V
22 mars 2018 (deux ans auparavant)
A l’exception des publicités qui inondées ma boite aux lettres, je ne découvris qu’une enveloppe blanche et fermée. Seul mon prénom était indiqué sur l’avant du courrier : Noëlie.
Etrange.
Je me dandinais tant bien que mal jusqu’à mon appartement avant de soulager mes bras de leurs paquets. Puis, je m’affalais sur le canapé, la lettre entre les mains. Sans prendre de soins particuliers, je déchirais le papier pour en découvrir son contenu.
Noëlie,
Il m’est difficile de t’écrire cette lettre, parce que je suis consciente de te décevoir.
Depuis combien de temps nous connaissons nous, déjà ? Un an et demi. Peut-être deux.
Le souvenir de notre première rencontre est encore gravé dans ma mémoire. Je te revois dépassant les portes battantes de la société, tes longs cheveux attachés en queue de cheval. Tes yeux noisette subtilement maquillés se sont posés sur moi, ce regard a scellé notre complicité. Tu prenais ton poste de responsable de ressources humaines. Dès lors, tu es devenue ma meilleure alliée pour affronter cette putain d’entreprise qui nous a tant malmenées.
Quelle persévérance. Tu m’as impressionné. Tu as su t’imposer et trouver ta place dans ce milieu si particulier.
Et puis un jour, tu es passée du statut de super collègue à celui d’amie exceptionnelle. Tu n’as pas hésité à mettre en péril ta place, ta reconnaissance, tes acquis, juste pour moi : petite secrétaire sans intérêt, ni valeur. Je t’ai confié ma souffrance, mon mal-être. Tu m’as poussé à me battre, à ne plus accepter.
Tu m’as tellement donné, tellement encouragé, que j’ai honte de ma lâcheté.
Ma Noëlie. Je n’en peu plus. Je n’y arrive pas. Je n’ai pas ta force, ton courage, ni même ta détermination. Alors, j’ai pris ma décision, j’abandonne. Je t’abandonne.
Pardonne-moi Noëlie. Je n’aspire qu’à trouver la paix. Tu as été mon unique lumière dans cet enfer. Merci pour ça.
Adieu,
Laura.
Peut être une correction :"tu m'as impressionnée" "tellement encouragée"
C est toujours aussi bien., j aime !
Je me demande si dans ton 1er paragraphe il n y aurait pas une coquille? " Inondaient" non?