Une fois rafraîchie par une bonne douche et convenablement vêtue, Mathilde monta dans l’attelage qu’on avait apprêté pour elle. Comme Artag ne l’accompagnait pas au palais, il lui avait remis l’invitation du Prince en même temps que ce conseil :
— S’il vous importune avec son charisme, faites-le-lui savoir. Vous lui rendrez service autant qu’à vous. Un Prince de l’Empire doit apprendre à se tenir.
Mathilde avait ri à cette dernière affirmation. Artag avait adopté un ton d’oncle bourru qui lui allait très bien. Pour sa part, elle n’était pas inquiète. Elle avait fait de gros progrès dans la classe d’Artag où on mettait sa sensibilité à l’épreuve.
Au bout de trois mois à la Capitale, elle avait pris l’habitude qu’on joue avec ses émotions et s’estimait bien mieux armée contre le charisme qu’elle ne l’avait été à son arrivée à Impera. Aussi puissant que fût celui de Berlioz, elle n’en avait pas peur. Cela dit, l’idée de pénétrer dans le palais impérial, et non plus dans ses dépendances restait intimidant.
L’attelage la mena devant les marches de l’édifice, où un laquais en livrée bleu et or l’accueillit. C’était un Roturier Mauve de taille moyenne, au visage rond et au nez retroussé. Avec les paroles de politesse habituelles, il vérifia le contenu de l’invitation, l’identité de Mathilde, puis la fit entrer.
Aussitôt, elle fut prise de vertige, tant l’ampleur des lieux dépassait ses attentes. Tout était gigantesque, luxueux, raffiné… Elle ne savait plus où regarder tant les murs recelaient de minutieux détails. Elle aurait pu passer des heures à admirer le hall d’entrée et n’avoir pas fait le tour de la moitié de ce qu’il y avait à contempler.
— Par ici, s’il vous plaît, Mademoiselle, insista le laquais en la ramenant sur Terre.
Il la mena à travers des salles immenses et des galeries richement décorées en marchant d’un pas rapide. Chaque nouveau lieu fourmillait de serviteurs et de dignitaires qui vaquaient à leurs occupations sans les remarquer.
Éblouie, Mathilde veillait à ne pas se laisser distancer. Elle se sentait toute petite dans ces salles qui respiraient la majesté. Les couloirs comme les escaliers étaient ponctués de gardes en uniformes, rutilants de pourpre et d’or, l’épée au côté. Immobiles au milieu de la masse mouvante, ils gardaient un regard attentif sur la foule.
Après une dizaine de minutes à marcher, le laquais fit pénétrer Mathilde dans une pièce où davantage de soldats patrouillaient. Il fallut montrer l’invitation, puis elle eut le droit d’entrer dans un ascenseur de la taille d’une petite chambre.
— Asseyez-vous, dit le laquais en lui désignant un des fauteuils, cela va prendre quelques minutes.
Puis, il sortit un trousseau de clefs et déverrouilla le compteur caché dans le mur de l’ascenseur. Il composa un code, actionna plusieurs leviers et l’appareil se mit en branle. Mathilde agita son éventail avec nervosité. C’était beaucoup de protection pour une personne. Même en considérant qu’il s’agissait de l’unique héritier de l’Empire, toutes ces mesures lui paraissaient excessives.
L’ascenseur montait lentement et elle ne tarda pas à se sentir gênée, seule avec le laquais qui lui tournait le dos, lui debout et elle assise. À quel étage se trouvait le Prince ? Elle avait pensé qu’on la conduirait dans l’un des salons de réception du Palais, et que Berlioz s’y serait déplacé…
Mais au vu de la sécurité, elle ne voyait qu’un endroit possible pour leur réunion : les quartiers privés de la famille impériale. Elle rougit à cette idée. Non, tout de même pas. Jamais de sa vie elle n’aurait imaginé mettre les pieds dans un lieu aussi important !
Pourtant, lorsque l’ascenseur s’arrêta enfin, le laquais annonça d’un ton solennel.
— Vous allez pénétrer dans les appartements de Leurs Majestés Impériales. Tout ce que vous verrez et entendrez devra rester confidentiel.
Il la scruta de ses petits yeux violets comme s’il cherchait à deviner ses intentions profondes.
— Jurez-vous de placer sous le sceau du secret tout ce dont vous serez témoin entre ces murs ?
Habituée aux regards intenses après tant de temps passé en compagnie d’Artag, Mathilde lui répondit avec calme en posant sa main droite sur son cœur.
— Je promets.
Le laquais hocha la tête, satisfait, et sortit de nouveau son trousseau de clefs. Il ouvrit les grilles de l’ascenseur, déverrouilla la porte de l’étage et engagea Mathilde à le suivre. Les quartiers privés de la famille Impériale étaient également somptueux, mais moins spacieux, comparés à ce qu’elle avait vu. Mathilde traversa plusieurs pièces vides puis le laquais la fit entrer dans une bibliothèque.
Là, elle trouva son hôte perché sur une échelle appuyée contre une étagère, le bras tendu vers le lustre, où un gros chat se balançait, sa fourrure grise tout ébouriffée. Le laquais se précipita aussitôt auprès du Prince avec un air paniqué.
— Mon Prince ! Veuillez descendre de là, c’est dangereux !
Berlioz lui prêta à peine attention, concentré sur le chat qui crachait furieusement en sa direction.
— Ah ! Rufus, tu tombes bien. Maxus refuse de descendre. Viens m’aider.
— Laissez donc ce chat et descendez de là, insista le laquais d’un ton crispé. Vous allez vous faire mal.
Il s’approcha de l’échelle et tenta d’attraper Berlioz, qui restait inaccessible à deux mètres du sol.
— Tu exagères. Ce n’est pas si haut.
Le chat, voyant qu’on ne lui prêtait plus attention, en profita pour bondir de son perchoir toutes griffes dehors et atterrit sur la tête de Rufus, qui tomba à la renverse. Mathilde se précipita pour maîtriser la bête qui égratignait le cuir chevelu du laquais en s’y agrippant de toutes ses forces. Hilare, Berlioz sauta des échelons à pied joint sur un sofa moelleux — manquant au passage de provoquer l’arrêt cardiaque du serviteur — et applaudit.
— Bravo Mathilde ! Tu as attrapé le monstre, sa prime te revient de droit !
Rufus prit le chat des mains de Mathilde et fusilla le Prince du regard.
— Qu’avez-vous fait à cette pauvre bête pour la mettre dans un tel état ? Il est mort de peur.
Berlioz brandit sa manche déchirée avec un air de défis.
— C’est lui qui m’a attaqué en premier. Je n’ai fait que me défendre.
Le laquais poussa un long soupire puis, le chat toujours serré contre lui, il annonça Mathilde selon le protocole et s’en fut après une courbette. Dès qu’il fut parti, elle croisa ses bras sur sa poitrine et adressa au Prince un sourire narquois.
— Vous vous êtes bien défendu, ce pauvre chat n’avait aucune chance.
Berlioz haussa les épaules.
— Tu te moques, pas vrai ? Oncle Artag se moquerait aussi. Mais je t’assure que c’est un monstre ! L’autre jour, Maxus s’est endormi sur mon livre, et m’a griffé lorsque j’ai essayé de le récupérer.
Mathilde sourit, attendrie, et s’assit dans un des fauteuils du salon.
— Vous êtes courageux, Capitaine. Je… j’aurais une question pour vous : pourquoi m’avez-vous fait demander ? Dans vos appartements, qui plus est…
Berlioz s’installa sur un siège voisin et s’y accouda sans cesser de la fixer. Son rictus espiègle était de retour.
— Et pourquoi pas ? Tu es une Filleule, et mon Second, un membre crucial de mon équipage. À chaque fois que je te vois, il y a trop de monde autour, et nous ne pouvons pas être tranquilles. Cette fois-ci, je t’ai tout l’après-midi pour moi tout seul !
Son visage s’illuminait en disant ces mots et ses yeux parme scintillaient comme deux joyaux fraîchement polis. Mathilde reconnut le frisson qui lui parcourut la colonne vertébrale. Le charisme de l’enfant allait bon train, et sa joie faisait déborder son pouvoir.
Elle se mordit l’intérieur de la joue. L’euphorie était difficile à contrer, en partie parce qu’elle était si agréable à ressentir. Mathilde avait l’impression que l’enfant appliquait par son seul enthousiasme un baume sur ses nerfs à vif.
Elle serra son poing à s’enfoncer ses ongles dans sa paume.
— Si nous avons tout l’après-midi, il y a bien quelque chose que vous souhaitez que nous fassions ?
L’enfant bondit sur ses pieds, et écarta les bras avec un air très fier.
— Oncle Artag m’a dit que tu étais musicienne. Alors je me suis dit que nous pourrions faire un duo !
Mathilde déglutit, la gorge nouée par l’émotion. Elle n’avait parlé qu’une seule fois à Artag de son amour pour la musique. Comment avait-il pu retenir un détail aussi insignifiant avec les montagnes de travail que lui demandaient ses fonctions de Chambellan et de Tuteur ? Le charisme de Berlioz la rendait plus émotive que d’habitude et ses yeux s’embuèrent. Elle s’empressa de les cacher d’un mouvement d’éventail.
— Un duo ? Ce serait avec grand plaisir, Capitaine. Cependant, je n’ai pas mon violon avec moi.
L’enfant se rapprocha d’elle et lui prit la main. Ses larmes ne lui avaient pas échappé et son charisme n’en devenait que plus chaleureux. Il déversait sur elle un flot de réconfort, comme s’il la plongeait dans un puits de bien-être.
— C’est pas grave, lui dit Berlioz. Il y a un salon de musique ici, c’est là que j’apprends mon piano. Avec ça, on peut faire un quatre-main. Tu veux aller voir ?
Mathilde referma ses doigts autour de la petite main du Prince. Elle n’avait plus envie de faire front à son charisme. Même si le soulagement qu’elle éprouvait était artificiel, il était bienvenu après les heures d’intense entraînement qu’elle venait de traverser. Berlioz ne se contrôlait pas, mais il n’avait aucune mauvaise intention et ne lui faisait pas mal, bien au contraire.
Elle ferma les yeux un instant. Artag n’approuverait pas sa décision, mais tant pis. Les moments de détentes étaient rares depuis qu’elle était à la Capitale. Juste pour cette fois, elle céderait de son plein gré au charisme d’un Mauve.
Décidée, elle se leva et rendit à Berlioz son regard pétillant.
— C’est d’accord. Allons voir ce piano.
Le petit Prince sauta de joie, surexcité.
— Génial ! Suis-moi alors, je vais te montrer un passage que seul l’équipage du meilleur pirate des mers doit connaître.
Il la tira à sa suite avec une mimique mystérieuse, un doigt sur la bouche et marchant sur la pointe des pieds. Mathilde se prit au jeu et l’imita. Ils dépassèrent plusieurs étagères garnies de livres, puis parvinrent au bout de la pièce. Là, Berlioz appuya sur un bouton caché derrière un livre et une portion du mur s’ouvrit, laissant voir un étroit couloir chichement éclairé.
— C’est le chemin qu’empruntent les domestiques pour ne pas nous déranger, Papa, Maman et moi. Je l’ai trouvé en les espionnant !
Il était tout fier, et Mathilde se surprit à ébouriffer les cheveux du Prince Impériale, un geste machinal qu’elle n’avait pas senti venir. Il était si craquant avec ses fossettes et son sourire mutin qu’il la faisait fondre. De plus, sa passion pour les passages secrets l’amenait à des découvertes remarquables pour son âge. À dire vrai, il lui rappelait une époque reculée où George et elle faisaient les quatre cents coups au manoir des Eth’Arken.
— Vous m’impressionnez, Capitaine.
— C’est normal, pérora-t-il. Je suis le meilleur.
Il referma la porte cachée et ils continuèrent leur route à travers le corridor. Celui-ci, très sombre, semblait se lover entre les murs du palais et ils croisaient régulièrement des portes donnant sur les différentes salles. Il y avait également des petites ouvertures permettant de vérifier si les pièces étaient vides ou non. D’après Berlioz, les passages secrets des domestiques menaient partout, sauf dans les chambres ou les lieux strictement privés de la famille impériale.
Ils dépassèrent un cabinet où retentissaient des cris, des jurons et des miaulements furieux. Un coup d’œil dans l’ouverture leur apprit que Rufus se battait encore avec le chat qui, après lui avoir échappé, poursuivait une servante aux bras chargés de victuailles. Berlioz pouffa et donna un coup de coude à Mathilde.
— Un monstre, je te dis. Cette pauvre servante n’a pas de chance. Maxus ne fera qu’une bouchée de ses pâtés.
Enfin, le petit Prince lui désigna une porte dans le noir.
— C’est là !
Il se précipita et chercha de la main le mécanisme d’ouverture. Cependant, un bruit l’arrêta avant et ils se retournèrent tous les deux vers le mur d’en face. Des voix échangeaient d’un ton sérieux et grave. Curieux, Berlioz posa son oreille contre la paroi. Après un moment, il perdit son sourire et blêmit. Inquiète, Mathilde s’agenouilla à côté de lui.
— Qu’y a-t-il ?
La main du Prince se serra très fort autour de la sienne.
— Je crois… murmura-t-il. Je crois qu’ils parlent de la Finkadie !
À son tour, Mathilde colla son oreille contre le mur froid. Qu’est-ce qui pouvait l’avoir autant effrayé ?
— « Mon cher, distingua-t-elle, je crains que ce ne soit qu’une question de temps. Cette trêve prendra fin sous peu, et les conflits reprendront leur cours. Je ne nous donne pas deux ans avant que la guerre ne reprenne. »
La guerre ! Ce mot seul suffit à dissiper toute la gaieté des yeux du garçon, et Mathilde sentit son cœur se refroidir. Même dans le noir, elle pouvait voir l’expression d’incertitude mêlée de peur qui grandissait sur le visage de l’enfant. Son changement d’humeur lui avait fait l’effet d’une douche glacée, et son charisme apaisant avait disparu.
Berlioz ouvrit d’une main hésitante la petite trappe dans le mur et Mathilde aperçut deux personnes assises l’une en face de l’autre dans une véranda. Leurs vêtements avaient beau être moins luxueux, leurs visages plus tendus, leur attitude moins solennelle, Mathilde les reconnut immédiatement. Il s’agissait du couple impérial.
Elle retint difficilement un hoquet de stupeur, les mains plaquées sur la bouche. Son instinct lui cria qu’elle n’avait rien à faire ici, qu’elle ferait mieux d’entrer dans le salon de musique, de retourner à la bibliothèque, ou même de rentrer au Collegium. Elle avait l’impression de commettre un crime en écoutant ainsi aux portes, comme si elle espionnait la famille impériale.
Mathilde entoura le petit Prince de ses bras et l’écarta du trou dans le mur.
— Je crois que cette conversation est privée, chuchota-t-elle, nous ne devrions pas rester là plus longtemps. Que diriez-vous d’aller faire notre quatre mains ?
Berlioz ne répondit pas, mais se laissa faire, l’air absent. Ils sortirent du couloir des domestiques et pénétrèrent dans le salon de musique, où trônaient un piano à queue et une grande harpe au milieu d’un cercle de fauteuils vides. Mathilde fit asseoir le Prince sur l’un d’eux et le scruta avec inquiétude. Un nouveau frisson la parcourut, et elle sentit la peur affleurer sur sa peau. Elle prit une grande inspiration et rétablit ses barrières mentales.
— Qu’est-ce qui ne va pas, Capitaine ?
Berlioz fixait ses mains, méconnaissable. Ses yeux si lumineux paraissaient brumeux, comme obscurcis.
— La Finkadie… va encore attaquer ?
Mathilde se mordit la lèvre.
— Je… je suppose que tes parents discutaient… de toutes les possibilités. Ça ne veut pas dire…
Les yeux du Prince se remplirent de larmes.
— Je le savais ! La guerre recommence.
Mathilde avait du mal à garder contenance. Comment cet enfant pouvait-il être aussi conscient de la gravité de la situation à seulement neuf ans ? Savait-il vraiment ce que le mot « guerre » impliquait, lui qui vivait dans l’écrin protégé de la Cité Impériale ? Mathilde se reprit. Elle n’en avait elle-même qu’une connaissance conceptuelle. Elle s’assit à côté de lui et passa son bras autour de ses épaules.
— De quoi avez-vous peur ? Quoiqu’il arrive, vous serez en sécurité ici, au palais. Les Finkadiens ne pourront jamais vous faire du mal.
Berlioz secoua la tête, tremblant.
— Ça sera comme la dernière fois ! Papa et Maman seront épuisés et ils n’auront plus de temps pour me voir. Oncle Artag partira se battre, et je serais seul !
— Artag ? Se battre ?
L’enfant hocha la tête en reniflant.
— Il est parti si longtemps… et il est revenu tout blessé. Maman dit qu’il a failli mourir !
À ces mots, il fondit en larme pour de bon et se réfugia dans les bras de Mathilde. Celle-ci l’accueillit avec une étreinte aussi chaleureuse qu’elle le pouvait, tout en se blindant contre son charisme hors de contrôle.
Le tourbillon de ses émotions la frappait de plein fouet, abrutissant ses sens, mais plus facile à dévier, car il n’était pas dirigé spécifiquement contre elle. Touchée par sa peine, elle caressa ses cheveux soyeux, en se mordant si fort la joue qu’elle se mit à saigner.
Ils restèrent enlacés jusqu’à ce que ses sanglots se calment. Puis, Mathilde assit Berlioz sur ses genoux sur le siège du piano.
— Je sens que vous n’avez plus le cœur à un quatre-mains, dit-elle, mais acceptez que je vous joue quelque chose pour vous consoler. Parfois, la musique est un langage plus efficace pour apaiser l’esprit.
Tandis que le petit Prince se blottissait contre elle, Mathilde laissa ses doigts les bercer, les yeux fermés, absorbée par la mélodie qui s’échappait de l’instrument. Doucement, le charisme de l’enfant finit par se calmer et Berlioz, la tête au creux du menton de Mathilde, s’assoupit au son de sa mélopée.
Sinon, j'ai pas du tout envie de voir Artag repartir à la guerre (je me demandais il y a quelques chapitres si son Sylphe était utilisé pour le combat, j'ai ma réponse, et il doit faire des ravages...) et je me demande quelle est cette blessure dont Berlioz parle !
Mais en ce qui concerne les émotions, elles sont très bien décrites et justes.
Dans ce cas, je te confirme que et Berlioz et Mathilde se souviennent d'avant la trêve, et que l'Empire passe son temps à alterner guerre et trêve avec la Finkadie
(l'une dure en générale autour de 4 / 5 ans d'affilé avant d’enchaîner sur une trêve plus ou moins courte en fonction de l'état économique des deux pays après les combats).
C'est un sacré chapitre ! Du fait que tu doives nous transcrire les effets du Charisme de Berlioz, le tout est très riche en émotion tout du long ! J'aime particulièrement la conclusion, avec le piano qui vient apaiser la détresse de Berlioz.
Ce que je trouve chouette aussi, c'est que dans ce chapitre on ressent bien une certaine évolution de Mathilde. Clairement elle parait plus sûre d'elle quant à faire face au Charisme un peu trop enthousiaste de Berlioz et fait son propre choix d'y céder, puis elle reprend le contrôle d'elle même lorsque ça lui parait nécessaire. Ca renvoie une image très forte du personnage qui est beaucoup plus aguerri ! Et qui se maîtrise plutôt bien... Une qualité demandé par les Sylphes il me semble... hu hu hu :D
Toujours un plaisir de lui tes chapitres les WE ! :D
A bientôt !
Le charisme de Berlioz est un aspect essentiel de ce chapitre, et décrire ses effets sur Mathilde était très intéressant et complexe. Je suis contente que ça t'est plu !
C'est également une scène qui met en perspective la progression de Mathilde et aussi sa relation avec le petit Prince, qui malgré ses manières farfelues, reste un enfant de neuf ans très solitaire au quotidien.
Je me réjouie de voir que tu as des amorces de théories (mais ne peut y répondre pour des raisons évidentes XD), ça fait toujours plaisir de constater l'investissement des lecteurs !
Merci beaucoup pour ce commentaire, je file répondre au suivant ! =^v^=
Emmy