Chapitre 5 : Cris de joie

Notes de l’auteur : Et on continue dans le joyeux !

Conan était terré dans sa chambre. Il bénéficiait d’un grand espace grâce à son nouveau statut de rebelle décoré. Mais il n’aimait pas cette pièce, ni cette maison qu’on leur avait donnée. Aussi rustique et étroite soit-elle, leur chaumière familiale avait à ses yeux bien plus de charme. Mais il savait qu’il ne la reverrait jamais.

Ses parents discutaient dans la pièce adjacente. Le son de leur voix était étouffé par une épaisse porte de bois mais il sursauta en percevant son nom. Curieux malgré les larmes qui zigzaguaient sur ses joues, il se leva et colla son oreille au battant.

— Comment le lui cacher ? entendit-il.

— Nous n’avons pas à le lui cacher.

— Ça va lui faire beaucoup de mal.

— On parle d’une démone, là, Bion ! Il ne peut pas continuer à l’aimer. Il faut l’endurcir.

— Et toi arrête d’hausser le ton comme ça, il va nous entendre…

Le jeune garçon ne put percevoir la suite, ses parents avaient baissé la voix. Il alla se rasseoir sur son lit, hébété. Ils parlaient encore d’Asha. Ils l’appelaient « démone ». Le rythme de son cœur s’accéléra, qu’est-ce qu’ils voulaient lui cacher à propos d’elle ? Quel tourment lui avaient-ils encore inventé ? Sa mère toqua à la porte. Sans attendre de répondre, elle ouvrit et passa la tête dans l’entrebâillement.

— Ce soir, mon fils, dit-elle d’un air sombre, le spécimen que nous avons ramené va être exécuté.

Il se figea. Il aurait dû s’en douter.

— Tu n’es pas obligé de venir, mais tous les citoyens participent alors…

Il bondit de son lit.

— POURQUOI ?! hurla-t-il.

Elle cligna des yeux et fronça les sourcils.

— Quoi, pourquoi ?

— Pourquoi vous voulez la tuer ?! Qu’est-ce qu’elle vous a fait ?! Asha est gentille, elle n’est pas comme vous l’avez décrite ! Elle ne mérite pas ça ! Elle…

Il reçut une gifle tonitruante qui le fit taire.

— Conan, fit sa mère d’une voix calme mais orageuse, je te l’ai déjà dit : elle t’a envouté. Ce que tu crois n’est pas la vérité.

Elle s’adoucit et prit son visage entre ses mains.

— Tu sais que nous ne voulons que ton bien. Nous sommes tes parents, nous ne te mentirions pas. Je n’ai pas envie de te voir souffrir, mais il faut qu’elle meure pour que tu puisses être libéré de ses charmes, tu comprends ?

Conan ne répondit pas tout de suite. Il se sentait terriblement fatigué. Il étouffa un sanglot.

— Je… je comprends…

Ottia le serra dans ses bras et le berça.

— Ne viens pas si tu ne le veux pas, souffla-t-elle tendrement.

Il hocha la tête et se dégagea. Les yeux fixant le sol, il rejoignit son lit et s’y recroquevilla.

 

*

 

Keira serrait nerveusement la crinière de Zérif. Le jeune étalon renâclait, sentant son anxiété. La jeune fille fouillait la forêt des yeux, à la recherche du moindre indice qui pourrait permettre au groupe d’atteindre Asha.

La piste de ses kidnappeurs s’arrêtait abruptement devant un gigantesque saule. Ealys percevait là une grande force, nul doute que ce tronc noueux menait à l’antre des humains. Mais pour l’instant, impossible d’y parvenir. Asha était proche, mais inaccessible.

Aedan était tendu, lui aussi. Ses yeux foudroyaient le saule d’un air mauvais. Artis s’avança jusqu’à l’arbre et frappa un grand coup dessus, parvenant à l’ébranler imperceptiblement.

— Rendez-la nous, enfoirés ! cria-t-elle.

— Silence ! siffla Aedan. Ne nous dévoilons pas.

La jeune femme serra les dents, le regard enflammé. On eut presque l’impression qu’elle allait contredire son chef, mais elle baissa finalement la tête.

— Allons-y, commanda son supérieur, ne restons pas longtemps ici. Aelig, Oèn, vous restez cachés à proximité. Signalez-nous le moindre passage d’ennemis.

Il fit faire volte-face à son étalon, et fut suivi par la troupe dans la forêt mourante.

Keira jeta un regard en arrière, l’angoisse la tenaillait. Elle essuya une larme rageuse.

Asha était là, elle la sentait. Elle percevait une douleur confuse qui semblait s’agiter. Elle n’osait imaginer ce qu’on lui faisait subir.

Zérif poussa un hennissement. Sans s’en rendre compte, elle avait agrippé son encolure et y avait enfoncé ses ongles. Elle détacha ses doigts courbés, ils étaient rouges. On voyait sous sa peau ses veines pulser, charriant un flot de sang déchainé. Elle serra le poing. Dans sa besace, la statuette qu’elle avait récupérée semblait pulser, orageuse.

Ils allaient retrouver Asha, et massacrer ses ravisseurs.

 

*

 

Ce soir-là, à la lueur tamisée des lanternes, les ruelles voyaient couler un flot ininterrompu d’ombres. Elles défilaient dans un silence presque religieux, se liaient dans les routes plus larges pour converger vers un seul point : la place du Soleil qui entourait la Tour.

Depuis une fenêtre du bâtiment, Lohan observait les banderoles de ses concitoyens. Il ferma les yeux et respira les effluves d’impatience qui lui parvenait. Il avait le devoir de répondre à l’attente de tous ces reclus. Il devait assurer le spectacle qu’avait concocté Adhara.

Cette dernière pénétra dans la pièce derrière lui et le rejoignit. Elle s’était fait faire une robe spécialement pour l’occasion. Magnifiquement belle, elle promenait ses jupons épais et ses manches amples avec une grâce surprenante. Sa tenue était ornée d’une mosaïque d’or, de diamant et d’ivoire et sa chevelure savamment coiffée encadrait un visage délicatement maquillé. Lohan, lui, s’était contenté de vêtir une cape noire brodée du symbole de la rébellion.

— Il est l’heure, souffla la princesse.

Il la suivit dans le dédale d’ombres dansantes de la Tour avant de déboucher sur la place du Soleil. Une estrade sculptée avait été dressée en son centre, dominée par un piquet de bois. La foule dense et avide suivit des yeux l’éclatante robe de son Étoile qui monta solennellement ses marches.

Adhara eut un sourire triomphant. Elle balaya la scène du regard, semblant jubiler.

— Chers sœurs, chers frères, voici un moment historique.

À peine avait-elle ouvert la bouche qu’un silence de mort était tombé sur l’assemblée.

— Il y a fort longtemps, une race de démons a pris le contrôle de notre monde et nous a insufflé une religion perverse. À cause de ça, pendant des siècles, de pauvres âmes ont été pourchassées et offertes en sacrifices à ces monstres assoiffés de sang. Mais les temps ont changé. Nous avons découvert la vérité.

Elle leva le poing, sa voix allant crescendo.

— L’injustice et la cruauté de ces coutumes sont intolérables, alors nous nous sommes soulevés. Nous combattons, et bientôt nous marcherons sur la capitale impie des barbares !

Elle marqua une pause et baissa la voix.

— Pour l’heure, mes frères et mes sœurs, je ne peux vous offrir cette victoire, dit-elle. Mais je peux vous offrir la vie d’un de ces démons !

Une vague fébrile parcourut l’assistance.

— Ici même va périr cet être immonde, ici même va commencer notre essor !

Elle leva la tête vers le plafond de terre.

— Que chacun voit l’étendue de notre pouvoir, de notre rage et de notre détermination !

Une rumeur naquit dans les rangs.

— Pour tous les enfants sacrifiés, pour tous les soldats tués, voici le sang de notre ultime ennemi ! Abreuvez-vous en et soulevez-vous !

Elle fit un geste théâtral vers la porte de la Tour tandis qu’une grande clameur explosait dans l’air. Tous les regards se tournèrent vers la prisonnière, hagarde, qui était traînée vers le piquet implacable.

 

*

 

Conan avait écouté les gens passer devant sa fenêtre pendant près d’une demi-heure. L’air était chargé de fébrilité. Il percevait des froissements de tissu, des murmures à peine audibles dans une atmosphère feutrée qui avait fait monter en lui une angoisse irrépressible. Quand les ombres avaient cessé de se dessiner sur ses volets, il s’était mis à frissonner.

Il avait éteint la flamme qui brûlait dans sa lanterne personnelle. Il demeurait dans le noir, fixant le mur en face de lui. Ses mains tremblaient convulsivement et son esprit s’affolait.

Il ne pouvait pas.

Ses parents étaient partis depuis longtemps. Ils avaient abandonné derrière eux un silence lourd, qui laissait passer au loin le son puissant de la voix de la princesse.

Il ne pouvait pas.

Conan bondit de son lit. Il ouvrit les portes à la volée et déboucha dans la rue à toute vitesse. Il dut freiner pour ne pas percuter un mur et se mit à courir à en perdre le souffle vers la place du Soleil. Les pavés s’inclinaient en une douce pente et il crut plusieurs fois tomber, mais il ne ralentit pas. Tandis que ses pieds avalaient la route, il se demanda ce qu’il faisait.

Le monde était dilué, seule la place noire de monde était nette à ses yeux. Il arriva au moment où un cri unanime soulevait l’assemblée. Il pila net et, déséquilibré, mit du temps à fixer son regard sur l’estrade.

Il la vit.

Elle le vit.

 

*

 

Ils m’ont laissée seule un long moment. Ils ne venaient plus me tourmenter.

Au début j’étais soulagée, mais quand on m’a lavée et pansée, j’ai commencé à avoir peur. Ma tenue était tachée de sang, alors ils l’ont changée. Ils m’ont mise une robe blanche qui ressemblait beaucoup à la mienne. Ils m’ont couverte de breloques, pâles reflets de mes bracelets. J’ai confusément compris où ils voulaient en venir. J’ai voulu me sauver.

Je me suis levée, légère, et j’ai traversé leurs couloirs sombres pour déboucher dehors. La ville était comme un ciel infernal, les étoiles jaunâtres défilaient autour de moi. Je me suis perdue plusieurs fois, mais je suis finalement sortie. J’ai pleuré de joie en voyant la forêt, le soleil, les arbres. J’entendais la voix de ma sœur m’appeler.

Puis j’ai ouvert les yeux, et j’étais toujours dans la chambre de torture.

Je me suis mise à pleurer, je crois. À ce moment, ils sont venus me chercher.

Ils m’ont traînée longtemps, j’avais l’impression d’être terriblement lourde. Je me suis débattue, un peu. Ils m’ont donné un coup. Après, je n’avais plus la force de bouger.

En sortant, j’ai été éblouie par une robe éclatante et une grande clameur. Je n’ai pas compris, pourquoi les gens semblaient-ils joyeux ?

Ils m’ont amenée sur une scène, au centre il y avait un piquet. J’ai freiné, et je me suis mise à regarder dans tous les sens. Je cherchais le condamné. Puis j’ai compris que c’était moi. Je crois que j’ai crié, un peu. J’ai pleuré aussi. Je me suis débattue mais je n’avais pas de force. Ils m’ont accrochée.

J’ai vu Mona. J’ai vu le prêtre et son couteau. J’ai vu le sang dans la coupole. J’ai vu l’horreur.

À côté de moi il y avait une femme en blanc et un homme en noir. La femme était joyeuse, et a lancé quelques mots à la foule qui les a recueillis avec déférence et excitation. Il n’y avait que des sourires autour de moi. Mais où était la fête ?

L’homme en noir était sinistre. Il me fixait d’un air mauvais. Il me faisait peur. J’ai détourné le regard. Mes yeux ont atterri sur la foule, mais les sourires m’ont donné la nausée. J’ai cherché à les éviter, il y en avait partout.

Je ne sais pas comment je l’ai trouvé, il y avait tant de monde. Mais son expression se détachait de celles des autres. J’ai vu ses cheveux ébouriffés, son visage souligné d’un duvet, j’ai vu ses yeux. J’ai été aveugle à ce moment-là, je n’ai pas vu la détresse dans ses iris. J’ai crié de toutes mes forces pour couvrir le brouhaha, et je l’ai appelé à l’aide. Il a comme reculé. Il pleurait.

Puis ma vision a été engloutie dans le néant. J’ai sursauté et levé les yeux, c’était la cape de l’homme en noir. J’ai eu un hoquet en voyant une lame brandie au-dessus de sa tête. J’ai voulu m’enfuir, mais je me suis heurtée au piquet. J’ai pleuré, j’ai supplié. Mais il était là. Si grand, si sombre. Avec ce regard affreusement implacable. Il ne souriait pas, mais il était content de faire ce qu’il faisait. Je le voyais. Je voyais l’étoile noire dans ses yeux. Cette haine si dense m’a terrifiée.

Au moment où j’ouvrais la bouche, la lame s’est abaissée. Elle était ralentie dans l’air gluant. Les cris autour de moi étaient déformés, je sentais des vibrations remonter dans mon dos. Pourtant elle allait si vite. Elle s’est abattue sans que je puisse la retenir.

Elle m’a griffée délicatement. J’ai été soulagée, ça ne faisait pas si mal, ce n’était pas si grave. L’homme en noir s’était ravisé, il n’était pas si méchant que ça. Si ?

Il a souri, si on peut appeler ça un sourire. Je me suis mise à tousser. L’odeur et le goût du sang m’ont envahie. La plaie dans ma gorge s’est ouverte comme une faille et s’est mise à déverser ma vie sur le sol. Je me suis rendue compte que je ne me tenais plus, car mes liens ont tiré sur mes poignets. Ma vision a basculé vers le sol. Le rouge était partout, il affluait, coulait, se mélangeait. Il était agité de vagues, comme un ruisseau. J’ai relevé les yeux, au loin, j’ai vu Conan. Il avait l’air horrifié. Mais pourquoi il ne venait pas me sauver ? Nos regards sont longtemps restés accrochés, puis les cris de joie d’une grande foule m’ont empli les oreilles. Je ne comprenais pas. Ces gens, ils étaient heureux. J’étais en train de mourir face à eux, et eux, ils étaient contents. Mais… pourquoi ?

Leur jubilation a fait venir mes dernières larmes qui se sont perdues dans mon sang. Leur joie s’est faite distante à mesure que le décor perdait ses contours.

Je ne comprends pas. Qu’est-ce qu’ils fêtent ? Ils me regardent, ne voient-ils pas que mes yeux appellent au secours ? Que je me vide de mon sang ? Si, j’en ai l’impression. Et… et si c’est ça, qu’ils fêtent ? Et s’ils sont en train de se réjouir de ma mort ?

Mon regard perdu et terne les fixe, leur lançant un mot, une question, avec la force de tout mon désespoir.

 

Pourquoi ?

 

Tout a disparu. Le néant a noyé les couleurs, les sons, les sensations. Il a tué la vie dans mon cœur.

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Bleumer
Posté le 16/05/2024
Je trouve ça sacrément couillu (tu permets que je parle de tes couilles? XD) d'avoir tué ton héroïne dès le début! (Néanmoins, je regrette d'avoir lu les autres commentaires qui m'ont spoilé le fait que ce n'était pas le cas -_-)
Bon là, j'ai besoin de récapituler pour comprendre un peu le comportement des parents de Mona et de Conan.

Je repère 3 "factions":
- Les Sylviens, la tribu des "Bons Sauvages" (comme dirait Rousseau). Ca ok.
- L'Eglise (Elle a peut-être un nom, tu me pardonneras, mais contrairement à un livre classique, il n'est pas facile de "feuilleter" une page internet pour retrouver des informations) qui élimine les Porteurs de Marque, des abominations qui doivent être exterminées.
- Les Porteurs de Marque dissimulés dans la Cité des Ombres, ils attribuent leur Malédiction aux Sylviens d'où leur envie de les exterminer aussi.

Les parents de Mona ont vu leur fille tuée par l'Eglise et semblaient assez résignés, après tout, leur enfant était souillée par la Marque, il lui fallait mourir, c'était nécessaire. De même, Conan et ses parents vivent dans le monde des Humains, on va dire, sous l'égide de l'Eglise avec la croyance que les Porteurs de Marque sont des abominations.

Une première interrogation: est-ce que l'Eglise fait aussi un lien entre les Sylviens et la Marque? Est-ce que l'Eglise veut exterminer les Porteurs ET les Sylviens qui auraient maudit les Humains avec la Marque? Sinon, quelle est la position de l'Eglise sur les Sylviens? (Mythe? Sauvages avec une croyance païenne méprisables ou à convertir?) Est-ce juste la faction de la Cité des Ombres qui a "compris" que la malédiction de la Marque est (serait) à attribuer aux Sylviens sans que l'Eglise ne fasse ce lien?

On en revient donc aux parents de Mona, d'abord, comment se retrouvent-ils dans la Cité de ces abominations de Porteurs de Marque et de leurs partisans si ils ont vécu sous la croyance de l'Eglise? Pour moi, peut-être aurais-tu dû préciser qu'ils ont disparu après la mort de leur fille (je les vois bien expliquer ensuite que, désespérés, ils ont rencontré un type de la Cité des Ombres qui leur a expliqué que la malédiction de Mona était dû aux Sylviens et qu'il faut tous les tuer pour honorer la mémoire de leur défunte enfant et la venger).
Pour les parents de Conan, problème similaire, l'Eglise, les Porteurs de Marque sont des monstres, alors comment se retrouvent-ils à emménager dans une cité entourés de ces monstres si on en croit les préceptes de l'Eglise? Comment leur foi a-t-elle pu vaciller ainsi? Peut-être tout cela sera expliqué plus tard, mais pour l'instant je m'interroge.

Dernier point de détail: Pour moi, les parents de Conan ne devrait pas parler de "démone"; cela donnerait un côté déshumanisant si ils parlaient juste de "démon" sans se préoccuper du sexe d'Asha ou de "démon femelle". Mais c'est juste une impression personnelle.
AudreyLys
Posté le 18/05/2024
Ah bon les commentaires de ce chapitre spoilent la suite ? Il ne me semblait pas pourtant.
Très bonne analyse ^^
Comme dit dans le prologue et la 4ème de couverture, ce sont les Sylviens qui ont créé la religion de la Trinité à un moment où ils se faisaient exterminer par les humains (et en particulier par les Maudits/Porteurs de la Marque). Pour pouvoir vivre en paix, ils ont fait oublier leur existence aux humains de l'époque et se sont réservés des forêts sacrées pour y vivre pépouze. En plus de ça ils ont érigé les Porteurs de la Marque comme des abominations pour qu'ils soient supprimés et donc qu'ils ne représentent plus une menace. Donc oui, la Trinité n'a pas fait le lien entre les Sylviens et les Maudits, alors que la rébellion si.

Des réseaux de rebelles aidant les enfants ayant la Marque à se cacher ont toujours existé et sont assez connus de la population malgré les efforts de la Trinité. Les parents de Mona, comme dit dans le prologue, sont forcés de se rendre en pèlerinage à Triliance. Or, les pèlerins sont des cibles favorites des rebelles à convertir puisqu'ils sont plus à même de se révolter contre l'injustice du sacrifice. Donc il s'est passé exactement ce que tu as deviné ^^ Les parents de Conan ont par la suite été "convertis" à la rébellion par ceux de Mona. Tout cela est effectivement sous-entendu, mais pas expliqué, c'est un choix que j'ai fait pour ne pas alourdir le récit qui est déjà dense. Cependant, je ne suis pas contre glisser une ou deux phrases par ci par là pour éclaircir les choses.

Bonne idée pour la déshumanisation ^^
Bleumer
Posté le 18/05/2024
D'accord, je comprends un peu le lien entre les factions. Si les Sylviens ont créé la Trinité, je comprends mieux pourquoi ils participent aux cérémonies de "purification des Porteurs de Marque". C'est toujours un biais de la culture populaire, on ne s'attend pas à ce que "les créatures magiques" soient à l'origine de la religion. Il faudra donc que je relise un peu pour savoir si les Porteurs de Marque haïssent les Sylviens qu'ils rendent responsables de la Marque ou juste de la répression à l'égard des Porteurs. Et si la Marque est quelque chose de bénéfique ou non? Elle semble procurer des pouvoirs sur les ombres à certains de ses porteurs. Mais il faut que j'arrête de me poser trop de questions et que j'attende que les informations viennent d'elles-mêmes!
AudreyLys
Posté le 19/05/2024
Haha oui la Marque donne automatiquement un pouvoir à son porteur, et tu auras le temps d'en découvrir plusieurs !
EmelineDony
Posté le 13/10/2021
Le sadisme d'Adhara est glaçant, mais je suis - presque - d'accord avec elle : son peuple a subit des atrocités pendant des années (siècles?), il est normal qu'elle cherche à se venger. J'aurai trouvé ça bizarre qu'elle soit douce et clémente, tu es plutôt cohérente dans la création de tes personnages pour le moment !

Aussi, je trouve ça sympa d'introduire le point de vue d'Asha en "je", ça ajoute un peu plus de profondeur à ton récit et aussi un peu de mystère !

Je me demande ce qu'il va se passer ensuite, parce que la dernière phrase offre pas mal de possibilité (retournement de situation ? deuil ? tragédie ? passage de l'au-delà ?....)
AudreyLys
Posté le 13/10/2021
Il fallait bien des sadiques, pour l'instant y avait trop de doux et cléments, tu ne trouves pas ? x)
Cool si t'as pas trouvé ça bizarre ! En fait ce n'est pas exactement le point de vue d'Asha, mais je n'en dis pas plus tu comprendras peut-être
Héhé^^
Rienthal
Posté le 05/08/2021
Même si je comprend les raisons de la colère des rebelles je trouvent dommage qu'à l'exception de Conan ils soient tous présentés comme méchants.

Malgré tout ça reste encore très poignant à lire. Je file de ce pas lire la suite d'ailleurs.
AudreyLys
Posté le 06/08/2021
"Méchants" n'est pas le terme que j'aurais employé, mais je comprends ton sentiment à ce stade de l'histoire
Merci pour ton passage <3
Aude JB
Posté le 18/04/2021
Encore une fois je trouve la façon dont tu abordes l’histoire super interessante! Je me serais attendu à ce que les rebelles soient gentils malgré leu colère. Force est de constater que je me trompe 😅 mais malgré le sadisme j’ai quand même envie de croire qu’ils ne sont pas tous mauvais. Du coup j’ai encore plus envie de lire la suite pour savoir si j’ai raison ou tort.
AudreyLys
Posté le 18/04/2021
Merci ☺️ contente que cette approche te plaise ! Je suis résolue à ne pas faire de manichéisme !
_HP_
Posté le 21/06/2020
Hey !

Bon moi je comprends pas, au début tu parles de chapitre joyeux et le titre de ton chapitre est "Cris de joie".... Mais où est la joie ??? 😮🤨😂😢
Ok, Asha donne absolument pas l'impression de mourir xD
J'adore l'ambiance sombre que tu installes si facilement, moi qui n'en suis pas souvent fan ^-^
Bon du coup, la famille d'Asha vous pouvez faire demi-tour 😅😢
Je me pose exactement la même question que Slib, quel rôle va pouvoir jouer Conan maintenant ^^

J'ai juste une toute petite question. Quand j'avais fait ton test, j'étais tombée sur Asha, il me semble... Je... 😳😭😂

• "Elle leva le point, sa voix allant crescendo" → "poing", je crois
• "Il arriva au moment ou un cri unanime soulevait l’assemblée" → où un cri
• "Ils m’ont donnée un coup" → "donné", je crois ^^
• "puis les cris de joie d’une grande foule m’on emplie les oreilles." → m'ont empli
AudreyLys
Posté le 21/06/2020
Heya !
La joie a été dévorée par l'ironie XD
Qu'est-ce que tu veux dire par "ne donne pas l'impression de mourir" ?
^^
XD "allez y a plus rien voir on retourne à la maison"

Maaaaaiiis non, ça n'a rien à voir. Quand tu as Asha, faut penser que c'est la best <3

Merco pour ton com' !
_HP_
Posté le 21/06/2020
Bah dans le sens où elle ne pense pas qu'elle est en train de mourir ^^ "Elle m’a griffée délicatement. J’ai été soulagée, ça ne faisait pas mal, ce n’était pas si grave. L’homme en noir s’était ravisé, il n’était pas si méchant que ça"
Elle a l'air super calme, pas du tout inquiète ^^

Ca va alors 😜
AudreyLys
Posté le 21/06/2020
Cirano m'avait fait la même remarque x) c'est pas trop mon intention, qu'elle paraisse calme...
Alice_Lath
Posté le 08/05/2020
Purée, Asha est vraiment d'une sérénité incroyable, j'ai mis un moment à réaliser qu'elle mourrait vraiment j'avoue haha, mais sinon en dehors de ça, grrr, purée, c'est bien sombre à souhait, j'adore ce type d'atmosphères. Par contre, j'ai juste envie de dire aux Sylviens qui veulent la sauver de faire demi-tour tant qu'il en est encore temps, parce que là, ils vont se faire massacrer et rien apporter :/ Et je me demande quel rôle Conan va jouer maintenant qu'il a vu mourir Mona et Asha au nom de principes contraires, ça doit provoquer un sacré chambardement en lui
AudreyLys
Posté le 08/05/2020
Ah toi aussi tu la trouves trop sereine x)
Effectivement, Conan est "un peu perdu" si je puis dire, ce sera développé dans les prochains chaps.
Merci pour ton com' <3
cirano
Posté le 25/08/2019
Et bien je ne m'attendais pas à ça ... Si elle est vraiment morte et bien c'est très audacieux ! Mais en tout cas ton univers devient de plus en plus intéressant et on a vraiment hâte de découvrir les sombres secrets qui parsèment ton monde :D j'ai un petit problème avec Conan que je ne trouve pas assez développé émotionnellement parlant, c'est donc difficile de s'y attacher :/ et aussi avec les réflexions de Asha que je trouve beaucoup trop calme, tu dis qu'elle panique mais on ne sent pas sa panique.
Bon sinon le chapitre était tout de même très sympa ^_^ je continue ma lecture ^_^
AudreyLys
Posté le 26/08/2019
Ah merci^^
Pas développé émotionnellement ? Qu’est-ce que tu veux dire ?
Ah oui? Les POV Asha sont assez calmes malgré ce qu’il lui arrive, mais c’est voulu
Merci pour ta lecture et ton commentaire ^^
cirano
Posté le 26/08/2019
De rien ^_^ je trouve que malgré le panel d'émotions par lequel il devrait passer, la culpabilité, la sensation d'être trahis, la colère, la volonté de rébellion, dans une situation comme la sienne, on a très peu accès à son intériorité, et ça laisse un peu sur sa faim en comparaison des grandes descriptions d'émotions que tu fais à d'autres moments ^_^
Et comme toujours ce n'est que mon avis hn je n'ai pas na science infuse ^_^

PS: ça veut dire quoi POV ? XD
AudreyLys
Posté le 26/08/2019
Ah pourtant moi je trouve que j’en fais des tartines XD j’essaierai de préciser ça à la réécriture
POV = point of view
El
Posté le 23/08/2019
Ce chapitre est plus court que les autres, ou c'est juste moi qui l'ai englouti à une vitesse folle ? Bwef, encore une fois, j'ai apprécié (malgré le fait que la joie ait décidé de se carapater à grands coups d'ailes), et tout particulièrement la phrase "Il n'y avait que des sourires autour de moi. Mais où était la fête ?".
Ce qui est le plus terrifiant avec les parents de Conan, c'est qu'ils pensent vraiment que tout ça est pour son bien. Ca montre bien que l'homme, lorsqu'il est persuadé d'agir pour le bien, ou plutôt pour la vision qu'il en a, est terrifiant.
J'ai fini là mon commentaire, see you in the next chapter :D
AudreyLys
Posté le 23/08/2019
Quel commentaire rapide !
Non, il est vraiment plus court que les autres, d'environ 1000 mots. La joie qui se carapate ) grands coups d'ailes résume bien la situation XD
Oui, c'est exactement ça. Mais est-ce que le bien n'est pas toujours une vision que l'on en a ? (vous avez trois heures) XD
Même pas un petit mot sur les derniers paragraphes ? Enfin je vais pas te forcer XD
Je le poste ce soir du coup, le prochain. Vous aurez le temps de commenter, see ya !
El
Posté le 23/08/2019
Eh ui, on m'appelle Flash (et non pas l'ovni (pardon pour cette blague)). Ouf, j'ai cru que j'avais été victime d'une dilatation du temps ! Aaaah, ça a été un grand sujet dans ma classe de philo cette année et.... on en a conclu qu'il y avait malgré tout une barrière. Tuer des gens c'est mal, même pour une bonne cause, mais ça peut être un mal nécessaire. Genre tuer Voldemort (bon, même si c'est un peu de sa faute quand même). Attention , le relativisme c'est dangereux ;D (parce qu'à partir de là, il n'y a plus ni bien ni mal, rien n'est vrai et tout est permis. (oui j'aime bien Assassin's creed, et je me suis rendue compte que j'avais écrit le credo des assassins après l'avoir fait xD))).
El
Posté le 23/08/2019
Ah, et par rapport à la fin : cela signifierait que nous avons été trompés ? Ce n'était pas elle l'héroïne O.O Mais plus sérieusement, c'est bien écrit, bien décrit, assez affreux. Ce que j'ai trouvé horrible aussi, c'est quand elle s'est rendue compte que les gens étaient heureux parce qu'elle mourait.
AudreyLys
Posté le 24/08/2019
J'ai hâte d'avoir philo moi^^ Mais bon pour moi le bien est le mal sont des constructions psychologiques, pas une vérité absolue. Je débattrai ça l'année prochaine

"Nous avons été trompés" XD non, non c'est bien l'héroïne
Oki^^(oui c'est pensé pour être affreux, mais j'avais peur d'en faire trop)
El
Posté le 24/08/2019
Dans l'affreux, on en fait rarement trop je pense. On avait beaucoup vu ça dans le sujet "L'homme peut-il être méchant ?" (ccl : nope pas vraiment). Tu n'as pas fait de philo au lycée ? Je sais pas, j'ai deux parties qui se battent en moi : l'une me dit qu'effectivement, tout est relatif à ta propre conception, l'autre me dit qu'il y a des limite où quelque chose est mal ou bien parce que sinon, même les actes les plus horribles sont justifiables, dans l'absolu. Bref, c'est un sujet intéressant, il faudrait en parler un jour x)
AudreyLys
Posté le 24/08/2019
C’est cette année que je ferai de la philo. Et oui c’est super intéressant
El
Posté le 24/08/2019
Oooh, tu rentres en terminale du coup ?
AudreyLys
Posté le 24/08/2019
Voui
El
Posté le 24/08/2019
Bonne chance, moi cette année je me lance dans les études sup ^w^ (profite bien, ma terminale a été ma meilleure année de lycée, j'espère que ce sera le cas pour toi aussi !)
AudreyLys
Posté le 24/08/2019
Bonne chance à toi aussi ^^
Oui j’espère !
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