Chapitre 42 : Qui a tué le valet ?

Au milieu d’une des salles du palais, le corps du valet est allongé par terre, entre Cordélia suivi d’Oreste. 

 

 

Cordélia. — C’est enfin arrivé ! Je commençais presque à douter de moi.  

 

 

Oreste. — De quoi parlez-vous ? 

 

 

Cordélia. — Regardez devant vous !

 

 

Oreste. — Mon bon ami ! Qui a bien pu te faire ça ? 

 

 

Cordélia. — Il avait beaucoup d’ennemis ! 

 

 

Oreste. — C’était un serviteur dévoué.

 

 

Cordélia. — Vous le connaissiez fort mal. 

 

 

Oreste. — Ce n’est pas vous ?

 

 

Cordélia. — Vous vous méprenez sur moi, il a pu m’agacer parfois mais mon père l’avait mis à mon service et pas l’inverse. Pourquoi l’aurais-je tué ? 

 

 

Oreste. — Les serviteurs sont souvent tués par leurs maîtres. 

 

 

Cordélia. — En tout cas, ce n'est pas moi.

 

 

Oreste. — Serait-ce votre père ? 

 

 

Cordélia. — Non, ce n'est pas mon père. 

 

 

Oreste. — Comment pouvez-vous en être si sûre ? Zorg aurait pu être encore énervé contre lui, il venait de le punir, il y a peu.

 

 

Cordélia. — Si mon père devait tuer tous ceux qui avaient dit Zorgy le petit, le royaume serait bien vide.

 

 

Oreste. — Ça ne l’innocente pas pour autant. 

 

 

Cordélia. — Mon père n’est pas coupable de ce crime, j’ai vu le meurtrier, il y a de cela des années et ce n'était pas Zorg.

 

 

Oreste. — Alors qui était-ce ?

 

 

Cordélia. — Un démon que je ne connais pas.

 

 

Oreste. — Vous connaissez pourtant tous les gens qui fréquentent le palais. Qui a pu faire cela ?

 

 

Cordélia. — Je suppose que ce doit être une de ses anciennes connaissances. 

 

 

Astor entre et voit le corps. — Qu’est-ce qui s'est passé ici ?

 

 

Oreste. — Tellement de choses mais si tu parles du valet allongé au centre de la pièce, je dirais un meurtre. 

 

 

Astor. — Qui a bien pu faire cela ?

 

 

Oreste. — Selon Cordélia une vieille connaissance de notre ami.

 

 

Lulu entre. — Ça faisait un bail qu'on s'est pas vu les gars, Zorg vous a épargné, je ne suis pas si tolérant que lui, quand on me déçoit, même si je l’avoue je suis heureux de vous croiser à nouveau. Les deux frères qu'on croyait si prometteurs n’avaient rien vu venir. ( Il rit. )

 

 

Cordélia. — Qui est-ce ? 

 

 

Oreste. — L’ancien empereur du mal Lulu.

 

 

Cordélia. — Il n’était pas censé être mort.

 

 

Lulu. — Sache jeune fille que les rumeurs sont souvent fausses. 

 

 

Astor. — Mais je vous ai vu mourir. 

 

 

Lulu. — Dans le globe de Zorg. Contrairement à ton frère, mes complots marchent, on ne les voit pas venir et ils sont bien ficelés. 

 

 

Cordélia. — Vous avez comploté avec mon père. 

 

 

Lulu. — Tu es la fille de Zorg.

 

 

Cordélia. — Je ne peux le nier.

 

 

Lulu. — Tu peux disposer ! J'ai des comptes à régler avec ces deux là. 

 

 

Astor. — Je vous suis toujours resté fidèle. 

 

 

Lulu. — Je n’ai jamais eu besoin de démons incompétents à mes côtés. Si tu ne me crois pas, demande ça à ma nouvelle garde personnelle. 

 

 

Il claque des doigts et cinq colosses apparaissent.

 

 

 

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