– Hé. Réveille-toi.
Elle était dans sa couchette. Elle cligna plusieurs fois des yeux, hébétée, puis elle remarqua quelqu’un assis sur une chaise à côté du lit. Elle fut étonnée en reconnaissant la domestique qui l'avait escortée jusqu’au duc Arthur.
“Elle m’a dit son nom, pensa-t-elle, mais je ne m'en souviens pas… Et cette fois, elle m'a tutoyée.”
– Tu vas mieux ? demanda la rousse.
– Qu’est-ce qui s’est passé ?...
– Je t’expliquerai après. Tu peux te lever ?
– Tu es…
– Catherine, mais appelle-moi Cath, dit-elle. C’est plus court.
Elle commença ses explications.
– Quand tu as enfilé ce pendentif, le duc Arthur a fait de toi sa servante. Maintenant, tu es sous ses ordres, tout comme moi et tout le monde ici. Grâce au pendentif que nous portons tous, le duc Arthur peut nous faire faire n’importe quoi.
Elle se tut un moment pour laisser la blonde digérer ces informations.
– Et qu’est-ce qui va m’arriver ?
– Pour l’instant, rien. Le duc Arthur m’a ordonné de t’expliquer comment les choses fonctionnent avant que tu ne commences à travailler, expliqua la jeune domestique.
– Travailler ?
Catherine hocha la tête, et lui tendit la main pour qu’elle s’assoie sur son lit. Une fois que c’était fait, la domestique lui demanda de lui montrer son épaule.
– Pourquoi ? demanda la blonde.
– Regarde.
Sur l’épaule de la jeune fille, un étrange tatouage était apparu. Un tatouage qui était en fait une série de chiffres et de lettres qui formait le code : “C6L32A6V1E2”.
– C’est ton code de servante, Clave.
– Quoi ? Attends… Comment m'as-tu appelée ?
– Clave, pourquoi ? Comme tu n’as pas de nom, je t’en ai choisi un. J’ai simplement rassemblé les lettres de ton code… Et voilà. Tu pensais que c’était ton vrai nom ? Désolée si c’était le cas, fit Catherine, mais son visage restait de marbre. Bon, repose-toi encore un peu, je reviendrai te chercher pour te faire visiter le manoir.
– D’accord…, murmura la jeune fille, un peu abasourdie par tout ce que Catherine venait de lui expliquer.
Puis la domestique quitta la pièce, laissant la blonde se reposer.
Le duc Arthur avait laissé à Clave un jour de repos avant de commencer à travailler. La jeune fille décida d’errer à travers les couloirs, ne sachant où aller. Elle espérait trouver quelque chose qui l’aiderait pour son amnésie.
La jeune fille croisait parfois des nobles, les invités du duc Arthur, et elle baissait toujours les yeux, mais cela ne servait à rien ; ils ne la regardaient même pas. Elle finit par arriver dans une immense bibliothèque aux hautes étagères. Une douce lumière filtrait à travers de fins rideaux. Seule une personne se trouvait dans la salle : un jeune homme aux cheveux de jais, assis dans un coin à une table. La blonde décida de ne pas le déranger, et fit un tour parmi les étagères à l'opposé.
Elle parcourut des yeux les tranches des livres, espérant trouver dans l’un d’eux un indice, quelque chose qui ferait remonter un souvenir à la surface. Elle finit par tomber sur un livre nommé La guerre de Sirine expliquée aux enfants. Clave songea qu’il n’y avait sûrement pas énormément d’informations détaillées si c’était un ouvrage pour enfants, mais c’était un bon début. De plus, le nom de Sirine lui était familier.
Elle feuilleta le livre, et y trouva une carte assez simplifiée, mais indiquant plusieurs informations. La légende disait “pays de Sirine”, et en parcourant la carte des yeux, elle remarqua un endroit nommé “domaine des Silverwood”. Ce nom était celui du duc Arthur. Clave se trouvait sûrement ici dans le pays, puisqu’elle était dans le manoir du duc.
La jeune fille sentit un peu d’espoir la gagner. Peut-être que ce livre pouvait lui en apprendre encore plus. Elle entreprit de le lire, attentive à chaque paragraphe. Il ne donnait, comme elle s’en doutait, que très peu d’informations, mais elle apprit que le pays avait été en guerre à peine quelques décennies auparavant, et que cela avait provoqué la fin de la monarchie et de la famille royale. Actuellement, Sirine était dirigée par les dirigeants des familles de nobles les plus influentes du pays. Et la famille du duc Arthur était celle possédant le plus de pouvoir parmi toutes.
“On peut considérer qu’il est à la tête du pays, j’imagine”, se dit Clave.
La jeune fille reposa ensuite le livre sur son étagère, et en chercha d’autres, mais fut vite lassée et abandonna.
Elle erra dans les couloirs de nouveau, réfléchissant à ce qu’elle avait appris sur le pays de Sirine, espérant seulement ne pas croiser le duc Arthur aujourd’hui.
Pauvre Clave, elle me fait de la peine. Elle ne sait ni qui elle est ni où elle est, et on lui annonce déjà qu'elle est une esclave (j'ai compris le jeu de mots en l'écrivant).
C'est drôle, mais dans son ambiance et son style, ce récit me rappelle Shadow House. Avec son ambiance feutrée et sa mise en place qui répond à quelques questions essentielles, tout en restant mystérieuse.
Je me demande bien ce que le comte fera de la pauvre Clave.
Je ne connais pas du tout Shadow House, il vaudrait que je cherche, mais de ce que tu me dis, ça a l'air très sympa
Je suis assez heureuse de ce chapitre, car on comprend enfin certains moments de l'histoire qui n'étaient pas clair jusqu'à maintenant.
Je rejoins par contre l'avis de Édouard PArle pour dire que la transition sommeil est très utilisée... A changer.
Bye bye 👋
Je sais que j'utilise beaucoup la transition sommeil, mais l'histoire fait que je n'ai pas vraiment d'autres possibilités... Si tu as des idées, je suis preneuse !
À bientôt
Je rejoins un peu les autres commentaires pour dire que tu utilises un peu souvent la transition "sommeil". C'est sûr qu'elle est bien pratique pour faire une chute mais si tu réussis à les varier un peu, ce serait à mon sens encore mieux.
C'est assez ironique "clave" pour un nom d'esclave. Tu dévoiles les éléments peu à peu tout en gardant assez de mystère pour qu'on veuille tourner la page suivante... J'ai déjà très envie d'en savoir plus sur Cath.
Mes remarques :
"Elle était en plein rêve" -> nageait ? (un être en moins)
"a fait de toi un esclave." -> son esclave ?
"Une fois que c’était fait, la" -> quand ce fut fait ?
Je poursuis ...
Je sais que le sommeil est une solution de facilité, mais cette histoire-là est surtout un entrainement pour peaufiner mon écriture !
Contente que ça te plaise toujours autant !
Merci à toi de m'encourager !
j'aime bien ce chapitre, car "clave", du coup, à une alliée, et j'aimerais bien en savoir plus sur elle! Pour l'instant c'est la seule qui a l'ai gentille! Je ne sais pas quoi te donner comme conseil, a part peut-être qu'elle ne s'endorme pas longtemps! salut!^^
A bientôt !
C'est vrai que le prénom de Clave est tiré du mot esclave... >< Je me suis pas beaucoup creusé la tête, à vrai dire...
C'est vrai que Clave dort beaucoup, mais comme elle ne comprend rien de ce qui lui arrive, son esprit est K.O. !
Ton commentaire me fait très plaisir, merci ! ^^
Couette chapitre, les réponses de Catherine sont toujours peu éclairante mais plus qu'avant !
Je suis de tout couer avec Clave.
Pour c echapitre, tu devrais mieux marquer la tranition enre le sommeil et le repos ; du style : «Je levais les yeux vers le ciel me rendis-compte que celui ci prenait la forme d'un visage qui me disait vaguement quelque chose. Les nuages tourbillonaire tandis qu'une voix féminine dit ; -Réveilles-toi»
Voilà, bonne continuation !!
Bonne continuation !