par millimètres imperceptibles.
Pourtant elle brûlait de curiosité. Qu'allait-elle trouver là-haut ?
Et, cela ne changeait pas trop de d'habitude, elle avait une envie grandissante de flanquer une baffe à Duke. Une bonne rouste sur la joue droite. Et la gauche. Mais elle se contenait.
Elle arriva à l'étage. Seule, cette tenace odeur d'abandon l'accueillit dans l'étroit couloir. L'endroit était mort. Elle sentit ses mains trembler lorsque la voix goguenarde du Chasseur décora les murs, rompant le caractère placide, inoffensif, pacifique de la carcasse d'habitation. Duke gâchait toujours les choses sans prétention.
— Viens voir ça !
Elle se vit obéir à l'injonction, mettant un pas devant l'autre jusqu'à une petite chambre d'enfant. Le papier-peint était encore décoré de nuages au ventre bombé, sali par les années. La porte d'une commode s'ouvrait sous ses yeux, grinçait de mille murmures et soufflements resurgissant du vieux bois, un son qui la démangeait de l'intérieur. Duke lui souriait d'un air dangereux.
Sanne en eut un sursaut à l'estomac, comme un minuscule poing. Musée, fut le mot qui lui vint directement à l'esprit. Dans la commode, sur les petites étagères, se pressaient des seringues, accompagnées d’outils cassés et de morceaux de métal. Il ne semblait pas y avoir de logique particulière, pourtant tout était rangé avec soin.
— Sale fétichiste, si tu veux mon avis, jeta Duke.
Elle n'était pas surprise par la violence de cette remarque, mais pressentait qu'elle ne s'habituerait jamais à la dureté de Duke. Même après deux années de travail à ses côtés, après s'être frottée à sa personnalité étrange, contrastée, elle ne parvenait pas à le comprendre.
Elle poussa un cri en s'écartant. Le jeune homme avait renversé la commode d'un grand coup d'épaule. Le musée s'éclata par terre, dans un foutoir déchirant.
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Duke détestait l'Incube. Bestiole, l'appelait-il. Robot décadent, erreur du progrès. En réalité, elle sentait un peu de jalousie derrière son apparent mépris, artifice si peu habile qu'il en faisait mal à observer jour après jour. Elle ne tenait pourtant pas le sort de l'Incube pour enviable.
Sur l'épaule de Duke, la forme inerte de leur victime de la nuit poussa un gargouillement intestinal des plus raffinés. Un homme d'une quarantaine d'années, la tête enfoncée sous un bonnet rouge, sa veste en haillons de bière et de tissu souillé, ses chaussures deux monstres à la gueule béante.
Duke enfonça méchamment son coude dans le ventre de l'otage, sachant pertinemment qu'il ne se réveillerait pas. Il n'avait eu aucune chance de s'en sortir, somnolant déjà à moitié, perdu dans les vapeurs de boisson et de détritus lorsqu'ils étaient arrivés jusqu'à lui après avoir arpenté le quartier jusqu'aux environs de Dorchester. Un autre terrain de jeux, habituellement moins apprécié des Chasseurs, échoué un peu moins loin dans la pente vertigineuse de la décrépitude. Ils avaient fondu sur le bougre comme des rapaces sur un animal blessé, il n'avait rien pu faire.
Ils arrivèrent à St Angela Catholic Church, en plein cœur de Mattapan ; église détournée de son usage premier, la religion catholique étant de toute façon prohibée sur le sol de Boston. La rosace dans le mur de briques typique des années 1950 avait été barrée d'une croix noire, tracée à la peinture, toujours vivace après quelques années d'existence. Les murs eux-mêmes étaient souillés de graffitis tous plus violents et provocateurs les uns que les autres.
L'église tenait debout car le gouvernement avait voulu en faire un exemple. A présent, le bâtiment n'était plus qu'une lointaine menace, un regard accusateur jeté sur les habitants du quartier qui, autant le dire tout de suite, ne se sentaient pas concernés. Angela restait là, les bras ballants, et elle pouvait courir pour que quelqu'un s'intéresse de nouveau à elle en tant que lieu de prière.
Ce qui arrangeait bien Memoria.
L’œil de verre du bâtiment renvoyait un iris violacé sous la croix. Sanne se mit à courir et frappa à la porte. Une trappe à hauteur des yeux ne tarda pas à s'ouvrir dans le bois.
— Oui ? s'enquit une voix.
— On ramène le nouveau demandé par la direction, renifla Duke en souriant dans le vide, là où, il l'espérait, deux yeux l'observaient avec attention.
— Pas trop tôt. Trois heures seize du matin.
Le jeune Chasseur tordit sa bouche, gesticulant la tête de gauche à droite avec un air qui évoquait assez la petite voix nasillarde, dont le propriétaire était masqué dans l'ombre.
La porte s'ouvrit.
Me revoilà, quelques mois plus tard que prévu, mais quand même avant Noël… *Sifflote *<br /> Pour me remémorer le début de ton histoire, j’ai relu les premiers chapitres.
Pour le moment, je trouve que c’est difficile de cerner Incubus ; mais avec ce bracelet qui le brûle en diffusant une alarme, il semble qu’il est lui aussi victime de quelque chose de plus grand que lui. Serait-il une sorte d’esclave ? Je me demande s’il est entièrement humain ou, si oui, s’il lui manque une case (ou plusieurs)...
Les phrases suivantes me laissent perplexe : « Elle hocha la tête sans lui rendre son attention déplacée. Duke avait toujours été un coéquipier difficile à vivre. » On dirait que tu anticipes ou que tu fais allusion à des choses qui se sont passées, mais que le lecteur ne connaît pas.<br /> Je suis peut-être bizarre, mais je ne vois rien de déplacé* dans ce petit bout de dialogue et je ne vois pas en quoi Duke est difficile à vivre, du moins jusque-là.<br /> *À moins qu’il la drague. Mais son attitude peut aussi passer pour de la complicité.<br /> Par la suite, effectivement, malgré l’esprit de meute, il semble faire ce qui lui chante, même si ça le détourne de son travail.
C’est curieux que Duke semble considérer Incubus comme un ennemi, qu’il cherche à l’intercepter et qu’il détruise son matériel alors qu’ils travaillent tous pour Memoria. Il le déteste, d’accord, mais il pourrait se contenter de l’éviter.
Tout ceci reste encore mystérieux, mais on dirait qu’on fait subir de drôles de choses à certaines personnes pour en faire des Chasseurs et ça pourrait être le cas de Bellona. En revanche, la recrue de ce soir semble être une loque ; il servira peut-être de cobaye ?
En tout cas, pour le moment, je ne voudrais être à la place d’aucun de tes personnages...
Coquilles et remarques :
Dans le chapitre 2, j’ai oublié : et s'endormit presque sur le champ [sur-le-champ]
<br />
Sanne réalisa qu'on était le 16 décembre [dans cette acception, « réaliser » est un anglicisme à éviter ; je propose « s’aperçut »]
Dans quelques temps ce serait Noël [quelque ; voir chapitre 3]
Puis viendrait le Nouvel-An et l’année 2022 [viendraient / Nouvel An (avec ou sans majuscules, mais sans trait d’union)]
Et alors ? se hasarda Duke. [Je mettrais simplement « hasarda Duke ».]
Exactement le genre d'individus qui intéressait Memoria, susceptibles de ne manquer à personne [intéressaient ; l’accord d’intention permettrait d’accorder le verbe au singulier (avec « genre ») ou au pluriel (avec « individus »), mais comme on a « susceptibles » dans la même phrase, le pluriel est plus logique et le singulier choque un peu.]
Blak-out Incorporation [As-tu volontairement orthographié « Blak » plutôt que « Black » ?]
ou d’un mur très épais,cela restait supportable [il manque l’espace après la virgule]
le jeu de résonnances de son activité intérieure [résonances]
Etait-ce un effet secondaire non-désiré ? [non désiré]
Celui-ci s''accélérait et elle dut se dresser sur ses pieds [il y a une double apostrophe]
Le papier-peint était encore décoré [papier peint]
gesticulant la tête de gauche à droite [gesticuler est intransitif]
Pour Incubus, je crois que tu as déjà une théorie à son sujet du coup ^^ mais tes questions le concernant étaient intéressantes ! En effet, il est pris dans quelque chose qui le dépasse.
Pour Duke, disons que Sanne fait référence à des choses que le lecteur n'a pas vues. Il ne t'a pas semblé déplacé parce que tu l'as à peine rencontré, mais avec du contexte, peut-être que tu l'aurais vu différemment ? Ca pourrait passer pour de la complicité, Sanne prend ça pour des tentatives de drague, et après tout c'est uniquement SON point de vue sur Duke, tu n'es pas obligée d'y adhérer.
Idem, Duke pourrait simplement éviter l'Incube mais c'est sa façon de réagir, tu n'es pas obligée d'être d'accord avec lui ^^
Pour les cobayes, c'est encore un peu flou à ce stade mais j'espère que ça s'éclaircira dans la suite ! Merci beaucoup pour ta lecture, et merci pour ton relevé je vais regarder ça, et à très bientôt ^^