Penché sur ses auscultations, Milton laissait échapper quelques fausses notes, ce soir-là : la passion du travail avait atteint des sommets et ses talents de chanteur souffraient maintenant d’une ferveur proche de la folie. Le genre d’exaltation rageuse que savent provoquer les victoires éphémères.
Il avait réussi, mais pas tout à fait comme il l’espérait.
L’avidité l’avait alors contaminé ; le besoin de réitérer et de surpasser l’exploit le tenait captif. Lorsqu’un accomplissement en appelle toujours un autre, le triomphe ressemble moins à une bourrasque salvatrice qu’à un trou d’air.
Sensible aux erreurs musicales de son maître, ou peut-être seulement trop impatient, Bodb couvait l’apothicaire d’un œil critique et le corrigeait parfois d’un croassement bien placé. Le plus souvent, il se contentait de relâcher ses sphincters pour signifier sa réprobation
— Je n’aurais pas dû te promettre les orgues et les voix célestes, fit Milton entre deux refrains et deux mastications de tabac. Tu deviens exigeant.
Un silence soudain s’installa entre l’oiseau et lui, ne laissant audibles que les gargouillis de l’alambic et la cavalcade d’un rat dans les ombres du sous-sol de la boutique. Milton avait suspendu son mouvement au-dessus du cadavre et, pendant une fraction de seconde, homme et familier semblèrent se poser la même question : existait-il une outrevie pour les animaux domestiques, les bêtes de somme et la faune sauvage ? Dieu ouvrait les portes du Paradis aux hommes justes, mais qu’en était-il du reste de la Création ?
Milton baissa les yeux. Son pénultième sujet d’étude, le numéro cinq, gisait au centre d’une plaque de bois bruni par le vieux sang, pattes et queue épinglées en étoile, panse ouverte tel un petit Vitruve félin. Vers quoi l’avait-il précipité, lui ? Une oasis de lait tiède et de poisson frais, ou un vide éternel ?
L’apothicaire secoua la tête pour disperser ces pensées mystiques, ancrées bien malgré lui dans ses réflexes et ses projections, dans sa culture et dans ses os. L’essentiel n’était pas de découvrir si un Royaume s’ouvrait à la mort, ni même d’apprendre qui avait le droit de le pénétrer ; l’essentiel, c’était de savoir en revenir. Il termina son ouvrage par une brève autopsie du cerveau.
— Croâ !
Bodb sautillait au bord du bureau, la démarche vacillante, guettant une inattention de Milton pour grignoter le cadavre.
— Ouste ! siffla l’apothicaire entre ses dents serrées. Tu ne m’aides vraiment pas…
Il n’avait jamais été initié à l’art délicat de la dissection ; aujourd’hui encore, ses explorations des systèmes internes tenaient davantage de la spéléologie que de la médecine. S’il avait été certain de pouvoir confier ses projets à un professionnel, Milton se serait volontiers associé à un anatomiste de renom, mais il doutait qu’aucun le suive dans ses délires et ses ambitions. C’était le genre d’aventure qui vous conduisait à périr dans un regrettable incendie.
Milton gratta le trait de sang qui coagulait sur sa joue imberbe, puis se pencha de nouveau sur ses notes : recette du vulnéraire administré, durée du traitement préparatoire, circonstance du décès, afflictions préalables qu’il avait pu déceler, multiples variables ajustées ; un travail d’orfèvre qui avait fourni un résultat semblable à celui des quatre précédentes expériences : le chat était mort, et il le resterait.
Ses puces avaient quitté le navire, mais, étrangement, aucune n’avait embarqué à bord du canot de sauvetage laissé à leur disposition : un second matou ramassé au fond de la cage qui trônait sur la table. Le sujet numéro six, que Milton contemplait comme un Saint Graal percé : avec admiration, fierté, crainte et frustration.
— Croâ, confirma Bodb, qui évitait soigneusement de trop s’approcher de l’animal.
Il avait craché, feulé et distribué des coups de pattes griffues lorsque l’apothicaire l’avait acculé dans l’arrière-cour du boucher ; Milton avait failli perdre un œil au moment de l’ensacher et ses mains portaient encore les stigmates de leur bras de fer. Des miaulements menaçants avaient accompagné sa retraite précipitée jusqu’à la cave du magasin où la mise en œuvre du protocole préliminaire avait enfin réduit la menace : une bonne inhalation de pavot faisait des miracles.
S’en étaient suivies de longues manipulations, de nombreux diagnostics et moult étalonnages, puis l’intervention à proprement parler. Milton ne nourrissait plus guère d’espoir lorsqu’il avait asphyxié le sujet et entamé le décompte avant la procédure de réanimation. Il n’en nourrissait pas davantage en inoculant le sérum avant de soumettre la dépouille à un bref choc électrique. Quand le flanc râpé de l’animal s’était gonflé en une inspiration sifflante, Milton n’en avait pas cru ses yeux.
Le numéro six, le premier succès.
Le minet n’émettait plus qu’un grondement de gorge profond, dorénavant ; il n’était pas parvenu à se hisser sur ses pattes et ses yeux jaunes sondaient le vide sans cligner, fixant aveuglément son congénère éventré. Que s’était-il passé entre ces deux tentatives ? Qu’est-ce qui avait changé pour que l’un meure et l’autre vive ?
La clef résidait dans la nouvelle combinaison de facteurs, mais il s’agissait encore d’une clef imparfaite. Pourquoi ce chat semblait-il à peine lucide ? Milton pouvait-il se vanter de l’avoir ressuscité compte tenu de son état ? L’apothicaire naviguait entre exaltation et fureur, et aucune rasade de Chartreuse n’avait lavé l’amertume de cette consécration en demi-teinte.
— Si seulement tu pouvais me parler, fit Milton d’une voix que le trouble faisait encore chevroter.
— Croâ ! protesta Bodb.
— Tais-toi et bois. Ton heure de gloire va arriver incessamment.
Bodb se déplaça en petits bonds tanguants le long du col de cygne de l’alambic et plongea la tête dans l’essencier ; la goutte qui perla au bout de son bec avait une élégante teinte verte.
Les premiers temps, Milton avait dû lutter et ruser pour lui faire ingurgiter l’élixir modifié. Il semblait en avoir développé un certain goût, depuis, et l’apothicaire devait désormais veiller à contenir ses excès, bien que le spectacle d’un corbeau ivre reste un divertissement délicieux. En secret, Milton espérait surtout que l’ébriété adoucirait les épreuves qui attendaient son fidèle laborantin plumeux ; ses alternatives s’amenuisaient et il se voyait déjà contraint à des extrémités déplaisantes.
— Nous devrions essayer maintenant.
Bodb cessa de s’abreuver. Il l’avait l’œil luisant et le plumage ébouriffé.
— Pourquoi attendre ? continua Milton, davantage pour se convaincre que pour encourager ce corvidé auquel il prêtait certainement plus d’intelligence qu’il n’en avait. Nous sommes tout proches, je le sens…
Milton s’avachit sur son tabouret en crachant sa chique. Autour de lui, l’alambic continuait à glouglouter et les rats à galoper entre les caisses scellées de cordial et de laudanum. La lumière vacillante des lumignons ne parvenait pas à dissiper les ténèbres qui grouillaient au pied des murs blanchis et aux angles du plafond. L’apothicaire ignorait s’il faisait encore nuit, dehors, ou si une nouvelle aube pâle s’était levée sur la capitale ; il ignorait combien d’heures s’étaient écoulées depuis son dernier vrai sommeil et combien de clients il avait perdus en ouvrant boutique trop tard. Il ignorait même si sa croisade valait vraiment la peine d’être menée ; mais il savait qu’il ne pouvait plus reculer.
Milton adressa un dernier regard courroucé au chat rescapé, puis se leva d’un bond et entreprit de débarrasser, laver et briquer sa paillasse. Bodb était revenu guincher au bord de la table et ses croassements modulés avaient un petit air de chanson paillarde.
— Tu es prêt ? lui lança Milton.
Bodb stoppa pour fixer l’apothicaire de côté, puis dressa fièrement la tête en ouvrant le bec dans une expression qui s’apparentait presque à un sourire. Sous l’œil inerte d’un chat ni tout à fait mort ni tout à fait vivant, Milton le lui rendit en préparant ses instruments.
Quelques minutes plus tard, le corbeau reposait sereinement entre ses mains, assommé par l’opium et l’abus d’élixir. Milton caressa sa petite tête noire. Ses doigts jaunis aux ongles sales animaient des reflets moirés dans le duvet qui cerclait ses yeux clos ; il sentait son cœur battre à vive allure contre sa paume, comme un oiseau en cage – un oiseau prisonnier d’un autre.
— Reviens pour me raconter, murmura Milton.
Et il le tua.
Il lui sembla que chaque seconde réglementaire en durait vingt et que chaque geste nécessaire lui coûtait plus d’énergie qu’il n’en avait. Son pouls lui martelait les tempes à un rythme effréné, calqué sur celui de Bodb, désormais éteint comme pour prendre le relais ; et Milton aussi oubliait de ciller. Il répéta les mesures avec une dextérité attisée par les immenses enjeux de cet essai, et quand il activa le courant pour réveiller Bodb, les poils clairs de ses avant-bras écorchés se dressèrent au garde-à-vous.
Mais Bodb ne bougea pas. Milton s’usait les yeux à guetter un signe, un infime mouvement, un tressautement de paupière ou une contraction de serre, tandis que dans la cage le chat rabattait les oreilles en grognant de plus belle. Un frisson dévala l’échine de l’apothicaire qui déglutit péniblement ; les rats s’étaient enfuis et même l’alambic semblait s’être tu. Bodb ne pouvait pas…
Milton recula dans un sursaut lorsque le corbeau s’envola en hurlant. Ses battements d’ailes furieux emportèrent les parchemins, éclipsèrent les lanternes en jetant des ombres violentes sur les parois. Noyé sous une pluie de plumes qui virevoltaient comme des feuilles mortes, Milton tendit des mains tremblantes vers l’oiseau pour le calmer. Il ne récolta que de nouvelles égratignures, coups d’ongles et coups de bec, pendant que les cris lui vrillaient les tympans et que les éclats de lumière l’éblouissaient.
— Bodb ! Arrête donc, tu vas… Aïe !
Milton tenta l’assaut frontal, le piège et la diversion, en vain : Bodb continuait à fendre l’air de ses rémiges affûtées comme des couteaux, sans jamais se percher ni ralentir. Tout son discernement et toute sa sagacité l’avaient déserté ; il ressemblait maintenant à n’importe quel moineau aventuré dans une chambre dont il a perdu l’issue, se cognant inlassablement au carreau, cherchant la liberté ; et Milton ne pouvait plus l’aider, Milton ne pouvait plus rien faire, si ce n’était attendre qu’il s’épuise et…
— Bon Dieu, tu es apothicaire, oui ou non ? se fustigea-t-il.
En une soudaine impulsion, Milton avait noué un foulard devant son visage et ravitaillé le poêle sur lequel il disposa une écuelle garnie de chanvre, de jusquiame et de belladone. Une fois le bouquet sec et chaud, il y porta la flamme d’un briquet à amadou. Les feuilles s’ourlèrent de braises et se consumèrent rapidement en produisant de minces exhalaisons dont l’apothicaire percevait les odeurs âcres même à travers le tissu. Le cellier fut bientôt complètement embrumé.
Milton ne quittait plus Bodb du regard. Ses remous brassaient les fumerolles, les nouaient en figures complexes avant de les défaire, mais le mouvement commençait à faiblir et les croassements à décliner. Pour finir, Bodb s’écroula sur le bureau et s’immobilisa sur le dos en n’émettant plus qu’un pépiement ténu – presque un sanglot. Milton approcha prudemment.
— Là, tout doux… murmura-t-il en risquant des doigts frémissants dans sa direction.
Bodb se laissa toucher ; il n’avait en tout cas plus la force de résister. Il ne paraissait pas totalement anesthésié, pourtant : paralysé, mais présent. Dans sa cage, le sujet numéro six avait bel et bien perdu connaissance et Milton lui-même aurait tourné de l’œil après seulement quelques inhalations de fumée. Mais Bodb semblait simplement trop terrifié pour s’abandonner à l’inconscience.
Milton tenta de reprendre son calme ; il allait pouvoir aborder la phase constitutive de son expérience, désormais : découvrir ce qui se trouvait « au-delà ». Il en aurait éprouvé une impatiente frénésie si l’état du corbeau n’avait pas été si préoccupant et l’inquiétude se mêlait à l’excitation tandis qu’il se préparait à recueillir le récit tant attendu du voyage de son familier.
S’emparant des cartes qu’il avait prévues à cet effet, Milton souleva Bodb au creux de son bras, sa main couvrant son poitrail. Son cœur ne battait presque pas.
— Tu te souviens des exercices, n’est-ce pas ?
Bodb lâcha un piaillement fébrile. Milton lui présenta la première figure : une jeune femme nue versant de l’eau dans une rivière, auréolée d’étoiles. Bodb ne réagit pas. L’apothicaire réitéra avec un deuxième atout décoré d’animaux, d’anges et de rameaux d’olivier ; toujours rien. Devant la troisième carte, Bodb sembla hésiter.
L’oiseau esquissa un mouvement engourdi de la tête, l’œil vitreux, pour mieux observer la tour frappée par la foudre et le chapelet de cercles colorés qui illustraient la Maison-Dieu. Milton sentit ses entrailles se contracter et une sueur froide mouiller la racine de ses cheveux, mais Bodb resta muet. Il n’avait de toute évidence survolé aucun portail doré ni aucune marée de nuages nacrés dans l’au-delà.
— Bien, alors…
Milton considéra ses choix. La quinze, ou la treize ? Il opta pour la seconde, mais il eut à peine le temps d’extraire l’arcane sans nom du paquet que le corbeau se déroba à sa prise en poussant des croassements déchirants. Inutile de parler sa langue pour y entendre la plus entière des paniques, la plus profonde des terreurs, et Milton absorba sa détresse comme on avale un poison, dans le vertige et la nausée, jusqu’à ce que Bodb se cogne violemment au plafond et s’effondre, réduit au silence, la nuque brisée.
Milton se précipita à son chevet en éparpillant le tarot dont les cartes se mélangèrent aux plumes éparpillées ; à genoux sur la terre battue, il prit son petit corps inerte dans ses mains agitées de soubresauts.
— Non non non…
Il le ramena au bureau, renouvela les processus, réinjecta le sérum, égraina les secondes, ouvrit la conduction de circuit, patienta.
— Bodb, s’il te plaît…
Nouvelle décharge. Nouvelle perfusion. Rien. Ses larmes lui brouillaient les yeux.
— Bodb !
Milton secoua le cadavre de l’oiseau, sa tête ballant au bout de son cou cassé, son bec entrouvert dans une expression qui n’avait plus rien du sourire, ses yeux voilés lançant un regard creux au chat assommé, aux rats qui attendaient l’heure du dîner, à son maître perdu. Et Milton pensait à sa mère dont il ne lui restait plus rien, rien qu’un corbeau mort avec tous leurs secrets. Encore cette mort qui le narguait.
Il lâcha la dépouille et s’écarta de la table en titubant. Il ne pouvait pas continuer ainsi ; cela faisait trop longtemps. Milton avait été trop frileux, trop avare dans les sacrifices qu’il concédait à cette quête, trop soucieux des bonnes mœurs et des blâmes de l’Église. Il aurait dû prendre ses responsabilités bien plus tôt, et tant pis si son audace lui valait de basculer dans la criminalité. C’était son fardeau, il devait le porter.
Dès demain, il préparerait son huitième et dernier sujet.
La façon dont tu gères la résurrection puis la mort du corbeau est prenante, on arrive à penser qu’il va survivre, et puis non (sadique !)
Détails
les stigmates de leur bras de fer : un bras de fer avec un chat, l’image est étrange
Les chats c'est interdit je sais, et puis les corbeaux ça devrait l'être aussi, mais fallait bien qu'on découvre le vrai visage du terrible Milton è.é
Merci ♥
J'ai essayé de limiter les descriptions parce qu'il me semblait qu'il était temps qu'il se passe quelque chose xD J'espère que la suite te plaira ! Merci.
Alors ce chapitre était clairement le plus fort pour moi. J’étais tellement triste et dégoutté pour le corbeau T-T Tu m’as brisé le coeur, encore une fois!
Mais pourquoi Danou, c’était le meilleurs personnage! (Bon c’rest peut-être un peu facile dit comme ça).
Bon effectivement, je me suis posée la même question que Keina: est-ce que les chapitres sont racontés dans l’ordre? surtout quand on sait que ce n’est pas la première fois que tu utilises ce stratagème!
Bon, on va voir où est-ce que ça nous mêne tout ça ^^. A plus pour la suite!
Oh je suis navrée mais aussi un peu contente si le pauvre corbeau t'a fait cet effet v.v J'ai pas trop aimé écrire ça, c'est presque plus difficile de faire du mal aux animaux qu'aux humains dans les histoires... J'avoue, j'y tenais aussi, mais eh, il faut ce qu'il faut, je crois...
Je ne dirai rien-euh *siffle* C'est vraiment pas mon genre !
Merci pour ta lecture et tes commentaires ! La suite va arriver dans pas trop longtemps j'espère ♥
Pauvre Bobd en tout cas. J'ai vraiment eu mal au cœur qu'il meure comme ça, si bêtement. On s'y attache, finalement, à ces bêtes-là !
Enfin, j'aime beaucoup l'ambiance que tu instaures, on sent que tu t'appuies sur de solides recherches, mais tu sais doser l'information, ça ne fait jamais trop d'un coup.
Une question intéressante que tu te poses là ! Non, effectivement, on ne sait pas avec une absolue certitude si tous les chapitres se passent dans le même temps... on ne sait pas non plus avec une absolue certitude qu'ils se passent en décalé :p (ne me remercie pas).
Non, c'est vrai, elle est un peu plus vive et un peu plus "présente" que les zombies qu'on a l'habitude de voir. En fait j'ai une autre novella (la suivante) qui s'attaque à des zombies un peu plus classiques ; donc je voulais que ça évolue d'un texte à l'autre.
Je suis désolée pour Bodb (je le suis vraiment ne serait-ce que pour moi-même) mais dans un sens c'est rassurant en tant qu'autrice si ça ne t'a pas laissée indifférente ^^' Idem pour les infos, là, c'est un immense soulagement, parce que j'avais parfois l'impression de me changer en Wikipédia...
En tout cas je suis très heureuse si ça te plait toujours ! J'espère que la suite ne te décevra pas, et merci pour ton retour ♥
On hésite entre l'admiration pour Milton qui sacrifie ce qui paraît très cher pour lui ou la colère pour avoir tenté l'expérience sur Bodb alors qu'il semblait loin d'avoir tous les paramètres en main !
Du coup, je me demande (évidemment) ce que sera le prochain sujet ! Soit c'est lui-même (mais ça nécessiterait une intervention extérieure, non ?), soit il a gardé quelque part le cadavre de sa mère et il veut le ranimer :D Je dois dire que cette hypothèse me plairait bien ! Mais je raconte sans doute n'importe quoi.
Ceci dit, côté Milton, aucun problème : ses enjeux sont clairs (ce qui me permet de m'amuser à formuler des hypothèses ;) )
J'ai une réserve cependant sur le premier paragraphe que j'ai trouvé un peu confus. Ou confusant, plutôt ;) : d'abord la syntaxe en est assez complexe et, même si j'aime beaucoup tes métaphores, ça peut être un peu hard niveau concentration en attaque de chapitre (pour moi en tout cas : j'ai dû relire pour me mettre dedans).
Et ensuite, les "effusions musicales" m'ont induite en erreur. J'ai cru qu'il jouait vraiment d'un instrument et je me suis demandé si j'avais raté quelque chose. Du coup, j'ai mis pas mal de temps à comprendre que les victoires éphémères et les accomplissements dont tu parlais ne concernaient pas ses performances de virtuose mais ses expériences. Comme il serait dommage de s'en priver, il faudrait peut-être juste ajouter une phrase de début qui pose le contexte.
J'ai beaucoup aimé les réflexions sur le paradis des animaux !
Détails et pinaillages :
"un travail d’orfèvre qui avait fourni un résultat semblable à celui des six précédentes expériences" : tu dis qu'il y a eu six expériences précédentes, donc, celle-ci est la septième, si je ne me trompe pas. Or, plus haut, tu dis que le pénultième sujet porte le numéro cinq. Il devrait porter le numéro six, non ? Ou alors c'est l'antépénultième, et non le pénultième (oui, je suis un peu pénible avec les détails :) )
"Le numéro six, le premier succès." : bon, du coup ça doit être le nombre d'expériences qui n'est pas bon, dans la citation précédente (si j'ai bien compris, il y a eu quatre expériences précédentes + la cinquième dont il dissèque le sujet + la sixième qui a marché, non ?)
"et aucune rasade de Chartreuse" : aaaaaah, la Chartreuse !
"Bodb était revenu guincher au bord de la table et ses croassements modulés avaient un petit air de chanson paillarde." : excellent !
"Mais Bodb semblait simplement trop terrifié pour s’abandonner à inconscience." : à l'inconscience + avec cette syntaxe, on croit que c'est Bodb qui risque de s'abandonner à l'inconscience, alors que c'est Milton.
"Devant le troisième triomphe, Bodb sembla hésiter." : triomphe ? C'est le nom de ce qui est représenté sur les cartes ? Ce sont des tarots ?
"et Milton les absorba comme on avale un poison," : le "les" fait référence aux croassements ? Si c'est le cas, je me demande si ce n'est pas un peu trop loin pour être vraiment clair.
A bientôt !
Du coup je vais pas faire trop de redondances avec ta BL, désolée de pas avoir répondu plus tôt D': Je peux même plus faire de mystères pour toi, ni même défendre cet affreux premier paragraphe :p
Merci pour les maladresses, je lève mon verre (que dis-je, ma pinte) de Chartreuse en ton honneur !
Ce chapitre est horrible T.T Je te déteste vil individu démoniaque qui joue avec le coeur des autres innocents ! Tout ça. Au moins.
Bon, du coup, il faisait des tests sur les chats pour tenter de les faire revivre. Ca a à moitié marché sur l'un, mais il a aucune idée pourquoi vu que ça marche pas sur d'autre, c'est tellement rassurant ='D Et après, il teste sur le corbeau. IL AVAIT PAS LE DROIT ! La SPA EST CONTRE ! Moi aussi ! Rha. RHAAAA. Surtout que bon, les dosages pour chat, c'est pas les mêmes que pour les corbeaux. Il pouvait pas aller choper un orphelin plutôt ? #proféthiqueetresponsable
Bref, tu as brisé mon petit coeur. Surtout que bon, ça a l'air de marché. Il est en panique totale et faut le shooter violemment pour le calmer, mais ça marche. Du coup lui, son délire, c'est pas rendre les gens immortel mais découvrir ce qui e cache derrière la mort. C'est plus intéressant du coup. Et j'ai beaucoup aimé comment il se sert des cartes pour essayer de déterminer ce que le corbeau a vu.
Bon, visiblement, c'est la panique de l'autre côté. C'est tellement triste que le corbeau finisse vraiment par y passer à cause d'un simple coup de panique :'( Se rompre le cou comme ça, c'est pas glop. Le pire, c'est que Milton est vraiment triste, mais bon, il devait se douter que cela risquerait fortement d'arriver :'(
Du coup, pour son dernier cobaye, j'ai un doute. Est-ce qu'il va tenter sur lui ? Mais ça me paraît pas terrible parce que bon, qui va faire la manip' pour le réveiller ? Du coup, il va tester sur un être humain pour que lui parle ? On en vient à l'orphelin. Mais je suppose que c'est plus le cadavre courant du premier chapitre qui va y passer. Les chapitres de Milton serait avant les autres ? Le pire, c'est que si c'est ça, Milton a dû croire qu'il avait échoué, tué quelqu'un, et bim, la morte se réveille après ='D
Bref, RIP gentil corbeau, s'pèce de monstre. Encore pas mal de questions, même si les tests marchent de mieux en mieux visiblement ^^
Oh, et au passage :
"mais qui se contentait souvent de relâcher ses sphincters pour signifier sa réprobation." Classe <3
Bon courage pour la suite,
Pluchouille zoubouille !
Les dosages sont effectivement pas les mêmes ; je l'ai peut-être pas assez précisé ? Enfin dans mon idée Milton sait quand même un minimum ce qu'il fait, donc c'était sous-entendu qu'il espérait pas ranimer un corbeau avec une dose de cheval :p Maiiis ça devrait être un réconfort que ça ait marché (temporairement, certes) ! Non ?
Effectivement, Milton aimerait bien savoir ce qui se produit une fois qu'on passe l'arme à gauche. Apparemment, ça ressemble pas au club Med, pas pour les chats et les piafs en tout cas (ils avaient peut-être commis de terribles crimes dans leur vie, ne présumons pas).
Milton EST vraiment triste, oui, je suis contente qu'on le perçoive ! Je pense qu'il s'attendait pas à ce qu'il meure si "bêtement", mais je pense aussi qu'il se voile la face sur pas mal de choses...
Je ne dirai rien sur le prochain cobaye, évidemment ehehe et rien sur le reste non plus, du coup.
Je suis une montre à gousset, je sais v.v Mais bon courage à VOUS pour la suite, moi je l'ai déjà écrite, c'est peinard :p Merci beaucoup d'être toujours au rendez-vous !